Santé environnementale : informer et se former pour comprendre l’impact de l’environnement sur notre santé

Santé environnementale : informer et se former pour comprendre l’impact de l’environnement sur notre santé

Isabelle GuglielmiIsabelle Joseph-Guglielmi vit aux Etats-Unis depuis une dizaine d’années. Elle est spécialisée sur les questions de santé environnementale c’est-à-dire l’impact que l’environnement peut avoir sur notre santé. Après un parcours d’études supérieures en pharmacie, elle a obtenu une certification en aromathérapie. Elle est également auteure et conférencière. Elle nous explique ici ce qui l’a amenée à s’intéresser aux questions de santé environnementale et en quoi consiste son activité de praticienne.

 

L’activité d’Isabelle s’est construite sur la base d’une prise de conscience forte. Celle que, chaque jour, nous sommes tous exposés à des doses plus ou moins fortes de polluants. Des doses auxquelles nos ancêtres n’ont jamais été exposés. Cette exposition présente un lien avec notre santé. Ce lien se démontre, notamment dans les pays industrialisés, par une augmentation exponentielle des cas :

  • de cancers,
  • d’obésité,
  • d’infertilité,
  • de maladies chroniques,
  • de maladies neurodégénratives,
  • de problèmes de comportements chez les enfant notamment.

Certes, l’approche de la santé environnementale permet de mettre en lumière des facteurs de risques, dont certains peuvent être évités. Toutefois, elle n’est pas non plus une réponse unique au lien qui existe avec la santé des individus qui sont exposées à ces facteurs de risques. L’exposition seule ne constitue qu’une partie d’une problématique plus large qui explique la survenue de certaines pathologies.

Isabelle nous fait part de quelques bonnes pratiques à utiliser pour préserver la santé dans son environnement quotidien et éviter certains facteurs de risques, comme par exemple :

  • de retirer ses chaussures quand on rentre chez soi afin de ne pas ramener de polluants extérieurs,
  • d’aérer son logement car notre environnement intérieur est bien plus pollué que notre environnement extérieur, et ce, même dans les grandes villes,
  • de nettoyer les poussières présentes dans son intérieur,
  • dans la cuisine en particulier, de ne pas réchauffer des plats stockés dans des boîtes en plastique au micro-ondes, car cela favorise le transfert des composants du plastique dans la nourriture.

 

Former les professionnels de santé aux questions de santé environnementale

Isabelle a construit différents programmes de formations/coaching qui se déroulent en groupes sur les thèmes de l’aromathérapie et sur la santé environnementale. Une formation qui s’adresse plus particulièrement à des professionnels de santé francophones (infirmières, naturopathe, médecins, sages-femmes, etc.).

Ces formations ont pour objectifs :

  • de transmettre des informations et ainsi d’éveiller les consciences de ces professionnels sur ces problématiques environnementales en lien avec la santé,
  • de combler certaines lacunes du système universitaire (par exemple, au cours de son parcours d’études supérieures, un futur médecin généraliste américain ne recevra que 7 heures d’enseignement sur la santé environnementale).

Isabelle nous confie que certains professionnels de santé se retrouvent parfois démunis face à des cas de patients qui les consultent et auxquels ils peinent à répondre, face à des problèmes d’infertilité ou de troubles de l’attention chez les enfants, par exemple. Ils ne peuvent qu’observer et s’interroger mais ne sont pas en capacité d’apporter une réponse à leurs patients. C’est là où la santé environnementale peut leur donner un éclairage et constituer une option de recherche à étudier pour aider leurs patients.

Isabelle propose également une autre formation : « Diminuer l’impact de l’environnement sur sa santé », qui s’adresse plus particulièrement au grand public.

 

Comment se déroule la formation en santé environnementale ?

Cette formation qui s’intitule « Le chaînon manquant » est destinée aux professionnels de santé et se compose de 5 modules avec des vidéos de présentation théoriques sur des thèmes tels que :

  • les expositions du quotidien ou de quelle façon diminuer l’impact environnemental sur la santé ?
  • l’exposition des bébés/des enfants,
  • l’histoire de la santé environnementale,
  • de quelle façon diffuser les informations aux patients et les sensibiliser ?
  • un focus particulier sur certaines pathologies.

En parallèle de ces apports théoriques, la formation comprend également :

  • des rencontres individuelles qui permettent d’adapter les apports théoriques à la pratique,
  • des rencontres mensuelles en groupes pour échanger sur ces différents sujets.

