Limiter l’usage des écrans dans la famille

Limiter l’usage des écrans dans la famille

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L’usage des téléphones, de la télévision, des écrans de toute sorte est tellement présent chez les enfants et les adolescents que les parents sont souvent perplexes sur l’attitude à avoir, et la légitimité à poser des limites, devant ce qui est présenté par leurs enfants comme un outil de socialisation indispensable.

 

 

 

Accéder à l’enregistrement complet de l’intervention :

Limiter l’usage des écrans chez vos enfants et vos adolescents

Cette vidéo a été enregistrée dans le cadre de la structure Soignants Dans Le Monde que Aude a créée lorsqu’elle était expatriée aux Etats-Unis.

psychologue psychocorporel supervision adultes professionnels

Au fil de sa pratique thérapeutique, Aude a développé des outils qui lui permettent d’accompagner les personnes vers plus de sérénité et d’autonomie dans leurs choix de vie.

Au moment d’une « crise » comme un changement de vie, maladie, accident, séparation, départ des enfants, deuil, vieillissement parentale, ménopause, mal-être non identifié, expatriation

Nos capacités de réactions peuvent être débordées. Engendrant dépression, burn-out, agressivité, sentiment de solitude et de perplexité, réveil de vielles blessures, perte de confiance en soi.

Aude vous accompagne pour une meilleure connaissance de vous, un éclaircissement de ce que vous vivez : nommer permet de prendre de la distance et d’agir, et le choix et de mode de résolutions.

Son approche est dynamique, basée sur des entretiens interactifs et l’exploration psychocorporelle.

 

 

Comment comprendre et répondre à votre enfant de 2 ans qui dit « non » ?

Comment comprendre et répondre à votre enfant de 2 ans qui dit « non » ?

Les jeunes parents le savent bien : à deux ans, l’enfant a facilement tendance à dire « Non »… Toutefois, au lieu de vulgariser ce comportement, je leur conseille plutôt de le questionner : que signifie exactement cette opposition ? Que leur dit-elle sur leur enfant ? Des questions auxquelles je vais vous répondre ci-dessous.

 

 

Pour quelles raisons votre enfant dit-il « non » ?

Bon nombre de parents l’auront sans doute remarqué : l’anniversaire des 2 ans de leur enfant est souvent le début d’une phase au cours de laquelle il a tendance à refuser des choses, à dire « non » à longueur de temps, voire même à s’opposer à ses parents en hurlant et en faisant des colères.

Surpris et parfois dépassés, les parents ont tendance à réagir en supportant le comportement de leur enfant et en se disant que cela finira bien par passer. Cependant, en s’intéressant au sens que ce comportement peut avoir, le parent pourra y répondre de manière adaptée et ainsi de rétablir la paix et la quiétude au sein de la sphère familiale.

John Bowlby, célèbre psychiatre et psychanalyste britannique du XXème siècle, s’est intéressé à cette question et a développé une théorie dite « de l’attachement » dans laquelle il fait un lien entre ce comportement de refus de l’enfant et sa construction identitaire. Il explique en exprimant son refus par le « non », l’enfant cherche en fait à marquer sa différence avec les adultes.

 

Cette position renforce l’idée :

  • que l’adulte est perçu comme donneur de soins et référent aux yeux de l’enfant,
  • qu’il joue un rôle essentiel dans sa la construction de son identité, de sa personnalité.

L’adulte participe également au mode de négociation que l’enfant va utiliser entre son désir et celui des autres, à la régulation de ses émotions, au relationnel de l’enfant avec autrui.

En sachant cela, le « non » de l’enfant peut alors être perçu comme une expression d’affirmation dans sa construction identitaire et non plus comme une expression de son opposition. Ce qui va radicalement changer la réponse que ses parents vont alors pouvoir lui apporter !

Ainsi, quand leur enfant dit « non », ses parents peuvent se saisir de cette occasion pour :

  • prendre du recul face à la situation et de se montrer moins emporté dans leurs émotions,
  • aider l’enfant à prendre conscience de lui-même, de sa position sociale, de ses désirs, et permettre ainsi sa meilleure intégration dans les groupes sociaux auxquels il sera confronté tout au long de sa vie (crèche, école, vie affective, vie professionnelle, etc.).

