Etre parents : quels enjeux et quelles ressources pour améliorer les relations avec vos enfants et les aider à se déployer en adultes responsables ?

Etre parents : quels enjeux et quelles ressources pour améliorer les relations avec vos enfants et les aider à se déployer en adultes responsables ?

Pour comprendre les mécanismes qui amènent à améliorer les relations parents/enfants.

Voici l’histoire de Gabriel…

 

 

Comme tous les soirs, Gabriel, 10 ans, demande à sa mère s’il peut regarder son émission préférée à la télévision. Sa mère lui demande s’il a fait ses devoirs. La réponse de l’enfant est : « Non ». « Alors non, tu ne regarderas pas la télévision tant que tes devoirs ne seront pas faits. », lui répond sa maman. Gabriel hurle et tape du pied.

Gabriel a maintenant 14 ans. Il veut regarder une vidéo sur sa tablette. Mais il n’a pas fait ce que son père lui avait demandé alors son père refuse sa demande. Gabriel quitte la pièce, énervé, et claque la porte de sa chambre.

Gabriel a grandi. Il a 25 ans, il travaille et souhaite changer de poste dans l’entreprise qui l’emploie. Son supérieur hiérarchique refuse. Gabriel se résigne et renonce à insister.

Aujourd’hui, Gabriel a 45 ans. Il est papa d’une petite fille. Cette dernière lui demande si elle peut regarder la télévision. Gabriel lui demande si elle a fait ses devoirs. La réponse est non. Gabriel lui propose de discuter afin de trouver un compromis.

A travers le parcours de vie de Gabriel, on peut constater l’évolution de son comportement entre l’enfant qu’il était et l’adulte/le parent qu’il est devenu. Tout au long de ces années, Gabriel a changé, il a évolué. Mais comment cette évolution se met-elle en place ? Comment, en tant que parents, pouvez-vous aider vos enfants à changer, à évoluer eux aussi et à améliorer les relations parents/enfants ?

 

Pour vous donner un exemple concret : au lieu de dire « Arrête de crier ! », demandez lui calmement pourquoi il crie ou bien demandez lui de dire la même chose en utilisant un ton de voix inférieur jusqu’à arriver à une intonation de voix qui permette le dialogue.

Sachez aussi reconnaitre ce qui tient de la situation présente ou ce qui est le reflet d’événements passés (« Je crois que tu es très énervé car tu es déçu par le score du matche de foot »).  Donnez alors du sens à ces émotions.  Il s’agit là du méta langage : parler sur la situation au lieu de répondre au premier degré. Vous donnerez à votre enfant l’occasion d’une prise de conscience et ouvrirez un dialogue salvateur.

Enfin, si vous vous sentez à bout, que vous allez perdre patience, quittez la pièce le temps de prendre du recul.

Trouver un équilibre entre la confiance en soi et l’autorité parentale pour améliorer les relations parents/enfants

On peut partir du principe que, si l’on souhaite changer les effets d’une situation, il faut d’abord en changer les causes [CQFD].

Cette possibilité est dans les mains de l’adulte. A lui de proposer de nouveaux modes de relation.

Mais pour enclencher ce changement l’adulte doit le vouloir, le pouvoir, le comprendre, l’accepter ; tout cela demande de la capacité d’adaptation. Il peut alors être confronté à une dichotomie. En effet, pour pouvoir accepter de changer, il faut trouver un équilibre entre le fait :

  • d’avoir confiance en soi, car aucun individu n’accepterait de changer quelque chose de sa vie s’il avait une défaillance identitaire tellement forte qu’il aurait peur de se perdre en acceptant un compromis,
  • de ne pas trop avoir confiance en soi ; en effet, personne n’accepterait de s’abaisser à adapter son attitude à celle d’autrui, en considérant que cet autrui « inférieur » en sait moins que nous.

Pour pouvoir s’adapter il faut aussi abandonner le fantasme de pouvoir agir pour l’autre. Si un enfant exprime toujours la même demande et que vous lui imposez toujours la même réponse, il n’y a pas beaucoup d’évolution possible !

Trop d’autorité peut brider son énergie vitale, son élan, ce qui lui permet d’être créateur de sa propre vie, ou encore entraîner une baisse de confiance en soi (illustrée dans l’exemple de Gabriel, à l’âge adulte, qui se résigne à un changement professionnel pourtant désiré).

Toutefois, un manque de fermeté peut créer un espace de liberté où tout devient possible, certes, mais comporte aussi le risque d’être anxiogène.

Alors que faire ?

Pour améliorer les relations parents/enfants, sachez que l’enfant a fondamentalement besoin de la confiance de ses parents dans leurs propres choix : cela lui permet de les percevoir comme sécurisants. En tant que parents, chaque fois que vous perdez patience, vous engendrez, à votre corps défendant, de l’insécurité, avec comme effet délétère, un comportement encore plus capricieux et provocateur de votre enfant. Celui-ci est en recherche de sécurité et le meilleur moyen de tester la sécurité est de tester la fermeté bienveillante des parents.

Cela peut paraitre complexe et contradictoire, pourtant c’est assez logique : en testant les limites que vous lui posez, l’enfant (ou l’adolescent) teste votre assurance et votre confiance dans ces limites. Il expérimente donc votre solidité, cette fameuse solidité sur laquelle il pourra s’appuyer en cas de difficulté majeure. L’effet sera d’autant plus bénéfique si la fermeté est exprimée dans le calme.

