Poser ses limites pour débloquer un problème

Poser ses limites pour débloquer un problème

Les personnes qui rencontrent des difficultés et qui souhaitent débloquer un problème peuvent être amenées à consulter un thérapeute. Elles présentent souvent une caractéristique commune : la difficulté à poser leurs limites et à s’affirmer. Souvent, la seule prise de conscience de cette particularité constitue une partie de la solution à leur problème.

Les raisons qui amènent quelqu’un à consulter un thérapeute sont nombreuses voire infinies :

  • anxiété,
  • troubles de l’alimentation,
  • dépression,
  • difficultés au sein du couple, au travail
  • etc.

Pourtant, derrière cette variété de maux, existe un facteur récurrent : le manque d’affirmation de soi et la difficulté à poser des limites.

 

L’absence de limites dans l’ensemble des sphères de la vie du consultant

L’absence de limites chez l’individu se manifeste dans les différentes sphères de sa vie :

  • dans sa sphère professionnelle,
  • dans sa sphère personnelle,
  • au sein du couple,
  • au sein de la famille directe et élargie,

 

Quatre éléments récurrents favorisent ce manque de limites :

  • le désir de bien faire,
  • le besoin du regard des autres,
  • l’absence de remise en cause des modèles inculqués,
  • la fidélité inconsciente au modèle féminin de la lignée.

 

Il existe également des facteurs de résistance tels que :

  • l’absence de conscience des excès dont elles font les frais,
  • la culpabilité,
  • le sentiment du devoir,
  • la non reconnaissance de sa valeur unique et de son droit à exister.

 

Comment faire pour poser ses limites et débloquer un problème ? 

Pour poser des limites, il faut tout d’abord reconnaitre les limites que l’on souhaite poser et renoncer à la toute-puissance d’être celle qui sait et qui décide.

Ensuite il faut apprendre à les poser sans heurter son entourage.

Enfin, il est essentiel de constater que l’espace ainsi libéré permet une réorganisation bénéfique pour soi et pour son environnement.

 

Poser des limites : une attitude nécessaire pour le consultant comme pour son thérapeute 

Poser ses limites pour débloquer un problème, le consultant sera responsabilisé et en plein connaissance de ses propres résistances. Il pourra ainsi agir sans se sentir émotionnellement débordé.

De son côté, le thérapeute aura l’œil et l’écoute alertés en présence de son consultant.

Exprimer ses limites clairement, permet de faire l’économie de les exprimer avec des symptômes handicapants.

 

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Les situations de conflits nous amènent à nous interroger sur nos modes de communication. Pour pouvoir entrer dans une réelle communication avec l’autre et sortir de schémas d’échanges infructueux ou plus personne ne s’écoute, il est essentiel d’adopter un parler vrai avec votre entourage, centré sur son propre ressenti et ses émotions. Mais comment faire pour instaurer ce mode d’échanges constructif et apaisé, faire part de ses émotions pour être écouté en famille ?

 

Travailler sur le contenu du message transmis à l’autre

Avant toute chose, il est important de prendre en considération le contenu du message que vous délivrez à l’autre. Il s’agit de l’élément central de la communication avec autrui. Un message sera ainsi entendu à partir du moment où il va parler à la personne qui le reçoit. Jacques Salomé, psychosociologue et écrivain, a défini cette relation « tu tu tu tut », une relation qui vise à accuser l’autre en lui disant « tu es comme ci », « tu es comme ça ».

Avoir la garantie d’être entendu par vos proches, vos enfants, votre conjoint, passe par le fait de parler de vous en premier lieu et de ce que vous ressentez. En effet, les personnes à qui vous allez vous adresser pourront ne pas ressentir la même chose que vous mais, en aucun cas, elles ne pourront vous reprocher ce que vous ressentez. Elles seront bien obligées d’admettre ce que vous vivez. En affirmant ce que vous ressentez, vous vous positionnez dans la stabilité, dans la vérité, dans votre proximité. C’est dans cette posture que vous allez parler « vrai » et que votre message pourra être entendu par l’autre.

 

L’exemple de la communication parents/adolescents

On peut prendre pour exemple les relations que des parents peuvent avoir avec leurs enfants adolescents. Des relations qui peuvent être parfois conflictuelles. Parler vrai comme nous avons pu le voir plus haut est la solution pour ne pas entrer dans une surenchère d’énervement réciproque qui ne permet pas le dialogue. Apprenez à votre ado à formuler ses demandes d’une manière différente ouverte au dialogue. Au lieu qu’il vous dise : « Est-ce que tu vas m’autoriser sortir ce soir ? » invitez-le à se placer au centre de sa demande : « J’aurais envie d’aller voir mes amis ce soir, ça me ferait plaisir. » La demande est ainsi formulée de façon moins agressive envers vous. Vous pouvez toutefois refuser d’y accéder mais toujours en expliquant les motifs du refus : « Je sais que ça te ferait plaisir mais je ne suis pas rassuré que tu sortes seul le soir. »

En faisant part de son ressenti, de ses émotions à l’autre, la relation qui aurait pu devenir conflictuelle, s’apaise. Des formulations telles que :

  • « Je ressens de la peine lorsque tu t’adresses à moi de cette manière.»
  • « Je me sens inquiet pour toi lorsque tu sors le soir.»
  • « Je me sens agressé lorsque tu quittes la table avant la fin du repas.»

peuvent désamorcer bien des disputes inutiles !

