par Aude de Villeroché | Août 19, 2022 | Expatriation, Interviews
Jeune infirmière, alors âgée de 24 ans, avec une courte expérience à Paris et à La Réunion, Charline suit son mari à San Francisco en octobre 2010. « Quelques renseignements pris avant le départ mais pas plus », elle emmène avec elle la volonté de poursuivre son métier en Californie. Rapidement après son arrivée, elle se rapproche du « nursing board » californien, équivalent de notre ordre national infirmier, et démarre ses démarches. Ça tombe bien, la Californie est en manque de professionnels infirmiers. Découvrez son témoignage d’expatriée.
Quel parcours a-t-elle suivi pour obtenir l’équivalence des diplômes et pouvoir enfin exercer ?
Le processus est rapidement enclenché avec le board mais les aller-retours avec eux se multiplient et le font durer dans le temps. Les documents demandés s’ajoutant au compte-gouttes, Charline répète les démarches et finalise son dossier près d’un an plus tard. Une fois, ses diplômes français ainsi que les contenus des cours rassemblés, leurs traductions et assermentations obtenues, la voie du « National Council Licensure Examination » s’ouvre à elle. Plus communément appelé le NCLEX, cet examen de licence du Conseil national est le sésame pour obtenir l’agrément des infirmières et ainsi exercer ce métier aux États-Unis.
Un peu plus d’un an après son arrivée à San Francisco, Charline démarre sa première mission de registered nurse américaine.
Quelles expériences professionnelles en terre californienne ?
« Le système américain fonctionnant beaucoup sur les recommandations, le premier poste n’est pas forcément aisé à trouver ». L’Etat californien ayant de gros besoins de soignants, Charline débute rapidement une mission bénévole dans un centre de soins pour les personnes n’ayant pas d’assurance santé, appelé free clinic. Cette première expérience de quelques mois se poursuit grâce à un recrutement dans une autre free clinic de San Francisco, où elle exercera 5 années. « Occupant une place assez centrale au sein d’une équipe pluridisciplinaire, cette expérience s’avère très intéressante ».
Charline travaille ensuite pour un centre de soins de suite et de réadaptation à Los Angeles pendant quelques années, pour lequel elle endossera un rôle de management d’autres infirmières. Puis, elle rejoint une start-up travaillant sur l’ouverture d’une nouvelle clinique. Par manque de financement, cette expérience sera de courte durée.
Et très vite après, Charline est recrutée par le Département de Santé Publique de l’Etat de Californie et vit la gestion de la crise du Covid-19 de l’intérieur. « Au départ, recrutée pour renforcer les effectifs et assurer le suivi des cas contacts ou positifs, très vite je bénéficie d’une ascension verticale, avec l’explosion de la pandémie et gère les liaisons entre les centres de vaccination et la direction ».
Comment avez-vous géré la barrière de la langue pour travailler ?
« Le temps de s’installer, de prendre ses premières marques et d’initier les démarches auprès du board, puis j’ai rapidement entrepris des cours d’anglais et trouvé un job dans un café pour pratiquer mon anglais, qui datait du lycée. Le langage médical est relativement accessible puisque majoritairement composé de racines latines, donc on s’y retrouve vite. »
Quelques conseils pour celles et ceux qui souhaiteraient partir ?
De par son témoignage d’expatriée, Charline explique, qu’idéalement, un départ en expatriation ça s’anticipe ! « Si vous avez le temps, commencez à constituer votre dossier tant que vous êtes en France. L’obtention de certains documents peut prendre du temps et surtout peut exiger des déplacements dans vos anciennes universités. »
Avoir en tête que les démarches seront peuvent être longues, s’attendre à être patient(e) et profiter de ce temps à bon escient pour être opérationnel(le) dès l’agrément en poche.
Le témoignage d’expatriée de Charline vous parle ?
Vous allez déménager, car vous êtes conjoint suiveur, et vous appréhendez ? Votre projet de carrière professionnelle nécessite un séjour à l’étranger ? Vous aimeriez sauter le pas, mais c’est difficile ? Vous êtes déjà installés et vous vous posez des questions ?