 

L’information pour inciter au changement des comportements

La formation proposée par Isabelle peut tout à fait être un complément au suivi médical des patients de ces professionnels de santé. Elle leur permet ainsi :

  • de réaliser des actions concrètes de prévention ou de changement des comportements,
  • d’avoir les clés afin d’aider leurs patients à diminuer l’impact environnemental sur leur santé,
  • d’investiguer pour identifier des causes environnementales en lien avec la santé, évitables ou non selon les cas, et ainsi de pouvoir les expliquer.

Isabelle prend l’exemple d’un naturopathe de sa connaissance qui suivait, en complément de son suivi médical, un patient souffrant d’un cancer rare. C’est en investiguant que ce praticien a pu identifier à quelles expositions son patient avait été soumis. Cette découverte lui a ainsi permis d’inciter son patient à changer certains de ses comportements, changements qui ont eu une répercussion sur son état de santé à l’heure actuelle.

Isabelle nous parle aussi de cette pharmacienne qui était spécialisée concernant les problèmes d’infertilité. En ayant suivi la formation d’Isabelle, elle a pu intégrer les questions de santé environnementale à sa pratique et ainsi aider des couples en difficulté.

Autant d’exemples qui sont la preuve que l’approche de la santé environnementale est à la fois un vecteur d’information auprès de publics divers et variés concernant les facteurs de risques environnementaux auxquels ils peuvent être exposés et qu’elle leur enseigne aussi comment les éviter.

 

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Parcours de thérapie : pour un « lendemain de séance » serein et constructif

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En tant que patients qui consultez des experts du mieux-être (sophrologue, psychologue, etc.), vous pourrez être amenés à vivre ce qu’on appelle le « lendemain de séance » d’une thérapie. Un moment important sur lequel il est important d’être informé et alerté. Plus de détails dans l’article ci-dessous.

La fatigue souvent présente le lendemain d’une séance de thérapie 

Lorsqu’une personne décide d’entrer dans un parcours de thérapie, cela implique un travail très approfondi sur elle-même. Ses émotions peuvent s’en trouver bousculées et une phase de réorganisation intérieure peut alors se produire. Cela induit souvent beaucoup de fatigue ressentie par le patient.

Afin d’en éviter tous les désagréments, il est préférable d’en être prévenu en amont par son thérapeute.

Vous pourrez ainsi :

  • ne pas vous sentir affolé par cette sensation,
  • y faire face le plus positivement possible,
  • vous l’approprier comme un temps de réadaptation intérieure

Être prévenu de cette potentielle fatigue pour mieux y faire face

En tant que patient, il est essentiel de communiquer avec votre thérapeute à propos de cette fatigue de « lendemain de séance ». En effet, cette sensation a une grande importance dans le sens où elle peut influer sur la poursuite du travail thérapeutique dans sa globalité, et initié au cours de la séance de la veille.

Sans en être prévenu ni préparé, vous allez peut-être réagir en force, en vous obligeant à poursuivre votre journée telle que vous l’aviez initialement prévue. En adoptant ce comportement, vous risquez de vous malmener et de vous sentir coupable si vous n’arrivez pas à faire tout ce que vous aviez prévu de réaliser. Un sentiment de culpabilité destructeur pour le travail thérapeutique que vous avez choisi d’initier.

En revanche, si vous avez anticipé cette phase et que vous y êtes préparé, vous serez alors en mesure de l’accueillir en y voyant un signe que quelque chose d’important est en train de se passer. Vous pourrez vous rassurer en vous disant que vous finirez par aller mieux dans peu de temps et qu’il ne s’agit que d’une phase de réajustement intérieur.

 

Dialoguez avec votre thérapeute

N’hésitez pas à aborder le sujet avec le praticien qui vous accompagne et à échanger avec lui tout au long de votre parcours de thérapie. Si vous en ressentez le besoin, contactez-le au lendemain d’une séance afin de lui faire part de votre état ou de votre inquiétude.

Ce sera l’occasion :

  • qu’il vous explique qui se passe, de revenir sur des éléments vu au cours de la séance de la veille,
  • qu’il vous donne les clés pour comprendre vos ressentis,
  • qu’il vous aide à traverser cette phase d’inconfort, qui finira par s’estomper.

Quoi qu’il en soit, ce moment d’échanges ne pourra être que bénéfique. Il vous permettra d’avancer dans votre parcours thérapeutique.

