Conférence : Accompagner ses enfants en expatriation et dans un déménagement à l’étranger

Conférence : Accompagner ses enfants en expatriation et dans un déménagement à l’étranger

Expatriation : Accompagner des enfants de moins de 10 ans.

 

  • Vous êtes, actuellement, en train de préparer votre déménagement dans un nouveau pays.
  • Vous vous posez des questions sur quoi dire à votre enfant, quand et comment.
  • Vous vous interrogez sur le choix de système scolaire/
  • Vous vous inquiétez de son arrivée dans une école dont il ne connait ni les codes, nei la langue .
  • Vous aimeriez savoir comment l’accompagner dans les premiers mois.
  • Vos enfants ont l’air d’aller bien, mais vous avez peur de ce qui va se passer quand le déménagement sera effectif.
  • Vos enfants expriment leur peur du changement

Peut-être êtes-vous chamboulés de ce déménagement, que vous ne maitriserez pas entièrement et inquiets d’être dans l’incapacité de gérer vos émotions, et a fortiori celles de vos enfants.

Finalement, il y a quelques mots qui peuvent caractériser l’état de parents, en tous cas lorsque les choses sont difficiles : démunis, seuls, inquiets, perplexes, perdus, angoissés, stressés…

Vous vous reconnaissez dans ces mots et ces situations : cet enregistrement est fait pour vous.

Il a été créé pour vous accompagner dans votre rôle de parents, car les parents sont au cœur du dispositif éducatif. Rien ne sert de pontifier sur les « il faut et vous devez », si l’on n’accompagne pas les parents dans cette relation, lorsqu’elle commence à se complexifier, les changements n’opéreront pas.

Cela dépasse la question de la recette à appliquer, nos enfants ne sont pas des robots !

Et pour un ajustement réel, accompagner le parent dans sa relation à l’enfant est la bonne clé.

1- Le déménagement, ou comment préparer votre enfant à un changement de pays.

  • Que faut-il dire, quand et comment ?
  • Quels sont ses besoins ?
  • Des astuces pour mettre toutes les chance de votre côté.

 

2-La question scolaire

  • Quels critères retenir pour le choix du système scolaire.
  • Comment accompagner les premiers pas dans un système de langue différente.

 

3-L’enménagement, ou comment accompagner cotre enfant dans ce nouveau pays.

  • Le comprendre au quotidien
  • Accueillir les changements émotionnels que chacun vit.
Comment se déroule un accompagnement thérapeutique à distance ?

Comment se déroule un accompagnement thérapeutique à distance ?

Le développement de l’accompagnement thérapeutique à distance : La téléconsultation

 

Depuis le début de la crise sanitaire, beaucoup de praticiens se sont interrogés sur la question de pratiquer leur spécialité à distance. Certains y restent toutefois totalement opposés : « Il n’est pas possible de réaliser un accompagnement thérapeutique à distance. Cela s’apparente plutôt à du soutien. », dit ce naturopathe. Cet avis reste à mesurer et à nuancer car il existe aujourd’hui des modalités de téléconsultations qui peuvent être utilisées par les thérapeutes et qui permettent d’accompagner leurs consultants pour atteindre l’objectif de mieux-être qu’ils se sont fixé.

De nombreuses spécialités thérapeutiques peuvent aujourd’hui être pratiquées en distanciel. Une tendance qui se démultiplie à des pratiques de plus en plus élargies, telles que :

  • le suivi thérapeutique,
  • le suivi médical,
  • le suivi en orthophonie,
  • etc.

Rappelons qu’en 2009, la loi de Réforme de l’hôpital a proposé une définition de la télémédecine [1]. Le décret [2] qui a rendu obligatoire la construction de programmes régionaux de télémédecine, a ensuite suivi en 2010.

 

Quels sont les avantages de la téléconsultation ?

Premièrement, on peut affirmer que la consultation à distance permet d’apporter une réponse à des personnes qui ne bénéficient que de peu de possibilités de consultation dans leur environnement proche. La consultation à distance est facilitante : elle ne tient pas compte du nombre de kilomètres qui peuvent séparer un thérapeute de son consultant.

Deuxièmement, pour le thérapeute, cette modalité de consultation lui permet d’être plus souple en termes d’horaires notamment.

