Il est bien connu que l’un des atouts majeurs des expatriés est leur capacité d’adaptation. Cette caractéristique s’étend au-delà de leur expatriation. En effet, une expatriation réussie démarre dès les préparatifs, soit en amont du départ en expatriation et de son arrivée dans son nouveau pays de résidence. Pour que cette aventure d’expatriation soit réussie, cette adaptation doit être associée à une adaptation anticipée, également nommée période de préadaptation.
Qu’est-ce que la notion d’adaptation anticipée?
Il s’agit d’une étape préalable au départ, qui doit être complète et intégrer l’ensemble des aspects d’une expatriation. L’adaptation anticipée est un état des lieux général de son expatriation future. Il faut tenir compte de la vie quotidienne :
lieux de vie,
établissements scolaires,
loisirs,
santé,
etc.
Il convient également de prendre en compte :
les relations sociales (collègues, compatriotes, locaux, etc.),
professionnelles (type de management, relations hiérarchiques, modes de fonctionnement et d’état d’esprit),
voire d’un éventuel processus de renouvellement ou d’adaptation de sa pratique professionnelle par rapport aux us et coutumes locales, par exemple.
Il s’agit là du processus d’acculturation, primordial pour développer son activité dans son nouveau pays de résidence, et limiter ainsi les écueils.
Une expatriation réussie découle aussi de la connaissance que vous avez de vous-même et des qualités sur lesquelles vous pouvez compter. Il est important de tenir compte que cette préparation vous permettra de réduire les incertitudes au maximum et facilitera donc votre arrivée. Ce temps de préparation devrait alors avoir pour bénéfice d’atténuer les phases du choc culturel et de l’acclimatation, identifiées dans le cycle de vie de l’expatriation. Ces deux phases bien connues des nouveaux arrivants constituent des intermédiaires.
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Les personnes qui rencontrent des difficultés et qui souhaitent débloquer un problème peuvent être amenées à consulter un thérapeute. Elles présentent souvent une caractéristique commune : la difficulté à poser leurs limites et à s’affirmer. Souvent, la seule prise de conscience de cette particularité constitue une partie de la solution à leur problème.
Les raisons qui amènent quelqu’un à consulter un thérapeute sont nombreuses voire infinies :
anxiété,
troubles de l’alimentation,
dépression,
difficultés au sein du couple, au travail
etc.
Pourtant, derrière cette variété de maux, existe un facteur récurrent : le manque d’affirmation de soi et la difficulté à poser des limites.
L’absence de limites dans l’ensemble des sphères de la vie du consultant
L’absence de limites chez l’individu se manifeste dans les différentes sphères de sa vie :
dans sa sphère professionnelle,
dans sa sphère personnelle,
au sein du couple,
au sein de la famille directe et élargie,
Quatre éléments récurrents favorisent ce manque de limites :
le désir de bien faire,
le besoin du regard des autres,
l’absence de remise en cause des modèles inculqués,
la fidélité inconsciente au modèle féminin de la lignée.
Il existe également des facteurs de résistance tels que :
l’absence de conscience des excès dont elles font les frais,
la culpabilité,
le sentiment du devoir,
la non reconnaissance de sa valeur unique et de son droit à exister.
Comment faire pour poser ses limites et débloquer un problème ?
Pour poser des limites, il faut tout d’abord reconnaitre les limites que l’on souhaite poser et renoncer à la toute-puissance d’être celle qui sait et qui décide.
Ensuite il faut apprendre à les poser sans heurter son entourage.
Enfin, il est essentiel de constater que l’espace ainsi libéré permet une réorganisation bénéfique pour soi et pour son environnement.
Poser des limites : une attitude nécessaire pour le consultant comme pour son thérapeute
Poser ses limites pour débloquer un problème, le consultant sera responsabilisé et en plein connaissance de ses propres résistances. Il pourra ainsi agir sans se sentir émotionnellement débordé.
De son côté, le thérapeute aura l’œil et l’écoute alertés en présence de son consultant.
Exprimer ses limites clairement, permet de faire l’économie de les exprimer avec des symptômes handicapants.