Il est courant que les parents pensent que l’enfant qui dit « non » fait en fait un caprice ou une colère. Mais à deux ans, il faut savoir que l’enfant n’est pas encore en capacité de faire le lien entre ses actes, les réactions de ses parents et le pouvoir qu’il détient sur ces dernières. Il est encore trop autocentré pour manifester autant d’intentions dans ses prises de position.

Toutefois, il faut prendre en compte que le quotidien de la vie de famille peut être très perturbé par cette phase d’opposition qui peut se manifester pour tout et n’importe quoi :

  • la forme et la couleur du bol pour le petit-déjeuner,
  • le fait de donner la main à ses parents en allant à la crèche,
  • le choix du pantalon ou de la robe à porter dans la journée,
  • etc.

Des situations qui peuvent rapidement dégénérer et vous mettre, parents, dans le désarroi.

Comme nous l’avons vu plus haut, pour répondre à l’enfant, l’une des premières choses à faire est de se dire que cette opposition est en fait une affirmation de l’identité de l’enfant. La réponse a y apporter doit alors être choisie de façon stratégique. Je vous conseille :

  • de ne pas permettre à l’enfant de choisir entre plusieurs possibilités,
  • au contraire, de lui donner le choix tout en acceptant la possibilité qui aura été retenue par l’enfant.

 

Comment éviter le refus systématique de l’enfant au quotidien ?

L’une des stratégies à adopter va être de ne pas permettre à l’enfant de choisir en lui imposant une situation à laquelle il devra se conformer. Par exemple, en disant : « Tes vêtements sont sur ton lit » ou encore « Ton couvert est mis, tu peux commencer à manger ». En disant cela, l’enfant n’aura pas l’occasion de dire ce qu’il en pense et de dire s’il est d’accord ou non.

Vous pouvez également permettre un « semi-choix » à votre enfant. Au lieu de lui demander son avis sur une activité par exemple : « Veux-tu aller promener au parc ? », donnez-lui le choix entre deux possibilités : « Nous allons au parc. Préfères-tu aller voir les cygnes ou aller faire de la balançoire ? » Ainsi, votre enfant pour s’exprimer sans forcément s’opposer.

Certaines situations peuvent être compliquées à gérer. Dans ces cas, je vous propose quelques solutions pour maintenir la paix dans votre foyer et une relation constructive avec votre enfant. En fonction de ce que vous attendez de la part de votre enfant, choisissez la formulation adaptée :

  • si votre enfant dit « non », demandez-vous s’il est essentiel que vous demeuriez ferme sur votre position ou non. Si vous changez d’avis, expliquez alors à votre enfant qu’elles en sont les raisons. Vous lui montrerez ainsi que changer d’avis ne signifie pas pour autant perdre son identité. Vous pourrez également lui expliquer la motivation de votre changement de position : « Très bien ! Je suis d’accord pour que tu portes le pull bleu au lieu du vert si c’est ce que tu souhaites. Tout compte fait il ne fait bon aujourd’hui, le vert serait peut-être un peu trop chaud pour la saison. ».
  • vous pouvez aussi comprendre et accepter un désir de l’enfant en ajoutant : « Je crois que tu me demandes de la brioche au lieu d’un bol de céréales parce que tu n’aimes pas beaucoup ces céréales …».
  • vous pouvez bien sûr vous opposer à une demande de votre enfant en expliquant le motif de ce refus : « Tu dois me donner dans la main parce que je ne veux pas prendre le risque que tu glisses sur le trottoir et que tu te fasses mal. ».
  • ou bien encore verbaliser ce que l’enfant ressent : « Je crois que tu es en triste car tu aimes bien jouer avec ton copain et que tu ne veux pas le laisser. Mais là, il est tard, nous devons rentrer à la maison pour préparer le dîner. ».