  • sable,
  • acceptez qu’il exerce son esprit critique à l’égard de ce que vous lui demandez de faire, si vous voulez qu’il le développe de manière générale,
  • laissez lui l’espace pour être créatif si vous voulez qu’il le soit.

Attention toutefois à ne pas tomber dans l’excès d’exigences envers votre enfant. Interrogez vous également si vous ne voulez pas un peu trop de choses et si vous n’êtes pas en train de trop projeter vos envies sur votre enfant. Comme je l’ai écrit dans d’autres articles de ce blog, je connais bien la pression que notre système scolaire et étudiant français crée sur chacun ; pression qui peut également accentuer les difficultés à trouver un équilibre entre le respect du rythme de l’enfant et la réalité sociale.

Mettre de côté ses propres peurs et exigences de parents pour dialoguer avec son enfant

Pour améliorer les relations parents/enfants, il incombe aux parents de mêler à leurs exigences une capacité à entendre les besoins de l’enfant, et à être créateurs de réponses différentes de celles habituellement données (en sortant de schémas trop simplistes et répétitifs).

Il en est de même pour tous les aspects de la vie. Chacune de vos attitudes est enregistrée inconsciemment dans le « disque dur » qui constitue la base de réactions à ce que la vie vous renverra. Si vous avez l’habitude de perdre patience devant les contrariétés de la vie, votre enfant emmagasinera que l’énervement est une réponse adéquate à la frustration.

Par exemple, si vous lui dites que ses résultats sont insuffisants il en déduira que lui-même est insuffisant.

En réalité ces insuffisances que vous voyez chez lui sont le reflet de vos peurs, mais l’enfant ou l’adolescent n’est pas capable de le comprendre. Ainsi, plutôt que de lui faire remarquer ses faiblesses ou des défaillances, entrez en dialogue avec lui. Vos paroles ont beaucoup plus d’impact sur lui qu’il ne vous le montre, et sa sensibilité à votre regard sur lui est juste immense (quoiqu’il en dise).  Changez vos réponses pour sortir du jugement, pour arriver au « pourquoi » et au « comment », c’est-à-dire à la création d’une nouvelle voie. Abandonnez la colère, au profit de la recherche de sens :

  • demandez-lui de quoi il aurait besoin pour améliorer ses résultats scolaires si vous les trouvez insuffisants,
  • montrez-lui ce qu’est une conciliation si vous souhaitez que votre enfant apprenne la conciliation,
  • apprenez-lui à prendre des responsabilités à la hauteur de son âge si vous voulez qu’il devienne un adulte responsable,
  • acceptez qu’il exerce son esprit critique à l’égard de ce que vous lui demandez de faire, si vous voulez qu’il le développe de manière générale,
  • laissez-lui l’espace pour être créatif si vous voulez qu’il le soit.

Attention toutefois à ne pas tomber dans l’excès d’exigences envers votre enfant. Interrogez-vous également si vous ne voulez pas un peu trop de choses et si vous n’êtes pas en train de trop projeter vos envies sur votre enfant. Comme je l’ai écrit dans d’autres articles de ce blog, je connais bien la pression que notre système scolaire et étudiant français crée sur chacun ; pression qui peut également accentuer les difficultés à trouver un équilibre entre le respect du rythme de l’enfant et la réalité sociale.

 

Pour vous donner un exemple concret : au lieu de dire « Arrête de crier ! », demandez-lui calmement pourquoi il crie ou bien demandez-lui de dire la même chose en utilisant un ton de voix inférieur jusqu’à arriver à une intonation de voix qui permette le dialogue.

Sachez aussi reconnaitre ce qui tient de la situation présente ou ce qui est le reflet d’événements passés (« Je crois que tu es très énervé car tu es déçu par le score du matche de foot »).  Donnez alors du sens à ces émotions.  Il s’agit là du méta langage : parler sur la situation au lieu de répondre au premier degré. Vous donnerez à votre enfant l’occasion d’une prise de conscience et ouvrirez un dialogue salvateur.

Enfin, si vous vous sentez à bout, que vous allez perdre patience, quittez la pièce le temps de prendre du recul.

Les éléments de tension parents / enfants ou parents / ados

Le stress du parent

Votre stress est généralement le reflet de vos inquiétudes sur l’avenir, de votre ou de vos propres frustrations (de ne pas avoir été plus loin dans vos études, de ne pas avoir été aidé davantage par vos parents, d’être moins ouvert au monde, de ne pas avoir bénéficié d’une éducation musicale ou sportive, et que de fait votre enfant ne soit pas comme vous auriez aimé, ou comme vous avez été, etc.)

Pour améliorer les relations parents/enfants, soyez le plus créatif possible dans vos réponses à ses demandes, en admettant que votre enfant est un être différent de vous qui agira différemment. Une évidence que l’on oublie souvent.

 

La culpabilité parentale

Il y a un autre frein qui intervient dans les relations entre parents et enfants : la culpabilité. « Le pauvre on lui a imposé un petit frère ! [ou un déménagement, un saut de classe, une éducation mixte, un rythme imposé par nos vies professionnelles] ».  A ceci près que ces situations font partie de la vie !  Finalement, on peut aussi voir les choses sous un autre angle et se dire que cet enfant a eu la chance d’avoir une grande famille, du mouvement, une ouverture d’esprit. Le problème de cette culpabilité est qu’elle empêche le parent de jouer son rôle d’éclaireur.

