Poser ses limites pour retrouver sa sécurité intérieure

Poser ses limites pour retrouver sa sécurité intérieure

Les personnes qui rencontrent des difficultés et qui souhaitent débloquer un problème peuvent être amenées à consulter un thérapeute. Elles présentent souvent une caractéristique commune : la difficulté à poser leurs limites et à s’affirmer. Souvent, la seule prise de conscience de cette particularité constitue une partie de la solution à leur problème.

 

 

 

Les raisons qui amènent quelqu’un à consulter un thérapeute sont nombreuses voire infinies :

  • Anxiété
  • Insomnie
  • Dépression,
  • Difficultés au sein du couple
  • Difficultés professionnelles
  • etc

Pourtant, derrière cette variété de maux, existe un facteur récurrent : le manque d’affirmation de soi et la difficulté à poser des limites.

L’absence de limites dans l’ensemble des sphères de la vie du patient

L’absence de limites chez l’individu se manifeste dans les différentes sphères de sa vie :

  • dans sa sphère professionnelle,
  • dans sa sphère personnelle,
  • au sein du couple,
  • au sein de la famille directe et élargie,

 

Quatre éléments récurrents favorisent ce manque de limites :

  • le désir de bien faire,
  • le besoin du regard des autres,
  • l’absence de remise en cause des modèles inculqués,
  • la fidélité inconsciente au modèle féminin de la lignée.

 

Il existe également des facteurs de résistance tels que :

  • l’absence de conscience des excès dont elles font les frais,
  • la culpabilité,
  • le sentiment du devoir,
  • la non reconnaissance de sa valeur unique et de son droit à exister.

Comment faire pour poser ses limites et débloquer un problème ? 

Pour poser des limites, il faut tout d’abord reconnaitre les limites que l’on souhaite poser et renoncer à la toute-puissance d’être celle qui sait et qui décide.

Ensuite il faut apprendre à les poser sans heurter son entourage.

Enfin, il est essentiel de constater que l’espace ainsi libéré permet une réorganisation bénéfique pour soi et pour son environnement.

Poser des limites : une attitude nécessaire pour le consultant comme pour son thérapeute 

Poser ses limites pour débloquer un problème, le consultant sera responsabilisé et en plein connaissance de ses propres résistances. Il pourra ainsi agir sans se sentir émotionnellement débordé.

De son côté, le thérapeute aura l’œil et l’écoute alertés en présence de son consultant.

Exprimer ses limites clairement, permet de faire l’économie de les exprimer avec des symptômes handicapants.

psychologue psychocorporel supervision adultes professionnelsAu fil de ses 15 années d’exercice libéral, Aude a fait évoluer ses propositions thérapeutiques. Le fil directeur est une approche humaniste, basée sur les besoins de la personne, dans une dynamique interactive.

Progressivement Aude a développé la méthode de Relaxation Profonde Active. Basée sur l’exploration des sensations du corps comme vecteur d’information, suivi d’un protocole de réparation, de consolation ou d’acceptation selon les situations rencontrées. Cette méthode permet d’aller beaucoup plus loin dans la compréhension historique du patient, que ce qu’il sait en conscience.

Ces outils sont conçus pour être intégrés à une clinique traditionnelle intégrative.

La cahier des choses chouettes, pour aider un enfant à gagner confiance en lui

La cahier des choses chouettes, pour aider un enfant à gagner confiance en lui

Muscler la confiance en soi éprouver de la gratitudeUn enfant ne nait pas avec de la confiance en soi.

Cette confiance se construit au fil des ses expériences de vie, de ses apprentissages et des encouragements qu’il reçoit.

Seulement, sur cette capacité à muscler la confiance en soi, nous ne sommes pas tous logés à la même enseigne. Un coup de pouce est souvent nécessaire.

Nous proposons ici un outil pour gagner de la confiance en soi et apprendre à regarder les événements de sa vie positivement. En effet, l’enfant peut parfois avoir tendance à voir le verre à moitié vide plutôt qu’à moitié plein.

En remplissant son cahier des choses chouettes, l’enfant comme l’adolescent ou l’adulte va progressivement modifier son regard sur ce qu’il est.

Le principe du « cahier des choses chouettes ».

« Le cahier des choses chouettes » est un outil qui est particulièrement adapté auprès de jeunes enfants âgés de 6/7 ans et qui va leur permettre à l’enfant de gagner en confiance en soi.

Cet outil est construit autour des choses positives qui peuvent se dérouler dans la journée de l’enfant. Le principe est le suivant : dans un cahier ou un carnet, il s’agit de noter chaque jour 3 choses positives qui se sont passées dans la vie de l’enfant.

 

L’intérêt de cet outil est multiple.