En effet, la consultation à distance va lui permettre :

  • d’organiser des rendez-vous en dépit d’un planning déjà chargé,
  • de gagner du temps,
  • de supprimer les temps éventuels de trajets pour se consacrer de manière exclusive à ses consultations.

La consultation à distance présente également des avantages d’ordre économique pour le patient comme pour le thérapeute. En exerçant sa pratique depuis son domicile, le thérapeute n’aura pas à se soucier du mode de garde de ses enfants par exemple.  Du côté du consultant, celui-ci n’aura pas besoin de poser congé pour pouvoir honorer son rendez-vous.

Pour les personnes qui rencontrent des difficultés de mobilité, cette modalité leur permet de bénéficier d’un suivi sans avoir à se déplacer. Une possibilité qui a toute son importance lorsqu’on sait que beaucoup d’accompagnements thérapeutiques sont interrompus car trop compliqués à organiser.

En consultant leur thérapeute à distance, certaines personnes anxieuses peuvent aussi ressentir un sentiment de sécurité, renforcé par le fait qu’elles demeurent à leur domicile. Un sentiment qui permet de libérer de l’espace psychique en leur permettant de travailler plus efficacement sur la cause de leurs problèmes.

D’autres pensent que cette modalité de consultation est déshumanisante par le fait qu’elle crée un manque de contact humain réel. En effet, il est important de prendre en considération cette idée, notamment pour des individus qui seraient très isolés dans leur quotidien mais également se dire que cette modalité ne doit pas être instaurée à tout prix. Il s’agit d’une alternative possible à considérer.

 

Quelles sont les limites de l’accompagnement thérapeutique en distanciel ?

Pour répondre à cette question, prenons l’exemple d’une récente étude dont l’objectif était d’évaluer les différences d’investissement de psychologues selon qu’ils exercent en présentiel ou en distanciel.

Ainsi, cette étude a permis de mettre en avant que l’investissement du patient comme l’investissement du thérapeute n’ont pas de lien, avec le cadre de la consultation : En présentiel ou à distance.

Aussi, il peut être opportun que le thérapeute indique à ses consultants comment ils peuvent s’organiser eux-mêmes, ou comment ils peuvent organiser l’espace de leurs enfants dans le cadre de leur accompagnement thérapeutique, et ce, afin de préserver un environnement qui définit bien le temps de séance comme un espace thérapeutique.

Il existe des situations dans lesquelles le thérapeute va préférer annuler une séance à la dernière minute, par exemple si les circonstances ne permettent pas au consultant de profiter du temps de la consultation (avec un enfant malade à charge par exemple). Il s’agit de cas rares car la plupart du temps, les consultants ont à cœur de préserver leur séance, et que la modalité de consultation à distance rend les aménagements plus faciles à réaliser.

Toutefois, certaines pratiques restent difficiles à mettre en œuvre à distance. Par exemple, un suivi par un médecin ou par une sage-femme ne pourra pas être tout à fait le même en l’absence de possibilité d’auscultation. Une adaptation des pratiques comme des attentes doit donc être mise en œuvre.

Une autre limite de la consultation à distance concerne la gravité des situations des individus consultants :

  • ceux dont l’état nécessite la prescription de médicaments,
  • ceux qui semblent trop fragiles et pour lesquels le thérapeute va préférer avoir un contact avec leur environnement immédiat en cas d’aggravation de leur état.

Il n’est pas toujours facile de discerner dès les premiers contacts les risques de décompensation des personnes. En cas de nécessité, il est également essentiel de pouvoir en échanger avec d’autres professionnels.

 

La consultation de soin à distance en pratique

Dans un premier temps, il est essentiel que le thérapeute aborde la question de la confidentialité des échanges avec son consultant, et de bien lui préciser :

  • qu’aucune information (nom du patient, contenu des entretiens, etc.) ne sera partagée avec quiconque,
  • que les séances ne sont pas enregistrées.

En ce qui concerne le mode de paiement des consultations à distance, il existe différentes solutions telles que :

  • la possibilité de prépaiement par chèque ou virement bancaire,
  • la mise en place d’un logiciel de paiement en ligne,
  • etc.

C’est au professionnel d’établir ses propres règles et d’en informer ses consultants.

