Construire une offre d’accompagnement thérapeutique : l’intérêt de proposer des formules pour vous et pour vos patients

Construire une offre d’accompagnement thérapeutique : l’intérêt de proposer des formules pour vous et pour vos patients

 

construire une offre de psychotherapie sous forme de formule ou forfait

Voici les éléments qui vous permettront d’interroger votre pratique de thérapeute et de démontrer l’intérêt de proposer des formules adaptées à vos envies et à vos clients.

En tant que praticien, il est déterminant que vous travailliez votre offre d’accompagnement thérapeutique, tant au niveau du fond, de la forme que du tarif.

 

Accéder à l’enregistrement complet de l’intervention (vidéo YouTube)

Cette intervention a été enregistrée dans le cadre des formations business proposées par Aude lorsqu’elle animait le réseau Soignants Dans Le Monde.

 

 

 

Toutefois, de nombreuses questions se posent lorsqu’on construit son offre :

Est-il opportun de définir des offres spécifiques en fonction des profils de ses clients ?

Vaut-il mieux proposer une offre à la séance ? créer des formules ?

Comment présenter son offre ?

De quelle manière expliquer clairement son offre et les bénéfices qu’elle peut apporter aux autres ?

Cette interruption soudaine génère aussi une frustration pour le professionnel qui a conscience que parfois peu de séances supplémentaires auraient suffi à améliorer la situation du patient.

 

Créer une offre d’accompagnement thérapeutique à la formule : rassurer et susciter l’investissement du patient

L’intérêt de construire une offre d’accompagnement thérapeutique et de proposer des formules est d’engager vos clients dans un suivi dans la durée pour leur permettre d’atteindre un mieux-être.

En effet, force est de constater qu’il arrive souvent que les clients exposent facilement leurs maux ou leurs problèmes au cours des toutes premières séances avec leur thérapeute, puis qu’ils prennent peur et décident d’interrompre l’accompagnement en cours. Ils sont parfois déstabilisés par les séances passées, sans avoir eu le temps de réajuster leurs émotions pour retrouver de la sérénité.C’est un peu comme s’ils ouvraient des valises puis laissaient leur contenu éparpillé au sol. Cette interruption soudaine génère aussi une frustration pour le professionnel qui a conscience que parfois peu de séances supplémentaires auraient suffi à améliorer la situation du patient.

Intégrer son client dans un processus de suivi dans le temps pour lui permettre d’atteindre ses objectifs, être informé dès le départ de la durée de l’accompagnement thérapeutique et du montant précis de son coût, ce qui peut être rassurant pour lui.

D’autre part ce modèle facilite l’investissement du patient au fil du temps et dans le choix des sujets à aborder. Créer une dynamique bénéfique à l’évolution du patient.

 

Du point de vue du thérapeute

D’un point de vue entrepreneurial, une formule présente l’avantage de vous donner de la visibilité sur votre volume de travail, tant en termes d’organisation de votre temps qu’en termes de sécurité financière.

Il est couramment recommandé de proposer 3 types de formules à ses clients : petite/courte, moyenne et grande/longue, formules qui restent à adapter selon vos pratiques. L’important est de faire apparaitre ce que vous allez apporter à votre patient pour répondre à ses besoins. Celui-ci s’interroge généralement plus sur les résultats qu’il va obtenir, que sur votre « pedigree ». En tant que professionnel il est courant de vouloir afficher sa légitimité à travers ses formations, mais il ne faut pas perdre de vue, que celles-ci sont parfois très abstraites pour les personnes qui ne sont pas du métier. Enoncer clairement les situations de départ et les objectifs attendus est un gage de solidité et de sérieux pour la personne qui cherche activement une aide thérapeutique.

Une formule peut également paraître plus juste si l’on se réfère à votre investissement en temps. En effet, le suivi thérapeutique ne s’arrête pas uniquement au créneau de rendez-vous avec votre client. Des temps de réflexion en amont et en aval des consultations font également partie intégrale du travail mené par le thérapeute.

Créer ces formule vous incitera à bien définir le contenu de votre accompagnement. Cette visibilité sur ce qui l’attend au client est une aide à la décision, y compris si cette démarche est nouvelle pour lui. Il y verra le sérieux d’un cadre qui a été réfléchi ainsi que d’une offre dont les étapes ont tété identifiées. Bien que dans le champ des sciences humaines, certains domaines sont explorés de façon récurrente en thérapie. Le préciser rend votre patient acteur des changements que vous lui permettrez de mettre en action dans sa vie.

 

Vigilance sur la gratuité

Un point de vigilance est à noter si vous souhaitez par exemple proposer une première séance gratuite à un nouveau client. La gratuité peut en effet avoir des impacts négatifs tels que des rendez-vous non honorés ou un arrêt de l’accompagnement à l’issue de la première séance.

La personne décide de ne pas continuer le suivi thérapeutique à l’issue de cette première séance mais repart tout de même avec des premiers éléments d’analyse/de conseils. Il s’agit donc bien d’une consultation part entière, qui se doit d’être rémunérée.

Ma proposition est alors de ne pas parler des séances gratuites, mais de parler de prise de contact : la prise de contact est gratuite – en amont de la mise en place ou non d’un accompagnement et limitée dans le temps (15/20 minutes).

D’autre part en préalable au choix d’une formule, je propose une première consultation qui peut être unique [et donc facturée] ou intégrée à la formule choisie.

 

 

Définir le contenu de son offre

Afin de définir le contenu de votre offre, il est primordial que vous définissiez au préalable ce qui fait sens avec qui vous êtes. Le contenu de votre offre doit vous correspondre et correspondre à ce que vous souhaitez apporter aux autres. Pour cela, il est important de revenir à vous-même et d’éviter de vous comparer à vos pairs.

Il convient également de prendre du recul et de se mettre à la place de vos futurs clients : « si j’étais un client en recherche d’un accompagnement, est-ce que l’offre que je propose me paraîtrait attractive ? » Cela permet de mettre son offre en perspective afin de mieux répondre aux attentes du client.

Par exemple, on peut tout à fait commencer par proposer une formule avec 3 séances d’accompagnement individuel + la mise à disposition de 2 documents.La construction des différentes formules peut aussi se baser sur le découpage de votre niveau de connaissances dans votre spécialité.

  • identifier les questions récurrentes posées en consultation, qui pourront, par exemple, faire l’objet d’un module/d’une vidéo explicative dans une formule,
  • lister ce que disent vos clients, quels sont leur besoins, ce qu’ils viennent chercher en consultation, pour que le contenu de l’offre d’accompagnement réponde à leurs demandes,
  • extraire le contenu de votre offre classique pour définir votre méthodologie,
  • construire votre offre de façon progressive, en incluant des nouveaux supports au fur et à mesure par exemple. L’idée est de ne pas s’épuiser trop rapidement devant l’ampleur de la tâche en construisant une offre qui serait trop imposante, lourde à développer et à vendre.

Il est possible de proposer à ses clients des formules d’accompagnement thérapeutique qui peuvent comprendre :

• des séances individuelles,

• des séances de groupe,

• des mails peuvent régulièrement être adressés aux clients (donnant par exemple les étapes d’avancement dans l’accompagnement thérapeutique : « Cette semaine nous allons travailler sur [tel sujet]. »

La construction de ce type d’offre vous permet de faire bénéficier plus de personnes de votre expertise, tout en étant attentif à chacun.

un document explicatif, Cela permet à la fois d’impliquer le client en amont du rendez-vous mais aussi de gagner du temps d’introduction/d’explication en début de séance.

