Se parler sans crier en famille

Se parler sans crier en famille

Avez-vous déjà prêté attention au ton de la voix que vous utilisez pour communiquer en famille ?

Il peut arriver que les membres d’une famille ne soient pas d’accord sur telle ou telle chose et que la discussion dérape et s’envenime. Chacun hausse alors le ton pour se faire entendre et être écouté. Mais arrive un moment où ces échanges criards et désagréables ne permettent plus d’entendre personne ! De plus, ces échanges sont généralement générateurs de montée en pression et de stress pour tout le monde. Alors comment faire pour discuter calmement, se parler sans crier en famille et parvenir à communiquer sans avoir à hausser le ton ?

 

Une technique simple pour se parler sans crier en famille et revenir à une communication apaisée

Il existe une technique qui permet à tous les membres de la famille, quelque soit leur âge, de pouvoir communiquer efficacement et dans le calme les uns avec les autres, et de se parler sans crier en famille. En effet, il arrive parfois qu’une demande faite par un membre de la famille (adulte, ado, enfant) ne soit pas recevable car elle est formulée sur un ton qui créé une surenchère.

Par exemple, si quelqu’un s’adresse à vous avec un ton de voix très élevé, vous allez automatiquement lui répondre avec un ton de voix encore plus élevé. Alors que si la demande initiale est formulée sur un ton de voix normal et calme, vous pourrez sûrement constater que la réponse de votre interlocuteur risque d’être sur la même tonalité de voix.

Cette technique peut être utilisée en réponse à une demande que vous jugez trop forte et qui dépasse votre seuil de tolérance, et ce, à tous les âges :

  • avec votre ado qui ne veut pas poser son téléphone et venir à table,
  • avec votre enfant en bas-âge qui tape des pieds car il ne veut pas aller se coucher,
  • en réaction à la façon dont deux enfants se parlent ensemble.

Pour cela, je vous invite à dire à votre interlocuteur : « Répète la même chose mais un ton plus bas. » Évidemment, si la première demande ou le premier propos a été formulé d’une manière très forte, en criant par exemple, ne vous attendez pas à ce que sa reformulation soit douce et apaisée du premier coup.

Généralement, il faudra répéter la technique environ 3 fois pour arriver à un ton de voix plus normal.

En effet, par le fait de demander à l’autre de parler plus calmement, vous allez déjà lui renvoyer la réalité que vous avez perçue. Il va ainsi réaliser qu’il parlait très fort par exemple et qu’il était dans l’excès ou l’exagération. L’inviter à reformuler sa demande un ton en-dessous, en plusieurs fois si cela est nécessaire, va participer à apaiser la discussion et à normaliser le ton des échanges et la façon dont les demandes sont formulées.

En utilisant cette simple phrase « Répète la même chose, mais sur un ton en dessous », vous allez créer un effet de surprise chez votre interlocuteur, et s’il s’agit d’un adolescent, un certain agacement. Toutefois, ce sera un agacement bénéfique.  En effet, votre réaction, qui n’est pas du tout celle qu’il attendait, va lui « remettre les pieds sur Terre » et le faire revenir dans une certaine réalité. Un temps d’arrêt qui est très utile pour empêcher qu’une discussion ne s’envenime. L’un des problèmes que l’on rencontre lorsque l’on parle à son enfant devenu adolescent, est généralement le manque de communication : personne n’écoute l’autre et personne ne s’écoute parler non plus.

D’autre part, c’est un processus connu et utilisé dans des sphères autres que familiales de savoir que les interlocuteurs s’adaptent inconsciemment au mode de communication les uns des autres. Si vous demandez d’une voix calme à votre enfant ou votre adolescent ou même à votre conjoint de répéter ce qu’il vient de vous demander d’une voix plus calme, il va de fait adapter sa réponse, peut-être progressivement.

En effet, beaucoup de personnes ne se rendent pas du tout compte de leur niveau de communication, de l’agressivité qu’elles dégagent. Le ton de voix sera consciemment modifié, mais de fait les termes utilisés le seront aussi.