Il vous apportera des réponses afin de mieux appréhender une notion clé au cœur de la thérapie, à savoir, comment gérer le changement ?  En effet, il est essentiel de comprendre que lorsque vous consultez un spécialiste du mieux-être, vous souhaitez avant tout modifier des aspects de votre existence qui ne vous satisfont pas. Ces aspects vous les connaissez bien !

Mais pour aller mieux, il vous faut garder à l’esprit que vous allez certainement devoir vous confronter à l’inconnu, vivre des choses différentes de celles qui vous sont familières et qui vont peut-être vous inquiéter.

Aussi, en amont du démarrage de toute thérapie, il est primordial que vous ayez à l’esprit :

  • que vous allez vivre un certain nombre de changements,
  • que vous allez peut-être ressentir de la fatigue au lendemain d’une séance avec votre thérapeute,
  • que cela est parfaitement normal et que cela fait partie du chemin que vous allez parcourir pour atteindre un mieux-être intérieur,
  • que cette phase vous permettra d’accéder ce que vous souhaitez réellement réaliser dans votre vie.

N’hésitez pas à en parler avec votre praticien !

Bonne(s) séance(s).

 

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Favoriser la confiance et l’estime de soi du bébé par la construction de sa sécurité intérieure

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Le bébé commence à apprendre la vie dès sa naissance. Une vie rythmée par ses besoins physiques tels que le sommeil ou encore la faim ; besoins qui lui permettent aussi d’expérimenter la manière dont ils sont satisfaits et de voir qui y répond. L’enfant commence alors à développer un attachement tout particulier à la personne qui s’occupe de lui. Cet attachement va l’aider à construire sa sécurité intérieure, essentielle à sa croissance et à son développement et à la construction de la sécurité intérieure du bébé.

 

La relation innée entre la mère et l’enfant

On sait que l’enfant sait trouver le lait de sa mère et téter dès sa naissance. De la même façon, il va développer des capacités d’attachement viscérales en identifiant très rapidement la personne qui est à même de satisfaire ses besoins.

Un nouveau-né est tout à fait capable de ramper sur le ventre de sa maman afin d’atteindre le sein qui va le nourrir. Le bébé a certes des attentes et des besoins, mais il est aussi porteur de nombreux potentiels et savoir-faire que l’adulte va accompagner tout au long de sa croissance au travers d’une relation qui est interactive. Il peut arriver que certaines mères ressentent de la détresse parce qu’elles ont l’impression de ne pas savoir reconnaître les besoins de leur bébé. C’est comme si elles ne détenaient pas le savoir nécessaire. Il ne faut pas s’inquiéter ! Ce savoir s’acquière et il est surtout basé sur leur écoute d’elles-mêmes en tant que mamans et sur l’écoute de leur bébé.

 

Comment se construit la sécurité intérieure du bébé ?

Le bébé ressent de besoins qu’il va exprimer par les pleurs, les cris voire de la colère. Il crie, il hurle, il pleure, il transpire et devient tout rouge si personne ne fait rien pour lui répondre.  Il faut dire que ce petit être n’est pas en capacité de relativiser comme le ferait un adulte.  En pleurant et en criant, il exprime avant tout sa détresse. Il dit à sa façon à quel point il est débordé d’émotions par rapport à ce qu’il ressent physiologiquement. Et face à cette situation seul l’adulte est en mesure de le soulager. Ça n’est pas de la comédie ! Le bébé détient en effet un savoir inné et totalement incarné : il sait que l’on va s’occuper de lui. Et dès lors, il se calme. Une interaction réciproque et riche de cet échange de soins et d’affects se met en place avec l’adulte qui va prendre soin de lui. Ce dernier se positionne alors en tant que référent, donneur de soins essentiels. C’est pourquoi le bébé va s’adresser à lui en priorité.

En tant qu’adulte, il est essentiel de se rappeler que le bébé ne peut exprimer son mal-être physiologique (il a froid, il a sommeil, il a faim, etc.) que par les pleurs ou les cris, ce qui peut parfois être perçu comme une forme de violence. Mais c’est aussi reconnaître que tout petit ou grands nous détenons tous en nous une forme de violence. Par exemple, un parent peut être confronté à sa propre violence quand il se sent totalement démuni face au comportement de son bébé. Ainsi, l’adulte va s’occuper du bébé non seulement pour le protéger mais aussi pour se protéger lui-même du désagrément causé par les cris ou les pleurs.