Si l’enfant se met en colère, la réponse à apporter sera plutôt de le renseigner sur ses émotions plutôt que de justifier si on doit acheter ou non tel ou tel chose, en disant par exemple : « Tu es en colère. » ou « Je crois que tu es fatigué alors du coup tu es énervé parce que je te dis non », ou encore « Il me semble que tu as faim, nous allons rentrer à la maison prendre un goûter et ensuite nous verrons ce que nous ferons. »

Ainsi, en choisissant d’adopter telle ou telle posture, vous allez montrer à votre enfant que vous n’avez pas « peur » de ses réactions. Pour cela, vous devez avoir confiance en vous et en votre légitimité. Vous n’aurez alors pas besoin que votre enfant vous obéisse en tout point pour vous rassurer sur votre autorité parentale. Vous pourrez alors :

  • ouvrir le champ des possibles à votre enfant,
  • faire des propositions et être maître de la situation,
  • permettre à chacun d’être gagnant/gagnant (vous réalisez un projet familial/votre enfant affirme son identité par le choix entre deux alternatives proposées),
  • enrichir la capacité de votre enfant à s’affirmer autrement qu’en disant non et ainsi de développer son mode de pensée.

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Au fil de sa pratique thérapeutique, Aude a développé des outils qui lui permettent d’accompagner les personnes vers plus de sérénité et d’autonomie dans leurs choix de vie.

Au moment d’une « crise » comme un changement de vie, maladie, accident, séparation, départ des enfants, deuil, vieillissement parentale, ménopause, mal-être non identifié, expatriation

Nos capacités de réactions peuvent être débordées. Engendrant dépression, burn-out, agressivité, sentiment de solitude et de perplexité, réveil de vielles blessures, perte de confiance en soi.

Aude vous accompagne pour une meilleure connaissance de vous, un éclaircissement de ce que vous vivez : nommer permet de prendre de la distance et d’agir, et le choix et de mode de résolutions.

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Favoriser la confiance et l’estime de soi du bébé par la construction de sa sécurité intérieure

Favoriser la confiance et l’estime de soi du bébé par la construction de sa sécurité intérieure

Une maman et son bébé

Le bébé commence à apprendre la vie dès sa naissance. Une vie rythmée par ses besoins physiques tels que le sommeil ou encore la faim ; besoins qui lui permettent aussi d’expérimenter la manière dont ils sont satisfaits et de voir qui y répond. L’enfant commence alors à développer un attachement tout particulier à la personne qui s’occupe de lui. Cet attachement va l’aider à construire sa sécurité intérieure, essentielle à sa croissance et à son développement et à la construction de la sécurité intérieure du bébé.

 

 

La relation innée entre la mère et l’enfant

On sait que l’enfant sait trouver le lait de sa mère et téter dès sa naissance. De la même façon, il va développer des capacités d’attachement viscérales en identifiant très rapidement la personne qui est à même de satisfaire ses besoins.

Un nouveau-né est tout à fait capable de ramper sur le ventre de sa maman afin d’atteindre le sein qui va le nourrir. Le bébé a certes des attentes et des besoins, mais il est aussi porteur de nombreux potentiels et savoir-faire que l’adulte va accompagner tout au long de sa croissance au travers d’une relation qui est interactive. Il peut arriver que certaines mères ressentent de la détresse parce qu’elles ont l’impression de ne pas savoir reconnaître les besoins de leur bébé. C’est comme si elles ne détenaient pas le savoir nécessaire. Il ne faut pas s’inquiéter ! Ce savoir s’acquière et il est surtout basé sur leur écoute d’elles-mêmes en tant que mamans et sur l’écoute de leur bébé.

 

Comment se construit la sécurité intérieure du bébé ?

Le bébé ressent de besoins qu’il va exprimer par les pleurs, les cris voire de la colère. Il crie, il hurle, il pleure, il transpire et devient tout rouge si personne ne fait rien pour lui répondre.  Il faut dire que ce petit être n’est pas en capacité de relativiser comme le ferait un adulte.  En pleurant et en criant, il exprime avant tout sa détresse. Il dit à sa façon à quel point il est débordé d’émotions par rapport à ce qu’il ressent physiologiquement. Et face à cette situation seul l’adulte est en mesure de le soulager. Ça n’est pas de la comédie ! Le bébé détient en effet un savoir inné et totalement incarné : il sait que l’on va s’occuper de lui. Et dès lors, il se calme. Une interaction réciproque et riche de cet échange de soins et d’affects se met en place avec l’adulte qui va prendre soin de lui. Ce dernier se positionne alors en tant que référent, donneur de soins essentiels. C’est pourquoi le bébé va s’adresser à lui en priorité.

