Les différentes étapes d’une séance de Relaxation Profonde Active : du questionnement aux résultats thérapeutiques obtenus

Les différentes étapes d’une séance de Relaxation Profonde Active : du questionnement aux résultats thérapeutiques obtenus

La Relaxation Profonde Active, comme son nom l’indique, est une technique de relaxation qui peut être utilisée dans tout accompagnement thérapeutique. Elle peut constituer une première phase d’introduction au début d’une séance avec vos consultants mais aussi être au centre de l’accompagnement thérapeutique proposé. C’est une technique qui va à la fois permettre à votre consultant de se détendre mais aussi de se concentrer sur ses ressentis afin de mieux s’ancrer dans sa séance. Au travers d’un exemple concret, nous allons voir ensemble les différentes phases du cheminement thérapeutique que vous pourrez construire avec vos consultants.

 

Prendre le temps de poser des questions à votre consultant
Dans un premier temps, il est important de démarrer cette phase de relaxation en douceur, un peu comme un funambule qui marche sur un fil.  En tant que thérapeute, commencez par poser des questions au fur et à mesure à votre consultant, comme on pose les pieds l’un après l’autre en reprenant l’équilibre entre deux pas. L’équilibre à trouver ici est de s’assurer auprès du consultant que le chemin suivi est juste pour lui. Pour cela il est nécessaire de l’interroger régulièrement sur ce qu’il ressent :

  • « Si je vous dis cela, que ressentez-vous ? » ;
  • « Dans la situation que vous décrivez, il y a deux questionnements possibles, celui-ci ou celui-là, lequel est le bon pour vous ? »
  • etc.

Dans cet état de relaxation profonde et d’écoute de ses sensations, votre consultant saura vous dire ce qui est prioritaire pour lui.

 

Des images absurdes pleines de sens
Pendant cette phase de Relaxation Profonde Active, les images qui viennent à l’esprit du consultant sont les siennes et elles ne sont pas neutres. Souvent lorsqu’elles peuvent leur paraître bizarres, les personnes peuvent se dire : « Qu’est-ce que je raconte ? C’est absurde ! ».

En tant que thérapeute, vous pouvez leur répondre que plus c’est absurde, plus c’est intéressant. En effet, l’image qui apparaît spontanément au consultant et son absurdité montrent qu’elle n’est pas le fruit de son raisonnement, mais bien d’une intuition, d’une perception hors du contrôle de la raison. Son émergence incongrue prouve toute sa pertinence. L’objectif étant d’en découvrir ensuite le sens.

 

Entrer en résonnance avec votre consultant
Parfois, face à certaines situations émerge un silence. Pas seulement un silence des mots mais un silence des sensations.
Par exemple, si vous demandez à votre consultant : « Où se situe dans votre corps ce que vous venez d’évoquer maintenant ? » :

  • soit la personne va vous donner une réponse, telle que : « Au niveau de ma gorge, c’est serré ».
  • soit la personne ne va pas vous donner de réponse car elle a l’impression de ne rien ressentir.

En tant que thérapeute, votre rôle est un peu comme celui d’un chercheur d’or : vous devez essayer de passer au peigne fin tous les possibles pour trouver LE possible qui va éclairer la situation et réveiller les sensations chez votre consultant.

Vous pouvez par exemple, interroger vos propres sensations et lui en proposer l’accès en lui disant : « Vous ne ressentez rien, mais j’ai de mon côté une sensation au niveau de la gorge ».
Si vous êtes en bonne résonnance avec votre consultant, il pourra peut-être vous répondre : « Ah oui moi aussi ! ».

Vous pourrez ensuite commencer à tirer le fil afin de l’amener à expliciter plus en détail ce qu’il ressent, comme dans l’exemple suivant :

  • (le thérapeute) Pouvez-vous me décrire la sensation dans votre gorge ?
  • (le patient) C’est lourd.
  • (le thérapeute) Comment est-ce lourd ? (ou bien « De quelle matière ? De quelle couleur ? » si on parle d’une autre sensation par exemple – il s’agit d’une question descriptive, et non interprétative).
  • (le patient) Comme une balle de ping-pong remplie de plomb.

 

La recherche du sens
Une fois la sensation identifiée, la quête de sens commence. Dans notre exemple ci-dessus, à quoi cette curieuse balle de ping-pong en plomb peut-elle se référer ?