La mise en place de cette technique vous permettra d’avancer dans le dialogue et fera évoluer la relation à l’autre. Vous ne serez plus dans une relation figée, d’autorité, dans laquelle on vous attribue des réponses à des questions qui n’auront même pas été posées. Parlez de vous, de l’émotion qu’une demande suscite en vous ; une émotion qui existe et que votre interlocuteur ne pourra pas remettre en cause.

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La question de la confiance que l’on peut accorder à ses enfants qui grandissent est un vrai sujet de préoccupation des parents. En effet, certains parents peuvent être déçus car, en accordant leur confiance à leur adolescent, ils pensaient que les choses allaient se passer d’une certaine façon qu’ils avaient imaginée…alors que la réalité peut être toute autre ! Alors quelle est la posture à adopter pour que cette situation ne se produise pas ? Comment définir les limites à respecter par votre adolescent ?

 

Parents : formalisez clairement et précisément vos attendus

En tant que parents, il est important de faire confiance à son enfant pour lui permettre :

  • de devenir autonome en apprenant à se débrouiller seul,
  • de réaliser des choses dans sa vie,
  • de se lancer dans la réalisation de nouvelles expériences.

Plus que cela, la confiance accordée est un élément nécessaire à la bonne entente parents/enfant, à la prise de risques, et plus généralement nécessaire au fait de grandir.

Toutefois, lorsque l’enfant grandit et devient un adolescent, il faut avoir en tête qu’il ne sait pas forcément toujours ce que ses parents attendent de lui en lui accordant leur confiance. De ce fait, il peut être amené à enfreindre des limites dont il n’aura pas vraiment conscience, n’ayant pas été formalisées par ses parents.

Parfois, les parents eux-mêmes ne savent pas formaliser leurs attendus lorsqu’ils font confiance à leur ado. De manière générale, ils espèrent que leur enfant ne fera pas de bêtise, que la situation dans laquelle il se trouve ne débordera pas mais sans en énoncer les contours :

  • quelles sont précisément les limites accordées ?
  • qu’entend-on exactement par « faire une bêtise » ?

Pour certains parents, la bêtise pourra être que leur enfant sorte après une certaine heure, pour d’autres ce sera de boire de l’alcool ou d’en boire beaucoup, de faire telle ou telle activité avec ses amis, etc.

Ainsi, le premier risque ne réside pas tant dans le fait que l’enfant cherche à déjouer la confiance de ses parents, mais plutôt qu’il ne sache pas :

  • où se situent les attentes de ses parents,
  • où se situe leur seuil de leur confiance et de l’action qu’ils acceptent qu’il mène.

Voilà pourquoi il est essentiel pour les parents de définir les limites à leur adolescent et de lui expliquer quels sont leurs attendus : « Je suis d’accord pour que tu ailles à [tel endroit], avec [telle ou telle conditions], avec [tel accès à tel produit]. » Il est important de prendre le temps de discuter avec son enfant mais aussi de prendre en compte le contexte dans lequel il se trouve en tant qu’adolescent. Un contexte qui prend en compte :

  • les critères de l’adolescent,
  • les critères de ses parents,
  • les critères des parents des amis de votre enfant.

Cela leur permet aux parents de prendre des décisions de manière éclairée et à l’ado de se positionner de manière éclairée.

 

L’importance de ne pas laisser l’adolescent imaginer des limites à respecter

Certains adolescents ont tendance à rester dans l’imagination et à être dans un respect de limites qu’ils supposent être celles que leurs parents leur imposeraient s’ils leur posaient la question. De ce fait, ils ne se permettent pas prendre le risque de dépasser ces limites et ils ne s’autorisent pas non plus à discuter avec leurs parents et à leur poser des questions. Un comportement qui peut paraître rassurant pour les parents qui y voit des marques de sagesse et de raison. Toutefois, on peut questionner cette posture sur le long terme. En effet, en s’auto-censurant de la sorte, l’enfant se prive de certaines expériences, d’une expérimentation de la vie en société, qui pourra être formatrice pour lui, en lui permettant de se positionner :

  • par rapport aux autres,
  • différemment des autres,
  • face aux attitudes des autres, qui peuvent lui convenir ou pas.

 

Aussi, en tant que parents, il est essentiel de prendre le temps de définir les limites à votre adolescent :

  • définir où se situe le seuil de votre tolérance, ce que vous acceptez ou non,
  • discuter avec votre enfant, voire de faire évoluer des limites posées initialement,

afin de formaliser votre confiance par rapport à une exigence qui aura été clairement énoncée et définie. Cela vous évitera la déconvenue d’avoir l’impression que votre confiance a été trahie ou de découvrir que votre enfant n’a pas agi conformément à vos souhaits.