L’adulte peut aussi répondre aux besoins de l’enfant en exprimant oralement ce qu’il vit : « Quel beau bébé qui a le sourire aujourd’hui ! », « Oh tu cries ! Je sais que tu as mal à ton petit ventre. Je vais te masser, ça te fera du bien. ». Ces paroles peuvent paraître anodines mais il n’en est rien ! Elles ont même une grande importance pour la construction de l’enfant. En effet, elles permettent de transmettre à l’enfant les capacités à s’approprier ses propres compétences de sécurité intérieure.

L’enfant met environ 9 mois pour bien identifier et créer une relation avec l’adulte référent qui va prendre soin de lui.  Il ne faut pas craindre certaines situations de séparation (une hospitalisation dès la naissance par exemple) qui pourraient survenir : elles ne sont aucunement dramatiques dans la construction du lien affectif entre l’enfant et ses parents.  Encore moins si les personnes qui se trouvent alors dans l’entourage du bébé (le personnel médical par exemple) respecte ce lien, le reconnaisse et le favorise.

 

Aider l’enfant pour qu’il construise sa propre sécurité intérieure

Construire sa propre sécurité intérieure est essentielle au développement de l’enfant.  Pour l’y aider, l’écouter et mettre en mot ce qu’il ressent va lui permettre de la construire.

Par exemple si l’enfant est triste, l’adulte peut accueillir cette émotion en lui proposant, par des mots, une solution de sortie de cette émotion négative : « Oui, je sais que tu es triste parce que Maman est partie. Je vais te prendre dans mes bras et on va rester ensemble tous les deux. Je ne suis pas ta maman mais tu peux apprendre à te sentir sécurisé avec moi. »

Autre exemple d’un enfant qui éprouverait le besoin d’un câlin de la part de ses parents mais au milieu de la nuit. Certes, cela peut être dérangeant de voir son sommeil chahuté, mais il faut savoir que c’est un temps nécessaire pour que l’enfant se sente en sécurité.

Il existe également d’autres moyens de rassurer son enfant comme par exemple, de lui donner un foulard avec l’odeur du papa ou de la maman ou encore de lui mettre à disposition ses doudous.

Ainsi, toutes les actions que les parents pourront mettre en place afin de favoriser la sécurité intérieure du bébé participeront à la fois à son estime de lui-même et à la construction de sa confiance en lui.

 

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Développer l’autonomie de l’enfant en l’aidant à construire sa sécurité intérieure

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Bébé, l’enfant s’attache à l’adulte qui prend soin de lui de façon prioritaire. Il développe par ailleurs ses capacités motrices qui lui permettent de s’en approcher comme de s’en éloigner. Vers l’âge de 9-10 mois, il commence à explorer son environnement en ressentant une sécurité intérieure plus ou moins importante. En effet, ce sentiment de sécurité est lié à la qualité de l’attachement qu’il continue à développer avec les adultes référents qui font partie de son entourage. Mais comment développer son autonomie en toute sérénité et que les séparations enfant/parents ne tournent pas aux crises de larmes ?

 

Développer l’autonomie de l’enfant en le rassurant

Au-delà de 9 mois, l’enfant peut aisément repérer qui est le « donneur de soins » dans son environnement familial ; qui est la personne qui va lui apporter un sentiment de sécurité en répondant à ses besoins physiologiques primaires. A cet âge-là, l’enfant va également développer des besoins affectifs. Par exemple, il ne va pas aimer rester seul et va souvent demander la présence d’un adulte autour de lui. Cet adulte dit « référent » est en fait une base de sécurité pour l’enfant : il s’agit de la personne à qui il va s’adresser lorsqu’il se trouve en situation d’inconfort.

Un enfant qui crie lorsqu’on s’éloigne de lui ne joue pas forcément la comédie. Il exprime en fait sa détresse et son besoin intérieur d’être rassuré. C’est ainsi qu’il retrouvera sa sécurité intérieure et pourra à nouveau s’éloigner des adultes qui l’entourent et reprendre ses explorations. C’est par étapes successives qu’il va pouvoir prendre de la distance ; en étant rassuré sur son potentiel et ses capacités.

Le mettre en condition dans la durée pour favoriser sa sécurité intérieure et développer l’autonomie de l’enfant

Prenons par exemple, ce petit garçon âgé de 20 mois. Ce dernier est déposé à la crèche d’une station de ski où toute la famille séjourne pour les vacances. Il s’agit là d’un lieu inconnu totalement de ses parents et de lui. Dans la salle de jeux, ce petit garçon voit un magnifique camion bleu. Il se rue littéralement sur le jouet, tout émerveillé par l’objet et ne fait plus du tout à ses parents restés dans le couloir. Ces parents sont très surpris : ils s’attendaient en effet à une séparation difficile.