Finalement cette technique ultra simple va avoir un impact très positif et important sur le mode de communication de chacun. La puissance de ces simples mots est qu’ils ne remettent pas en cause la demande de l’autre. En invitant l’autre à formuler sa demande avec un ton de voix mois élevé, la communication est moins brutale, plus entendable et favorise le dialogue.

 

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Le sommeil de l’enfant est primordial pour lui comme pour ses parents. Pour l’enfant, car il lui permet de poursuivre sa croissance et son développement et lui enseigne un rythme et de l’autonomie. Pour ses parents car le sommeil est une nécessité vitale ! Mais il arrive souvent que des difficultés d’endormissement apparaissent, et ce à tout âge de l’enfant. Comment les parents peuvent-ils agir et trouver des solution pour aider l’enfant à s’endormir ? Explications et astuces.

 

La chambre du bébé comme lieu privilégié de sommeil

Il est nécessaire d’apprendre très tôt à l’enfant à dormir seul dans sa chambre et dans son lit afin d’aider l’enfant à s’endormir. Cet apprentissage est un apprentissage d’autonomie. Vous verrez souvent les termes d’« autonomie » et de « construction » apparaitre dans ces articles de blogs : notre rôle de parents est d’amener notre enfant à l’autonomie, en lui enseignant les outils nécessaires à cette autonomie. Cette acquisition sera d’autant plus aisée qu’elle aura eu lieu dès le début de la vie du nourrisson. Une fois que ses parents seront assurés que leur enfant n’a pas de besoin particulier, ils peuvent l’installer dans sa chambre pour cette précieuse période de sommeil.

Il peut arriver que l’enfant pleure car il éprouve des difficultés d’endormissement. Ces pleurs peuvent parfois durer un petit moment. Ces pleurs qui surprennent les jeunes parents peuvent être des pleurs de fatigues, mal à l’aise car trop fatigué le tout petit pleure quelques instants avant de sombrer dans le sommeil. C’est important de reconnaître ces pleurs, car venir voir son enfant à ce moment-là viendra créer une stimulation, qui est à l’encontre de son besoin.

En revanche, pour aider l’enfant à s’endormir, il est tout à fait inutile de laisser l’enfant s’énerver en pleurant trop fort et trop longtemps. Il commencera alors à être complètement crisper, à avoir trop chaud et à ne plus être en capacité de s’endormir sereinement. Dans un cas comme celui-ci, pour aider l’enfant à s’endormir, le noir de la chambre et la solitude ne sont plus efficaces, l’état physique de l’enfant ne lui permettant plus de s’endormir seul.

Plusieurs possibilités s’offrent à vous en tant que parents :

  • le traditionnel câlin, avec un moment de bercement,
  • allumer la lumière pour créer une diversion, promener l’enfant dans le logement, lui montrer des jouets, avant de le recoucher en restant un moment près de lui,
  • allumer le mobile qui tourne au-dessus de l’enfant stimulant son attention et lui permettant de sombrer dans le sommeil sans s’en rendre compte,
  • lui redonner le doudou, la tétine, tout objet dont vous connaissez l’importance pour lui,
  • l’installer dans un transat dans la pièce où vous êtes, il finira par s’endormir,
  • parler à l’enfant de ce qu’il ressent,
  • allumer une veilleuse,
  • mettre de la musique,
  • pencher légèrement son matelas,
  • créer un rituel bien défini : bain, dîner, histoire, par exemple, qui invite au sommeil,
  • avancer l’heure du coucher, pour s’ajuster au rythme de l’enfant.

Pensez toujours que les sollicitations peuvent être apaisantes comme excitantes pour un enfant. Jour après jour, faites-vous confiance pour réaliser quelles sont les particularités d’une journée où l’enfant s’est endormi simplement : activités, heures de repas, durée de la sieste, etc. Tous ces éléments qui favorisent le sommeil de vote bébé sont à identifier.