* un document bilan

* des documents supports, qui peuvent être thématiques.

* des vidéos spécifiques et explicatives sur des thématiques précises en lien avec votre activité (sur la parentalité par exemple) avec des renvois vers des articles de blog (s’il en existe un), des ressources bibliographiques à recommander (livres, conférences TED, etc.).

Enfin, vous pouvez tout à fait tester les nouveautés créées (documents supports par exemple) auprès de votre entourage (clients réguliers ou de longue date, famille, amis).

 

Présenter son offre d’accompagnement thérapeutique

On pourrait penser qu’il est avant tout important de mettre en avant le contenu de sa formule pour intéresser des clients potentiels.

Or, ça n’est pas tant le contenu qui va intéresser en premier lieu le client mais bien :

  • qu’il se reconnaisse dans le problème auquel entend répondre l’accompagnement thérapeutique proposé (« Mon enfant hurle tous les soirs au moment du coucher », « Mon enfant pleure en rentrant de l’école »),
  • que vous lui montriez les solutions que vous allez lui apporter pour résoudre son problème, les résultats attendus,
  • la méthodologie proposée (le contenu de l’accompagnement).

 

A la séance, à la formule, offre personnalisée ou standardisée, de nombreux possibles s’offrent à vous et à vos clients. Il n’y a ni règles, ni obligations. Avant toute chose, vous devez vous demander si votre façon actuelle de pratiquer vous convient et répond à la fois à vos propres contraintes et envies et aux besoins et attentes de vos clients.

Ainsi, l’évolution de votre offre va se construire étape par étapesimplement et sans pression. La pratique de sa spécialité, les expériences, les rencontres au quotidien, peuvent constituer des sources d’inspiration à ne pas négliger. Plus vous serez à l’aise avec vos différents contenus et plus vous pourrez faire évoluer votre offre progressivement, petit à petit, en faisant des essais, possiblement des erreurs puis des ajustements jusqu’à aboutir à une offre satisfaisante pour l’ensemble des parties.

 

A titre d’exemple

Aude a fait évoluer sa pratique au fil des années.

Lors de sa première ouverture de cabinet en France, elle avait installé une plaque dans la rue en proposant des consultations à  l’unité.

Aux Etats-Unis, elle proposait quatre forfaits : Deux pour les enfants, deux pour les adultes, un « court » d’une durée de deux mois, un « long » d’une durée de six mois.

De retour en France, elle a ajouté des formules destinées aux professionnelles : Supervision de groupe (intervision) et Supervision individuelle.

Actuellement elle se recentre sur les propositions thérapeutiques pour les adultes et aux supervisions individuelles pour les psychologues.

Vous pouvez consulter ces offres, comme exemple dans votre propre réflexion autour de la possibilité de créer des formules.

 

Avant d’arriver au terme du nombre de séances :

La formule définit un nombre de séances prédéterminé mais qui peut ne pas être suffisant au regard des objectifs de mieux-être attendus. Il sera donc nécessaire d’anticiper cette fin, en faisant le point avec votre client. Est-il arrivé au terme de ce qu’il voulait travailler, ou sent-il le besoin de continuer.

Sa réponse est prioritaire, il n’est pas rare que du point de vue du thérapeute, le travail soit considéré comme « terminé », tandis que le patient souhaite continuer. Lorsqu’il y a différenciation de perception, c’est généralement car le patient est insécurisé à l’idée de se retrouver seul face à ses doutes ou difficultés de vie.

Si les formules permettent un investissement qualitatif, elles ne doivent pas rigidifier la relation. Dans le cas de la poursuite des séances au-delà de la période choisie, proposer des séances à l’unité est tout à fait adapté. La règle est de ,e pas avoir de règle à ce stade, justement, et de bien placer le sujet comme décisionnaire dans son travail thérapeutique.

Le thérapeute continue son rôle de soutien, et donnera généralement son avis. Cela ne doit pas faire de lui le sachant, et le faire tomber dans la toute-puissance.

Insistons bien sur le fait que l’objectif d’une thérapie est que la personne retrouve son autonomie dans la conduite de sa vie. Y compris dans des moments très perturbant.

Pour continuer à faire le point sur votre activité, d’un point de vue économique

 

Construire une offre d’accompagnement thérapeutique : l’intérêt de proposer des formules pour vous et vos clients

Comment mettre en place un accompagnement thérapeutique à distance afin d’obtenir un bon investissement de vos patients

Comprendre les apports d’une supervision

psychologue psychocorporel supervision adultes professionnels

Professionnelle en libérale depuis 15 ans, Aude a dû recréer sa patientèle au fil des déménagements. Chacun de ces changements de lieu d’exercice a été de repenser sa pratique et de la faire évoluer.

Faire évoluer une pratique de psychologue, consiste à réinterroger notre façon de travailler, le public auquel on souhaite s’adresser en fonction des possibilités à notre disposition.

En effet dans sa première pratique professionnelle, Aude avait installé une plaque dans la rue. Le bouche à oreille a bien fonctionné, et lorsqu’elle est partie aux Etats-Unis elle a dû laisser à regret son activité.

Aux Etats-Unis, après avoir pu trouver une solution pour continuer à exercer, elle a été recontactée par d’anciens patients, l’occasion de développer la téléconsultation qui n’était pas encore répandue. Puis de créer le réseau Soignants Dans Le Monde pour aider d’autres professionnels expatriés à s’installer.

Retour en France, l’épidémie de Covid a fait exploser les propositions de consultations en ligne. Doctolib est très implanté dans le paysage de la santé et du paramédicale. Les moyens pour développer une patientèle ne sont plus les même. Aude choisit de fermer le Réseau Soignants Dans Le Monde qui dans ce contexte perd de l’intérêt.

En 2021, Aude reprend une activité classique de thérapeute, et rajoute une offre de supervision auprès de ses pairs.

La relation à la rémunération du thérapeute : comment déterminer vos tarifs ?

La relation à la rémunération du thérapeute : comment déterminer vos tarifs ?

déterminer le prix de ses consultations de psychologueJ’ai eu récemment un échange très intéressant avec une personne qui suit une thérapie (avec un praticien que je ne connais pas).
Nous avons parlé de l’action de payer en thérapie.
Celle-ci a commencé avec 2 propos affirmés :
« Je ne comprends pas pourquoi on dit que payer fait partie de la thérapie »
« Ma thérapeute vient de m’indiquer qu’elle allait augmenter ses tarifs et je suis très en colère ».
« Payer fait partie de la thérapie » est une position analytique. Ma position est différente : J’estime surtout que le règlement d’une séance de thérapie indique la reconnaissance de la compétence du thérapeute, elle induit aussi une position de client attendant un service en retour de son paiement, ce qui responsabilise autant le thérapeute que le consultant.
 
Enfin sur les changements de tarifs, j’ai souvent rencontré des thérapeutes pour qui ce sujet était complexe. Cette question parle autant de votre rapport à l’argent, à la rémunération, à la relation d’aide et au rendre service. Mais les réactions de leurs patients ne les aidaient pas à changer leur posture.