  • (le thérapeute) Avez-vous déjà vu une balle de ping-pong de ce genre ? Ou bienAvez-vous déjà joué au ping-pong ?
  • (le patient) Oui j’ai beaucoup joué au ping-pong chez mon grand-père.
  • (le thérapeute) Avez-vous un souvenir particulier de ces moments chez votre grand-père ?
  • (le patient) :Oui ! Un jour, il y a eu un tournoi et mon cousin a été déclaré vainqueur alors qu’il avait triché.

Vous pouvez alors poursuivre l’investigation sur l’enfant que le consultant était au moment de cet épisode, sur ce qu’il a ressenti et lui demander si d’autres situations lui viennent à l’esprit en se rappelant celle-ci.

Dans cet exemple, le sentiment :

  • d’injustice,
  • de vulnérabilité,
  • ou encore d’impuissance

vont pouvoir émerger. L’émotion peut aussi submerger le consultant.

Toutefois, l’expression de ses émotions, des liens qui y sont associés, l’éveil à d’autres sensations peuvent déjà lui procurer un sentiment d’apaisement.
Interrogez-le alors sur « Comment est la boule de ping-pong maintenant ? ». En général, elle va lui paraître beaucoup moins lourde, voire plus lourde du tout. C’est là le sens qui a émergé à travers ce souvenir : la sensation dans la gorge parle de ses émotions, ses déceptions et des sentiments qui y sont rattachés.

 

L’identification du besoin du consultant
L’identification du traumatisme, de la blessure, permet ensuite d’accéder au processus de résolution.

C’est le moment d’interroger votre consultant sur ses besoins : « De quoi auriez-vous eu besoin à ce moment-là ? ».

Il est essentiel de demander à votre consultant de quoi il aurait eu besoin sans lui imposer une solution qui serait bonne pour lui. Il s’agirait alors d’un abus de pouvoir le dépossédant une fois encore du vécu lié à la situation traumatisante évoquée.

Lui seul connaît son besoin et c’est uniquement la réponse à ce besoin qui lui apportera du réconfort. En cela, chaque personne aura un besoin différent selon son histoire et sa sensibilité.

Dans cet exemple :

  • certains auraient eu besoin que la tricherie soit dénoncée,
  • d’autres auraient eu besoin d’être consolés,
  • d’autres encore auraient eu besoin d’être reconnus gagnants.

 

L’action apaisante comme mode de résolution du problème
Certes l’histoire est ancienne et votre consultant est devenu un adulte depuis qu’elle s’est produite. Toutefois, il faut considérer que si elle émerge à partir d’une sensation corporelle, cela signifie que le problème n’est pas résolu.
Finalement, la douleur est encore présente, comme tapie derrière des considérations sur le fait que c’est une histoire ancienne, assez secondaire, sur laquelle il n’est pas nécessaire de s’arrêter. Mais cela signifie surtout que les émotions qui y sont rattachées continuent d’agir sur le comportement de la personne.

Plusieurs modes de résolutions peuvent alors être proposés :

  • en tant qu’adulte, prendre soin de l’enfant que l’on était à ce moment-là, par exemple en le consolant, en reconnaissant que ce qu’il a alors vécu n’était pas juste, en le rassurant ;
  • s’il y a eu une injustice dans l’arbitrage, rendre symboliquement à l’adulte ce qui, à l’époque a été à l’origine de cette injustice (le grand-père, l’oncle, la mère…) la subjectivité de son jugement. Le consultant peut s’imaginer redonner à l’autre ce qui l’a blessé afin de ne plus en porter la responsabilité.

 

La validation de la solution obtenue
Au fur et à mesure du processus, et en particulier à la fin de celui-ci, il est important d’interroger votre consultant sur le devenir de la sensation qu’il a initialement ressentie« Comment est maintenant la sensation de balle de ping-pong lourde ? » Ou bien « Comment est votre sensation dans la gorge ? »

Lorsque la quête de sens, l’identification du besoin et l’action apaisante auront été perçues comme justes par votre consultant, la balle de ping-pong de l’exemple, sera soit :

  • moins lourde,
  • complètement disparue, s
  • différente, ouvrant la porte à une autre investigation.

Généralement chaque sensation amène son lot de souvenirs et d’émotions complexes, qui, résolues, laissent la place à l’apaisement.

 

Les résultats obtenus
Dans la situation évoquée dans l’exemple, l’objectif était d’accompagner ce consultant à apaiser suffisamment ses émotions intérieures pour qu’il puisse en toute liberté prendre la décision qui lui convenait. Ce qui est effectivement arrivé. Une solution prioritaire a émergé, une fois que les enjeux affectifs divers ont été identifiés (dont certains prenaient leur source dans de très anciennes situations).