Enfin, pour les tous petits comme pour les plus grands, la fermeté de l’adulte qui dit à son enfant qu’il ne doit pas se lever la nuit peut aussi faire la différence et résoudre le problème.

 

D’autres parents choisissent le co-dodo avec leur tout petit. Il est vrai que lorsque la maman allaite, ce procédé lui facilite les nuits en prenant soin de son sommeil. Il serait absurde dans cet article de chercher à polémiquer sur le pour ou le contre du co-dodo. Chaque parent choisissant la solution qui lui est propre, il est simplement utile d’insister sur le sens pour l’enfant d’avoir un lieu identifié comme le lieu de repos. Nous parlons de sa construction sur le long terme dans cette situation. Mais il est vrai que la transition pour un tout petit qui s’est développé 9 mois dans la proximité maternelle peut sembler brutale, avec l’espace chambre du bébé éloigné de l’espace maternel. Les câlins et les objets transitionnels comme les doudous sont là pour faciliter la transition.

 

Des accompagnement pour aider votre enfant à s’endormir ou à ne plus se réveiller la nuit

Il faut savoir que si l’endormissement de votre enfant ne se résout pas, il peut être opportun de commencer par consulter un médecin pour écarter toute cause médicale. Dans un deuxième temps, vous pourrez consulter un spécialiste pour vous aider à apprendre à votre enfant à s’endormir. Sans cela, les parents prennent le risque de rentrer dans le cercle infernal de parents épuisés qui n’ont plus les moyens de réagir

Le fait de donner du sens au comportement de l’enfant peut suffire à régler la situation. Prenons l’exemple de ce petit garçon de 5 ans qui venait voir sa mère dans sa chambre toutes les nuits. L’entretien d’anamnèse a permis de comprendre qu’inconsciemment, cet enfant venait vérifier que  sa maman allait bien, dans un contexte familial douloureux, marqué notamment par la perte précoce d’une petite fille. Sa maman lui a simplement expliqué qu’elle prenait soin d’elle-même toute seule et que ce n’était pas le rôle du petit garçon de se soucier d’elle. Cette explication a suffi à mettre fin aux réveils nocturnes de l’enfant et l’amélioration du sommeil de cet enfant a été immédiate. Voilà pourquoi il ne faut pas hésiter à consulter un spécialiste si les difficultés persistent.

En effet, le sommeil de l’enfant est un lâcher- prise, une parenthèse pour lui qui est aux aguets et parfois anxieux pour des raisons qui peuvent échapper à ses parents. Ces causes sont parfois en lien avec l’anxiété de la maman. Ainsi, il est tout à fait possible de réaliser des consultations enfant /maman ou enfant/parents.

Une fois d’éventuelles causes médicales écartées, les parents peuvent faire appel à plusieurs catégories de thérapies pour aider leur enfant :

  • la psychologie,
  • l’ostéopathie,
  • la sophrologie,
  • l’utilisation d’huiles essentielles
  • etc.

Avant toute chose, faites-vous confiance et ne laissez pas votre entourage vous dire ce qui serait bon pour votre enfant. Ecoutez les, puis avisez.

Bonnes nuits à tous 😏

 

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Parents : comment gérer votre charge mentale et lâcher prise avec vos enfants ?

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Aude de Villeroché est intervenue au cours d’une table ronde sur la thématique du lâcher-prise. Elle vous partage ici ses interventions autour d’un jeu de questions/réponses afin d’aider les parents à gérer leur charge mentale et à lâcher prise.

Cette table ronde était organisée dans le cadre du Sommet « Feel Good », initié par Céline Zemanczyk , spécialiste de la parentalité. Estelle Julien, experte en communication stratégique. Graziella Jofes, ludothécaire fondatrice et gérante de la ludothèque Récréajeux.

 

Comment faire pour lâcher prise sans que toute notre existence soit désorganisée ?

Pour lâcher-prise, il est essentiel :

  • de choisir ses priorités,
  • de relativiser l’importance des enjeux,
  • d’accompagner ses enfants dans l’action.

Par exemple, il est important de considérer qu’ils ont besoin d’espace quand ils ont passé une journée à l’école.