Il convient d’être vigilants par rapport aux rendez-vous de premier contact. Certains thérapeutes sont tentés de les proposer gratuitement et malheureusement, qu’ils ne soient pas honorés au final. Mieux vaut proposer un rendez-vous payable à l’avance, unique ou intégré à un forfait d’accompagnement thérapeutique qui sera choisi par la suite par le consultant.

Les annulations de consultations à distance se produisent aussi comme celles de rendez-vous en présentiel. Pour contrer ce problème, chaque thérapeute va gérer la situation comme il le souhaite. Il peut par exemple :

  • accepter de reporter la séance sans demander de règlement,
  • indiquer que le rendez-vous pris est dû, à moins d’être annulé sous telle ou telle condition.

Certaines personnes ne se présentent pas au rendez-vous et pensent que cela n’a pas d’incidence car le rendez-vous n’est pas physique. Or, dans le cas du travail à distance comme du travail en présentiel, le consultant qui ne se présente pas à un rendez-vous ne se représente pas toujours la réalité du thérapeute qui :

  • se met à sa disposition de son consultant,
  • lui réserve un temps dédié dans son planning,
  • interrompt ses activités afin de se rendre disponible au moment du rendez-vous convenu.

Il y a souvent un sens aux annulations de rendez-vous en cours de suivi : elles font partie de l’appropriation du cadre thérapeutique par le consultant. Dans ce cadre, il est important que ces personnes soient écoutées et qu’elles expriment ce qu’elles ont à dire à ce sujet.  Parfois, il n’y a aucune raison. Parfois, il existe une raison infaillible (j’ai été retenu en réunion, mon enfant était malade, …). Généralement, la vraie raison se cache derrière ces faits évoqués. En effet, si la personne avait vraiment souhaité venir au rendez-vous, elle aurait mis en place les moyens de l’honorer.

Souvent, les motifs d’annulation invoqués cachent d’autres problématiques :

  • les changements apportés au patient lui font du bien, mais lui font peur aussi,
  • la personne est déstabilisée car elle observe la place que ce travail thérapeutique prend chez elle,
  • elle aurait aimé se débrouiller par elle-même,
  • les séances remettent tellement en question ses croyances qu’elle a du mal à s’y confronter.

Dans ces cas de figure, le thérapeute pourra alors soulever le pourquoi d’une absence sans se contenter de la raison invoquée. Cela n’empêchera pas de demander le règlement de la séance qui a été convenue et pour laquelle il avait réservé du temps.

 

Comment se déroule une consultation de soin à distance ?

L’une des particularités induites par la consultation à distance est que le thérapeute va devoir adapter ses réponses à des situations qui sont rendues plus complexes du fait de la distance.

Prenons l’exemple d’une séance d’orthophonie à distance. En présentiel, l’orthophoniste va pouvoir utiliser du matériel au fur et à mesure des besoins de la séance. A distance, il va falloir anticiper ces besoins pour pallier cette particularité de l’accompagnement thérapeutique à distance :

  • en utilisant l’approche par le dessin comme moyen de production par l’enfant ou comme un moyen de représenter les situations psychiques décodées durant la séance,
  • en envoyant des photos,
  • en ajustant la position de la feuille de papier devant la caméra,
  • etc.

Une particularité de l’accompagnement en ligne peut aussi résider dans les silences, qui ont un sens. Ils représentent le temps nécessaire au consultant pour cheminer dans sa réflexion. Il n’est donc pas nécessaire de vouloir les combler à tout prix.

Parfois les soucis d’ordre technique peuvent s’en mêler et obliger le professionnel à interrompre la séance, voire à la reporter. Des situations la plupart du temps acceptées par le consultant qui s’engage dans un travail à distance. D’autres personnes pourront s’opposer et refuser ce travail à distance qui les insécurise. Il n’y a pas de jugement à porter, juste la réalité de chacun à accueillir.

Ces nouvelles modalités de pratique thérapeutiques continueront à poser question et à générer opposition ou enthousiasme. L’essentiel est de n’imposer à personne le moyen qu’il peut utiliser, ni de refuser d’emblée une possibilité. Mais l’expérience des personnes qui ont pu exprimer leur avis indique en tous cas l’efficacité de cette modalité d’accompagnement, au même titre que des rendez-vous en présentiel.