Ainsi, on peut constater à quel point la Relaxation Profonde Active permet de réorganiser le souvenir et le traitement des émotions associées. Il peut même y avoir une réorganisation des traces mémorielles, qui peut se manifester chez le consultant à travers de manifestations corporelles telle que :

  • gargouillis,
  • mains qui chauffent,
  • bâillements,
  • etc.

Aussi surprenantes soient ces manifestations, elles sont souvent la preuve du mouvement en cours d’action pendant la séance. Un mouvement qui se poursuit en dehors de ce temps de séance. En étant actif, le consultant se replace au centre de son vécu ce qui lui redonne de la liberté et de l’autonomie.

Dans d’autres situations, les effets ressentis seront plus ou moins perceptibles tout en étant réels :

  • changement dans le mode de relation avec l’entourage,
  • baisse ou disparition de l’anxiété,
  • sommeil retrouvé,
  • réorganisation du système familial,
  • réouverture de dialogues,
  • baisse de l’agressivité,
  • reprise de confiance en soi,
  • etc.

En tant que thérapeute, il s’agit pour vous d’élucider et de soigner des traumatismes qui, tels des petites pierres discrètes, plombent les poches de la personne, l’empêchant d’avancer.

 

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Pour aller plus loin et pouvoir pratiquer la Relaxation Profonde Active vous pouvez contacter Aude de Villeroché

Découvrez d’autres approches thérapeutiques dans la rubrique dédiée à ce sujet

La méthode Barkley : une aide durable pour les parents d’enfants atteints du Trouble Déficit de l’Attention / Hyperactivité (TDAH) ou du Trouble Oppositionnel avec Provocation (TOP) – Par Céline Zemanczyk, experte en parentalité

La méthode Barkley : une aide durable pour les parents d’enfants atteints du Trouble Déficit de l’Attention / Hyperactivité (TDAH) ou du Trouble Oppositionnel avec Provocation (TOP) – Par Céline Zemanczyk, experte en parentalité

Qu’est-ce que le TDAH ?

Le TDAH ou Trouble Déficit de l’Attention / Hyperactivité est un trouble neurodéveloppemental chronique développé chez les enfants et qui se caractérise par la difficulté à moduler :

  • son attention,
  • ses mouvements,
  • ses émotions,
  • son comportement.

Ce trouble touche environ 6% des enfants en âge scolaire et 3% des adultes.

En réalité, nous naissons tous avec un TDAH. Mais en grandissant, nous évoluons avec lui. Nous n’en guérissons pas : nous le compensons.

Ce trouble est héréditaire à 76%.  Les garçons sont plus touchés par ce trouble que les filles (3 garçons pour 1 fille) et, lorsque les filles sont touchées, elles présentent en majorité une prédominance inattentionnelle, c’est-à-dire des difficultés à auto-moduler leur attention.

Le DSM 5 (Diagnostic and Statistical Manual of Mental Disorders ou Manuel Diagnostique et Statistique des Troubles Mentaux 5ème édition) met en évidence 3 types de présentation clinique :

  • Type 1 : hyperactivité – impulsivité,
  • Type 2 : inattention
  • Type 3 : mixte, qui intègre les Type 1 et 2.

Parmi les enfants qui auront développé un TDAH, 60% développeront un Trouble Oppositionnel avec Provocation (TOP).

 

Qu’est-ce que le Trouble Oppositionnel avec Provocation (TOP) ?

Le TOP est un trouble neuropsychiatrique qui débute dans l’enfance (entre 2-6 ans) et qui va persister au-delà des phases normales du développement de l’enfant (comme la phase d’opposition qui apparaît autour de 2 ans et qui va s’estomper avant 5 ans).

Le TOP se caractérise par :

  • des colères fréquentes, des humeurs susceptibles,
  • de l’opposition active (argumentation, fuite, frappe…),
  • des comportements vindicatifs, (rancœur, désir de vengeance en abîmant volontairement des choses, en tapant, en faisant une crise de colère…)

 

Le quotidien de parents d’enfants atteints de TDAH/ TOP

Voici quelques exemples de situations que peuvent vivre les parents d’enfants atteints par ces troubles.

Violette a 8 ans. C’est une enfant agréable, joyeuse, empathique. Sociable, elle a un nombre incalculable d’amis mais ils sont tous imaginaires. Elle s’occupe toute seule très facilement. Tellement facilement qu’elle est constamment dans son monde. Ses amis imaginaires accaparent toutes les minutes de son temps, si bien qu’elle en oublie très rapidement les routines de la journée (se brosser les dents, s’habiller, prendre le petit-déjeuner), les consignes données par ses parents, son cartable, son agenda, son manteau…et même la présence de ses parents !