 

 

  • Si vous sentez une dissentions entre votre niveau de vie, votre activité professionnelle, votre difficulté à annoncer à des patients votre nouveau tarif
  • Si vous aussi vous avez eu à faire avec des clients/patients qui remettaient en cause votre légitimité à être payé, ne vous payaient pas, trainaient dans leur règlement vous obligeant à réclamer celui-ci plusieurs fois.
  • Si vous avez des difficultés à vivre de votre activité de psychologue, psychopraticien, psychothérapeute, cet article et l’intervention vidéo sont est fait pour vous.

Accéder à l’enregistrement complet de l’intervention (vidéo YouTube)

Cette intervention a été enregistrée dans le cadre des formations business proposées par Aude lorsqu’elle animait le réseau Soignants Dans Le Monde.

 

 

1-Le thérapeute est un chef d’entreprise

En « bon » chef d’entreprise, il faut vous poser pour élaborer vos prix en fonction de votre offre, de votre contexte professionnel actuel et de vos patients/clients cibles. Quels sont les tarifs pratiqués ailleurs? comment les justifier? Il faut passer par là pour vous positionner et être aligné avec votre pratique tarifaire.

Lorsqu’on se décide à travailler à son compte en tant que thérapeute, la question des tarifs des séances que l’on conduit, se pose rapidement. Or, le thérapeute nourrit souvent une relation passionnée avec son activité qui l’éloigne de toute notion de rémunération. Toutefois, lorsqu’on décide de transformer sa passion en activité professionnelle, il convient dadopter une nouvelle posture centrée sur la relation travail / rémunération. Le prix que l’on choisit, comme le prix que l’on est prêt à mettre se définissent par un grand nombre de critères objectifs et subjectifs. Un professionnel qui ne peut pas vivre de son activité ne pourra pas exercer son métier sereinement, et le premier à en pâtir sera son patient, ou client.

Souvent, en tant que thérapeute, nous avons le réflexe de présenter notre activité mais pas de dire que l’on est chef d’entreprise. Alors que c’est bel et bien le cas ! Un statut qui implique plusieurs fonctions annexes à celles de notre cœur de métier, comme :

  • la gestion,
  • l’administratif
  • la communication,
  • la comptabilité
  • l’entretien du cabinet
  • les prises de rendez-vous
  • le financement des périodes de congés
  • etc…

Prendre en compte toutes ces dimensions liées à votre statut de chef d’entreprise pourra vous permettre d’ancrer l’aspect professionnel de votre activité, qui implique une rémunération et donc d’avoir défini vos tarifs en amont.

2- Définir le niveau de rémunération souhaité

Pour définir la rémunération que l’on souhaite obtenir, on peut faire le parallèle avec la situation d’une personne qui postule à un poste salarié. « Quelles sont vos prétentions salariales ? » peut-être une question que le recruteur va poser au cours de l’entretien. Tout comme un candidat à un poste salarié, le thérapeute indépendant doit également se poser cette question.

« Quel niveau de rémunération est-ce que je souhaite atteindre de par l’exercice de mon activité ? » La réponse doit exister dans le business plan afin de s’y référer et de faire le point sur son activité dans le futur.

Pour y répondre, le thérapeute va être contraint de revenir à la réalité et d’être pratico-pratique ; par exemple, en déterminant le nombre de séances d’accompagnement maximum qu’il peut réaliser en une semaine. Ce nombre multiplié par le tarif déterminé pour chaque séance lui permettra d’avoir une idée sur le chiffre d’affaires maximum qu’il pourra être amené à réaliser.

Prenons un exemple concret : si je souhaite réaliser un chiffre d’affaires brut de 30 000€ soit 2500 € par mois, combien d’heures de travail et de séances cela représente-t-il au regard des tarifs que je pratique (recettes) et des charges qui m’incombent (dépenses)  ? En répondant à cette question, vous allez pouvoir structurer votre offre et à déterminer vos tarifs.

Par exemple, si vous vous apercevez que pour atteindre votre objectif de chiffres d’affaires, vous allez devoir travailler un nombre trop important d’heures, vous pourrez réajuster votre offre :

  • soit en augmentant vos tarifs,

  • soit en créant un produit générateur de chiffre d’affaire, sans que votre temps en soit trop impacté.
 

3-Planifier son temps de travail

Il est également important de mettre ce chiffre d’affaires en regard de l’organisation de vie que l’on souhaite et des contraintes que l’on a : « Est-ce que ma priorité est d’avoir un niveau de rémunération élevée ? Est-ce que je préfère consacrer moins de temps à mon activité professionnelle et gagner moins ? » Tous ces paramètres et critères sont à définir dans votre business plan avant de réaliser le rétroplanning des actions à mettre en place pour atteindre vos objectifs.

Afin d’établir le rétroplanning des actions à mettre en place pour développer votre activité, il est essentiel de définir :

  • de combien d’heures de travail vous disposez par jour/par semaine/par mois,

  • sur ce nombre, combien d’heures vont être rémunérées (hors temps dédiés à la formation, à la communication, au développement/suivi commercial, etc.).

Par exemple, il est important de faire attention à construire votre planning en incluant pas uniquement des temps de consultations, au détriment de temps dédiés à la communication et au développement commercial de votre activité. Le risque étant que lorsque ces temps de consultations vont diminuer, votre rémunération également. Des creux d’activité risquent ainsi d’apparaître.

En effet, trop d’entrepreneurs passent trop de temps à travailler pour une rémunération qui est, au final, insuffisante. Cela peut être le cas l’année du lancement de votre activité. Toutefois, cela ne doit pas perdurer dans le temps.

4- Prendre en considération le marché dans lequel votre activité se positionne : réalité ou piège ?

Afin de définir vos prix, il est essentiel d’étudier le marché dans lequel s’inscrit votre activité et d’analyser les pratiques de vos concurrents. Par exemple, il serait irréaliste de vous positionner sur une gamme de prix très supérieure à la moyenne des tarifs pratiqués par vos concurrents sur le même secteur, sans apporter de la valeur ajoutée à l’offre déjà existante sur ce marché.

A contrario, il ne faut pas non plus être bridé par les tarifs pratiqués par vos concurrents. En effet, même si l’activité globale est similaire, l’offre que vous allez proposer sera VOTRE offre, donc forcément différente de celle proposée par vos concurrents.

Il est également important de vous mettre à la place de vos futurs clients/consultants en vous posant cette question : « Si j’avais tel besoin et qu’on me proposait d’y répondre, serais je prêt à mettre tel prix ? ». En effet, la question de la valeur de la réponse/de l’accompagnement que l’on propose est à garder à l’esprit. Si les personnes ont conscience de cette valeur, que ce que vous proposez va répondre à leur besoin, alors elles seront pleinement convaincues de ce que vous pouvez leur apporter et n’hésiteront pas à y mettre le prix.

Remboursement des séances de psychologie ? La Sécurité sociale propose depuis peu de temps des remboursements de séances de psychologie. Pour ne bénéficier il faut passer par un médecin généraliste qui vous donne une ordonnance pour 10 séances, qui peut être renouvelée une fois. Vous devez alors vous adresser à un psychologue conventionné. Ceux-ci sont très rares. En effet le conventionnement induit qu’ils travaillent avec des séances de 30 minutes, ce qui est insuffisant pour créer une relation thérapeutique de qualité, avec un tarif qu’ils ne peuvent dépasser, mais qui est trop faible pour qu’ils puissent vivre correctement de leur activité. Ces process ont été établis dans une logique économique qui ne garantissent pas la sérénité nécessaire pour suivre une thérapie.