On peut aussi réfléchir aux raisons qui nous poussent à formuler telle ou telle demande : est-ce pour se prouver qu’on est un super parent ? Pour le prouver à ses propres parents ? Ou est-ce bien réellement pour le bien-être de chacun ?

 

Comment prioriser les sollicitations de chaque membre de la famille ?

Afin d’aider les parents à gérer leur charge mentale et à lâcher prise,  il faut déjà commencer par vous demander comment prioriser les sollicitations de chacun quand elles semblent toutes importantes tout en sachant qu’il faudra se garder un instant de répit que nous n’avons jamais ?

Il est essentiel de savoir exprimer son besoin et d’apprendre à la personne qui nous sollicite à différer sa demande si le moment n’est pas opportun.

L’anticipation et l’organisation sont les maîtres mots.

Il est également important de s’interroger sur l’autonomie que chacun peut gagner dans cette organisation.

 

Comment gérer ses émotions et celle de son entourage ?

Comment gérer les émotions de chacun (enfants d’âges différents et des parents) quand on est au bord de l’implosion ?

On peut parfois avoir le sentiment de mener une bataille perpétuelle pour que les enfants aillent à l’école ou encore pour qu’ils fassent leurs devoirs (qui leurs semblent idiots, inintéressants).  On s’oblige à ne jamais rien lâcher car on sait que c’est pour leur bien et dans leur intérêt. Mais en contrepartie, on sent que la cocotte va exploser d’un côté comme de l’autre. On se force à ne pas rire pour ne pas hurler quand les enfants essaient de nous tromper, avec des essais systématiques et des stratégies de plus en plus élaborées.

Dans ce genre de situation, il est recommandé de s’isoler afin de récupérer à la fois son énergie et son calme avant de perdre patience.

Il est préférable de prendre du temps pour réfléchir à ce qui nous déborde. Parfois, on peut se rendre compte que ça n’est pas l’action de l’enfant qui peut nous mettre hors de nous mais le fait d’avoir eu trop de sollicitations au travail par exemple.

Il ne faut pas hésiter à parler de ce que l’on ressent à ses enfants ou bien encore à leur faire faire un exercice de relaxation sous forme de jeu, on peut aussi les inviter à réfléchir à une bonne solution pour eux et pour nous. En faisant cela, on les initie à une réflexion sur leurs besoins et les nôtres et on les invite donc à réfléchir à leur comportement et à son impact sur les autres. Ce sont des démarches d’autonomie de pensée qui leur serviront à d’autres occasions.

Si le rire nerveux s’empare de nous, ça n’est pas très grave ! L’essentiel est de réexpliquer ses priorités et ses attentes, ce qui créé de la connivence et de la confiance.

 

Comment impliquer les enfants petits et grands dans le lâcher-prise ?

Le lâcher-prise auprès des enfants petits (8 ans) et des adolescents (14-17 ans) va être différent.

Le plus important est avant toute chose de prendre du recul et de mettre la situation en perspective. Le problème est-il si grave que cela finalement ?  Il ne faut pas oublier que la vie est un long fleuve, et que les enfants se construisent et évoluent chaque jour, peu à peu.

Pour l’enfant encore petit, afin d’éviter un sentiment de trop-plein, il peut être opportun de faire des activités avec lui par exemple.

En ce qui concerne les adolescents, l’écoute est très importante : apprendre à écouter ce qui est important pour lui et trouver des compromis. Lorsqu’on se montre trop rigide, le résultat obtenu est l’inverse de celui attendu.

Pour aider les parents à gérer leur charge mentale et à lâcher prise, je dirais également, que, contrairement à ce que l’attitude des enfants laisse parfois à penser, il ne faut pas oublier que la pression que l’on se met à soi-même, l’enfant et l’adolescent se la mettent également. Les enfants quoi qu’ils en disent parfois, ont à cœur de nous faire plaisir pour s’assurer de notre affection. Les enfants et encore plus les adolescents, ont aussi besoin de tester l’amour inconditionnel de leurs parents, par des provocations qui sont finalement juste des tests et re-tests pour savoir s’ils peuvent bien continuer à compter sur eux.