Du point de vue de l’enfant, et qui plus est de l’adolescent, cette culpabilité va devenir un excellent prétexte à faire n’importe quoi. Si l’on va plus loin dans l’analyse, l’enfant peut en conclure qu’il est objectif de dire qu’il est le plus malheureux de tous et le plus brimé. Malheureusement, ce comportement ne permet ni la conciliation ni la maturité.

 

La léthargie de l’adolescent

Il y a un autre point qui est souvent source de difficultés parents-enfants, il s’agit de la léthargie de le plus souvent de l’adolescent. La cause de l’agacement est connue : votre enfant ne s’intéresse à rien et ne veut rien faire de ce que vous lui proposez. La réponse à y apporter est subtile, car cette léthargie fait partie du développement de l’adolescent. C’est une phase de latence, où le corps se transforme, mais aussi un moment de recréation personnelle : ce moment où l’on abandonne, voire on s’oppose, au modèle parental, pour créer son propre modèle d’adulte. Je vous conseille alors de choisir vos combats. Trop de tentatives d’autorité risquent alors de dégénérer en conflits systématiques et de couper la communication. Par exemple, forcer l’engagement de votre ado dans une activité afin de ne pas laisser cette léthargie présente 24h sur 24h durant l’année scolaire ou le forcer à participer à un camp de jeunes pendant les vacances. Ces deux options permettent à votre adolescent d’expérimenter quelque chose voire de se découvrir une passion. Pour le reste, faites confiance à ce que vous transmettez à travers vos propres engagements et votre mode de vie. Votre enfant va grandir, en voulant aller plus vite que lui, vous risquez de bloquer son autonomisation, ce qui est à l’encontre du résultat que vous espérez à long terme !

 

L’hyper-connexion aux écrans

Vous le savez, redire tous les jours « Fais autre chose que regarder ton téléphone », entraîne des crispations voire des conflits. Dites-vous que plus vous insisterez en exigeant que l’enfant modifie son comportement, plus vous risquez de bloquer la situation. La situation deviendra en effet un enjeu de prise d’indépendance, à travers l’occasion pour l’enfant de s’opposer à vous. Le problème de ces conflits répétitifs est qu’ils créent un climat de saturation, et lorsqu’il y a une raison plus sérieuse de s’opposer au comportement d’un enfant, les adultes ont perdu prise.

Je n’ai pas de solution miracle à vous proposer pour empêcher cette hyper-connexion aux écrans. Toutefois, je vous recommande, si vous le pouvez, de dicter des règles à vos enfants dès leur jeune âge. Plus ils auront compris tôt quelles sont les règles à respecter, plus il sera facile de les appliquer à l’avenir.

Même s’ils ne sont pas en bas âge, vous pouvez toute de même établir d’un commun d’accord des règles de fonctionnement en parlant de ce que vous ressentez :  « Je suis stressé de voir ton regard sur ton téléphone en permanence, j’ai l’impression que rien d’autre ne t’intéresse.» ou encore « Quelle autre activité que celle de regarder ton téléphone pourrait t’intéresser tout autant ? » ou bien « Je peux comprendre que ce soit une pause pour toi après les cours, mais peut-on convenir que tu n’y reste que 30 minutes maximum ? »

psychologue psychocorporel supervision adultes professionnels

Au fil de sa pratique thérapeutique, Aude a développé des outils qui lui permettent d’accompagner les personnes vers plus de sérénité et d’autonomie dans leurs choix de vie.

Au moment d’une « crise » comme un changement de vie, maladie, accident, séparation, départ des enfants, deuil, vieillissement parentale, ménopause, mal-être non identifié, expatriation

Nos capacités de réactions peuvent être débordées. Engendrant dépression, burn-out, agressivité, sentiment de solitude et de perplexité, réveil de vielles blessures, perte de confiance en soi.

Aude vous accompagne pour une meilleure connaissance de vous, un éclaircissement de ce que vous vivez : nommer permet de prendre de la distance et d’agir, et le choix et de mode de résolutions.

Son approche est dynamique, basée sur des entretiens interactifs et l’exploration psychocorporelle.

 

 

Professionnelles de l’accompagnement : Proximité et énergie

Professionnelles de l’accompagnement : Proximité et énergie

posture de therapeute introspection

Nos cœurs de soignants sont généralement grands ouverts à l’autre. Et à travers notre cœur notre désir que l’autre aille mieux se traduit par une ouverture énergétique.

N’avez-vous jamais ressenti une sensation de vide, après avoir écouté un proche en difficulté au téléphone ? Je ne serai pas étonnée que ce soit le cas.

La proximité affective nous fait oublier notre nécessité de soignant : prendre soin de soi, c’est-à-dire accueillir l’autre sans incorporer son mal-être, et sans que notre énergie soit absorbée.

Lorsque nous échangeons avec une figure familière, amicale, nous ne nous protégeons pas spontanément de cette trop grande ouverture.

Dans notre rôle de thérapeute, ce phénomène existe aussi, seulement la nécessité de se protéger est plus consciente, plus intégrée et donc plus opérante. Nous savons qu’il faut nous protéger, et nous le faisons.