Osez revoir vos tarifs régulièrement. Vos tarifs de lancement ne seront pas forcément les mêmes à N+1 ou N+2 de votre activité. Lorsque vous aurez gagné en assurance et aurez conquis une clientèle plus qualifiée.

Osez déléguer certaines tâches pour lesquelles vous ne serez pas dans votre valeur ajoutée maximum. Cela peut porter aussi bien sur des missions de communication (sur les réseaux sociaux par exemple) que sur l’entretien de vos locaux par exemple.

Osez considérer que tout travail mérite salaire.

5- Réfléchir à sa propre relation à l’argent

Il s’agit d’une question centrale à laquelle on peut répondre en remettant au centre du sujet l’équation suivante : activité professionnelle = rémunération. des thérapeutes considèrent parfois qu’ils « prennent » l’argent à leurs patients, au lieu de considérer que ceux-ci peuvent avoir un statut de clients : ils vous payent pour un service que vous leur rendez

Cette question de l’argent permet aussi de s’interroger sur sa propre façon de consommer et d’acheter :

  • « Ai-je tendance à négocier ?
  • Est-ce que j’apprécie le fait de bénéficier d’un bonus ?
  • Suis-je sensible aux promotions ? »

En répondant à ces questions, vous pourrez faire des choix en cohérence avec vos propres valeurs liées à l’argent : Définissez une fourchette haute et basse des revenus que vous souhaiteriez obtenir de par votre activité, ensuite, vous pourrez diviser la somme de ces coûts en nombre de ventes potentielles (à combien de personnes est-ce que je dois vendre mes services à tel tarif pour atteindre mon objectif ?).

A court terme, vous pourrez peut-être vous permettre de financer les investissements nécessaires à la pratique de votre activité, sans vous octroyer de rémunération. Mais cette situation ne doit pas perdurer dans le temps : à long terme, vous ne pourrez pas demander à vos clients un paiement inférieur à que ce que votre activité ne vous coûte.

6-Attention à ne pas réfléchir en fonction de ses peurs et créer des pièges

Certains freins peuvent jouer sur votre façon de vous positionner commercialement et donc de déterminer vos tarifs.

Il peut s’agir de peurs diverses telles que :

  • la peur de demander un prix trop élevé,

  • la peur que les gens n’achètent pas parce que c’est trop cher,

  • la peur de gagner de l’argent,

  • la peur de réussir,

  • le reflet d’une absence de confiance en soi.

En fonction des peurs ressenties par chacun, des pièges peuvent alors se mettre en place, tels que raisonner en fonction de ses peurs,  ainsi que penser en fonction de son propre pouvoir d’achat, ou bien en fonction de ceux qui négocient : ces personnes ne vont pas forcément être de bons clients. Cette négociation fait partie d’eux et non pas de vous. Vous n’êtes pas obligés d’entrer dans ce système qui leur est propre.

 

7-Rationalisez votre réflexion : Prenez en compte votre réalité économique pour déterminer vos tarifs

Outre les appréciations et ressentis propres à chacun sur son rapport à l’argent, il est important de garder à l’esprit qu’un prix fixe et déterminé est aussi synonyme d’expertise et de professionnalisme. Il constitue le reflet de la valeur de votre travail.

Outre ce principe général, il vous faut vous appuyer sur des données et faits tangibles pour définir vos tarifs, à savoir :

  • repérez votre prix de revient à partir des frais engagés (investissements dans la formation, la communication, frais de délégation d’activité, etc.) Il s’agit de tous les frais que votre chiffre d’affaires doit couvrir, en charges, en impôts, etc.),

  • définissez une fourchette haute et basse des revenus que vous souhaiteriez obtenir de par votre activité,

  • ensuite, vous pourrez diviser la somme de ces coûts en nombre de ventes potentielles (à combien de personnes est-ce que je dois vendre mes services à tel tarif pour atteindre mon objectif ?).

A court terme, vous pourrez peut-être vous permettre de financer les investissements nécessaires à la pratique de votre activité, sans vous octroyer de rémunération. Mais cette situation ne doit pas perdurer dans le temps : à long terme, vous ne pourrez pas demander à vos clients un paiement inférieur à que ce que votre activité ne vous coûte.

Gardez à l’esprit que vos clients vont acheter un résultat.

Ils ont aussi un rapport à l’argent différent du vôtre.

Enfin, restez vigilant par rapport à la négociation : ce jeu peut être sans fin et créer un déséquilibre.

 

8-Etre un bon gestionnaire

Osez revoir vos tarifs régulièrement. Vos tarifs de lancement ne seront pas forcément les mêmes à N+1 ou N+2 de votre activité. Lorsque vous aurez gagné en assurance et aurez conquis une clientèle plus qualifiée.

Osez déléguer certaines tâches pour lesquelles vous ne serez pas dans votre valeur ajoutée maximum. Cela peut porter aussi bien sur des missions de communication (sur les réseaux sociaux par exemple) que sur l’entretien de vos locaux par exemple.

Osez considérer que tout travail mérite salaire.

 

Pour continuer à faire le point sur votre activité, d’un point de vue économique

 

Construire une offre d’accompagnement thérapeutique : l’intérêt de proposer des formules pour vous et vos clients

Comment mettre en place un accompagnement thérapeutique à distance afin d’obtenir un bon investissement de vos patients.

psychologue psychocorporel supervision adultes professionnels

Professionnelle en libérale depuis 15 ans, Aude a dû recréer sa patientèle au fil des déménagements. Chacun de ces changements de lieu d’exercice a été de repenser sa pratique et de la faire évoluer.

Faire évoluer une pratique de psychologue, consiste à réinterroger notre façon de travailler, le public auquel on souhaite s’adresser en fonction des possibilités à notre disposition.

En effet dans sa première pratique professionnelle, Aude avait installé une plaque dans la rue. Le bouche à oreille a bien fonctionné, et lorsqu’elle est partie aux Etats-Unis elle a dû laisser à regret son activité.

Aux Etats-Unis, après avoir pu trouver une solution pour continuer à exercer, elle a été recontactée par d’anciens patients, l’occasion de développer la téléconsultation qui n’était pas encore répandue. Puis de créer le réseau Soignants Dans Le Monde pour aider d’autres professionnels expatriés à s’installer.

Retour en France, l’épidémie de Covid a fait exploser les propositions de consultations en ligne. Doctolib est très implanté dans le paysage de la santé et du paramédicale. Les moyens pour développer une patientèle ne sont plus les même. Aude choisit de fermer le Réseau Soignants Dans Le Monde qui dans ce contexte perd de l’intérêt.

En 2021, Aude reprend une activité classique de thérapeute, et rajoute une offre de supervision auprès de ses pairs.

Les aidants rôles et soutiens, quelles problématiques personnelles et professionnelles ?

Les aidants rôles et soutiens, quelles problématiques personnelles et professionnelles ?

role famille proche support aide choix ambiguite plaisir libertéJournée nationale des aidants

 
Début septembre je rentrais de merveilleuses vacances.
Quelques jours après une personne de mon entourage, tombait et devait être soignée.
Le lendemain je déplaçais toutes mes consultations de la semaine pour aller auprès d’elle.
Je ne me suis jamais qualifiée d’aidante. J’ai juste mis en priorité ma présence auprès des miens.
Que peut-on dire de ce qualificatif d’aidant ?
Il y a longtemps que je m’interroge sur ce mot et de la conceptualisation qu’il révèle.
 
