Au travers de cet article, je souhaite partager avec vous les outils que j’utilise afin d’aider les personnes qui viennent me consulter à identifier leur propre identité. Par identité, j’entends la conscience et la création de soi de la personne en consultation, et non sa personnalité.

Dans mon quotidien de psychologue, j’ai en effet pu remarquer que les personnes qui viennent me consulter n’ont pas toujours conscience d’elles-mêmes. Parfois même, elles ont développé une blessure de la conscience de soi. Il s’agit de personnes qui peuvent poser ce genre de questions :

  • « Quelle est la solution magique pour résoudre mon problème ? »
  • « Que pourrais-je bien faire dans ma situation ? »

On peut remarquer qu’au travers de ces questions, ces personnes pensent que la solution à leurs problèmes vient forcément de l’extérieur. Dans le cadre de l’accompagnement thérapeutique que je propose, j’utilise certains outils qui vont servir à :

  • aider ces personnes à trouver elles-mêmes des solutions à leurs problèmes,
  • les amener à se reconnecter à leur identité.

 

Quels sont les outils pour identifier son identité ?

Il s’agit d’outils concrets qui sont utilisés auprès de personnes adultes comme d’enfants, sous la forme d’exercices qui leur permettent de conforter leur conscience d’eux-mêmes.

Ces outils balayent 4 aspects :

  • l’ancrage à l’intérieur de soi,
  • la dimension de l’aura et ce qu’elle signifie sur notre position dans le monde,
  • notre propre position vis-à-vis des autres
  • l’identification de ce qui fait notre identité.

 

L’ancrage à l’intérieur de soi

L’ancrage, c’est avoir conscience de son corps, du sol sous nos pieds et de la nécessité d’agir dans l’instant.

Ainsi, des signes d’absence ou de blessure de conscience de soi peuvent être :

  • un enfant qui va dessiner sa famille avec un sol placé très haut dans la page,
  • une personne qui se noie et qui noie son interlocuteur dans ses paroles,
  • une personne qui pense que tout vient des autres et qui ne se situe jamais comme un sujet dans son discours,
  • etc…

Avant de réaliser cet exercice, il peut être utile de se recentrer en début de séance, grâce à deux pratiques complémentaires :

  • la respiration, en fermant les yeux pour commencer à se détendre, puis à inspirer/expirer sur 6 temps énoncés à voix haute ; un exercice à répéter à 2 reprises,
  • la relaxation, par la détente de toutes les parties du corps, en décomposant l’exercice par exemple, en commençant par le visage, puis l’arrière de la tête, puis le cou, la nuque, les épaules, etc. jusqu’à la plante des pieds.

 Il s’agit là d’un exercice qui permet de renforcer l’ancrage, dans la présence à soi, de ce qu’on ressent et dont les procédés thérapeutiques sont précisés dans l’article sur les 7 étapes clés dans l’utilisation de la méthode de Relaxation Profonde Active.

 

La dimension de l’aura et ce qu’elle signifie de sa relation au monde

Après ce temps de relaxation, un autre exercice peut être utilisé qui consiste à imaginer un cercle autour de soi qui symbolise l’énergie qu’on a autour de soi, son aura. Certaines personnes décrivent un cercle très étroit (qui peut signifier des peurs ou un manque de confiance en soi), d’autres vont définir le cercle comme étant très large (et en fait trop large) qui peut mettre en avant des limites à l’autre non définies, un besoin de puissance et de contrôle sur l’autre ou bien encire une différenciation complexe.

Cette représentation peut apporter beaucoup d’informations qui concernent :

  • ses aspirations,
  • son niveau de confiance en soi ,
  • son envie d’occuper une place dans son environnement,

La qualité des bords du cercle peut également révéler de nombreuses caractéristiques de sa relation aux autres, par exemple :

  • si les bords du cercle sont rigides, cela peut signifier une rigidité à la conscience de soi voire une fermeture défensive,
  • si les bords du cercle sont décrits comme souples, cela peut représenter une facilité d’adaptation mais aussi un manque de discernement.

Il est également possible de mettre des choses dans le cercle.  Il est important qu’il ne s’agisse pas de personnes mais bien de choses qui nous sont liées, à nos goûts, à ce à quoi on tient. Cet exercice permet d’exprimer ce qu’on possède et quelles sont nos singularités, telles que :

  • un vélo, qui représente une passion pour le cyclisme,
  • le logo d’un parti politique auquel on est affilié,
  • un livre en italien, car on maîtrise cette langue,
  • un chiffon rouge, qui va symboliser la colère,
  • un tube de rouge à lèvre parce qu’on fait particulièrement attention à son apparence physique,
  • etc.