La protection, commence par notre posture, « J’écoute la souffrance de l’autre mais je ne l’intègre pas. Je l’écoute mais je me tiens à distance de cette souffrance. Je l’écoute suffisamment pour aider l’autre à voir ce qui pourrait l’aider à aller mieux, mais je ne suis pas sa souffrance. »

De même qu’il n’est pas lui-même sa souffrance, même si celle-ci l’habite actuellement.

Il y a une différenciation nécessaire entre « lui » et « moi », entre le « je » et le « nous ».

S’il n’y a pas différenciation, le thérapeute s’épuise et il n’y a plus de soin possible. Parfois les personnes sont frustrées car elles ont l’impression que le soignant n’est pas assez concerné par ce qui leur arrive. Cependant pour continuer à prendre soi des autres, il est nécessaire de prendre soin de sa propre énergie et de protéger son espace physique et  psychique.

Avec des proches nous n’en avons pas toujours conscience, pourtant le besoin est le même.

C’est cela « pouvoir continuer à prendre soin des autres tout en prenant soin de soi-même», cela passe par protéger sa propre énergie, et mettre les barrières nécessaires.

psychologue psychocorporel supervision adultes professionnelsAu fil de ses 15 années d’exercice libéral, Aude a fait évoluer ses propositions thérapeutiques. Le fil directeur est une approche humaniste, basée sur les besoins de la personne, dans une dynamique interactive.

Progressivement Aude a développé la méthode de Relaxation Profonde Active. Basée sur l’exploration des sensations du corps comme vecteur d’information, suivi d’un protocole de réparation, de consolation ou d’acceptation selon les situations rencontrées. Cette méthode permet d’aller beaucoup plus loin dans la compréhension historique du patient, que ce qu’il sait en conscience.

Ces outils sont conçus pour être intégrés à une clinique traditionnelle intégrative.

Aider votre enfant à se calmer : exercice pratique

Aider votre enfant à se calmer : exercice pratique

Il est possible que votre enfant se comporte parfois avec nervosité et que cela vous tape sur les nerfs : il a du mal à se calmer et à se concentrer sur ce qu’il a à faire.

Je vous propose un exercice pratique à réaliser en famille pour aider votre enfant à se recentrer, à se calmer et à apprendre à se concentrer.

 

 

Rendre l’enfant disponible à la situation présente pour l’aider à se calmer

Par le biais de cet exercice, votre enfant ne se laissera plus envahir par un sentiment d’agitation mentale dont les causes peuvent être multiples :

  • il peut se sentir envahi par une multitude de pensées dans son esprit,
  • des sollicitations externes viennent le perturber.

Par cet exercice, vous allez pouvoir l’accompagner afin qu’il se recentre sur lui-même.  L’exercice peut être réalisé par tous les membres de la famille si vous le souhaitez. Il est tout spécialement adapté aux enfants de moins de 10 ans et vous pouvez tout à fait le présenter comme un jeu.

La première phase de l’exercice concerne l’apprentissage de la respiration et comment chacun la ressent dans son propre corps (cf. techniques utilisées dans la respiration en pleine conscience ou bien encore dans la pratique de la sophrologie).

Cette première phase va permettre à votre enfant de se rendre disponible dans un cadre où les sollicitations extérieures vont être moins présentes dans sa vie quotidienne. Cela peut concerner des situations telles que :

  • calmer son agitation et le faire revenir dans une réalité familiale apaisée,
  • au moment de faire ses devoirs.
  • er votre enfant en chaussettes s’il en a envie ou en chaussures s’il les porte à ce moment-là ; vous pourrez toujours revoir les conditions de l’exercice une fois que vous l’aurez réalisé plusieurs fois avec lui.
  • demandez à votre enfant de ressentir chacun de ses mouvements et de respirer de plus en plus doucement.
  • faites l’exercice avec lui : inspirez puis expirez lentement ; dans l’inspiration cherchez à vous remplir d’un air nouveau, de prendre toutes les bonnes énergies positives qui vous entourent ; dans l’expiration, déchargez-vous des toutes les énergies négatives qui peuvent vous animer.
  • recommencez l’exercice 3 fois à la suite.
  • demandez ensuite à votre enfant comment il se sent, ce qu’il ressent; rendez-le acteur de ce qui se passe ; il pourra toujours réutiliser cet exercice en toute autonomie par la suite s’il en ressent le besoin un jour. L’enfant pourra exprimer de l’ennui, l’agitation ou encore de l’agacement. Si c’est le cas, demandez-lui ce qu’il pourrait mette en œuvre afin d’être plus calme. Vous pourrez utiliser sa réponse pour clore l’exercice (respirer à nouveau plusieurs fois lentement, marcher encore quelques minutes, etc.).

 

Pour terminer, vous pouvez inviter votre enfant à se souvenir de ce sentiment d’apaisement dans lequel il sera revenu. Il pourra tout à fait réutiliser cet exercice quand il se trouvera dans un moment de stress par exemple. En se calmant tout seul, il se protègera d’éventuelles remarques des adultes qui l’entourent et qui lui demanderont de changer son comportement.

 

Comment se déroule concrètement l’exercice pour aider son enfant à se calmer ?