 

A-t-on besoin d’être nommés « aidants »

Ma réponse est, oui, cette tâche d’aidant doit être nommée.
Ce qui est nommé gagne une existence propre. Si nous nommons les aidants nous permettrons l’émergence d’un cadre juridique, l’identification d’une catégorie connue des statistiques, et donc l’adaptation des cadres sociaux.
Ce qui est nommé permet en thérapie d’être travaillé : nos motivations, nos fatigues, notre adaptabilité, notre ambivalence lorsque la charge est trop lourde, ou bien lorsque le lien affectif avec la personne aidée est compliqué.
En revanche le mot aidant est-il le bon ? Je n’en suis pas sure.
Il y a quelque chose de réducteur dans ce mot « aidant », comme si tout ne se passait que dans un sens, comme s’il y avait uniquement celui qui donne versus celui qui reçoit.
J’imagine la table ronde et le brainstorming, quand ce mot a émergé pour la première fois.

Ou commence et ou s’arrête le rôle d’aidant ?

 
Un parent qui s’occupe de son enfant trop jeune pour être autonome ne se vit certainement pas comme aidant.
Mais si ce même enfant a « des besoins particuliers », alors il devient aidant ?
 
Un adulte qui va passer quelques jours auprès de son père, veuf, n’est pas un aidant en soi, à moins que le Monsieur en question ne puisse survenir à ses besoins seuls ?
 
Ce sont des questions que se posent mes patients quand la vie les amène à jouer tel ou tel rôle de support auprès d’un proche.
 
Eclaircir avec eux la complexité des rapports entre les êtres et a fortiori quand l’un est dépendant pour sa sécurité de l’autre, est un bon moyen d’aborder légitimité, liberté de choix, évolution des relations. Mais aussi conscience des ses besoins et de ses limites.
 
Sans tomber dans une évaluation morale. Parler d’aidant est malheureusement trop souvent associé au fait de faire bien ou de faire mal.
 

Et au niveau professionnel ?

 
Les répercussions professionnelles sont souvent très sous-évaluées par des personnes qui se sentiraient malhonnêtes de « mettre sur le dos de leur proches », leurs difficultés professionnelles, quand bien même la disponibilité requise par ces proches a un impact sur leur vie professionnelle.
 
Je suis donc une aidante parmi les 20% des Français qui ont aussi un rôle de support auprès de proches.
 
Et je tiens à remercier mes patients qui font preuve de compréhension, à chaque fois que je déplace un rendez-vous, pour ce que j’appelle pudiquement « un imprévu ».

Pour aller plus loin sur la présence à soi et à ses proches

Comment aider une personne en souffrance à décider de se faire accompagner par un thérapeute ?

Solliciter un accompagnement auprès d’une personne que l’on connait par ailleurs, bonne ou mauvaise idée ?

Identifier la différence entre les différents professionnels de l’accompagnement psychologiques.

expérience thérapeutique et outilsAu fil de ses15 années d’exercice libéral, Aude a fait évoluer ses propositions thérapeutiques.

Le fil directeur en est, et a toujours été, une approche humaniste, basée sur les besoins de la personne dans une dynamique interactive.

Progressivement Aude a développé la méthode de Relaxation Profonde Active. Basée sur l’exploration des sensations du corps comme vecteur d’information de ce qui se joue pour le patient, suivi d’un protocole de réparation, de consolation ou d’acceptation selon les situations rencontrées. Cette méthode permet d’aller beaucoup plus loin dans la compréhension historique du patient, que ce qu’il sait en conscience. L’exploration psychocorporelle est devenue incontournable pour celui qui veut voir évoluer sa situation psychique et émotionnelle.

La Relaxation Profonde Active permet aussi d’avancer sur la consolidation de la conscience de soi et de la confiance en soi, à travers des

Chacun de ces protocoles est explique et illustré dans les articles du blog « Expériences thérapeutiques et Outils ».

Ces outils sont conçus pour être intégrés à une clinique traditionnelle intégrative.

 

Déterminer vos objectifs pour développer votre cabinet de psychologue et pouvoir en vivre

Déterminer vos objectifs pour développer votre cabinet de psychologue et pouvoir en vivre

cabinet de psychologue en vivre

Profession libérale, thérapeute, psychologue, psychothérapeute… Vous exercez votre métier avec passion.

Dans cette intervention, vous apprendrez l’important de définir des objectifs dans l’exercice de votre métier. Des objectifs financiers, mais aussi des objectifs en terme de projets, de communication, d’équilibre personnel.

Avec méthodologie, et au plus prêt de votre réalité pour vous challenger, sans vous épuiser.

 

 

Accéder à l’enregistrement complet de l’intervention (vidéo YouTube)

Cette intervention a été enregistrée dans le cadre des formations business proposées par Aude lorsqu’elle animait le réseau Soignants Dans Le Monde.

 

 

1- Pourquoi est-il nécessaire de définir des objectifs ?

Définir ses objectifs, c’est tout d’abord créer un cadre motivationnel. En tant que professionnel libéral ou indépendant, vous êtes souvent amenés à travailler seul, parfois depuis votre domicile. Un cadre qui peut tout aussi bien être rassurant et confortable par moment, mais qui peut aussi susciter de la solitude et de la démotivation.

Ainsi, définir vos objectifs vous permettra :

– de relativiser et de mettre de la distance avec votre activité dans ces moments de « moins bien » que vous serez amenés à vivre,

– de mettre en perspective d’autres moments dans le mois ou le trimestre où vous aurez eu le sentiment d’avancer et de progresser.

– d’être au clair sur votre « Big Why », c’est-à-dire la raison profonde qui vous a amené à vouloir exercer votre activité,

– de formaliser les contraintes budgétaires liées à l’exercice de votre activité,

– de choisir les actions concrètes à mettre en place pour avancer,

– d’identifier vos avancées,

– de savoir vous féliciter de vos réussites,

– de ne pas culpabiliser lorsque vous avez l’impression de ne pas en avoir fait assez et d’ajuster vos actions par rapport à ce que vous espérez obtenir,

– de définir la taille de la communauté que vous souhaitez mobiliser pour développer votre activité,

– de formaliser l’équilibre que vous souhaitez atteindre entre votre vie personnelle et votre vie professionnelle.

 

2- Définir ses objectifs de communauté ou « follower ».

Par « communauté », on entend un groupe de personnes rassemblées autour de valeurs communes. La communication que vous mettrez en œuvre va vous permettre, en quelque sorte, « d’éduquer » le public qui vous prêtera attention, à votre métier et à votre activité. Rassembler une communauté autour de vos sujets peut en effet constituer une preuve sociale. Le nombre de personnes qui vous suivent sur les réseaux sociaux, peut être une donnée significative qui prouve leur intérêt pour ce que vous faites. Cela ne signifie par forcément que vous allez transformer tous ces contacts en clients, mais cela démontre un intérêt partagé par un certain nombre de personnes.