Les parents d’Adrien sont inquiets : Adrien a 10 ans et il fait sa rentrée au collège aujourd’hui. Cependant, il n’est toujours pas suffisamment autonome pour s’organiser dans ses leçons et son travail scolaire. Au quotidien à la maison, Adrien fuit les tâches ménagères et après avoir bataillé dur avec lui, ses parents préfèrent faire les choses demandées à sa place.

Jade a 7 ans. Bien qu’elle soit une petite fille formidable, elle est la terreur de sa famille qui redoute ses crises. À la moindre petite frustration, elle se transforme en une tornade qui détruit tout sur son passage : ses affaires volent, les cris fusent et les coups partent si on s’approche d’elle. A l’école, Jade a des difficultés pour lire mais les moindres remarques de son enseignante sont vécues comme des reproches et Jade refuse de suivre les conseils et consignes qui lui sont demandés. Elle n’a presque plus d’amis car elle se fâche tout le temps avec eux.

Sofiane a 6 ans et depuis tout petit, c’est un enfant dit « moteur » car il bouge beaucoup. En classe, rester assis est très compliqué pour lui. Il se lève souvent, passe sous les tables pour ramasser une miette, parle à ses camarades même si l’enseignant le reprend souvent. Lors des activités scolaires, attendre son tour est un pur supplice pour lui.

L’ensemble de ces exemples laisse imaginer toutes les difficultés que peuvent rencontrer les parents de ces enfants atteints de TDAH/TOP. Pour prévenir les complications et apporter un changement positif durable au sein des familles concernées par ces troubles, la méthode Barkley peut alors constituer un outil aidant et efficace.

 

En quoi consiste la méthode Barkley ?

Il s’agit d’une méthode éducative comportementaliste qui permet d’outiller les parents dans leur quotidien avec leur enfant atteint de TDAH et /ou TOP, âgé de 5 à 13 ans, qui a été imaginée par Russel Barkley.

Professeur américain clinique en psychiatrie, Russel Barkley est un expert international reconnu depuis plus de 30 ans dans le domaine du Trouble de Déficit de l’Attention/Hyperactivité (TDAH) chez l’enfant et chez l’adulte. Il exerce en Virginie aux Etats-Unis. Russel Barkley est à l’initiative de nombreuses conférences à l’internationale autour du TDAH.  Sa méthode fait partie d’un programme qu’il a développé et qui est basé sur les concepts des psychothérapies cognitivo-comportementales.

 

A qui s’adresse la méthode Barkley ?

La méthode Barkely s’adresse aux parents qui souhaitent bénéficier d’un outil efficace pour accompagner durablement (ou prévenir) les complications du TDAH/ TOP de leur enfant dans la bienveillance.

Cette méthode constitue un véritable programme d’entraînement aux habiletés parentales. Elle est préconisée par la Haute Autorité de la Santé (HAS) française, par le Canadian ADHD Resource Alliance – CADDRA (au Canada) et le National Institute for Health and Clinical Excellence – NICE (à l’international) dans le contexte d’un diagnostic TDAH.

 

Comme se déroule un accompagnement thérapeutique selon la méthode Barkley ?

L’accompagnement thérapeutique s’articule autour de deux modalités :

  • des séances collectives (groupe de parents),
  • des séances individuelles.

Au total, un accompagnement thérapeutique comprend une dizaine de séances de 1 à 2h chacune.

Les séances ont lieu toutes les 2 ou 3 semaines pour laisser aux parents le temps de mettre en pratique ce qu’ils auront vu lors des séances précédentes et de faire leur retour lors de la séance suivante.

La dernière séance est une séance de bilan qui a lieu à distance de l’accompagnement.

Les tarifs varient selon que les parents choisissent une formule en séances collectives ou individuelles, et selon les professionnels qui la proposent. Il faut compter entre 400 et 600 euros pour un accompagnement individuel et entre 200 et 400 euros pour un accompagnement collectif.

 

Quels sont les bénéfices à long terme de la méthode Barkley ?

La liste des bénéfices de cette méthode est non exhaustive mais les bénéfices à long terme sont nombreux. On peut ainsi constater :

  • un changement positif dans le comportement de l’enfant,
  • une amélioration des capacités sociales de l’enfant,
  • une amélioration de la qualité de la relation parents-enfant,
  • une réduction du stress parental,
  • un renforcement de la confiance en soi et de l’estime de soi de l’enfant,
  • un renforcement de la confiance et de l’estime parentale,
  • la prévention des complications (dépression, anxiété…),
  • la restauration du bien-être familial.