 

Comment peut-on se faire écouter sans crier ?

Pour cela, il est important de s’exprimer en posant sa voix et de créer un contact visuel avec l’enfant à qui on s’adresse.

Ensuite, on pourra déterminer ensemble l’organisation la plus adaptée à la situation.

D’autres conseils pratiques peuvent être appliqués :

  • le prévenir en respectant le tempo de chacun,
  • répéter les choses plusieurs fois,
  • intégrer ses besoins dans nos horaires,
  • ne pas le considérer comme en opposition par principe,
  • lui parler tout doucement,
  • changer le rythme de ses demandes pour créer de l’attention,
  • créer du jeu.

 

Comment faire en sorte que les enfants rangent leur chambre ?

On leur a appris à ranger leur chambre et pourtant c’est toujours la même chose : on finit par le faire nous-mêmes car sinon c’est la catastrophe.

Il faut savoir que la notion de rangement peut être abstraite pour l’enfant. Pour la matérialiser et l’organisation, on peut par exemple découper le rangement en plusieurs tâches. Cela permettra à l’enfant de comprendre ce qu’il a précisément à faire et ainsi qu’il se sente moins submergé par l’ampleur de la tâche.

De plus, il faut également considérer que l’enfant ne se rend pas toujours compte du désordre dans lequel il est. Un enfant jeune réalise ce qui se situe dans son environnement immédiat et n’a pas de vue d’ensemble. C’est aux parents d’adapter leurs consignes au cerveau encore immature de leur tout petit. Même une consigne comme « mettre les jetons bleus avec les jetons bleus » demande une capacité d’identification et de tri qu’un tout petit ne maîtrise pas toujours. Réaliser cela vous permettra d’être à l’écoute du besoin d’apprentissage de l’enfant, et non dans l’agacement de ce qui n’est pas fait.

Enfin, il convient de redéfinir la notion de « catastrophe ». Ce désordre est-il quelque chose de grave au final ?

 

Comment gérer les mensonges des enfants ?

En premier lieu, il faut être sûr qu’il s’agit d’un mensonge et non d’une réécriture de l’histoire. Il est rare qu’un enfant mente délibérément avec l’intention de tromper l’adulte. Il réécrit l’histoire pour se préserver. L’enfant peut adopter ce comportement pour plusieurs raisons :

  • pour échapper à l’angoisse,
  • pour garder le contrôle,
  • pour maîtriser une situation qui lui échappe.

L’inconvénient de parler de mensonge, de dire « il ne faut pas mentir » est que l’on se situe dans le domaine de la morale, du « c’est bien » ou « c’est mal ». Cela ne permet pas d’élaboration satisfaisante qui fasse grandir vos enfants. Accompagner l’enfant est préférable : lui demander comment il a vécu telle ou telle situation, étant donné qu’il préfère maquiller la réalité pour ne pas s’y confronter, permet de renforcer sa capacité à faire face. L’adulte peut l’aider à trouver des solutions dont il pourra s’emparer. Enfin, il est important de lui demander ce qui se passe pour lui quand il maquille la réalité et de lui faire prendre conscience qu’il est faillible, mais que ce n’est pas grave en soi. Cela permet de dépasser le simple « il ne faut pas faire ça », une injonction qui n’entraîne pas toujours d’adhésion positive de la part de l’enfant et peut faire passer les parents à côté du problème.

En conclusion, pour aider les parents à gérer leur charge mentale et à lâcher prise, il faut retenir que lâcher prise revient donc à bien identifier nos essentiels éducatifs en tant que parents, les besoins derrière ces priorités et enfin dépasser les événements auxquels nous sommes confrontés pour en faire des moments d’exploration pour outiller nos enfants, futurs adultes, dans la gestion de leurs propres émotions, peurs ou compétences.

Vous sentez que malgré les bons conseils, la situation est toujours difficile à la maison ? 