 

Il est difficile de donner un objectif global autour de la construction de sa communauté.  En revanche, on peut fixer raisonnablement des tendances, telles que :

– avoir plus 500 contacts sur LinkedIn,

– avoir plus de 1000 abonnés  sur sa page Facebook,

– avoir plus de 1000 puis idéalement 5000 participants dans un groupe Facebook.

Vos objectifs liés à votre communauté doivent surtout être qualifiés. En effet, l’essentiel est bien de définir le nombre de clients dont vous avez besoin pour ensuite poser vos actions en fonction de cela.

 

Vous pouvez lister les possibilités d’actions à réaliser et ce que chaque action peut vous permettre d’atteindre, comme par exemple :

-Vous inscrire sur Doctolib, est souvent la première option choisie par les professionnels qui s’installent. Si ce support a largement prouvé son efficacité, les témoignages indiquent cependant que la clientèle y est facilement volatile, et pas toujours très ciblée, a moins de bien préciser ses spécialités, au risque de réduire le nombre de contact. Cette solution payante, a le mérite de ne pas être chronophage : La réputation du site, et son placement dans les moteurs de recherche garantissant une certaine visibilité.

-Il en est de même pour la création, gratuite de votre profil Google, qui vous situera en première page à la recherche « psychologue – ville recherchée »

-Installer une plaque professionnelle à l’entrée de votre cabinet est aussi un passage fortement conseillé pour un développement d’activité locale.

En revanche ces supports ne remplacent pas une communauté avec laquelle vous pouvez échanger en direct, faire part d’un nouvel article ou d’un nouveau projet.

Cette communauté qui par voie de conséquence favorise le développement de votre patientèle a aussi comme avantage très précieux dans la solitude d’un cabinet libéral de vous mettre en lien direct avec votre public.

Vous pouvez également organiser des actions en ligne comme un webinaire par exemple ; veillez toutefois à le rendre riche en contenus afin de susciter l’intérêt des participants pour d’autres manifestations que vous organiseriez à l’avenir.

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Mais au préalable, définissez votre cible,

La cible, c’est-à-dire les personnes que vous voulez toucher. Inutile d’écrire un article sur l’éducation, si vous ne souhaitez pas travailler avec des enfants. Cela peut paraitre évident, mais il vaut mle dire. Les Psychologues ont rarement des reflexe de communicant, et encore plus souvent des résistance à l’idée d’avoir une communication associée à du « marketing ». Il est important que vous vous demandiez à quel besoin vous pourriez répondre et comment la réponse que vous proposez vous permettrait d’acquérir des clients supplémentaires ? Prenons l’exemple d’un thérapeute spécialisé dans le conseil conjugal. Il sait que la clientèle avec laquelle il travaille le plus sont des couples séparés et concernés par la problématique de la garde alternée à distance. Dans ce cas, il peut tout à fait communiquer ou proposer d’intervenir sur cette thématique, qui pourra toucher de potentiels futurs clients. C’est bien en identifiant un besoin potentiel auquel vous êtes en mesure de répondre que vous pourrez acquérir de nouveaux clients.

Vous ne pourrez pas toujours quantifier quelle action a généré quel événement ou quel retour mais dans tous les cas, c’est en posant des actions qu’il se passera des choses et que vous pourrez avancer. Ces actions mises bout à bout vont créer un effet de bruissement supplémentaire et vont vous permettre de parler de votre activité et de vous faire connaître.

Dans tous les cas, gardez à l’esprit que l’objectif global est bien de développer une activité rémunérée, objectif qui qui passe par des objectifs intermédiaires, tels que :

La communication autour de votre activité,

L’augmentation de votre communauté c’est-à-dire de vos contacts.

La prise en compte de votre désir : quel investissement en temps souhaitez-vous dédié à cela ? Quelles sont vos priorités ?

Vous pourrez ainsi poser vos objectifs tout en étant dans la réalité et ne pas vous décourager.

 

Considérez qu’une action qui vous amène immédiatement 1 patient est déjà un score tout à fait satisfaisant.

Une action qui vous permet d’augmenter votre liste de 50 contacts est-elle aussi une réussite..

Cette communauté, qui peut vous paraitre virtuelle, est pourtant celle qui va créer une belle base pour le développement de votre patientèle.

 

3- Se fixer des objectifs de communauté et de patientèle, réalistes, en adéquation avec ses disponibilités

Il peut être opportun de poser sur un planning papier ou en ligne tous les empêchements, les sollicitations/rendez-vous extérieurs qui vont créer une occupation autre que celle de l’exercice de votre activité ou de la réalisation de votre projet de développement.

Cela peut être, par exemple :

– les vacances scolaires des enfants dont vous devrez alors vous occuper,

– les activités extrascolaires,

– des déplacements pour aller rendre visite à la famille,

– des rendez-vous médicaux,

– etc.

En formalisant ces moments, vous aurez une meilleure visibilité sur votre organisation et gagnerez en sérénité en réduisant votre charge mentale sur l’ensemble des sujets qui composent votre vie. Cette étape est importante avant de pouvoir fixer vos objectifs : elle permet de s’ajuster à la réalité et de ne pas générer un stress inutile qui vous ralentirait dans votre progression. En tant qu’entrepreneur, il est important de vous créer un challenge qui reste atteignable, car à trop en faire, le risque est grand de se voir craquer à un moment donné.

Voici une méthode efficace pour établir votre planning avec le plus de réalité possible :

Dans votre planning de la semaine, réservez des blocs de temps (en nombre d’heures) dédiés à des tâches pour le développement de votre activité (création de contenus de communication, marketing/réseautage, comptabilité, etc.)

En parallèle, prévoyez le nombre de consultations maximum que vous pouvez réaliser sans empiéter sur les tâches liées au développement de votre activité thérapeutique, ou que vous souhaitez réaliser pour atteindre votre objectif de chiffre d’affaires.

Définir le nombre de consultations que vous souhaitez/pouvez réaliser va vous permettre de formaliser le nombre de clients dont vous avez besoin par mois pour atteindre vos objectifs financiers.

En effet, si vous avez besoin de 5 clients par mois, il n’est pas nécessaire de dédier énormément de temps au développement de votre activité en communication, en prospection, etc.

 

 

4- Poser ses besoins financiers afin de définir votre objectif de Chiffre d’Affaire

Cette étape va vous permettre de définir le niveau de rémunération que vous souhaitez atteindre de par votre activité. Pour cela, il est fortement conseillé de réaliser un suivi comptable, même simple mais régulier, afin d’être le plus possible dans l’anticipation.

Pour identifier le chiffre d’affaires qu’il vous est nécessaire d’atteindre, il faut prendre en compte :

– vos dépenses obligatoires,

– le niveau minimum de la rémunération dont vous avez besoin pour ne pas être déficitaire, mais également l’idéal de rémunération que vous souhaiteriez atteindre,

– le nombre d’heures rémunérées qu’il vous est possible de réaliser,

– votre tarif horaire, qui doit couvrir vos charges et être en adéquation avec le nombre d’heures rémunérées que vous pouvez réaliser.

Votre objectif est donc définir clairement :

le nombre d’heures que vous devez facturer X le montant facturé

=

chiffre d’affaires global nécessaire pour être rentable et générer un revenu qui vous convienne.

Vous devez également définir votre seuil de rentabilité, c’est-à-dire le montant de chiffres d’affaires nécessaire pour couvrir vos frais et pour vous rémunérer.