En tant qu’adulte, il est essentiel de se rappeler que le bébé ne peut exprimer son mal-être physiologique (il a froid, il a sommeil, il a faim, etc.) que par les pleurs ou les cris, ce qui peut parfois être perçu comme une forme de violence. Mais c’est aussi reconnaître que tout petit ou grands nous détenons tous en nous une forme de violence. Par exemple, un parent peut être confronté à sa propre violence quand il se sent totalement démuni face au comportement de son bébé. Ainsi, l’adulte va s’occuper du bébé non seulement pour le protéger mais aussi pour se protéger lui-même du désagrément causé par les cris ou les pleurs.

L’adulte peut aussi répondre aux besoins de l’enfant en exprimant oralement ce qu’il vit : « Quel beau bébé qui a le sourire aujourd’hui ! », « Oh tu cries ! Je sais que tu as mal à ton petit ventre. Je vais te masser, ça te fera du bien. ». Ces paroles peuvent paraître anodines mais il n’en est rien ! Elles ont même une grande importance pour la construction de l’enfant. En effet, elles permettent de transmettre à l’enfant les capacités à s’approprier ses propres compétences de sécurité intérieure.

L’enfant met environ 9 mois pour bien identifier et créer une relation avec l’adulte référent qui va prendre soin de lui.  Il ne faut pas craindre certaines situations de séparation (une hospitalisation dès la naissance par exemple) qui pourraient survenir : elles ne sont aucunement dramatiques dans la construction du lien affectif entre l’enfant et ses parents.  Encore moins si les personnes qui se trouvent alors dans l’entourage du bébé (le personnel médical par exemple) respecte ce lien, le reconnaisse et le favorise.

 

Aider l’enfant pour qu’il construise sa propre sécurité intérieure

Construire sa propre sécurité intérieure est essentielle au développement de l’enfant.  Pour l’y aider, l’écouter et mettre en mot ce qu’il ressent va lui permettre de la construire.

Par exemple si l’enfant est triste, l’adulte peut accueillir cette émotion en lui proposant, par des mots, une solution de sortie de cette émotion négative : « Oui, je sais que tu es triste parce que Maman est partie. Je vais te prendre dans mes bras et on va rester ensemble tous les deux. Je ne suis pas ta maman mais tu peux apprendre à te sentir sécurisé avec moi. »

Autre exemple d’un enfant qui éprouverait le besoin d’un câlin de la part de ses parents mais au milieu de la nuit. Certes, cela peut être dérangeant de voir son sommeil chahuté, mais il faut savoir que c’est un temps nécessaire pour que l’enfant se sente en sécurité.

Il existe également d’autres moyens de rassurer son enfant comme par exemple, de lui donner un foulard avec l’odeur du papa ou de la maman ou encore de lui mettre à disposition ses doudous.

Ainsi, toutes les actions que les parents pourront mettre en place afin de favoriser la sécurité intérieure du bébé participeront à la fois à son estime de lui-même et à la construction de sa confiance en lui.

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Au fil de sa pratique thérapeutique, Aude a développé des outils qui lui permettent d’accompagner les personnes vers plus de sérénité et d’autonomie dans leurs choix de vie.

Au moment d’une « crise » comme un changement de vie, maladie, accident, séparation, départ des enfants, deuil, vieillissement parentale, ménopause, mal-être non identifié, expatriation

Nos capacités de réactions peuvent être débordées. Engendrant dépression, burn-out, agressivité, sentiment de solitude et de perplexité, réveil de vielles blessures, perte de confiance en soi.