Par cet exemple, on se rend compte que la réaction de l’enfant est un signe fort de son sentiment de sécurité intérieure. Il ne se pose aucune question, s’empare de l’objet de son désir et de son attention sans nullement s’inquiéter. Ses parents peuvent ainsi repartir rassurés. Ils ne sentent pas coupables de l’avoir laissé ayant constaté que leur enfant est dans un environnement qui lui convient et dans lequel il a tout de suite trouvé un centre d’intérêt.

Au travers de cette scène de vie, on constate les effets des nombreuses étapes de développement de l’enfant qui ont eu lieu dans les mois précédents. Il faut savoir que ce petit garçon était déjà gardé en crèche dès l’âge de 10 mois. Une période pendant laquelle la séparation avec ses parents a été très accompagnée et ainsi facilitée. D’où une facilité à gérer les situations de séparation à 20 mois.

Dès qu’il a été gardé en crèche, la maman du petit garçon a pris soin de toujours lui expliquer la situation présenteCe matin, Maman t’emmène à la crèche. Voilà ton doudou. Tu peux le déposer dans ton panier quand tu le souhaites. Prends ton temps. » comme la situation future (« Je reviendrai te rechercher cet après-midi après ta sieste. »).

Le fait d’expliquer ce qui se passe ou ce qui va se passer à son enfant, va non seulement créer du lien entre l’enfant et les personnes présentes dans son entourage présent mais aussi favoriser son autonomie. C’est en lui donnant la possibilité d’agir sur la façon dont il va gérer la séparation avec son parent (par exemple, la durée pendant laquelle il va garder son doudou ou non) que l’on va y voir un indicateur de son niveau de sécurité intérieure.

La maman confiait ensuite son enfant à une personne en particulier, pas nécessairement toujours la même. L’intention était de ne pas brusquer la séparation entre elle et son petit garçon. En effet, mieux vaut ne pas simplement déposer son enfant et repartir immédiatement en le laissant se débrouiller seul pour créer du lien avec les personnes (adultes ou enfants) déjà présentes.

Il est vrai que de nos jours, les parents ont souvent une vie professionnelle chargée et intense. Certains pensent qu’ils n’ont pas le temps de faire cette mise en condition de leur enfant ou même que cela va même leur faire perdre du temps (par exemple, en les obligeant revenir auprès de leur enfant si la séparation s’est mal passée). C’est tout le contraire ! Comme nous avons pu le voir dans l’exemple donné ci-dessus, si la mise en condition de l’enfant est réalisée de façon adéquate, va leur faire gagner de l’énergie et du temps !

Le rassurer lorsqu’il s’éloigne de ses parents pour développer l’autonomie de l’enfant

Prenons l’exemple d’un autre enfant qui avait des difficultés à demander ce dont il avait besoin aux assistantes maternelles de la crèche.  Sa maman avait trouvé une solution afin de renforcer son sentiment de sécurité intérieure. Lorsqu’elle le déposait à la crèche, elle devait rester à l’extérieur de la salle de jeux. Elle lui expliquait alors : « Imagine-toi que nous sommes tous les deux liés par une corde autour du poignet et que je tiens avec cette corde. Va voir cette dame là-bas et demande-lui ce que tu veux. Ensuite, tu reviendras vers moi. » L’enfant hésitait un moment puis montrait sa main comme s’il tenait la corde imaginaire et allait demander ce dont il avait besoin avant de revenir auprès de sa mère. Voici un bel exemple qui montre que l’enfant est tout à fait en capacité de s’éloigner tout en gardant le contact avec son parent.

Aussi, en tant que parents et pour développer l’autonomie de votre enfant :

  • adoptez le même rythme que votre enfant,
  • soyez conscients que lorsqu’il demande à être proche de vous, il s’agit d’un besoin qu’il essaie de combler,
  • montrez-vous créatifs afin de lui donner les moyens de développer son autonomie.

Vous avez besoin de vous faire aider dans votre démarche éducative ?

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Solliciter un accompagnement auprès d’un thérapeute de sa connaissance. Bonne ou mauvaise idée ?

En tant qu’individus en quête d’un mieux-être, il peut être tentant de solliciter un thérapeute de sa connaissance (ami/membre la famille) pour démarrer un accompagnement thérapeutique. Mais est-ce une bonne idée que de consulter un thérapeute de sa connaissance et qui nous connaît déjà ? Comment faire en sorte que cet accompagnement soit une réussite ?