Il est important de ne pas oublier qu’une période d’investissement est souvent nécessaire lorsqu’on démarre son activité et qu’il est possible qu’on ne se rémunère pas tout de suite. Mais il est important de garder à l’esprit que c’est en posant des actions que les choses se produisent et qu’elles nous amènent vers ce que l’on souhaite atteindre.

5- Faire le bilan de l’année écoulée pour établir les objectifs de l’année suivante

Ce bilan va consister à identifier :

– ce que vous aurez le plus vendu, ce qui a fonctionné (les consultations, une formule plutôt qu’une autre, etc.)

– ce qui n’a pas fonctionné,

– ce qui fonctionne mais ne rapporte rien, c’est-à-dire de vous demander à quelle action non rentable vous êtes prêts à renoncer malgré votre passion.

Ce sera également l’occasion de vous interroger sur les questions suivantes :

– avez-vous le moyen de consacrer plus de temps à ce qui vous a rapporté ?

– avez-vous d’autres projets qui pourraient, a priori, être monétisables ? Si oui, pouvez-vous les ajouter à vos objectifs ?

– quelles actions devez-vous mettre en œuvre pour obtenir vos résultats : on parle alors de communication et de communauté.

psychologue psychocorporel supervision adultes professionnels

Professionnelle en libérale depuis 15 ans, Aude a dû recréer sa patientèle au fil des déménagements. Chacun de ces changements de lieu d’exercice a été de repenser sa pratique et de la faire évoluer.

Faire évoluer une pratique de psychologue, consiste à réinterroger notre façon de travailler, le public auquel on souhaite s’adresser en fonction des possibilités à notre disposition.

En effet dans sa première pratique professionnelle, Aude avait installé une plaque dans la rue. Le bouche à oreille a bien fonctionné, et lorsqu’elle est partie aux Etats-Unis elle a dû laisser à regret son activité.

Aux Etats-Unis, après avoir pu trouver une solution pour continuer à exercer, elle a été recontactée par d’anciens patients, l’occasion de développer la téléconsultation qui n’était pas encore répandue. Puis de créer le réseau Soignants Dans Le Monde pour aider d’autres professionnels expatriés à s’installer.

Retour en France, l’épidémie de Covid a fait exploser les propositions de consultations en ligne. Doctolib est très implanté dans le paysage de la santé et du paramédicale. Les moyens pour développer une patientèle ne sont plus les même. Aude choisit de fermer le Réseau Soignants Dans Le Monde qui dans ce contexte perd de l’intérêt.

En 2021, Aude reprend une activité classique de thérapeute, et rajoute une offre de supervision auprès de ses pairs.

Le développement de l’accompagnement thérapeutique à distance : la téléconsultation. Comment favoriser l’investissement du patient

Le développement de l’accompagnement thérapeutique à distance : la téléconsultation. Comment favoriser l’investissement du patient

une femme devant son ordinateurDepuis le début de la crise sanitaire, beaucoup de praticiens se sont interrogés sur la question de pratiquer leur spécialité à distance. Certains y restent toutefois totalement opposés : « Il n’est pas possible de réaliser un accompagnement thérapeutique à distance. Cela s’apparente plutôt à du soutien. », dit cette psychologue.

Cet avis reste à mesurer et à nuancer car il existe aujourd’hui des modalités de téléconsultations qui peuvent être utilisées par les thérapeutes et qui permettent d’accompagner leurs consultants pour atteindre l’objectif de mieux-être qu’ils se sont fixé.

De nombreuses spécialités thérapeutiques peuvent aujourd’hui être pratiquées en distanciel. Une tendance qui se démultiplie à des pratiques de plus en plus élargies, telles que le suivi thérapeutique, ainsi que les consultations médicales, ou bien les séances le suivi en orthophonie,

Rappelons qu’en 2009, la loi de Réforme de l’hôpital a proposé une définition de la télémédecine [1]. Le décret [2] qui a rendu obligatoire la construction de programmes régionaux de télémédecine, a ensuite suivi en 2010.

 

Accéder à l’enregistrement du live (vidéo YouTube)

Cette intervention a été enregistrée dans le cadre des formations business proposées par Aude lorsqu’elle animait le réseau Soignants Dans Le Monde.

 

 

 

Quels sont les avantages de la téléconsultation ?

Premièrement, on peut affirmer que la consultation à distance permet d’apporter une réponse à des personnes qui ne bénéficient que de peu de possibilités de consultation dans leur environnement procheLa consultation à distance est facilitante : elle ne tient pas compte du nombre de kilomètres qui peuvent séparer un thérapeute de son consultant.

Deuxièmement, pour le thérapeute, cette modalité de consultation lui permet d’être plus souple en termes d’horaires notamment.

En effet, la consultation à distance va lui permettre :

  • d’organiser des rendez-vous en dépit d’un planning déjà chargé,
  • de gagner du temps,
  • de supprimer les temps éventuels de trajets pour se consacrer de manière exclusive à ses consultations.

La consultation à distance présente également des avantages d’ordre économique pour le patient comme pour le thérapeute. En exerçant sa pratique depuis son domicile, le thérapeute n’aura pas à se soucier du mode de garde de ses enfants par exemple.  Du côté du consultant, celui-ci n’aura pas besoin de poser congé pour pouvoir honorer son rendez-vous.

Pour les personnes qui rencontrent des difficultés de mobilité, cette modalité leur permet de bénéficier d’un suivi sans avoir à se déplacer. Une possibilité qui a toute son importance lorsqu’on sait que beaucoup d’accompagnements thérapeutiques sont interrompus car trop compliqués à organiser.

En consultant leur thérapeute à distance, certaines personnes anxieuses peuvent aussi ressentir un sentiment de sécurité, renforcé par le fait qu’elles demeurent à leur domicile. Un sentiment qui permet de libérer de l’espace psychique en leur permettant de travailler plus efficacement sur la cause de leurs problèmes.

D’autres pensent que cette modalité de consultation est déshumanisante par le fait qu’elle crée un manque de contact humain réel. En effet, il est important de prendre en considération cette idée, notamment pour des individus qui seraient très isolés dans leur quotidien mais également se dire que cette modalité ne doit pas être instaurée à tout prix. Il s’agit d’une alternative possible à considérer.

 

Quelles sont les limites de l’accompagnement thérapeutique en distanciel ?

Pour répondre à cette question, prenons l’exemple d’une récente étude dont l’objectif était d’évaluer les différences d’investissement de psychologues selon qu’ils exercent en présentiel ou en distanciel.

Ainsi, cette étude a permis de mettre en avant que l’investissement du patient comme l’investissement du thérapeute n’ont pas de lienavec le cadre de la consultation : En présentiel ou à distance.

Aussi, il peut être opportun que le thérapeute indique à ses consultants comment ils peuvent s’organiser eux-mêmes, ou comment ils peuvent organiser l’espace de leurs enfants dans le cadre de leur accompagnement thérapeutique, et ce, afin de préserver un environnement qui définit bien le temps de séance comme un espace thérapeutique.

Il existe des situations dans lesquelles le thérapeute va préférer annuler une séance à la dernière minute, par exemple si les circonstances ne permettent pas au consultant de profiter du temps de la consultation (avec un enfant malade à charge par exemple). Il s’agit de cas rares car la plupart du temps, les consultants ont à cœur de préserver leur séance, et que la modalité de consultation à distance rend les aménagements plus faciles à réaliser.