Je vous conseille de réaliser cet exercice en étant debout. En effet, votre enfant en sera plus réceptif qu’en étant assis ou allongé :

  • faites marcher votre enfant dans la pièce/l’endroit où vous vous trouvez en lui demandant de marcher de façon de plus en plus calme et lente et en répartissant les mouvements (appuyer la plante de pied sur le sol de plus en plus lentement par exemple),
  • il est essentiel que votre enfant adhère à la réalisation de l’exercice; pour cela, il est inutile de poser tout un tas de conditions à sa réalisation ; laissez marcher votre enfant en chaussettes s’il en a envie ou en chaussures s’il les porte à ce moment-là ; vous pourrez toujours revoir les conditions de l’exercice une fois que vous l’aurez réalisé plusieurs fois avec lui.
  • demandez à votre enfant de ressentir chacun de ses mouvements et de respirer de plus en plus doucement.
  • faites l’exercice avec lui : inspirez puis expirez lentement ; dans l’inspiration cherchez à vous remplir d’un air nouveau, de prendre toutes les bonnes énergies positives qui vous entourent ; dans l’expiration, déchargez-vous des toutes les énergies négatives qui peuvent vous animer.
  • recommencez l’exercice 3 fois à la suite.
  • demandez ensuite à votre enfant comment il se sent, ce qu’il ressent; rendez-le acteur de ce qui se passe ; il pourra toujours réutiliser cet exercice en toute autonomie par la suite s’il en ressent le besoin un jour. L’enfant pourra exprimer de l’ennui, l’agitation ou encore de l’agacement. Si c’est le cas, demandez-lui ce qu’il pourrait mette en œuvre afin d’être plus calme. Vous pourrez utiliser sa réponse pour clore l’exercice (respirer à nouveau plusieurs fois lentement, marcher encore quelques minutes, etc.).

 

Pour terminer, vous pouvez inviter votre enfant à se souvenir de ce sentiment d’apaisement dans lequel il sera revenu. Il pourra tout à fait réutiliser cet exercice quand il se trouvera dans un moment de stress par exemple. En se calmant tout seul, il se protègera d’éventuelles remarques des adultes qui l’entourent et qui lui demanderont de changer son comportement.

Accéder à l’enregistrement complet de l’intervention (vidéo YouTube)

Cette vidéo a été enregistrée dans le cadre de la structure Soignants Dans Le Monde que Aude a créée lorsqu’elle était expatriée aux Etats-Unis.

psychologue psychocorporel supervision adultes professionnels

Au fil de sa pratique thérapeutique, Aude a développé des outils qui lui permettent d’accompagner les personnes vers plus de sérénité et d’autonomie dans leurs choix de vie.

Au moment d’une « crise » comme un changement de vie, maladie, accident, séparation, départ des enfants, deuil, vieillissement parentale, ménopause, mal-être non identifié, expatriation

Nos capacités de réactions peuvent être débordées. Engendrant dépression, burn-out, agressivité, sentiment de solitude et de perplexité, réveil de vielles blessures, perte de confiance en soi.

Aude vous accompagne pour une meilleure connaissance de vous, un éclaircissement de ce que vous vivez : nommer permet de prendre de la distance et d’agir, et le choix et de mode de résolutions.

Son approche est dynamique, basée sur des entretiens interactifs et l’exploration psychocorporelle.

 

 

Accompagner les personnes atteintes de Troubles Obsessionnels Compulsifs et de Phobies

Accompagner les personnes atteintes de Troubles Obsessionnels Compulsifs et de Phobies

L’article que je vous propose est issu de l’accompagnement de deux enfants Antoine et Claire* atteints respectivement de Troubles Obsessionnels Compulsifs et de phobies.

J’ai expérimenté dans ces deux situations combien la parole, la volonté et l’investissement personnel ont le pouvoir de nous sortir de situations qui par d’autres aspects nous dépassent.

Garçon atteint de troubles obsessionnels compulsif

Antoine avait 8 ans quand j’ai commencé à le recevoir.

Sa maman est une amie qui évoquait à l’époque fréquemment, une situation inquiétante pour elle avec cet enfant dont les difficultés envahissantes la dépassaient.

Jeune thérapeute à l’époque j’écoutais sans intervenir pour respecter le fait que c’était une amie. Jusqu’au jour où elle me dit « la psy d’Antoine ne voit pas le problème, depuis 3 mois rien ne se passe, elle me dit qu’il va bien».

J’ai alors spontanément proposé de recevoir Antoine, considérant inadmissible qu’une professionnelle ne sachant pas aider un enfant préfère nier la difficulté de l’enfant.

Accompagner un enfant perdu dans ses TOC (Troubles Obsessionnels Compulsifs), c’est à dire ses angoisses, est un travail de longue haleine. Dans la situation que j’évoque il faut aussi rendre hommage à l’investissement de ce jeune garçon qui a supporté ce laborieux travail qui s’est étendu sur 5 ans, avec des interruptions et des rythmes variables.

Ce qu’il faut comprendre, au sens de prendre en compte dans ces situations : Le TOC est un mécanisme de défense devant une situation anxiogène imaginaire mais qui s’impose à l’esprit. C’est une tentative de se prémunir d’un danger que l’on croit réel. Il est inutile de poser des pensées comme quoi « ce soir je ne me relaverai pas les mains ». Il faut comprendre et agir sur la source intrinsèque de stress. Ce n’est pas tant l’extérieur qu’il faut modifier mais le foisonnement de déductions faites à partir d’une croyance imaginaire.

Il y a donc une dissociation à mettre en œuvre entre pensée et action.