 

Quelles sont les limites de la méthode Barkley ?

Comme toute méthode, la méthode Barkley a ses conditions, ses limites et ses contre-indications.

Il est primordial que les parents fassent équipe avec le thérapeute qui les accompagne dans cette démarche afin de garder une cohérence éducative, ce qui n’est pas évident lorsque les parents sont divorcés ou en situation conflictuelle.

Il est également essentiel que les parents gardent leur calme durant les interventions avec l’enfant. Si la situation familiale est tendue, il est préférable de différer l’intervention et d’attendre que les consultants soient dans de meilleures conditions émotionnelles.

En dernier lieu, si l’un des parents est en burn-out par exemple, la priorité sera qu’il puisse être accompagné et soigné pour son burn-out avant de pouvoir suivre la méthode Barkley.

 

En savoir plus

Céline est experte en parentalité. Elle propose des ateliers d’ados et des accompagnements individuels. Pour en savoir plus à son sujet : https://sites.google.com/view/celine-conseil-education/accueil

 

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L’interview de Céline

 

Se parler sans crier en famille

Se parler sans crier en famille

Avez-vous déjà prêté attention au ton de la voix que vous utilisez pour communiquer en famille ?

Il peut arriver que les membres d’une famille ne soient pas d’accord sur telle ou telle chose et que la discussion dérape et s’envenime. Chacun hausse alors le ton pour se faire entendre et être écouté. Mais arrive un moment où ces échanges criards et désagréables ne permettent plus d’entendre personne ! De plus, ces échanges sont généralement générateurs de montée en pression et de stress pour tout le monde. Alors comment faire pour discuter calmement, se parler sans crier en famille et parvenir à communiquer sans avoir à hausser le ton ?

 

Une technique simple pour se parler sans crier en famille et revenir à une communication apaisée

Il existe une technique qui permet à tous les membres de la famille, quelque soit leur âge, de pouvoir communiquer efficacement et dans le calme les uns avec les autres, et de se parler sans crier en famille. En effet, il arrive parfois qu’une demande faite par un membre de la famille (adulte, ado, enfant) ne soit pas recevable car elle est formulée sur un ton qui créé une surenchère.

Par exemple, si quelqu’un s’adresse à vous avec un ton de voix très élevé, vous allez automatiquement lui répondre avec un ton de voix encore plus élevé. Alors que si la demande initiale est formulée sur un ton de voix normal et calme, vous pourrez sûrement constater que la réponse de votre interlocuteur risque d’être sur la même tonalité de voix.

Cette technique peut être utilisée en réponse à une demande que vous jugez trop forte et qui dépasse votre seuil de tolérance, et ce, à tous les âges :

  • avec votre ado qui ne veut pas poser son téléphone et venir à table,
  • avec votre enfant en bas-âge qui tape des pieds car il ne veut pas aller se coucher,
  • en réaction à la façon dont deux enfants se parlent ensemble.

Pour cela, je vous invite à dire à votre interlocuteur : « Répète la même chose mais un ton plus bas. » Évidemment, si la première demande ou le premier propos a été formulé d’une manière très forte, en criant par exemple, ne vous attendez pas à ce que sa reformulation soit douce et apaisée du premier coup.

Généralement, il faudra répéter la technique environ 3 fois pour arriver à un ton de voix plus normal.

En effet, par le fait de demander à l’autre de parler plus calmement, vous allez déjà lui renvoyer la réalité que vous avez perçue. Il va ainsi réaliser qu’il parlait très fort par exemple et qu’il était dans l’excès ou l’exagération. L’inviter à reformuler sa demande un ton en-dessous, en plusieurs fois si cela est nécessaire, va participer à apaiser la discussion et à normaliser le ton des échanges et la façon dont les demandes sont formulées.

En utilisant cette simple phrase « Répète la même chose, mais sur un ton en dessous », vous allez créer un effet de surprise chez votre interlocuteur, et s’il s’agit d’un adolescent, un certain agacement. Toutefois, ce sera un agacement bénéfique.  En effet, votre réaction, qui n’est pas du tout celle qu’il attendait, va lui « remettre les pieds sur Terre » et le faire revenir dans une certaine réalité. Un temps d’arrêt qui est très utile pour empêcher qu’une discussion ne s’envenime. L’un des problèmes que l’on rencontre lorsque l’on parle à son enfant devenu adolescent, est généralement le manque de communication : personne n’écoute l’autre et personne ne s’écoute parler non plus.