[1] Loi n° 2009-879 du 21 juillet 2009 article 78 et art. L. 6316-1 du code de santé publique.

[2] Décret n° 2010-514 du 18 mai 2010

 

Pour aller plus loin : Visionnez le live sur le sujet :

 

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Pour répondre à d’autres questions en lien avec votre installation libérale :

L’adaptation anticipée ou l’art de bien préparer son départ en expatriation

L’adaptation anticipée ou l’art de bien préparer son départ en expatriation

Il est bien connu que l’un des atouts majeurs des expatriés est leur capacité d’adaptation. Cette caractéristique s’étend au-delà de leur expatriation. En effet, une expatriation réussie démarre dès les préparatifs, soit en amont du départ en expatriation et de son arrivée dans son nouveau pays de résidence. Pour que cette aventure d’expatriation soit réussie, cette adaptation doit être associée à une adaptation anticipée, également nommée période de préadaptation.

 

Qu’est-ce que la notion d’adaptation anticipée?
Il s’agit d’une étape préalable au départ, qui doit être complète et intégrer l’ensemble des aspects d’une expatriation. L’adaptation anticipée est un état des lieux général de son expatriation future. Il faut tenir compte de la vie quotidienne :

  • lieux de vie,
  • établissements scolaires,
  • loisirs,
  • santé,
  • etc.

Il convient également de prendre en compte :

  • les relations sociales (collègues, compatriotes, locaux, etc.),
  • professionnelles (type de management, relations hiérarchiques, modes de fonctionnement et d’état d’esprit),
  • voire d’un éventuel processus de renouvellement ou d’adaptation de sa pratique professionnelle par rapport aux us et coutumes locales, par exemple.

Il s’agit là du processus d’acculturation, primordial pour développer son activité dans son nouveau pays de résidence, et limiter ainsi les écueils.

Une expatriation réussie découle aussi de la connaissance que vous avez de vous-même et des qualités sur lesquelles vous pouvez compter. Il est important de tenir compte que cette préparation vous permettra de réduire les incertitudes au maximum et facilitera donc votre arrivée. Ce temps de préparation devrait alors avoir pour bénéfice d’atténuer les phases du choc culturel et de l’acclimatation, identifiées dans le cycle de vie de l’expatriation. Ces deux phases bien connues des nouveaux arrivants constituent des intermédiaires.

 

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Poser ses limites pour débloquer un problème

Poser ses limites pour débloquer un problème

Les personnes qui rencontrent des difficultés et qui souhaitent débloquer un problème peuvent être amenées à consulter un thérapeute. Elles présentent souvent une caractéristique commune : la difficulté à poser leurs limites et à s’affirmer. Souvent, la seule prise de conscience de cette particularité constitue une partie de la solution à leur problème.

Les raisons qui amènent quelqu’un à consulter un thérapeute sont nombreuses voire infinies :

  • anxiété,
  • troubles de l’alimentation,
  • dépression,
  • difficultés au sein du couple, au travail
  • etc.

Pourtant, derrière cette variété de maux, existe un facteur récurrent : le manque d’affirmation de soi et la difficulté à poser des limites.

 

L’absence de limites dans l’ensemble des sphères de la vie du consultant

L’absence de limites chez l’individu se manifeste dans les différentes sphères de sa vie :

  • dans sa sphère professionnelle,
  • dans sa sphère personnelle,
  • au sein du couple,
  • au sein de la famille directe et élargie,

 

Quatre éléments récurrents favorisent ce manque de limites :

  • le désir de bien faire,
  • le besoin du regard des autres,
  • l’absence de remise en cause des modèles inculqués,
  • la fidélité inconsciente au modèle féminin de la lignée.

 

Il existe également des facteurs de résistance tels que :

  • l’absence de conscience des excès dont elles font les frais,
  • la culpabilité,
  • le sentiment du devoir,
  • la non reconnaissance de sa valeur unique et de son droit à exister.

 

Comment faire pour poser ses limites et débloquer un problème ? 

Pour poser des limites, il faut tout d’abord reconnaitre les limites que l’on souhaite poser et renoncer à la toute-puissance d’être celle qui sait et qui décide.

Ensuite il faut apprendre à les poser sans heurter son entourage.