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par Aude de Villeroché | Août 19, 2022 | Article, Entrepreneuriat
Lorsqu’on se décide à travailler à son compte en tant que thérapeute, la question des tarifs à déterminer pour son offre de services se pose rapidement. Or, le thérapeute nourrit souvent une relation passionnée avec son activité qui l’éloigne de toute notion de rémunération. Toutefois, lorsqu’on décide de transformer sa passion en activité professionnelle, il convient d’adopter une nouvelle posture centrée sur la relation travail/rémunération.
Le thérapeute est aussi un chef d’entreprise
Souvent, en tant que thérapeute, nous avons le réflexe de présenter notre activité mais pas de dire que l’on est chef d’entreprise. Alors que c’est bel et bien le cas ! Un statut qui implique plusieurs fonctions annexes à celles de notre cœur de métier, comme :
- la gestion,
- la communication,
- ou bien encore la comptabilité.
Prendre en compte toutes ces dimensions liées à votre statut de chef d’entreprise pourra vous permettre d’ancrer l’aspect professionnel de votre activité, qui implique une rémunération et donc d’avoir défini vos tarifs en amont.
Définir le niveau de rémunération souhaité
Tout comme un candidat à un poste salarié, le thérapeute indépendant doit également se poser cette question.
Pour y répondre, le thérapeute va être contraint de revenir à la réalité et d’être pratico-pratique ; par exemple, en déterminant le nombre de séances d’accompagnement maximum qu’il peut réaliser en une semaine. Ce nombre multiplié par le tarif déterminé pour chaque séance lui permettra d’avoir une idée sur le chiffre d’affaires maximum qu’il pourra être amené à réaliser.
Prenons un exemple concret : si je souhaite réaliser un chiffre d’affaires annuel de 12 000€ soit 1 000€ par mois, combien d’heures de travail/de séances cela représente-il au regard des tarifs que je pratique ? En répondant à cette question, vous allez pouvoir structurer votre offre et à déterminer vos tarifs.
Réfléchir à sa propre relation à l’argent
Il s’agit d’une question centrale à laquelle on peut répondre en remettant au centre du sujet l’équation suivante : activité professionnelle = rémunération. Ne pensez pas que vous « prenez » de l’argent à vos clients mais plutôt que ces derniers vous payent pour un service que vous leur avez rendu en échange.
Cette question de l’argent permet aussi de s’interroger sur sa propre façon de consommer et d’acheter :
- « Ai-je tendance à négocier ?
- Est-ce que j’apprécie le fait de bénéficier d’un bonus ?
- Suis-je sensible aux promotions ? »
En répondant à ces questions, vous pourrez faire des choix en cohérence avec vos propres valeurs liées à l’argent.
Prenez en compte votre réalité économique pour déterminer vos tarifs
Outre les appréciations et ressentis propres à chacun sur son rapport à l’argent, il est important de garder à l’esprit qu’un prix fixe et déterminé est aussi synonyme d’expertise et de professionnalisme. Il constitue le reflet de la valeur de votre travail.
A court terme, vous pourrez peut-être vous permettre de financer les investissements nécessaires à la pratique de votre activité, sans vous octroyer de rémunération. Mais cette situation ne doit pas perdurer dans le temps : à long terme, vous ne pourrez pas demander à vos clients de payer moins cher que ce que votre activité ne vous coûte.
Gardez à l’esprit que vos clients vont acheter un résultat. Ils ont donc un rapport à l’argent différent du vôtre. Aussi, restez vigilant par rapport à la négociation : ce jeu peut être sans fin et créer un déséquilibre.
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par Aude de Villeroché | Août 19, 2022 | Article, Entrepreneuriat
Voici quelques éléments qui vous permettront d’interroger votre pratique de thérapeute et de démontrer l’intérêt de proposer des formules adaptées à vos envies et à vos clients.
En tant que praticien, il est déterminant que vous travailliez votre offre d’accompagnement thérapeutique, tant au niveau du fond, de la forme que du tarif. Toutefois, de nombreuses questions se posent lorsqu’on construit son offre :
- est-il opportun de définir des offres spécifiques en fonction des profils de ses clients ?
- vaut-il mieux proposer une offre à la séance ? créer des formules ?
- comment présenter son offre ?
- de quelle manière expliquer clairement son offre et les bénéfices qu’elle peut apporter aux autres ?