On peut ajouter autant de choses que l’on désire dans son cercle. Cela donne l’occasion de se livrer de plus en plus et d’intégrer des centres d’intérêt auxquelles on n’osait peut-être pas accorder trop de place jusqu’alors. De cette façon, on parvient à se définir et à définir ses intentions et ses envies.

Pour un enfant, l’exercice peut être réalisé par un dessin sur une feuille de papier. L’enfant pourra se dessiner puis dessiner/écrire les termes des choses qu’il souhaite mettre dans son cercle.

Au final, qu’il s’agisse d’un enfant ou d’un adulte, celui-ci va peu à peu prendre conscience :

  • de tout ce qu’il possède en lui,
  • de qui il est,
  • de ses passions,
  • de ses compétences,
  • de ses émotions.

Cela va non seulement lui de restaurer sa conscience de soi, mais aussi de se rendre compte de ses talents et de ses richesses, de développer son autonomie, d’identifier ses forces et ses ressources et du potentiel d’actions qu’on porte.

L’exercice permet aussi de travailler sur son image, de la façon dont on se voit et perçoit ses réalisations. Il permet de prendre conscience de sa capacité à faire face aux difficultés et à prendre des décisions favorables.

Certaines personnes pourront avoir peur d’être perçues comme orgueilleuses, en mettant en avant telle ou telle compétences et en ayant le sentiment de s’en vanter. Ce n’est absolument pas le cas, car reconnaître ses réalisations ou ses goûts n’est pas synonyme d’orgueil ; c’est l’attitude que l’on peut avoir face à elles qui crée de l’orgueil. En ayant conscience de cela, on pourra se détacher de la peur du jugement des autres, une notion qui est souvent en lien avec l’éducation qu’on a pu recevoir. Il est courant d’entendre dire qu’il ne faut pas se vanter ou se prendre au sérieux dans la vie. Malheureusement, cela se fait parfois au détriment de la confiance en soi.

Ces exercices permettent d’avancer dans sa réflexion et peut-être trouver des solutions pour se sentir mieux avec soi-même et avec les autres.

 

La position vis-à-vis des autres

Elle est caractéristique de notre identité et, en la visualisant, elle permet une action représentée et pas seulement intellectuelle. Par exemple, un enfant pourra situer sa mère loin de lui et son père proche de son cercle.

Ces informations permettront de nous inciter à réfléchir à des pistes de prise de conscience et d’actions possibles à mettre en place.

Ces prises de conscience permettent à la fois d’évoluer à l’intérieur de soi, voire de faire évoluer sa relation aux autres. Prenons l’exemple d’une situation dans laquelle une mère et son enfant seraient trop proches. Au final, cet excès de proximité risque de déséquilibrer la relation parentale et finalement fausser l’image que l’enfant a de lui-même, en se croyant plus grand qu’il ne l’est, ce qui peut s’avérer mauvais pour lui à long terme.

En savoir plus sur sa position du consultant vis-à-vis des autres va également permettre d’identifier ses fragilités et ce vers quoi il faudra tendre pour regagner son bien-être.  Pour cela, il est important de se concentrer sur l’émergence de sensations qui pourraient être significatives.

Cette démarche de visualisation peut tout à fait être adaptée aux enfants, en :

  • utilisant des petites figurines (dinosaures, poupées, etc.) pour représenter les personnes,
  • utilisant des ronds en papier ou des Post It, sur lesquels sont inscrits le nom de chacune des personnes qui constituent l’environnement familial. L’enfant pourra ensuite les déplacer pour définir la position de chaque membre, l’organisation de la famille…

Ainsi, au travers de tout ce que nous avons pu voir dans cet article, on peut dire que l’identification de son identité va permettre de trouver le chemin vers :

  • une restauration de la confiance en soi,
  • une meilleure conscience de soi,
  • le droit d’exister en dehors de certaines normes ou d’une certaine image que l’entourage nous a associée,
  • sa capacité à agir et à se servir de ses talents dans la société.
  • son indépendance vis-à-vis de certains modèles,

et être ainsi  davantage ancré dans le réel, mieux comprendre sa relation aux autres, mieux se connaître, renforcer progressivement sa capacité à conduire sa vie.

On dit qu’une personne qui va bien est une personne dont l’entourage ira mieux. En ayant une meilleure conscience de soi et de ce qui nous mobilise, nous n’aurons plus le besoin inconscient d’être injuste ou colérique, et finalement de se déstabiliser soi-même et de déstabiliser es proches.

Une belle façon de trouver une paix en soi suffisamment solide en eux et de fonctionner aisément dans sa vie et auprès de son entourage familial. Une paix qui passe par une vraie conscience de son identité, de ses atouts et de son droit à exister.

 

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