D’autre part, c’est un processus connu et utilisé dans des sphères autres que familiales de savoir que les interlocuteurs s’adaptent inconsciemment au mode de communication les uns des autres. Si vous demandez d’une voix calme à votre enfant ou votre adolescent ou même à votre conjoint de répéter ce qu’il vient de vous demander d’une voix plus calme, il va de fait adapter sa réponse, peut-être progressivement.

En effet, beaucoup de personnes ne se rendent pas du tout compte de leur niveau de communication, de l’agressivité qu’elles dégagent. Le ton de voix sera consciemment modifié, mais de fait les termes utilisés le seront aussi.

Finalement cette technique ultra simple va avoir un impact très positif et important sur le mode de communication de chacun. La puissance de ces simples mots est qu’ils ne remettent pas en cause la demande de l’autre. En invitant l’autre à formuler sa demande avec un ton de voix mois élevé, la communication est moins brutale, plus entendable et favorise le dialogue.

 

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Du mal-être au mieux-être des patients par la psychologie intégrative et l’approche psychocorporelle

Du mal-être au mieux-être des patients par la psychologie intégrative et l’approche psychocorporelle

Marie-Julie Dieltjens est une psychologue clinicienne francophone belge, à présent installée à Vienne en Autriche où elle accompagne les adultes et les adolescents par le biais d’une approche thérapeutique spécifique basée sur la psychologie intégrative et l’approche psychocorporelle. Ses séances de suivis sont proposées en présentiel et en ligne. Elle nous explique son approche et sa pratique dans l’interview d’expert menée par Aude de Villeroché (voir la vidéo en fin d’article).

En tant que psychologue, Marie-Julie intervient pour répondre au mal-être de ses patients qui souhaitent aller vers un mieux-être, qu’il soit personnel ou professionnel.

Par le soutien psychologique qu’elle propose, elle apporte son aide à deux catégories de patients bien distinctes :

  • des individus bouleversés par d’importants changements dans leur vie,
  • des personnes qui, ont contraire, ne bénéficient pas de suffisamment de changement dans leur existence, qui semblent perdues pour donner une direction à leur vie ou qui ont peur d’aller vers l’inconnu en faisant un pas vers des choses autres que celles qu’elles connaissent déjà.

 

Des patients qui présentent des symptômes similaires :

  • ils sont fatigués,
  • ils manquent de motivation,
  • ils se sentent épuisés,
  • ils ne trouvent plus de sens dans leur vie personnelle ou professionnelle.

 

Une séance en pratique

Marie-Julie Dieltjens qualifie son approche thérapeutique comme intégrative avec une dimension psychocorporelle importante. Elle a pour objectif de définir la façon optimale de travailler avec chaque patient qu’elle accompagne au cours de séances uniques et particulières.

Au début de chaque séance, il est demandé au patient de prendre un moment de prise de conscience de ce qui se passe dans son corps et dans son esprit à ce moment-là. Il lui est demandé de capturer l’instant en faisant un arrêt sur image.

A partir de ce que va dire le patient, le thérapeute met le doigt sur des sujets plus précis à creuser, sur des thématiques à mettre en lien, à interpréter. Au cours de la séance, le thérapeute peut expliquer certains mécanismes psychologiques. Cela peut aider le patient à mieux comprendre son état et en quoi ce qu’il ressent aujourd’hui peut être lié à des blessures ou à des expériences. Des liens sont ainsi établis entre la situation telle qu’elle est aujourd’hui et celle du passé. Cette étape donnera les clefs au patient afin qu’il puisse mieux s’observer lui-même mais aussi observer ce qui l’entoure.

A la fin de la séance, un temps est consacré à la prise de recul et au retour dans le corps. Il peut être opportun de proposer des exercices de tapping si la personne a montré beaucoup d’émotions. Cela lui permettra de redescendre en douceur et de poursuivre sa journée dans le confort.

Les séances sont parfois énergivores et peuvent être perçues comme intenses par le patient. Il est conseillé de l’en informer au préalable pour qu’il bénéficie d’un temps pour récupérer.

L’idée est de lui permettre d’avancer par petits pas, à son rythme.

 

Prendre conscience pour se permettre de construire un projet

On ne mesure pas les résultats de cette pratique par la délivrance d’une solution toute faite au patient. C’est déjà lui qui porte en lui un savoir existant que le psychologue va aider à faire émerger. C’est la prise de conscience du patient, de ce qui se passe pour lui, qui est importante. Qu’il puisse développer sa capacité à s’observer avec un regard bienveillant et de démontrer plus d’empathie envers lui-même.

