Vos enfants, vous-même, votre famille restée « sur place » vous sollicite pour un retour « chez vous ». Vous acceptez volontiers car cela vous convient, et que cela fait plaisir à tout le monde. Et tant qu’à prendre l’avion, et faire cette dépense, vous y allez les plus longtemps possibles, 6 ou 8 semaines. Vous êtes d’ailleurs très enthousiaste, vous allez revoir TOUT le monde. 1)      Posez-vous 4 questions essentielles. De quoi j’ai besoin ? De quoi j’ai envie ? De quoi mes enfants ont besoin ? De quoi mes enfants ont envie ? Cela peut vous surprendre, mais généralement nous réfléchissons au « comment » organiser ce temps de vacances, plus que au  « pour quoi ». ? Le résultat sera qu’effectivement tout se déroulera comme prévu, mais vous aurez peut-être un grand sentiment de frustration en septembre. Se poser la question de vos besoins et de vos envies, est le premier pas pour organiser les choses non pas en fonction de ce qui est mieux pour les autres, mais de ce qui est mieux pour vous. Sacrée nuance. Pour vous déculpabiliser, dites vous aussi que si les choses vous conviennent mieux, tout le monde en bénéficiera, et que vous n’hésiterez pas à revenir l’année d’après J 2) Les erreurs à éviter – Croire que l’on retourne chez soi, alors qu’en réalité, on va souvent aller chez les autres. – Partir trop longtemps, cela crée une coupure très grande, de la vie que vous construisez avec persévérance dans votre pays de résidence. Avec plusieurs conséquences, dont celle de vous déstabiliser complètement lors de votre retour, dans ce qui est effectivement votre chez vous. -Ne pas oser dire à sa famille que l’on ne passera pas tout l’été avec eux. -Ne pas tenir compte de son besoin, repos, activité ludique, voyage (et oui ce n’est pas parce que l’on habite à l’étranger que l’on n’a pas besoin de voyager pendant ses vacances) -Changer de lieu de vacances tous les 3 jours. 3) Les stratégies gagnantes : – S’arranger pour se retrouver entre soi (mari et enfant), en louant par exemple une maison, afin de ne pas toujours être chez les autres. – Inviter les amis à passer vous voir, au lieu se déplacer soi-même. – Prévoir si l’on part vraiment tout l’été, de poursuivre, en itinérant, son activité professionnelle. – Faire venir sa famille dans son pays de résidence, et le découvrir ensemble. L’enjeu est de bien arriver à ce que ces mois d’été fassent partie intégrante de ce qui constitue votre vie et vos projets. Et que ce ne soient pas des parenthèses, qui interrompent votre dynamique. Le mantra des expatriés qui rentrent pour l’été. « Je suis expatrié mais je travaille* toute l’année, donc ces mois d’été doivent me permettre de me ressourcer. » * « travailler », rappelez-vous que même si on n’avez pas d’emploi proprement dit, s’occuper d’une maison, s’arranger pour que chaque enfant construise sa vie, les emmener chez le pédiatre, l’ophtalmo, le dentiste et l’orthodontiste, être disponible pour ceux qui ont besoin de vous, organiser les loisirs, les études de l’un ou l’autre, écouter le mal-être de l’ainé qui est étudiant à l’étranger, faire passer l’emploi du temps de sa famille avant le sien. C’est un travail.

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