Prenez rendez-vous avec Aude, qui pourra vous aider avec la formule  « Passer le cap« 

 

 

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La quête du lâcher-prise et comment l’atteindre ?

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Avez-vous prononcé ou entendu ces mots : “c’est touchy en Juin”, “j’en peux plus”, “vivement les vacances”, “c’est dense”…Comment réguler votre tension, votre stress et atteindre la quête du lâcher prise ?

  • En prenant du recul et en disant non.
  • En arrêtant de vous en demander encore et encore à vous-même.

Utilisez les trois questions suivantes

  • Quel sera l’importance de cet événement dans 5 ans ?
  • Pour qui est-ce que vous faites ceci ou cela ? Pour vous ou pour montrer que vous êtes une “bonne” personne ?
  • Est-ce que vraiment, vous ne pouvez pas reporter cette action après l’été ?

 

Choisissez vos priorités​

Voici une situation concrète dans laquelle vous pourriez être amené à partir en quête du lâcher prise.

Le mois de juin est souvent celui des enfants avec les fêtes de fin d’année en tout genre, les changements d’établissements, les orientations étudiantes…

Tout est là pour faire monter la pression.

Si en plus vous êtes expatriés c’est aussi le moment des départs, peut-être même de votre départ.

Alors soyez bienveillants envers vous.

Acceptez ces émotions, laissez-les s’exprimer, et reconnectez vous à vos besoins.

Vous êtes l’outil et le maître : choisissez de ne pas vous mettre trop de pression pour atteindre une perfection, qui en fait n’existe pas.

Vous gagnerez une sérénité beaucoup plus précieuse que les insatisfactions générées par l’autocritique.

Prenez le temps de respirer​

La quête du lâcher prise est aussi synonyme de patience.

Dès que le rythme s’accélère trop et que vous vous perdez. Faites une pause de respiration.

Comptez jusqu’à cinq pour inspirer lentement, puis pour souffler profondément.

Recommencez une à trois fois, jusqu’à sentir votre tension intérieure se calmer.

Acceptez de ne pas tout contrôler

 

Vous êtes trop tendu, et vous avez besoin d’aide ?

Prenez rendez-vous avec Aude, qui pourra vous aider avec la formule « Gagner la sérénité« 

Renforcer la confiance en soi. La vôtre et celle de vos enfants.

Renforcer la confiance en soi. La vôtre et celle de vos enfants.

Un sujet récurent en thérapie est celui de la confiance en soi. Dans cette vidéo je vous partage des postures à adopter qui vous permettront de reprendre confiance en vous et dans vos compétences, et d’aider vos enfants à pouvoir se faire confiance. En se connaissant mieux, en s’appuyant sur des réalisations précédentes et en posant des objectifs de manière réaliste.

Le rôle des parents est primordiale dans l’apprentissage de la confiance en soi, en tant que premiers référents pour les enfants, ceux sont eux qui par leur façon d’accompagner leurs enfants peuvent les aider à prendre confiance. Il ne suffit pas d’aimer son enfant, il faut aussi lui dire et lui faire dire qu’il a des qualités, qu’il a une pensée digne d’intérêt, qu’il peut établir des projets, faire des choix, s’organiser pour atteindre ses objectifs. Des objectifs qu’il a fixé lui même. Il a parfois besoin que vous l’aidiez à revoir ses objectifs à la baisse pour les rendre plus réalistes, et de ce fait plus satisfaisants.Revoir ses objectifs à la baisse passe parfois par interroger l’enfant, ou s’interroger soi-même sur ce qui nous motive à les mettre si haut. Vous pouvez alors vous poser les questions suivantes : « Qu’est-ce que je chercher à prouver ? A qui ? Pour quel bénéfice ? » On arrive comme cela parfois à la question suivante : « En quoi est ce que je crois que je serai mieux aimé en faisant telle ou telle chose ? » puis « aimé par qui ? »

Pour développer sa confiance il faut retrouver l’unité entre ses désirs et les actions que l’on pose, et ne pas faire juste en fonction des autres.