Les situations de conflits nous amènent à nous interroger sur nos modes de communication. Pour pouvoir entrer dans une réelle communication avec l’autre et sortir de schémas d’échanges infructueux ou plus personne ne s’écoute, il est essentiel d’adopter un parler vrai avec votre entourage, centré sur son propre ressenti et ses émotions. Mais comment faire pour instaurer ce mode d’échanges constructif et apaisé, faire part de ses émotions pour être écouté en famille ?
Travailler sur le contenu du message transmis à l’autre
Avant toute chose, il est important de prendre en considération le contenu du message que vous délivrez à l’autre. Il s’agit de l’élément central de la communication avec autrui. Un message sera ainsi entendu à partir du moment où il va parler à la personne qui le reçoit. Jacques Salomé, psychosociologue et écrivain, a défini cette relation « tu tu tu tut », une relation qui vise à accuser l’autre en lui disant « tu es comme ci », « tu es comme ça ».
Avoir la garantie d’être entendu par vos proches, vos enfants, votre conjoint, passe par le fait de parler de vous en premier lieu et de ce que vous ressentez. En effet, les personnes à qui vous allez vous adresser pourront ne pas ressentir la même chose que vous mais, en aucun cas, elles ne pourront vous reprocher ce que vous ressentez. Elles seront bien obligées d’admettre ce que vous vivez. En affirmant ce que vous ressentez, vous vous positionnez dans la stabilité, dans la vérité, dans votre proximité. C’est dans cette posture que vous allez parler « vrai » et que votre message pourra être entendu par l’autre.
L’exemple de la communication parents/adolescents
On peut prendre pour exemple les relations que des parents peuvent avoir avec leurs enfants adolescents. Des relations qui peuvent être parfois conflictuelles. Parler vrai comme nous avons pu le voir plus haut est la solution pour ne pas entrer dans une surenchère d’énervement réciproque qui ne permet pas le dialogue. Apprenez à votre ado à formuler ses demandes d’une manière différente ouverte au dialogue. Au lieu qu’il vous dise : « Est-ce que tu vas m’autoriser sortir ce soir ? » invitez-le à se placer au centre de sa demande : « J’aurais envie d’aller voir mes amis ce soir, ça me ferait plaisir. » La demande est ainsi formulée de façon moins agressive envers vous. Vous pouvez toutefois refuser d’y accéder mais toujours en expliquant les motifs du refus : « Je sais que ça te ferait plaisir mais je ne suis pas rassuré que tu sortes seul le soir. »
En faisant part de son ressenti, de ses émotions à l’autre, la relation qui aurait pu devenir conflictuelle, s’apaise. Des formulations telles que :
« Je ressens de la peine lorsque tu t’adresses à moi de cette manière.»
« Je me sens inquiet pour toi lorsque tu sors le soir.»
« Je me sens agressé lorsque tu quittes la table avant la fin du repas.»
peuvent désamorcer bien des disputes inutiles !
La mise en place de cette technique vous permettra d’avancer dans le dialogue et fera évoluer la relation à l’autre. Vous ne serez plus dans une relation figée, d’autorité, dans laquelle on vous attribue des réponses à des questions qui n’auront même pas été posées. Parlez de vous, de l’émotion qu’une demande suscite en vous ; une émotion qui existe et que votre interlocuteur ne pourra pas remettre en cause.
La question de la confiance que l’on peut accorder à ses enfants qui grandissent est un vrai sujet de préoccupation des parents. En effet, certains parents peuvent être déçus car, en accordant leur confiance à leur adolescent, ils pensaient que les choses allaient se passer d’une certaine façon qu’ils avaient imaginée…alors que la réalité peut être toute autre ! Alors quelle est la posture à adopter pour que cette situation ne se produise pas ? Comment définir les limites à respecter par votre adolescent ?
Parents : formalisez clairement et précisément vos attendus
En tant que parents, il est important de faire confiance à son enfant pour lui permettre :
de devenir autonome en apprenant à se débrouiller seul,
de réaliser des choses dans sa vie,
de se lancer dans la réalisation de nouvelles expériences.
Plus que cela, la confiance accordée est un élément nécessaire à la bonne entente parents/enfant, à la prise de risques, et plus généralement nécessaire au fait de grandir.