Toutefois, certaines pratiques restent difficiles à mettre en œuvre à distance. Par exemple, un suivi par un médecin ou par une sage-femme ne pourra pas être tout à fait le même en l’absence de possibilité d’auscultation. Une adaptation des pratiques comme des attentes doit donc être mise en œuvre.

Une autre limite de la consultation à distance concerne la gravité des situations des individus consultants :

  • ceux dont l’état nécessite la prescription de médicaments,
  • ceux qui semblent trop fragiles et pour lesquels le thérapeute va préférer avoir un contact avec leur environnement immédiat en cas d’aggravation de leur état.

Il n’est pas toujours facile de discerner dès les premiers contacts les risques de décompensation des personnes. En cas de nécessité, il est également essentiel de pouvoir en échanger avec d’autres professionnels.

 

La consultation de soin à distance en pratique

Dans un premier temps, il est essentiel que le thérapeute aborde la question de la confidentialité des échanges avec son consultant, et de bien lui préciser :

  • qu’aucune information (nom du patient, contenu des entretiens, etc.) ne sera partagée avec quiconque,
  • que les séances ne sont pas enregistrées.

En ce qui concerne le mode de paiement des consultations à distance, il existe différentes solutions telles que :

  • la possibilité de prépaiement par chèque ou virement bancaire,
  • la mise en place d’un logiciel de paiement en ligne,
  • etc.

C’est au professionnel d’établir ses propres règles et d’en informer ses consultants.

Il convient d’être vigilants par rapport aux rendez-vous de premier contact. Certains thérapeutes sont tentés de les proposer gratuitement et malheureusement, qu’ils ne soient pas honorés au final. Mieux vaut proposer un rendez-vous payable à l’avance, unique ou intégré à un forfait d’accompagnement thérapeutique qui sera choisi par la suite par le consultant.

Les annulations de consultations à distance se produisent aussi comme celles de rendez-vous en présentiel. Pour contrer ce problème, chaque thérapeute va gérer la situation comme il le souhaite. Il peut par exemple :

  • accepter de reporter la séance sans demander de règlement,
  • indiquer que le rendez-vous pris est dû, à moins d’être annulé sous telle ou telle condition.

Certaines personnes ne se présentent pas au rendez-vous et pensent que cela n’a pas d’incidence car le rendez-vous n’est pas physique. Or, dans le cas du travail à distance comme du travail en présentiel, le consultant qui ne se présente pas à un rendez-vous ne se représente pas toujours la réalité du thérapeute qui :

  • se met à sa disposition de son consultant,
  • lui réserve un temps dédié dans son planning,
  • interrompt ses activités afin de se rendre disponible au moment du rendez-vous convenu.

Il y a souvent un sens aux annulations de rendez-vous en cours de suivi : elles font partie de l’appropriation du cadre thérapeutique par le consultant. Dans ce cadre, il est important que ces personnes soient écoutées et qu’elles expriment ce qu’elles ont à dire à ce sujet.  Parfois, il n’y a aucune raison. Parfois, il existe une raison infaillible (j’ai été retenu en réunion, mon enfant était malade, …). Généralement, la vraie raison se cache derrière ces faits évoqués. En effet, si la personne avait vraiment souhaité venir au rendez-vous, elle aurait mis en place les moyens de l’honorer.

Souvent, les motifs d’annulation invoqués cachent d’autres problématiques :

  • les changements apportés au patient lui font du bien, mais lui font peur aussi,
  • la personne est déstabilisée car elle observe la place que ce travail thérapeutique prend chez elle,
  • elle aurait aimé se débrouiller par elle-même,
  • les séances remettent tellement en question ses croyances qu’elle a du mal à s’y confronter.

Dans ces cas de figure, le thérapeute pourra alors soulever le pourquoi d’une absence sans se contenter de la raison invoquée. Cela n’empêchera pas de demander le règlement de la séance qui a été convenue et pour laquelle il avait réservé du temps.

 

Comment se déroule une consultation de soin à distance ?

L’une des particularités induites par la consultation à distance est que le thérapeute va devoir adapter ses réponses à des situations qui sont rendues plus complexes du fait de la distance.

Prenons l’exemple d’une séance d’orthophonie à distance. En présentiel, l’orthophoniste va pouvoir utiliser du matériel au fur et à mesure des besoins de la séance. A distance, il va falloir anticiper ces besoins pour pallier cette particularité de l’accompagnement thérapeutique à distance :

  • en utilisant l’approche par le dessin comme moyen de production par l’enfant ou comme un moyen de représenter les situations psychiques décodées durant la séance,
  • en envoyant des photos,
  • en ajustant la position de la feuille de papier devant la caméra,
  • etc.

Une particularité de l’accompagnement en ligne peut aussi résider dans les silences, qui ont un sens. Ils représentent le temps nécessaire au consultant pour cheminer dans sa réflexion. Il n’est donc pas nécessaire de vouloir les combler à tout prix.

Parfois les soucis d’ordre technique peuvent s’en mêler et obliger le professionnel à interrompre la séance, voire à la reporter. Des situations la plupart du temps acceptées par le consultant qui s’engage dans un travail à distance. D’autres personnes pourront s’opposer et refuser ce travail à distance qui les insécurise. Il n’y a pas de jugement à porter, juste la réalité de chacun à accueillir.

Ces nouvelles modalités de pratique thérapeutiques continueront à poser question et à générer opposition ou enthousiasme. L’essentiel est de n’imposer à personne le moyen qu’il peut utiliserni de refuser d’emblée une possibilité. Mais l’expérience des personnes qui ont pu exprimer leur avis indique en tous cas l’efficacité de cette modalité d’accompagnement, au même titre que des rendez-vous en présentiel.

[1] Loi n° 2009-879 du 21 juillet 2009 article 78 et art. L. 6316-1 du code de santé publique.

 

[2] Décret n° 2010-514 du 18 mai 2010

psychologue psychocorporel supervision adultes professionnels

Professionnelle en libérale depuis 15 ans, Aude a dû recréer sa patientèle au fil des déménagements. Chacun de ces changements de lieu d’exercice a été de repenser sa pratique et de la faire évoluer.

Faire évoluer une pratique de psychologue, consiste à réinterroger notre façon de travailler, le public auquel on souhaite s’adresser en fonction des possibilités à notre disposition.

En effet dans sa première pratique professionnelle, Aude avait installé une plaque dans la rue. Le bouche à oreille a bien fonctionné, et lorsqu’elle est partie aux Etats-Unis elle a dû laisser à regret son activité.

Aux Etats-Unis, après avoir pu trouver une solution pour continuer à exercer, elle a été recontactée par d’anciens patients, l’occasion de développer la téléconsultation qui n’était pas encore répandue. Puis de créer le réseau Soignants Dans Le Monde pour aider d’autres professionnels expatriés à s’installer.

Retour en France, l’épidémie de Covid a fait exploser les propositions de consultations en ligne. Doctolib est très implanté dans le paysage de la santé et du paramédicale. Les moyens pour développer une patientèle ne sont plus les même. Aude choisit de fermer le Réseau Soignants Dans Le Monde qui dans ce contexte perd de l’intérêt.

En 2021, Aude reprend une activité classique de thérapeute, et rajoute une offre de supervision auprès de ses pairs.

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