Aude vous accompagne pour une meilleure connaissance de vous, un éclaircissement de ce que vous vivez : nommer permet de prendre de la distance et d’agir, et le choix et de mode de résolutions.

Son approche est dynamique, basée sur des entretiens interactifs et l’exploration psychocorporelle.

 

 

Trouble Déficit de l’Attention / Hyperactivité (TDAH) ou du Trouble Oppositionnel avec Provocation (TOP) – De quoi s’agit-t-il ?

Trouble Déficit de l’Attention / Hyperactivité (TDAH) ou du Trouble Oppositionnel avec Provocation (TOP) – De quoi s’agit-t-il ?

Trouble de l'Opposition et Trouble de l'Attention

Qu’est-ce que le TDAH ?

Le TDAH ou Trouble Déficit de l’Attention / Hyperactivité est un trouble neurodéveloppemental chronique développé chez les enfants et qui se caractérise par la difficulté à moduler :

son attention, ses mouvements, ses émotions, son comportement.

Ce trouble touche environ 6% des enfants en âge scolaire et 3% des adultes.

En réalité, nous naissons tous avec un TDAH. Mais en grandissant, nous évoluons avec lui. Nous n’en guérissons pas : nous le compensons.

Ce trouble est héréditaire à 76%.  Les garçons sont plus touchés par ce trouble que les filles (3 garçons pour 1 fille) et, lorsque les filles sont touchées, elles présentent en majorité une prédominance inattentionnelle, c’est-à-dire des difficultés à auto-moduler leur attention.

Le DSM 5 (Diagnostic and Statistical Manual of Mental Disorders ou Manuel Diagnostique et Statistique des Troubles Mentaux 5ème édition) met en évidence 3 types de présentation clinique :

  • Type 1 : hyperactivité – impulsivité,
  • Type 2 : inattention
  • Type 3 : mixte, qui intègre les Type 1 et 2.

Parmi les enfants qui auront développé un TDAH, 60% développeront un Trouble Oppositionnel avec Provocation (TOP).

Qu’est-ce que le Trouble Oppositionnel avec Provocation (TOP) ?

Le TOP est un trouble neuropsychiatrique qui débute dans l’enfance (entre 2-6 ans) et qui va persister au-delà des phases normales du développement de l’enfant (comme la phase d’opposition qui apparaît autour de 2 ans et qui va s’estomper avant 5 ans).

Le TOP se caractérise par :

  • des colères fréquentes, des humeurs susceptibles,
  • de l’opposition active (argumentation, fuite, frappe…),
  • des comportements vindicatifs, (rancœur, désir de vengeance en abîmant volontairement des choses, en tapant, en faisant une crise de colère…)

Le quotidien de parents d’enfants atteints de TDAH/ TOP

Voici quelques exemples de situations que peuvent vivre les parents d’enfants atteints par ces troubles.

Violette a 8 ans. C’est une enfant agréable, joyeuse, empathique. Sociable, elle a un nombre incalculable d’amis mais ils sont tous imaginaires. Elle s’occupe toute seule très facilement. Tellement facilement qu’elle est constamment dans son monde. Ses amis imaginaires accaparent toutes les minutes de son temps, si bien qu’elle en oublie très rapidement les routines de la journée (se brosser les dents, s’habiller, prendre le petit-déjeuner), les consignes données par ses parents, son cartable, son agenda, son manteau…et même la présence de ses parents !

Les parents d’Adrien sont inquiets : Adrien a 10 ans et il fait sa rentrée au collège aujourd’hui. Cependant, il n’est toujours pas suffisamment autonome pour s’organiser dans ses leçons et son travail scolaire. Au quotidien à la maison, Adrien fuit les tâches ménagères et après avoir bataillé dur avec lui, ses parents préfèrent faire les choses demandées à sa place.

Jade a 7 ans. Bien qu’elle soit une petite fille formidable, elle est la terreur de sa famille qui redoute ses crises. À la moindre petite frustration, elle se transforme en une tornade qui détruit tout sur son passage : ses affaires volent, les cris fusent et les coups partent si on s’approche d’elle. A l’école, Jade a des difficultés pour lire mais les moindres remarques de son enseignante sont vécues comme des reproches et Jade refuse de suivre les conseils et consignes qui lui sont demandés. Elle n’a presque plus d’amis car elle se fâche tout le temps avec eux.