Il faut comprendre que la pensée entraîne le passage à l’acte pour le patient : « Si je passe à côté de ces bandes dessinées, je risque d’être aspiré par les livres ». C’est une pensée excessive, semi délirante

Délirante car un livre n’aspire pas une personne.

Semi délirante, car la peur d’être aspiré est bien réelle. « Pour éviter d’être aspiré par les livres, je vais les ranger avec précaution, et surtout je vais éviter de passer devant la bibliothèque qui les contient ».

La pensée entraîne donc l’action, mais une action inadaptée au vu de la réalité. Il est totalement inutile d’essayer convaincre par la raison l’enfant qu’il peut passer devant les livres sans danger.

 

L’approche thérapeutique dans ce cas, est de passer par une exploration psychocorporelle, pour atteindre ce qui se joue pour le patient au moment des piques d’anxiété.

Après une introduction en relaxation, je demande au patient où se situe en lui cette peur d’être aspiré par les livres par exemple.

Ensemble nous allons explorer cette peur, ce qui la sous-tend, ce qui est nécessaire pour s’en débarrasser… Puis mettre par exemple symboliquement cette peur dans une boîte posée à côté de soi.

En agissant de cette façon le patient perçoit un répit, une façon de s’en sortir, une façon aussi de composer avec cette peur en passant par un chemin différent du TOC. Mettre dans une boite, déposer à côté de soi la peur, sont des techniques beaucoup plus constructives que la répétition de gestes d’évitement.

 

Puis nous devons identifier et intégrer des techniques pour bloquer les pensées délétères.

L’étape suivant dans l’accompagnement de ces troubles est l’acquisition de techniques pour bloquer la pensée obsessionnelles envahissantes.

Il est nécessaire pour cela que la personne ait conscience que sa pensée angoissante ne se base pas sur des faits réels. Ce qui est impossible lorsqu’elle est prise dans le processus d’angoisse, l’est lorsqu’elle est en période d’accalmie.

J’ai donc beaucoup entraîné Antoine à faire la part des choses entre la réalité et le moment où son imagination lui jouait des tours.

J’ai utilisé pour cela des schémas, des objets transférentiels, des figurines… Toute sorte de supports dont l’objectif est de créer une matérialisation éphémère du cycle de la pensée, à laquelle il peut se référer lorsque les angoisses ressurgissent.

La représentation du cycle de la pensée crée une matérialisation plus facile à combattre car moins abstraite.

Nous avons aussi beaucoup travaillé en Relaxation Profonde Active : Apprendre à se détendre, à observer les réactions de son corps, avec les lieux de sécurité et d’insécurité, apprendre à déployer les sources de sécurité. Cette cartographie corporelle permet aussi de rendre les pensées négatives plus palpables et favorise le ré-ancrage dans la réalité.

 

Le rôle des proches

L’accompagnement de la personne nécessite aussi une intégration des proches. Il n’est pas facile de répondre à la question du « pourquoi est-il sujet à ces troubles », en revanche il est possible de travailler sur le « comment réagir ou répondre ».

La première fois que j’ai vu Antoine, au moment de lui dire bonjour, je lui ai tendu la main droite. Et sa maman m’a tout de suite dit « non Antoine ne donne pas la main droite, il donne la gauche ».

En fait en voulant éviter un malaise à son fils, cette maman bienveillante et attentive, prenait le risque de renforcer ses peurs : Dans l’esprit de l’enfant «si maman dit cela c’est qu’il y a vraiment une raison d’avoir peur qu’il m’arrive quelque chose si je donne la main droite ».

La position maternelle est compréhensive, mais contenu de l’intensité des angoisses de son fils, il était préférable de dire « Antoine ne souhaite pas donner sa main droite, même s’il n’y a aucune raison d’avoir cette crainte ». Il y a dans cette formulation une prise en compte de la peur réelle de l’enfant, mais aussi un message sur l’absence de danger réel.

Cette différenciation entre réalité de la peur, et non-réalité du danger est primordiale dans le processus de guérison, et aussi dans la construction de l’alliance thérapeutique : Il est important de ne pas prendre à la légère la réalité de la peur, quand bien même sa cause est infondée.

Intégrer les proches, c’est aussi les accompagner pour qu’ils prennent du recul, et que leur relation à celui qui souffre ne soit pas exclusivement basée sur ses troubles, afin d’accompagner sans pour autant accentuer.

 

Prendre conscience que l’on possède en soi les capacités d’agir sur ses TOC

La personne dans sa lutte contre ses TOC, doit avant tout lutter contre les peurs qui en sont à l’origine. Il est important qu’elle prenne conscience que même s’il lui arrivait quelque chose, elle possède des moyens de réagir, l’interroger sur ce qu’il pourrait faire s’il y avait effectivement un danger, lui permet de réaliser qu’il a des ressources. Ce « comment je peux réagir si » renforce la conscience de son état de sujet pouvant agir. Reconnecter à qui l’on est, ce que l’on sait faire, c’est-à-dire à notre réalité de sujet pensant mais surtout agissant, permet de remettre les choses à leur place. Dans l’accompagnement de personnes atteintes de ces troubles, il est nécessaire de les aider à se connecter à leur réalité, à leur puissance agissante pour leur bien-être et leur sérénité.

 

Créer une nouvelle adaptation au vivant, au moment de la disparition du symptôme.