Toutefois, lorsque l’enfant grandit et devient un adolescent, il faut avoir en tête qu’il ne sait pas forcément toujours ce que ses parents attendent de lui en lui accordant leur confiance. De ce fait, il peut être amené à enfreindre des limites dont il n’aura pas vraiment conscience, n’ayant pas été formalisées par ses parents.
Parfois, les parents eux-mêmes ne savent pas formaliser leurs attendus lorsqu’ils font confiance à leur ado. De manière générale, ils espèrent que leur enfant ne fera pas de bêtise, que la situation dans laquelle il se trouve ne débordera pas mais sans en énoncer les contours :
quelles sont précisément les limites accordées ?
qu’entend-on exactement par « faire une bêtise » ?
Pour certains parents, la bêtise pourra être que leur enfant sorte après une certaine heure, pour d’autres ce sera de boire de l’alcool ou d’en boire beaucoup, de faire telle ou telle activité avec ses amis, etc.
Ainsi, le premier risque ne réside pas tant dans le fait que l’enfant cherche à déjouer la confiance de ses parents, mais plutôt qu’il ne sache pas :
où se situent les attentes de ses parents,
où se situe leur seuil de leur confiance et de l’action qu’ils acceptent qu’il mène.
Voilà pourquoi il est essentiel pour les parents de définir les limites à leur adolescent et de lui expliquer quels sont leurs attendus : « Je suis d’accord pour que tu ailles à [tel endroit], avec [telle ou telle conditions], avec [tel accès à tel produit]. » Il est important de prendre le temps de discuter avec son enfant mais aussi de prendre en compte le contexte dans lequel il se trouve en tant qu’adolescent. Un contexte qui prend en compte :
les critères de l’adolescent,
les critères de ses parents,
les critères des parents des amis de votre enfant.
Cela leur permet aux parents de prendre des décisions de manière éclairée et à l’ado de se positionner de manière éclairée.
L’importance de ne pas laisser l’adolescent imaginer des limites à respecter
Certains adolescents ont tendance à rester dans l’imagination et à être dans un respect de limites qu’ils supposent être celles que leurs parents leur imposeraient s’ils leur posaient la question. De ce fait, ils ne se permettent pas prendre le risque de dépasser ces limites et ils ne s’autorisent pas non plus à discuter avec leurs parents et à leur poser des questions. Un comportement qui peut paraître rassurant pour les parents qui y voit des marques de sagesse et de raison. Toutefois, on peut questionner cette posture sur le long terme. En effet, en s’auto-censurant de la sorte, l’enfant se prive de certaines expériences, d’une expérimentation de la vie en société, qui pourra être formatrice pour lui, en lui permettant de se positionner :
par rapport aux autres,
différemment des autres,
face aux attitudes des autres, qui peuvent lui convenir ou pas.
Aussi, en tant que parents, il est essentiel de prendre le temps de définir les limites à votre adolescent :
définir où se situe le seuil de votre tolérance, ce que vous acceptez ou non,
discuter avec votre enfant, voire de faire évoluer des limites posées initialement,
afin de formaliser votre confiance par rapport à une exigence qui aura été clairement énoncée et définie. Cela vous évitera la déconvenue d’avoir l’impression que votre confiance a été trahie ou de découvrir que votre enfant n’a pas agi conformément à vos souhaits.
La notion du temps en thérapie est un sujet important dans la façon dont on accompagne les personnes en rendez-vous. Le temps du patient, du client, n’est pas le même temps que le temps du thérapeute. Il n’est pas non plus le même temps que le temps de la vie.
La réalité de la vie peut amener le patient à demander à son thérapeute au bout de deux ou trois rendez-vous : « Est-ce que ça va mieux ? » L’écoute peut sans doute aider à aller mieux, comme le fait de mettre des mots sur ce qu’on vit.
Toutefois, prenons le cas d’un enfant par exemple, qui depuis dix ans, a des angoisses le soir ou se met en colère lorsqu’on lui demande quelque chose qui le contrarie trop ou encore qui se sent mal à l’école. Trois séances ne suffiront sans doute pas à cet enfant pour aller mieux.