Sofiane a 6 ans et depuis tout petit, c’est un enfant dit « moteur » car il bouge beaucoup. En classe, rester assis est très compliqué pour lui. Il se lève souvent, passe sous les tables pour ramasser une miette, parle à ses camarades même si l’enseignant le reprend souvent. Lors des activités scolaires, attendre son tour est un pur supplice pour lui.

L’ensemble de ces exemples laisse imaginer toutes les difficultés que peuvent rencontrer les parents de ces enfants atteints de TDAH/TOP.

Quelles possibilités de soutien pour les parents et les enfants ?

  • Apprendre à gérer son stress et sa frustration
  • Bien comprendre comment l’on fonctionne
  • Soutenir son enfant à tous les âges de sa vie, notamment quand il devient jeune adulte.
  • Favoriser la proximité pour son organisation.
  • Mettre en place les outils concrets
  • Bien Admettre que l’attitude de son enfant n’est pas intentionnelle.
  • Se faire aider par un psychologue pour prendre du recul, et peut-être voir les point commun entre le fonctionnement de l’enfant et le sien pour l’accompagner au mieux.
  • Faire aider son enfant par un psychologue, un sophrologue, une aide médicamenteuse pour les situations les plus critiques

 

Article écrit en collaboration avec Céline Zemanczyk

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Au fil de sa pratique thérapeutique, Aude a développé des outils qui lui permettent d’accompagner les personnes vers plus de sérénité et d’autonomie dans leurs choix de vie.

Au moment d’une « crise » : Changement de vie, maladie, accident, séparation, départ des enfants, deuil, vieillissement parentale, ménopause, mal-être non identifié, expatriation, etc .

Nos capacités de réactions peuvent être débordées. Engendrant dépression, burn-out, agressivité, sentiment de solitude et de perplexité, réveil de vielles blessures, perte de confiance en soi.

Aude vous accompagne pour une meilleure connaissance de vous, un éclaircissement de ce que vous vivez : nommer permet de prendre de la distance et d’agir, et le choix et de mode de résolutions.

Son approche est dynamique, basée sur des entretiens interactifs et l’exploration psychocorporelle.

 

 

Parents : comment gérer votre charge mentale et lâcher prise avec vos enfants ?

Parents : comment gérer votre charge mentale et lâcher prise avec vos enfants ?

choisir ses combats prendre de la distanceAude de Villeroché est intervenue au cours d’une table ronde sur la thématique du lâcher-prise. Elle vous partage ici ses interventions autour d’un jeu de questions/réponses afin d’aider les parents à gérer leur charge mentale et à lâcher prise.

Cette table ronde était organisée dans le cadre du Sommet « Feel Good », initié par Céline Zemanczyk , spécialiste de la parentalité. Estelle Julien, experte en communication stratégique. Graziella Jofes, ludothécaire fondatrice et gérante de la ludothèque Récréajeux.

 

 

Comment faire pour lâcher prise sans que toute notre existence soit désorganisée ?

Pour lâcher-prise, il est essentiel :

  • de choisir ses priorités,
  • de relativiser l’importance des enjeux,
  • d’accompagner ses enfants dans l’action.

Par exemple, il est important de considérer qu’ils ont besoin d’espace quand ils ont passé une journée à l’école.

On peut aussi réfléchir aux raisons qui nous poussent à formuler telle ou telle demande : est-ce pour se prouver qu’on est un super parent ? Pour le prouver à ses propres parents ? Ou est-ce bien réellement pour le bien-être de chacun ?

 

Comment prioriser les sollicitations de chaque membre de la famille ?

Afin d’aider les parents à gérer leur charge mentale et à lâcher prise,  il faut déjà commencer par vous demander comment prioriser les sollicitations de chacun quand elles semblent toutes importantes tout en sachant qu’il faudra se garder un instant de répit que nous n’avons jamais ?