 

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L’impact des propos des parents sur leur enfant

Beaucoup de parents ne perçoivent pas ou ne mesurent pas suffisamment l’impact que leurs propos peuvent avoir sur leur enfant. Ces parents sont souvent désespérés car ils ont l’impression que leur enfant se moque totalement de ce qu’ils disent. Et pourtant l’enfant écoute ses parents bien plus qu’on ne le croit ! Alors comment décrypter ce qui se cache derrière l’apparente désinvolture que peut avoir son enfant ?

 

Reprendre confiance et conscience de l’impact des propos des parents sur l’enfant

Ces parents qui ne mesurent pas à quel point les mots qu’ils peuvent prononcer ont un impact sur leur enfant, sont souvent des personnes qui :

  • manquent de confiance en elles,
  • portent beaucoup d’attention à leur enfant,
  • ont envie de bien faire,
  • se posent beaucoup de questions sur ce qu’elles sont en tant que parents.

Avoir conscience de cet impact et reprendre confiance en soi en tant que parents peut permettre de corriger certains comportements mais aussi d’éviter les conflits parents/enfant. En effet, ces conflits sont généralement liés :

  • au manque de confiance en eux des parents,
  • à leurs peurs qu’ils projettent sur leur enfant.

Dans la façon dont les parents peuvent s’adressent à leur enfant en lui disant par exemple : « Tu ne sais pas faire telle ou telle chose » ou encore « Tu n’es pas bon dans tel ou tel domaine », ils cherchent à ce que leur enfant se ressaisisse et change son comportement. Or, cette façon de faire est vouée à l’échec !

 

L’agressivité ou la désinvolture de l’enfant : un appel à l’aide à ses parents

En entendant ces propos négatifs à son sujet de la part de ses parents, l’enfant va :

  • se sentir « écrasé » par toute la puissance qu’il attribue à ses parents,
  • se montrer incapable de réagir,
  • être dans l’incapacité d’expliquer la raison de son comportement ou de son incapacité que lui font remarquer ses parents.

Cette apparente désinvolture cache en réalité son désir profond de satisfaire ses parents et de s’assurer de leur amour pour lui. Ainsi, plus ses parents lui feront des remontrances ou des reproches, plus l’enfant risque de ne pas se sentir à la hauteur et dans l’incapacité d’agir comme ses parents le souhaiteraient.

Par défaut, l’enfant a un a priori positif sur ses parents même s’il peut parfois se montrer agressif dans les mots qu’il emploie pour s’adresser à eux. Son agressivité est en fait une façon d’exprimer :

  • ses limites quant aux attentes de ses parents,
  • sa demande d’être aidé et accompagné par ses parents pour répondre à leurs attentes.

L’agressivité que peut montrer un enfant ou son désinvestissement à l’école peut en réalité cacher un appel à l’aide très concret que l’enfant ne parvient pas à verbaliser auprès de ses parents. Il entre alors dans un cercle vicieux négatif : en ayant le sentiment que la demande de ses parents lui paraît inatteignable, il va prendre le contre-pied de ce qu’il lui est demandé pour ne pas avoir à avouer sa faiblesse à ses parents.

Parents, reprenez conscience des mots que vous employez pour vous adressez à votre enfant et de l’impact que cela peut avoir sur lui.

 

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Le temps en thérapie

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La notion du temps en thérapie est un sujet important dans la façon dont on accompagne les personnes en rendez-vous. Le temps du patient, du client, n’est pas le même temps que le temps du thérapeute. Il n’est pas non plus le même temps que le temps de la vie.

La réalité de la vie peut amener le patient à demander à son thérapeute au bout de deux ou trois rendez-vous : « Est-ce que ça va mieux ? » L’écoute peut sans doute aider à aller mieux, comme le fait de mettre des mots sur ce qu’on vit.

Toutefois, prenons le cas d’un enfant par exemple, qui depuis dix ans, a des angoisses le soir ou se met en colère lorsqu’on lui demande quelque chose qui le contrarie trop ou encore qui se sent mal à l’école. Trois séances ne suffiront sans doute pas à cet enfant pour aller mieux.

 

Le temps du thérapeute : rassurer et montrer les petits changements 

« Aller vite mieux » peut également mettre une certaine pression sur le thérapeute. C’est à lui de redonner la notion de ce temps aux personnes qui peuvent exercer une pression à aller rapidement mieux. Le thérapeute doit également intégrer les contraintes qui existent : emmener son enfant voir un thérapeute, le payer pour l’accompagnement qu’il propose. Le thérapeute doit être très rassurant et bien souligner les petits changements qui ont pu avoir lieu, même si l’enfant aura encore besoin de séances.

 

Le temps du patient : l’intégration du changement

Le temps du patient/client/enfant qui bénéficie de séances est aussi le temps de l’intégration du changement. Il n’est pas seulement question de dicter à la personne accompagnée comment elle doit réagir. Il est question d’avoir le temps d’intégrer que l’on peut être différent, on peut réagir différemment des autres sans être pour autant en danger. Le temps du patient est aussi le temps de l’expérimentation que tel ou tel changement dans son attitude, dans son comportement, dans son rapport aux autres, ne le mettra pas en danger. Le temps du patient doit aussi lui permettre de créer un « autrement » qui lui conviendra également.

 

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