Créer une offre d’accompagnement thérapeutique à la formule : rassurer et susciter l’investissement du patient
L’intérêt de construire une offre d’accompagnement thérapeutique et de proposer des formules est d’engager vos clients dans un suivi dans la durée pour leur permettre d’atteindre un mieux-être.
En effet, force est de constater qu’il arrive souvent que les clients exposent facilement leurs maux ou leurs problèmes au cours des toutes premières séances avec leur thérapeute, puis qu’ils prennent peur et décident d’interrompre l’accompagnement en cours. Ils sont parfois déstabilisés par les séances passées, sans avoir eu le temps de réajuster leurs émotions pour retrouver de la sérénité.
Cette interruption soudaine génère aussi une frustration pour le professionnel qui a conscience que parfois peu de séances supplémentaires auraient suffi à améliorer la situation du patient.
D’un point de vue entrepreneurial, une formule présente l’avantage de vous donner de la visibilité sur votre volume de travail, tant en termes d’organisation de votre temps qu’en termes de sécurité financière.
En termes de pratique commerciale, il est couramment recommandé de proposer 3 types de formules à ses clients : petite/courte, moyenne et grande/longue, formules qui restent à adapter selon vos pratiques.
Vigilance sur la gratuité
Un point de vigilance est à noter si vous souhaitez par exemple proposer une première séance gratuite à un nouveau client. La gratuité peut en effet avoir des impacts négatifs tels que des rendez-vous non honorés ou un arrêt de l’accompagnement à l’issue de la première séance.
Ma proposition est alors de ne pas parler des séances gratuites, mais de parler de prise de contact : la prise de contact est gratuite – en amont de la mise en place ou non d’un accompagnement et limitée dans le temps (15/20 minutes).
Définir le contenu de son offre
Afin de définir le contenu de votre offre, il est primordial que vous définissiez au préalable ce qui fait sens avec qui vous êtes. Le contenu de votre offre doit vous correspondre et correspondre à ce que vous souhaitez apporter aux autres. Pour cela, il est important de revenir à vous-même et d’éviter de vous comparer à vos pairs.
Il convient également de prendre du recul et de se mettre à la place de vos futurs clients : « si j’étais un client en recherche d’un accompagnement, est-ce que l’offre que je propose me paraîtrait attractive ? » Cela permet de mettre son offre en perspective afin de mieux répondre aux attentes du client.
Présenter son offre d’accompagnement thérapeutique
On pourrait penser qu’il est avant tout important de mettre en avant le contenu de sa formule pour intéresser des clients potentiels.
Or, ça n’est pas tant le contenu qui va intéresser en premier lieu le client mais bien :
- qu’il se reconnaisse dans le problème auquel entend répondre l’accompagnement thérapeutique proposé (« Mon enfant hurle tous les soirs au moment du coucher », « Mon enfant pleure en rentrant de l’école »),
- que vous lui montriez les solutions que vous allez lui apporter pour résoudre son problème, les résultats attendus,
- la méthodologie proposée (le contenu de l’accompagnement).
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par Aude de Villeroché | Août 19, 2022 | Article, Entrepreneuriat
Voici quelques clés afin de vous aider à vous poser les bonnes questions et à déterminer vos objectifs avant de vous lancer à votre compte comme thérapeute ou spécialiste de l’accompagnement individuel ou collectif.
Pourquoi est-il nécessaire de définir des objectifs ?
Définir ses objectifs, c’est tout d’abord créer un cadre motivationnel. En tant que professionnel libéral ou indépendant, vous êtes souvent amenés à travailler seul, parfois depuis votre domicile. Un cadre qui peut tout aussi bien être rassurant et confortable par moment, mais qui peut aussi susciter de la solitude et de la démotivation.
Ainsi, définir vos objectifs vous permettra entre autres :
- de relativiser et de mettre de la distance avec votre activité dans ces moments de « moins bien » que vous serez amenés à vivre,
- de mettre en perspective d’autres moments dans le mois ou le trimestre où vous aurez eu le sentiment d’avancer et de progresser,
- d’être au clair sur votre « Big Why », c’est-à-dire la raison profonde qui vous a amené à vouloir exercer votre activité,
Se fixer des objectifs réalistes en adéquation avec son planning
Il peut être opportun de poser sur un planning papier ou en ligne tous les empêchements, les sollicitations/rendez-vous extérieurs (vacances, rendez-vous médicaux, activités, etc.) qui vont créer une occupation autre que celle de l’exercice de votre activité ou de la réalisation de votre projet de développement.