Enfin, il est essentiel de constater que l’espace ainsi libéré permet une réorganisation bénéfique pour soi et pour son environnement.

 

Poser des limites : une attitude nécessaire pour le consultant comme pour son thérapeute 

Poser ses limites pour débloquer un problème, le consultant sera responsabilisé et en plein connaissance de ses propres résistances. Il pourra ainsi agir sans se sentir émotionnellement débordé.

De son côté, le thérapeute aura l’œil et l’écoute alertés en présence de son consultant.

Exprimer ses limites clairement, permet de faire l’économie de les exprimer avec des symptômes handicapants.

 

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Les situations de conflits nous amènent à nous interroger sur nos modes de communication. Pour pouvoir entrer dans une réelle communication avec l’autre et sortir de schémas d’échanges infructueux ou plus personne ne s’écoute, il est essentiel d’adopter un parler vrai avec votre entourage, centré sur son propre ressenti et ses émotions. Mais comment faire pour instaurer ce mode d’échanges constructif et apaisé, faire part de ses émotions pour être écouté en famille ?

 

Travailler sur le contenu du message transmis à l’autre

Avant toute chose, il est important de prendre en considération le contenu du message que vous délivrez à l’autre. Il s’agit de l’élément central de la communication avec autrui. Un message sera ainsi entendu à partir du moment où il va parler à la personne qui le reçoit. Jacques Salomé, psychosociologue et écrivain, a défini cette relation « tu tu tu tut », une relation qui vise à accuser l’autre en lui disant « tu es comme ci », « tu es comme ça ».

Avoir la garantie d’être entendu par vos proches, vos enfants, votre conjoint, passe par le fait de parler de vous en premier lieu et de ce que vous ressentez. En effet, les personnes à qui vous allez vous adresser pourront ne pas ressentir la même chose que vous mais, en aucun cas, elles ne pourront vous reprocher ce que vous ressentez. Elles seront bien obligées d’admettre ce que vous vivez. En affirmant ce que vous ressentez, vous vous positionnez dans la stabilité, dans la vérité, dans votre proximité. C’est dans cette posture que vous allez parler « vrai » et que votre message pourra être entendu par l’autre.

 

L’exemple de la communication parents/adolescents

On peut prendre pour exemple les relations que des parents peuvent avoir avec leurs enfants adolescents. Des relations qui peuvent être parfois conflictuelles. Parler vrai comme nous avons pu le voir plus haut est la solution pour ne pas entrer dans une surenchère d’énervement réciproque qui ne permet pas le dialogue. Apprenez à votre ado à formuler ses demandes d’une manière différente ouverte au dialogue. Au lieu qu’il vous dise : « Est-ce que tu vas m’autoriser sortir ce soir ? » invitez-le à se placer au centre de sa demande : « J’aurais envie d’aller voir mes amis ce soir, ça me ferait plaisir. » La demande est ainsi formulée de façon moins agressive envers vous. Vous pouvez toutefois refuser d’y accéder mais toujours en expliquant les motifs du refus : « Je sais que ça te ferait plaisir mais je ne suis pas rassuré que tu sortes seul le soir. »

En faisant part de son ressenti, de ses émotions à l’autre, la relation qui aurait pu devenir conflictuelle, s’apaise. Des formulations telles que :

  • « Je ressens de la peine lorsque tu t’adresses à moi de cette manière.»
  • « Je me sens inquiet pour toi lorsque tu sors le soir.»
  • « Je me sens agressé lorsque tu quittes la table avant la fin du repas.»

peuvent désamorcer bien des disputes inutiles !

La mise en place de cette technique vous permettra d’avancer dans le dialogue et fera évoluer la relation à l’autre. Vous ne serez plus dans une relation figée, d’autorité, dans laquelle on vous attribue des réponses à des questions qui n’auront même pas été posées. Parlez de vous, de l’émotion qu’une demande suscite en vous ; une émotion qui existe et que votre interlocuteur ne pourra pas remettre en cause.