Le patient peut alors prendre confiance en lui et décider de ce qui lui est bénéfique. Il acquiert une certaine autonomie pour prendre des décisions et peut alors construire un projet personnel ou professionnel en correspondance avec ses valeurs.

 

Dans les coulisses du cabinet de psychologue

Marie-Julie intervient aussi au sein de l’Association Vienne Accueil où elle propose des ateliers dans le cadre de la création de projets professionnels de conjoints expatriés suiveurs. Le sujet de la gestion des carrières professionnelles tient aussi beaucoup à cœur de Marie-Julie qui a choisi pour cet interview de nous parler d’Anna*, qui s’est expatriée afin d’occuper un poste dans le secteur bancaire.

Anna est une personne consciencieuse et investie dans son travail. Elle a choisi de consulter Marie-Julie au moment où elle avait le sentiment que plus rien n’allait dans sa vie professionnelle. Elle ressentait :

  • des souffrances physiques,
  • des problèmes liés au sommeil,
  • des angoisses,
  • une perte de motivation généralisée.

des symptômes qui l’avaient amenée à être en arrêt de travail à plusieurs reprises.

Ces souffrances psychologiques étaient notamment dues à des différences de cultures dans l’entreprise dans laquelle elle travaillait, mais également à une situation de harcèlement psychologique au quotidien.

Marie-Julie l’a ainsi accompagnée dans une démarche de mieux-être : dans un premier temps, en l’aidant à se relaxer, à prendre soin des blessures psychologiques causées par la situation vécue par Anna, en lui faisant accepter de prendre le temps de se soigner, de se faire du bien. Cet accompagnement thérapeutique l’a ainsi amenée à se rendre compte que son travail ne correspondait plus à ce qu’elle souhaitait, ni à ses valeurs. Elle a ensuite quitté son emploi pour en retrouver un nouveau dans lequel elle se sent mieux, qui est plus en concordance avec ses valeurs. Aujourd’hui, Anna connaît mieux ses limites, elle identifie les situations qui pourraient générer un stress trop intense pour elle, et est en mesure de communiquer auprès de sa hiérarchie pour exprimer ce qui ne lui convient pas.

* le prénom réel du patient a été remplacé par un prénom fictif.

 

Une autre passion de Marie-Julie : l’équitation

Passionnée d’équitation, Marie-Julie a créé son équilibre de vie entre son travail de psychologue, son activité bénévole chez Vienne Accueil, et le plaisir de monter à cheval. Cette passion équestre a entraîné la création d’une offre d’accompagnement thérapeutique « spéciale cavalier », qui est particulièrement rare et très adaptée.

L’équithérapie a déjà montré ses preuves dans l’accompagnement des enfants en difficultés.  Cela démontre le rôle important du lien d’un sujet avec son cheval peut avoir dans la construction du sujet. Maie-Julie Dieltjens ne pratique pas l’équithérapie, en revanche elle a choisi de construire un travail autour de la relation entre les cavaliers et leurs animaux dans son approche d’accompagnement psychologique.

Vous aimeriez vous aussi trouver un équilibre entre tous les aspects de votre personnalité ? Prenez soin de vous dès à présent, inutile d’attendre. Souvent, les personnes hésitent en considérant que cela se construira tout seul. Mais est-il nécessaire de traîner derrière soi pendant longtemps vos interrogations qui vous empêchent de réaliser vos projets dans leur richesses.

 

Joindre Marie-Julie 

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L’accompagnement parental : favoriser la communication parents/enfants pour retrouver l’harmonie familiale

L’accompagnement parental : favoriser la communication parents/enfants pour retrouver l’harmonie familiale

Céline Zemanczyk est spécialisée en accompagnement à la parentalité. Elle nous en dit plus sur l’approche thérapeutique qu’elle propose à distance via des consultations/ateliers en ligne pour favoriser la communication parents/enfants.

Educatrice spécialisée de formation depuis, Céline a été amenée à travailler auprès d’enfants, d’adolescents mais aussi de parents depuis une quinzaine d’années. Elle-même maman de deux enfants âgés de 7 et 13 ans, elle s’est rapidement formée et spécialisée en accompagnement parental.

 

Une aide spécifique pour les parents d’enfants à Haut Potentiel (HPI)

Céline s’est notamment spécialisée sur les questions de précocité de certains enfants dit à Haut Potientiel, qu’elle définit comme un ensemble de spécificités qui sont présentes dans un certain pourcentage de la population.