En formalisant ces moments, vous aurez une meilleure visibilité sur votre organisation et gagnerez en sérénité en réduisant votre charge mentale sur l’ensemble des sujets qui composent votre vie.
Poser ses objectifs financiers
Cette étape va vous permettre de définir le niveau de rémunération que vous souhaitez atteindre de par votre activité. Pour cela, il est fortement conseillé de réaliser un suivi comptable, même simple mais régulier, afin d’être le plus possible dans l’anticipation.
Pour identifier le chiffre d’affaires qu’il vous est nécessaire d’atteindre, il faut prendre en compte :
- vos dépenses obligatoires,
- le niveau minimum de la rémunération dont vous avez besoin pour ne pas être déficitaire, mais également l’idéal de rémunération que vous souhaiteriez atteindre,
- le nombre d’heures rémunérées qu’il vous est possible de réaliser,
- votre tarif horaire, qui doit couvrir vos charges et être en adéquation avec le nombre d’heures rémunérées que vous pouvez réaliser.
Vous devez également définir votre seuil de rentabilité, c’est-à-dire le montant de chiffres d’affaires nécessaire pour couvrir vos frais et pour vous rémunérer.
Définir ses objectifs autour de la communauté que l’on souhaite créer
Par « communauté », on entend un groupe de personnes rassemblées autour de valeurs communes. La communication que vous mettrez en œuvre va vous permettre, en quelque sorte, « d’éduquer » le public qui vous prêtera attention, à votre métier et à votre activité.
Rassembler une communauté autour de vos sujets peut en effet constituer une preuve sociale. Le nombre de personnes qui vous suivent sur les réseaux sociaux par exemple, peut être une donnée significative qui prouve leur intérêt pour ce que vous faites. Cela ne signifie pas forcément que vous allez transformer tous ces contacts en clients, mais cela démontre un intérêt partagé par un certain nombre de personnes.
Vos objectifs liés à votre communauté doivent surtout être qualifiés. En effet, l’essentiel est bien de définir le nombre de clients dont vous avez besoin pour ensuite poser vos actions en fonction de cela.
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par Aude de Villeroché | Août 19, 2022 | Expatriation, Vidéo
Il est bien connu que l’un des atouts majeurs des expatriés est leur capacité d’adaptation. Cette caractéristique s’étend au-delà de leur expatriation. En effet, une expatriation réussie démarre dès les préparatifs, soit en amont du départ en expatriation et de son arrivée dans son nouveau pays de résidence. Pour que cette aventure d’expatriation soit réussie, cette adaptation doit être associée à une adaptation anticipée, également nommée période de préadaptation.
Qu’est-ce que la notion d’adaptation anticipée?
Il s’agit d’une étape préalable au départ, qui doit être complète et intégrer l’ensemble des aspects d’une expatriation. L’adaptation anticipée est un état des lieux général de son expatriation future. Il faut tenir compte de la vie quotidienne :
- lieux de vie,
- établissements scolaires,
- loisirs,
- santé,
- etc.
Il convient également de prendre en compte :
- les relations sociales (collègues, compatriotes, locaux, etc.),
- professionnelles (type de management, relations hiérarchiques, modes de fonctionnement et d’état d’esprit),
- voire d’un éventuel processus de renouvellement ou d’adaptation de sa pratique professionnelle par rapport aux us et coutumes locales, par exemple.
Il s’agit là du processus d’acculturation, primordial pour développer son activité dans son nouveau pays de résidence, et limiter ainsi les écueils.
Une expatriation réussie découle aussi de la connaissance que vous avez de vous-même et des qualités sur lesquelles vous pouvez compter. Il est important de tenir compte que cette préparation vous permettra de réduire les incertitudes au maximum et facilitera donc votre arrivée. Ce temps de préparation devrait alors avoir pour bénéfice d’atténuer les phases du choc culturel et de l’acclimatation, identifiées dans le cycle de vie de l’expatriation. Ces deux phases bien connues des nouveaux arrivants constituent des intermédiaires.
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