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Définir clairement les limites à respecter pour accorder votre confiance à votre adolescent

Définir clairement les limites à respecter pour accorder votre confiance à votre adolescent

La question de la confiance que l’on peut accorder à ses enfants qui grandissent est un vrai sujet de préoccupation des parents. En effet, certains parents peuvent être déçus car, en accordant leur confiance à leur adolescent, ils pensaient que les choses allaient se passer d’une certaine façon qu’ils avaient imaginée…alors que la réalité peut être toute autre ! Alors quelle est la posture à adopter pour que cette situation ne se produise pas ? Comment définir les limites à respecter par votre adolescent ?

 

Parents : formalisez clairement et précisément vos attendus

En tant que parents, il est important de faire confiance à son enfant pour lui permettre :

  • de devenir autonome en apprenant à se débrouiller seul,
  • de réaliser des choses dans sa vie,
  • de se lancer dans la réalisation de nouvelles expériences.

Plus que cela, la confiance accordée est un élément nécessaire à la bonne entente parents/enfant, à la prise de risques, et plus généralement nécessaire au fait de grandir.

Toutefois, lorsque l’enfant grandit et devient un adolescent, il faut avoir en tête qu’il ne sait pas forcément toujours ce que ses parents attendent de lui en lui accordant leur confiance. De ce fait, il peut être amené à enfreindre des limites dont il n’aura pas vraiment conscience, n’ayant pas été formalisées par ses parents.

Parfois, les parents eux-mêmes ne savent pas formaliser leurs attendus lorsqu’ils font confiance à leur ado. De manière générale, ils espèrent que leur enfant ne fera pas de bêtise, que la situation dans laquelle il se trouve ne débordera pas mais sans en énoncer les contours :

  • quelles sont précisément les limites accordées ?
  • qu’entend-on exactement par « faire une bêtise » ?

Pour certains parents, la bêtise pourra être que leur enfant sorte après une certaine heure, pour d’autres ce sera de boire de l’alcool ou d’en boire beaucoup, de faire telle ou telle activité avec ses amis, etc.

Ainsi, le premier risque ne réside pas tant dans le fait que l’enfant cherche à déjouer la confiance de ses parents, mais plutôt qu’il ne sache pas :

  • où se situent les attentes de ses parents,
  • où se situe leur seuil de leur confiance et de l’action qu’ils acceptent qu’il mène.

Voilà pourquoi il est essentiel pour les parents de définir les limites à leur adolescent et de lui expliquer quels sont leurs attendus : « Je suis d’accord pour que tu ailles à [tel endroit], avec [telle ou telle conditions], avec [tel accès à tel produit]. » Il est important de prendre le temps de discuter avec son enfant mais aussi de prendre en compte le contexte dans lequel il se trouve en tant qu’adolescent. Un contexte qui prend en compte :

  • les critères de l’adolescent,
  • les critères de ses parents,
  • les critères des parents des amis de votre enfant.

Cela leur permet aux parents de prendre des décisions de manière éclairée et à l’ado de se positionner de manière éclairée.

 

L’importance de ne pas laisser l’adolescent imaginer des limites à respecter

Certains adolescents ont tendance à rester dans l’imagination et à être dans un respect de limites qu’ils supposent être celles que leurs parents leur imposeraient s’ils leur posaient la question. De ce fait, ils ne se permettent pas prendre le risque de dépasser ces limites et ils ne s’autorisent pas non plus à discuter avec leurs parents et à leur poser des questions. Un comportement qui peut paraître rassurant pour les parents qui y voit des marques de sagesse et de raison. Toutefois, on peut questionner cette posture sur le long terme. En effet, en s’auto-censurant de la sorte, l’enfant se prive de certaines expériences, d’une expérimentation de la vie en société, qui pourra être formatrice pour lui, en lui permettant de se positionner :

  • par rapport aux autres,
  • différemment des autres,
  • face aux attitudes des autres, qui peuvent lui convenir ou pas.

 

Aussi, en tant que parents, il est essentiel de prendre le temps de définir les limites à votre adolescent :

  • définir où se situe le seuil de votre tolérance, ce que vous acceptez ou non,
  • discuter avec votre enfant, voire de faire évoluer des limites posées initialement,

afin de formaliser votre confiance par rapport à une exigence qui aura été clairement énoncée et définie. Cela vous évitera la déconvenue d’avoir l’impression que votre confiance a été trahie ou de découvrir que votre enfant n’a pas agi conformément à vos souhaits.

 

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