Il est essentiel de savoir exprimer son besoin et d’apprendre à la personne qui nous sollicite à différer sa demande si le moment n’est pas opportun.

L’anticipation et l’organisation sont les maîtres mots.

Il est également important de s’interroger sur l’autonomie que chacun peut gagner dans cette organisation.

 

Comment gérer ses émotions et celle de son entourage ?

Comment gérer les émotions de chacun (enfants d’âges différents et des parents) quand on est au bord de l’implosion ?

On peut parfois avoir le sentiment de mener une bataille perpétuelle pour que les enfants aillent à l’école ou encore pour qu’ils fassent leurs devoirs (qui leurs semblent idiots, inintéressants).  On s’oblige à ne jamais rien lâcher car on sait que c’est pour leur bien et dans leur intérêt. Mais en contrepartie, on sent que la cocotte va exploser d’un côté comme de l’autre. On se force à ne pas rire pour ne pas hurler quand les enfants essaient de nous tromper, avec des essais systématiques et des stratégies de plus en plus élaborées.

Dans ce genre de situation, il est recommandé de s’isoler afin de récupérer à la fois son énergie et son calme avant de perdre patience.

Il est préférable de prendre du temps pour réfléchir à ce qui nous déborde. Parfois, on peut se rendre compte que ça n’est pas l’action de l’enfant qui peut nous mettre hors de nous mais le fait d’avoir eu trop de sollicitations au travail par exemple.

Il ne faut pas hésiter à parler de ce que l’on ressent à ses enfants ou bien encore à leur faire faire un exercice de relaxation sous forme de jeu, on peut aussi les inviter à réfléchir à une bonne solution pour eux et pour nous. En faisant cela, on les initie à une réflexion sur leurs besoins et les nôtres et on les invite donc à réfléchir à leur comportement et à son impact sur les autres. Ce sont des démarches d’autonomie de pensée qui leur serviront à d’autres occasions.

Si le rire nerveux s’empare de nous, ça n’est pas très grave ! L’essentiel est de réexpliquer ses priorités et ses attentes, ce qui créé de la connivence et de la confiance.

 

Comment impliquer les enfants petits et grands dans le lâcher-prise ?

Le lâcher-prise auprès des enfants petits (8 ans) et des adolescents (14-17 ans) va être différent.

Le plus important est avant toute chose de prendre du recul et de mettre la situation en perspective. Le problème est-il si grave que cela finalement ?  Il ne faut pas oublier que la vie est un long fleuve, et que les enfants se construisent et évoluent chaque jour, peu à peu.

Pour l’enfant encore petit, afin d’éviter un sentiment de trop-plein, il peut être opportun de faire des activités avec lui par exemple.

En ce qui concerne les adolescents, l’écoute est très importante : apprendre à écouter ce qui est important pour lui et trouver des compromis. Lorsqu’on se montre trop rigide, le résultat obtenu est l’inverse de celui attendu.

Pour aider les parents à gérer leur charge mentale et à lâcher prise, je dirais également, que, contrairement à ce que l’attitude des enfants laisse parfois à penser, il ne faut pas oublier que la pression que l’on se met à soi-même, l’enfant et l’adolescent se la mettent également. Les enfants quoi qu’ils en disent parfois, ont à cœur de nous faire plaisir pour s’assurer de notre affection. Les enfants et encore plus les adolescents, ont aussi besoin de tester l’amour inconditionnel de leurs parents, par des provocations qui sont finalement juste des tests et re-tests pour savoir s’ils peuvent bien continuer à compter sur eux.

 

Comment peut-on se faire écouter sans crier ?

Pour cela, il est important de s’exprimer en posant sa voix et de créer un contact visuel avec l’enfant à qui on s’adresse.

Ensuite, on pourra déterminer ensemble l’organisation la plus adaptée à la situation.

D’autres conseils pratiques peuvent être appliqués :

  • le prévenir en respectant le tempo de chacun,
  • répéter les choses plusieurs fois,
  • intégrer ses besoins dans nos horaires,
  • ne pas le considérer comme en opposition par principe,
  • lui parler tout doucement,
  • changer le rythme de ses demandes pour créer de l’attention,
  • créer du jeu.