Enfin, le dernier volet de la prise en charge de ces personnes est une re-création progressive d’une nouvelle façon d’être à la vie. La nature ayant horreur du vide, si l’on retire les TOC, sans rien proposer à la place, ceux-ci risquent de revenir. Il y a inconsciemment une addiction à la peur qui a pu se mettre en place. « Si je n’ai plus peur, de quoi se construit ma vie ? comment est-ce que je vais être accueilli dans le monde si je ne me présente plus dans ma fragilité, qu’ai-je d’autre en moi que cette fragilité pour que l’on s’occupe de moi ? ». La déconstruction de la peur, et l’abandon des TOC passe alors par une revalorisation identitaire à travers les relations amicales, hobbies, qualités, centre de créativité de la personne.

A l’heure où j’écris ces lignes, je n’ai plus eu de rendez-vous avec Antoine depuis six mois. Il a pu créer de nouveaux liens amicaux, et ses résultats scolaires sont remontés. Il continue aussi à dessiner avec talent. Il continue aussi d’utiliser les techniques de relaxation et d’ancrage que je lui ai apprises.

Claire et la phobie des oiseaux

Claire et la phobie des oiseaux

Dans l’accompagnement de l’enfant sujet à une phobie envahissante, les processus mis en jeu étaient identiques : angoisse très forte, et hors de raison, liée à des propriétés inquiétantes, attribuées à des animaux, avec un processus d’emballement de la pensée qui est relayé par le corps et des réactions émotionnelles très fortes.

La structure de l’accompagnement est le même : recherche de sens, désamorçage de l’emballement de la pensée, apprentissage d’outils de gestion du stress, adaptation de la réponse de l’environnement familial, et réapprentissage de l’ancrage corporel comme meilleur outil de lutte contre l’emballement de la pensée.

L’accompagnement a été mené sur trois mois, preuve si c’était nécessaire de le préciser qu’une situation n’est jamais totalement bloquée, même si elle est mystérieuse. Preuve aussi que les changements peuvent survenir très rapidement.

J’aimerai passer ces deux messages essentiels qui combattent les idées reçues :

Il y a, à tout âge, des moyens de se débarrasser de Troubles Obsessionnels Compulsifs et de comportement phobiques aussi envahissants soient-ils.

Il ne faut pas non plus hésiter à faire appel à des thérapeutes différents si après un certain investissement, une situation n’évolue pas.

*Les prénoms ont été modifiés.

psychologue psychocorporel supervision adultes professionnelsAu fil de ses 15 années d’exercice libéral, Aude a fait évoluer ses propositions thérapeutiques. Le fil directeur est une approche humaniste, basée sur les besoins de la personne, dans une dynamique interactive.

Progressivement Aude a développé la méthode de Relaxation Profonde Active. Basée sur l’exploration des sensations du corps comme vecteur d’information, suivi d’un protocole de réparation, de consolation ou d’acceptation selon les situations rencontrées. Cette méthode permet d’aller beaucoup plus loin dans la compréhension historique du patient, que ce qu’il sait en conscience.

Ces outils sont conçus pour être intégrés à une clinique traditionnelle intégrative.

Développer l’autonomie de l’enfant en l’aidant à construire sa sécurité intérieure

Développer l’autonomie de l’enfant en l’aidant à construire sa sécurité intérieure

maternage attachementBébé, l’enfant s’attache à l’adulte qui prend soin de lui de façon prioritaire. Il développe par ailleurs ses capacités motrices qui lui permettent de s’en approcher comme de s’en éloigner. Vers l’âge de 9-10 mois, il commence à explorer son environnement en ressentant une sécurité intérieure plus ou moins importante. En effet, ce sentiment de sécurité est lié à la qualité de l’attachement qu’il continue à développer avec les adultes référents qui font partie de son entourage. Mais comment développer son autonomie en toute sérénité et que les séparations enfant/parents ne tournent pas aux crises de larmes ?

 

 

 

Développer l’autonomie de l’enfant en le rassurant

Au-delà de 9 mois, l’enfant peut aisément repérer qui est le « donneur de soins » dans son environnement familial ; qui est la personne qui va lui apporter un sentiment de sécurité en répondant à ses besoins physiologiques primaires. A cet âge-là, l’enfant va également développer des besoins affectifs. Par exemple, il ne va pas aimer rester seul et va souvent demander la présence d’un adulte autour de lui. Cet adulte dit « référent » est en fait une base de sécurité pour l’enfant : il s’agit de la personne à qui il va s’adresser lorsqu’il se trouve en situation d’inconfort.

Un enfant qui crie lorsqu’on s’éloigne de lui ne joue pas forcément la comédie. Il exprime en fait sa détresse et son besoin intérieur d’être rassuré. C’est ainsi qu’il retrouvera sa sécurité intérieure et pourra à nouveau s’éloigner des adultes qui l’entourent et reprendre ses explorations. C’est par étapes successives qu’il va pouvoir prendre de la distance ; en étant rassuré sur son potentiel et ses capacités.