Ces spécificités ont trait à :

  • un quotient intellectuel supérieur à 130 (lorsqu’il est significatif),
  • un cerveau qui fonctionne plus rapidement, plus efficacement et avec moins d’efforts,
  • une comorbidité, le Haut Potentiel pouvant souvent être associé à un trouble de l’apprentissage, un trouble de l’attention avec hyperactivité (TDAH) ou encore un trouble du spectre de l’autisme (TSA), etc.
  • une dysynchronie, c’est-à-dire un décalage existant dans le développement de l’enfant, entre l’intellectuel, le psychomoteur, l’émotionnel, l’affectif, les attentes de l’extérieur, etc.

A cela peuvent s’ajouter d’autres spécificités telles que :

  • la créativité,
  • la curiosité,
  • l’imagination fertile,
  • le sens de la justice,
  • ou encore des nuits difficiles.

Combiner les outils d’éducateurs avec les besoins des enfants à haut potentiel s’est révélé être une nécessité pour elle dans son quotidien de maman et de professionnelle de la parentalité.

 

L’accompagnement parental pour retrouver un équilibre familial

De par son activité de thérapeute spécialisée sur les questions de parentalité, Céline accompagne les parents qui viennent la consulter car ils rencontrent souvent des difficultés liées au quotidien de leur enfant à haut potentiel. Ces difficultés ont des répercussions sur :

  • l’harmonie familiale,
  • la vie scolaire (apprentissage efficace, motivation scolaire, le stress scolaire, etc.),
  • l’angoisse de performance,
  • les émotions (accompagner les émotions de l’enfant, l’aider avec ses émotions débordantes, etc.),
  • la socialisation (aider l’enfant à se faire des amis, à les garder, à éviter ou faire face aux moqueries aussi..)

Pour accompagner les parents d’enfants ayant développé un trouble de l’attention avec hyperactivité (TDAH) ou un trouble de l’opposition avec provocation (TOP), Céline s’est notamment formée à la méthode Barkley.

 

Une approche thérapeutique personnalisée selon la situation familiale et les besoins des parents pour favoriser la communication parents/enfants

De façon générale, l’objectif de l’accompagnement parental proposé par Céline consiste à soutenir les parents dans les difficultés qu’ils rencontrent, de les aider et de faire en sorte que la situation avec leur enfant s’améliore afin qu’ils :

  • retrouvent l’harmonie et le bien-être familial,
  • renforcent leurs compétences parentales (en étant plus sereins, plus estimés en tant que parents, davantage maîtres de leurs ressources personnelles, etc.)

En tant qu’éducatrice, elle leur donne ainsi des clés, des outils, des propositions, pour que la situation s’améliore à la maison, en tenant compte des valeurs des parents et des besoins de chacun.

L’accompagnement thérapeutique proposé par Céline démarre toujours par un premier contact par e-mail ou par téléphone, au cours duquel elle échange avec eux. Suite à cette première prise de contact, elle envoie un petit document avec quelques questions ciblées et une proposition d’accompagnement détaillée. Une fois que les parents sont d’accord sur sa proposition, elle leur fixe un premier rendez-vous.  Les séances d’une durée de 45 minutes minimum se déroulent en visio.

Céline organise également des ateliers spécifiques aux adolescents, sur inscription. En amont de l’inscription, elle réalise un échange téléphonique afin de répondre aux questions des parents et surtout s’assurer que le contenu de l’atelier est clair pour eux et correspond à leurs attentes.

 

Un exemple d’accompagnement parental : rétablir la communication parent/ado

Céline a eu l’occasion d’accompagner une maman en difficulté avec son garçon de 15 ans. Cette maman souhaitait être accompagnée afin de restaurer la communication avec son fils qui était alors inefficace et conflictuelle. En effet, la maman comme son ado restaient chacun sur ses gardes en se positionnant tour à tour comme attaquant ou défenseur. Au final, cela traduisait surtout beaucoup de souffrance chez l’un comme chez l’autre.

Après avoir réalisé un travail autour du cadre et de l’organisation familiale et autour des attentes de la maman, Céline a ains pu lui donner quelques pistes pour mieux communiquer avec son ado, comme par exemple :

  • de planifier un temps en famille une fois par semaine,
  • d’organiser un temps privilégié avec son ado autour d’un jeu, d’une visite, d’une balade, etc.
  • de prendre du recul sur ses attentes de cette maman vis-à-vis de son garçon et de ses propres besoins.

En suivant les recommandations de Céline, la communication entre cette maman et son ado s’est peu à peu rétablie au fil des mois et leur complicité s’est développée.

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