 

Comment faire en sorte que les enfants rangent leur chambre ?

On leur a appris à ranger leur chambre et pourtant c’est toujours la même chose : on finit par le faire nous-mêmes car sinon c’est la catastrophe.

Il faut savoir que la notion de rangement peut être abstraite pour l’enfant. Pour la matérialiser et l’organisation, on peut par exemple découper le rangement en plusieurs tâches. Cela permettra à l’enfant de comprendre ce qu’il a précisément à faire et ainsi qu’il se sente moins submergé par l’ampleur de la tâche.

De plus, il faut également considérer que l’enfant ne se rend pas toujours compte du désordre dans lequel il est. Un enfant jeune réalise ce qui se situe dans son environnement immédiat et n’a pas de vue d’ensemble. C’est aux parents d’adapter leurs consignes au cerveau encore immature de leur tout petit. Même une consigne comme « mettre les jetons bleus avec les jetons bleus » demande une capacité d’identification et de tri qu’un tout petit ne maîtrise pas toujours. Réaliser cela vous permettra d’être à l’écoute du besoin d’apprentissage de l’enfant, et non dans l’agacement de ce qui n’est pas fait.

Enfin, il convient de redéfinir la notion de « catastrophe ». Ce désordre est-il quelque chose de grave au final ?

 

Comment gérer les mensonges des enfants ?

En premier lieu, il faut être sûr qu’il s’agit d’un mensonge et non d’une réécriture de l’histoire. Il est rare qu’un enfant mente délibérément avec l’intention de tromper l’adulte. Il réécrit l’histoire pour se préserver. L’enfant peut adopter ce comportement pour plusieurs raisons :

  • pour échapper à l’angoisse,
  • pour garder le contrôle,
  • pour maîtriser une situation qui lui échappe.

L’inconvénient de parler de mensonge, de dire « il ne faut pas mentir » est que l’on se situe dans le domaine de la morale, du « c’est bien » ou « c’est mal ». Cela ne permet pas d’élaboration satisfaisante qui fasse grandir vos enfants. Accompagner l’enfant est préférable : lui demander comment il a vécu telle ou telle situation, étant donné qu’il préfère maquiller la réalité pour ne pas s’y confronter, permet de renforcer sa capacité à faire face. L’adulte peut l’aider à trouver des solutions dont il pourra s’emparer. Enfin, il est important de lui demander ce qui se passe pour lui quand il maquille la réalité et de lui faire prendre conscience qu’il est faillible, mais que ce n’est pas grave en soi. Cela permet de dépasser le simple « il ne faut pas faire ça », une injonction qui n’entraîne pas toujours d’adhésion positive de la part de l’enfant et peut faire passer les parents à côté du problème.

En conclusion, pour aider les parents à gérer leur charge mentale et à lâcher prise, il faut retenir que lâcher prise revient donc à bien identifier nos essentiels éducatifs en tant que parents, les besoins derrière ces priorités et enfin dépasser les événements auxquels nous sommes confrontés pour en faire des moments d’exploration pour outiller nos enfants, futurs adultes, dans la gestion de leurs propres émotions, peurs ou compétences

 

 

psychologue psychocorporel supervision adultes professionnels

Au fil de sa pratique thérapeutique, Aude a développé des outils qui lui permettent d’accompagner les personnes vers plus de sérénité et d’autonomie dans leurs choix de vie.

Au moment d’une « crise » comme un changement de vie, maladie, accident, séparation, départ des enfants, deuil, vieillissement parentale, ménopause, mal-être non identifié, expatriation

Nos capacités de réactions peuvent être débordées. Engendrant dépression, burn-out, agressivité, sentiment de solitude et de perplexité, réveil de vielles blessures, perte de confiance en soi.

Aude vous accompagne pour une meilleure connaissance de vous, un éclaircissement de ce que vous vivez : nommer permet de prendre de la distance et d’agir, et le choix et de mode de résolutions.

Son approche est dynamique, basée sur des entretiens interactifs et l’exploration psychocorporelle.

 

 

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