Vous pourrez être surpris de ce sujet, en réalité il y a des situations où il est très difficile de trouver le thérapeute qui vous convient. Le cadre particulier de l’expatriation en est un exemple avec peu de personnes de sa langue et de sa culture présentes dans un environnement géographique immédiat. Dans la mesure où cette situation se présente parfois, il est donc préférable de se poser les bonnes questions, avant d’accepter ou de refuser l’accompagnement à ce patient en demande.

D’autre part, il arrive que l’on réalise qu’un proche est en difficulté, et qu’il ne trouve par les aides dont il a besoin, alors que l’on sait pouvoir l’aider. Nous sommes des professionnels, mais des professionnels de cœur ! La réponse théorique simpliste « Cela ne se fait pas d’accompagner quelqu’un que l’on connait par ailleurs » n’est alors pas suffisante. Dans ce cas particulier, le thérapeute est celui qui propose son aide, et non celui à qui on la demande, les questionnements sont donc un peu différents.

 

Pourquoi consulter un thérapeute de sa connaissance ?

Il peut arriver que l’on ait envie de solliciter un thérapeute de son entourage pour être accompagné et atteindre nos objectifs de mieux-être. Pourquoi cela ? Cela peut être lié au fait que ce thérapeute présente souvent une posture d’écoute qui est présente aussi bien dans sa sphère personnelle que professionnelle.

Ainsi, on peut facilement reconnaître les qualités de ce professionnel et lui accorder facilement notre confiance.

Toutefois, on entend souvent dire qu’il n’est pas recommandé à un thérapeute d’accompagner des personnes de son entourage.

Cela n’est pas aussi simple que cela car il appartient avant tout au thérapeute de réfléchir et de prendre en compte :

  • que ses clients ont des spécificités qui leur sont propres,
  • que les sujets auxquels il pourra être exposé sont divers,

avant de prendre sa décision d’accompagner ou non une personne qu’il connaît déjà par ailleurs.

Consulter un thérapeute de sa connaissance : une définition claire des postures client/professionnel

Il faut garder à l’esprit que tout accompagnement thérapeutique a pour but de permettre aux personnes accompagnées de se sentir mieux et d’atteindre leurs objectifs.

Aussi, avant de prendre sa décision d’accompagner ou non une personne de son entourage, le thérapeute et son client doivent bien avoir en tête l’importance de travailler sur :

  • la posture personnelle/intérieure du thérapeute, qui ne se positionnera plus comme un membre de la famille/une connaissance/un ami mais bien comme  un professionnel à  part entière. Si ce changement de posture s’avère être trop difficile, il est préférable de ne pas accepter d’accompagner la personne qui le sollicite
  • la posture du client – la personne accompagnée sera désormais un client qui bénéficie d’un service, et non plus le membre de la famille/la connaissance/l’ami connu du thérapeute. Sa posture doit donc aussi évoluer dans ce nouveau cadre d’échanges.

Ainsi, il est évident que la relation de départ qui existait entre le praticien et son client ne sera plus la même, au moins le temps de l’accompagnement thérapeutique.

Définir les règles de la relation avec un thérapeute de sa connaissance

Afin que chacun puisse tenir sa posture et faire que l’accompagnement thérapeutique soit réussi, il est important de fixer les règles de base de cette nouvelle relation et avoir à l’esprit :

  • que la relation entre le client et son thérapeute va changer,
  • que les sujets évoqués lors des rendez-vous ne le seront que dans ce contexte précis, mais jamais à d’autres occasions,
  • que cette nouvelle relation sera basée sur un principe de discrétion et de confidentialité des échanges, aussi bien du côté du thérapeute que du côté du client, dans un soucis de préservation de sa sphère intime.

Le fait de fixer ces règles démontrera également le professionnalisme et le sérieux du thérapeute.

Il peut arriver que ces changements de postures soient trop compliqués à tenir pour l’une ou l’autre partie et que l’interruption de l’accompagnement devienne une évidence.

Le client pourrait alors ressentir un sentiment d’abandon face à cette situation. Il est donc préférable d’en être informé au plus tôt et d’en discuter dès le début de l’accompagnement avec son thérapeute. Celui-ci pourra alors recommander son client à un autre professionnel en vue d’établir un nouveau suivi.

Prendre un rendez-vous pour se faire aider

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Une alternative possible lorsque l’on ne connait pas de professionnel proche de chez soi : l’accompagnement en ligne 

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