Cela est vrai pour les enfants, c’est aussi vrai pour les adultes.

Aider votre enfant à se calmer : exercice pratique

Aider votre enfant à se calmer : exercice pratique

Il est possible que votre enfant se comporte parfois avec nervosité et que cela vous tape sur les nerfs : il a du mal à se calmer et à se concentrer sur ce qu’il a à faire. Je vous propose un exercice pratique à réaliser en famille pour aider votre enfant à se recentrer, à se calmer et à apprendre à se concentrer.

 

Rendre l’enfant disponible à la situation présente pour l’aider à se calmer

Par le biais de cet exercice, votre enfant ne se laissera plus envahir par un sentiment d’agitation mentale dont les causes peuvent être multiples :

  • il peut se sentir envahi par une multitude de pensées dans son esprit,
  • des sollicitations externes viennent le perturber.

Par cet exercice, vous allez pouvoir l’accompagner afin qu’il se recentre sur lui-même.  L’exercice peut être réalisé par tous les membres de la famille si vous le souhaitez. Il est tout spécialement adapté aux enfants de moins de 10 ans et vous pouvez tout à fait le présenter comme un jeu.

La première phase de l’exercice concerne l’apprentissage de la respiration et comment chacun la ressent dans son propre corps (cf. techniques utilisées dans la respiration en pleine conscience ou bien encore dans la pratique de la sophrologie).

Cette première phase va permettre à votre enfant de se rendre disponible dans un cadre où les sollicitations extérieures vont être moins présentes dans sa vie quotidienne. Cela peut concerner des situations telles que :

  • calmer son agitation et le faire revenir dans une réalité familiale apaisée,
  • au moment de faire ses devoirs.

 

Comment se déroule concrètement l’exercice pour aider son enfant à se calmer ?

Je vous conseille de réaliser cet exercice en étant debout. En effet, votre enfant en sera plus réceptif qu’en étant assis ou allongé :

  • faites marcher votre enfant dans la pièce/l’endroit où vous vous trouvez en lui demandant de marcher de façon de plus en plus calme et lente et en répartissant les mouvements (appuyer la plante de pied sur le sol de plus en plus lentement par exemple),
  • il est essentiel que votre enfant adhère à la réalisation de l’exercice; pour cela, il est inutile de poser tout un tas de conditions à sa réalisation ; laissez marcher votre enfant en chaussettes s’il en a envie ou en chaussures s’il les porte à ce moment-là ; vous pourrez toujours revoir les conditions de l’exercice une fois que vous l’aurez réalisé plusieurs fois avec lui.
  • demandez à votre enfant de ressentir chacun de ses mouvements et de respirer de plus en plus doucement.
  • faites l’exercice avec lui : inspirez puis expirez lentement ; dans l’inspiration cherchez à vous remplir d’un air nouveau, de prendre toutes les bonnes énergies positives qui vous entourent ; dans l’expiration, déchargez-vous des toutes les énergies négatives qui peuvent vous animer.
  • recommencez l’exercice 3 fois à la suite.
  • demandez ensuite à votre enfant comment il se sent, ce qu’il ressent; rendez-le acteur de ce qui se passe ; il pourra toujours réutiliser cet exercice en toute autonomie par la suite s’il en ressent le besoin un jour. L’enfant pourra exprimer de l’ennui, l’agitation ou encore de l’agacement. Si c’est le cas, demandez-lui ce qu’il pourrait mette en œuvre afin d’être plus calme. Vous pourrez utiliser sa réponse pour clore l’exercice (respirer à nouveau plusieurs fois lentement, marcher encore quelques minutes, etc.).

 

Pour terminer, vous pouvez inviter votre enfant à se souvenir de ce sentiment d’apaisement dans lequel il sera revenu. Il pourra tout à fait réutiliser cet exercice quand il se trouvera dans un moment de stress par exemple. En se calmant tout seul, il se protègera d’éventuelles remarques des adultes qui l’entourent et qui lui demanderont de changer son comportement.

 

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