Le temps du thérapeute : rassurer et montrer les petits changements
« Aller vite mieux » peut également mettre une certaine pression sur le thérapeute. C’est à lui de redonner la notion de ce temps aux personnes qui peuvent exercer une pression à aller rapidement mieux. Le thérapeute doit également intégrer les contraintes qui existent : emmener son enfant voir un thérapeute, le payer pour l’accompagnement qu’il propose. Le thérapeute doit être très rassurant et bien souligner les petits changements qui ont pu avoir lieu, même si l’enfant aura encore besoin de séances.
Le temps du patient : l’intégration du changement
Le temps du patient/client/enfant qui bénéficie de séances est aussi le temps de l’intégration du changement. Il n’est pas seulement question de dicter à la personne accompagnée comment elle doit réagir. Il est question d’avoir le temps d’intégrer que l’on peut être différent, on peut réagir différemment des autres sans être pour autant en danger. Le temps du patient est aussi le temps de l’expérimentation que tel ou tel changement dans son attitude, dans son comportement, dans son rapport aux autres, ne le mettra pas en danger. Le temps du patient doit aussi lui permettre de créer un « autrement » qui lui conviendra également.
En tant que jeunes parents, vous vous êtes peut-être parfois entendu dire au sujet des pleurs de votre bébé : « Laisse pleurer ton bébé cela va lui faire les poumons ». Encore faut-il comprendre ce qui se joue pour l’enfant nourrisson/bébé lorsqu’il pleure et quel est le sens à donner à ces pleurs. Décryptage et explications.
Les pleurs comme expression des besoins de l’enfant
A ce premier âge de la vie, le bébé est entièrement tributaire de ses parents. Un bébé peut ainsi pleurer très longtemps parce qu’il réclame d’être souvent et longtemps pris dans vos bras. Mais en tant que parents, vous vous retrouvez parfois perplexes quant à la conduite à tenir.
Il faut savoir qu’un enfant qui pleure ressent a priori un besoin : il ne pleure pas sans avoir une raison de le faire.
Il peut s’agir d’un besoin d’ordre :
physique, physiologique,
psychologique
L’enfant qui naît est en recherche de ses propres repères au monde. Il a besoin de créer des liens avec des figures d’attachement que vous êtes en tant que parents. Il a également besoin d’apprendre à gérer sa frustration d’une part, et son anxiété d’autre part.
Pour l’enfant, gérer sa frustration va consister par exemple à :
réussir à attendre un peu son biberon quand il a faim,
supporter que vous puissiez être absents pendant un moment.
Accueillir l’expression de l’anxiété du bébé pour renforcer sa confiance
Le sujet de la gestion de son anxiété par l’enfant est complexe. En effet, l’idée que l’enfant peut avoir de l’anxiété reste assez abstraite pour ses parents ou son environnement immédiat. L’anxiété de l’enfant peut se traduire par des pleurs en milieu de nuit ou le soir à partir de 17H.
Il est important que cette anxiété, lorsqu’elle est exprimée par l’enfant, soit accueillie par vous, parents, qui êtes les adultes référents pour l’enfant. Votre attitude par la façon dont vous allez réagir face à l’expression de l’anxiété de votre enfant en le maternant, en essayant de le rassurer va, en effet :
constituer une marque d’importance que vous lui accordez,
commencer à créer ou à renforcer l’estime de soi de votre enfant.
Son estime de soi va ainsi couvrir l’aspect de ses besoins et sa légitimité à avoir ces besoins. Ainsi, répondre aux pleurs de l’enfant en le prenant dans vos bras ne l’empêchera pas d’évoluer, bien au contraire ! C’est lui permettre d’apprendre que la vie peut être bienveillante envers lui, qu’il peut être en confiance et plus particulièrement en confiance sur le fait que ses besoins sont entendus.
En tant qu’adultes, vous pouvez parfois vivre ces pleurs avec difficulté, en considérant parfois qu’ils portent atteinte à vos propres limites. Toutefois, donner du sens aux demandes parfois incessantes de l’enfant est essentiel car cela permet d’y apporter une réponse satisfaisante aussi bien pour lui que pour vous.