 

Le mettre en condition dans la durée pour favoriser sa sécurité intérieure et développer l’autonomie de l’enfant

Prenons par exemple, ce petit garçon âgé de 20 mois. Ce dernier est déposé à la crèche d’une station de ski où toute la famille séjourne pour les vacances. Il s’agit là d’un lieu inconnu totalement de ses parents et de lui. Dans la salle de jeux, ce petit garçon voit un magnifique camion bleu. Il se rue littéralement sur le jouet, tout émerveillé par l’objet et ne fait plus du tout à ses parents restés dans le couloir. Ces parents sont très surpris : ils s’attendaient en effet à une séparation difficile.

Par cet exemple, on se rend compte que la réaction de l’enfant est un signe fort de son sentiment de sécurité intérieure. Il ne se pose aucune question, s’empare de l’objet de son désir et de son attention sans nullement s’inquiéter. Ses parents peuvent ainsi repartir rassurés. Ils ne sentent pas coupables de l’avoir laissé ayant constaté que leur enfant est dans un environnement qui lui convient et dans lequel il a tout de suite trouvé un centre d’intérêt.

Au travers de cette scène de vie, on constate les effets des nombreuses étapes de développement de l’enfant qui ont eu lieu dans les mois précédents. Il faut savoir que ce petit garçon était déjà gardé en crèche dès l’âge de 10 mois. Une période pendant laquelle la séparation avec ses parents a été très accompagnée et ainsi facilitée. D’où une facilité à gérer les situations de séparation à 20 mois.

Dès qu’il a été gardé en crèche, la maman du petit garçon a pris soin de toujours lui expliquer la situation présenteCe matin, Maman t’emmène à la crèche. Voilà ton doudou. Tu peux le déposer dans ton panier quand tu le souhaites. Prends ton temps. » comme la situation future (« Je reviendrai te rechercher cet après-midi après ta sieste. »).

Le fait d’expliquer ce qui se passe ou ce qui va se passer à son enfant, va non seulement créer du lien entre l’enfant et les personnes présentes dans son entourage présent mais aussi favoriser son autonomie. C’est en lui donnant la possibilité d’agir sur la façon dont il va gérer la séparation avec son parent (par exemple, la durée pendant laquelle il va garder son doudou ou non) que l’on va y voir un indicateur de son niveau de sécurité intérieure.

La maman confiait ensuite son enfant à une personne en particulier, pas nécessairement toujours la même. L’intention était de ne pas brusquer la séparation entre elle et son petit garçon. En effet, mieux vaut ne pas simplement déposer son enfant et repartir immédiatement en le laissant se débrouiller seul pour créer du lien avec les personnes (adultes ou enfants) déjà présentes.

Il est vrai que de nos jours, les parents ont souvent une vie professionnelle chargée et intense. Certains pensent qu’ils n’ont pas le temps de faire cette mise en condition de leur enfant ou même que cela va même leur faire perdre du temps (par exemple, en les obligeant revenir auprès de leur enfant si la séparation s’est mal passée). C’est tout le contraire ! Comme nous avons pu le voir dans l’exemple donné ci-dessus, si la mise en condition de l’enfant est réalisée de façon adéquate, va leur faire gagner de l’énergie et du temps !

 

Le rassurer lorsqu’il s’éloigne de ses parents pour développer l’autonomie de l’enfant

Prenons l’exemple d’un autre enfant qui avait des difficultés à demander ce dont il avait besoin aux assistantes maternelles de la crèche.  Sa maman avait trouvé une solution afin de renforcer son sentiment de sécurité intérieure. Lorsqu’elle le déposait à la crèche, elle devait rester à l’extérieur de la salle de jeux. Elle lui expliquait alors : « Imagine-toi que nous sommes tous les deux liés par une corde autour du poignet et que je tiens avec cette corde. Va voir cette dame là-bas et demande-lui ce que tu veux. Ensuite, tu reviendras vers moi. » L’enfant hésitait un moment puis montrait sa main comme s’il tenait la corde imaginaire et allait demander ce dont il avait besoin avant de revenir auprès de sa mère. Voici un bel exemple qui montre que l’enfant est tout à fait en capacité de s’éloigner tout en gardant le contact avec son parent.

Aussi, en tant que parents et pour développer l’autonomie de votre enfant :

  • adoptez le même rythme que votre enfant,
  • soyez conscients que lorsqu’il demande à être proche de vous, il s’agit d’un besoin qu’il essaie de combler,
  • montrez-vous créatifs afin de lui donner les moyens de développer son autonomie.

 

Pour aller plus loin :

Favoriser la confiance et l’estime de soi du bébé par la construction de sa sécurité intérieure

Les pleurs du tout petit bébé

Responsabiliser les enfants équitablement en prenant en considération leurs années de vie

psychologue psychocorporel supervision adultes professionnels

Au fil de sa pratique thérapeutique, Aude a développé des outils qui lui permettent d’accompagner les personnes vers plus de sérénité et d’autonomie dans leurs choix de vie.

Au moment d’une « crise » comme un changement de vie, maladie, accident, séparation, départ des enfants, deuil, vieillissement parentale, ménopause, mal-être non identifié, expatriation

Nos capacités de réactions peuvent être débordées. Engendrant dépression, burn-out, agressivité, sentiment de solitude et de perplexité, réveil de vielles blessures, perte de confiance en soi.

Aude vous accompagne pour une meilleure connaissance de vous, un éclaircissement de ce que vous vivez : nommer permet de prendre de la distance et d’agir, et le choix et de mode de résolutions.

Son approche est dynamique, basée sur des entretiens interactifs et l’exploration psychocorporelle.

 

 

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