Il permet :

  • aux adultes de savoir quelles sont les événements positifs dans la vie de l’enfant,
  • à l’enfant, d’avoir un regard sur ce qui se passe de bien dans sa vie,
  • de renforcer l’estime de soi de l’enfant.

 

Un outil pour se concentrer sur les éléments positifs de la vie

Souvent en tant qu’adultes, on a tendance à se concentrer sur les éléments négatifs qui peuvent être vécus :

  • les difficultés rencontrées,
  • ce qui nous a paru compliqué à vivre dans une journée,
  • ce qui a mobilisé le plus d’énergie,
  • ce qui nous a déçu.

Il en est de même pour un enfant qui pourra garder en mémoire le mot de trop, le discours prononcé sur un ton qui lui aura été désagréable, prononcé par ses parents, son instituteur ou son ami.

Le « Cahier des choses chouettes » va ainsi lui permettre de porter un regard différent sur ce qu’il a vécu et de faire du tri. En effet, pour renforcer l’estime de soi, il est préférable de se concentrer sur le positif, sur ce qui s’est bien passé, plutôt que de retenir ce qui s’est mal passé. Cet outil peut donc être utilisé à la fois :

  • pour répondre au besoin d’expression de l’enfant,
  • pour créer un dialogue différent avec lui

En regardant les aspects positifs de sa vie au fil des jours, l’enfant pourra ainsi acquérir une posture qui l’aidera également plus tard dans sa vie d’adulte.

>>> Accéder à l’enregistrement effectué dans le cadre de Soignants Dans Le Monde, structure créée par Aude pendant son expatriation aux Etats-Unis.

psychologue psychocorporel supervision adultes professionnels

Au fil de sa pratique thérapeutique, Aude a développé des outils qui lui permettent d’accompagner les personnes vers plus de sérénité et d’autonomie dans leurs choix de vie.

Au moment d’une « crise » comme un changement de vie, maladie, accident, séparation, départ des enfants, deuil, vieillissement parentale, ménopause, mal-être non identifié, expatriation

Nos capacités de réactions peuvent être débordées. Engendrant dépression, burn-out, agressivité, sentiment de solitude et de perplexité, réveil de vielles blessures, perte de confiance en soi.

Aude vous accompagne pour une meilleure connaissance de vous, un éclaircissement de ce que vous vivez : nommer permet de prendre de la distance et d’agir, et le choix et de mode de résolutions.

Son approche est dynamique, basée sur des entretiens interactifs et l’exploration psychocorporelle.

 

 

Solliciter un accompagnement auprès d’un thérapeute de sa connaissance. Bonne ou mauvaise idée ?

Solliciter un accompagnement auprès d’un thérapeute de sa connaissance. Bonne ou mauvaise idée ?

En tant qu’individus en quête d’un mieux-être, il peut être tentant de solliciter un thérapeute de sa connaissance (ami/membre la famille) pour démarrer un accompagnement thérapeutique. Mais est-ce une bonne idée que de consulter un thérapeute de sa connaissance et qui nous connaît déjà ? Comment faire en sorte que cet accompagnement soit une réussite ?

Dans la mesure où cette situation existe, il est donc préférable de se poser les bonnes questions, avant d’accepter ou de refuser l’accompagnement à ce patient en demande.

 

 

 

Accepter de recevoir un patient qui fait partie, ou dont la famille fait partie de notre cercle amical : Une situation à éviter

C’est un risque d’oser aborder ce sujet dans un blog ouvert à tout public, notamment le risque d’incompréhension de l’existence même de cette question comme problématique. D’aucun auraient directement écarté le sujet en pensant « c’est niet’.

Cependant la question est malgré tout souvent posée sur les groupes d’entraides de psychologue.

C’est arrivé que cette situation me soit aussi rapportée dans le cadre des supervisions.

Je me suis plusieurs fois retrouvée dans la situation d’accompagner des personnes que je connaissais par ailleurs. Cela s’est passé lorsque j’étais expatriée aux Etats-Unis, et les personnes de la communauté française s’adressaient à moi pour leurs enfants,  « justement » parce qu’elles me connaissaient. Et j’acceptais car je n’avais pas le cœur de refuser une aide que je pouvais apporter à une famille. A l’époque les propositions de suivis en visio étaient rares et l’isolement géographique était un vrai frein pour être suivi par des professionnels de sa langue et de sa culture.

Pourtant, en acceptant d’aider ces enfants, il est quasiment systématiquement arrivé que ma relation avec ces personnes changent. En résumé j’avais l’impression récurrente de perdre des amitiés. C’est à dire des relations affectueuses, réciproques et égalitaires. Je ne souligne pourtant même pas dans ces propos le fait que nous avions dorénavant une relation d’argent. Notre lien devenait inégalitaire : si j’écoutais leurs difficultés, je ne partageais pas les miennes. Ainsi, il est évident que la relation de départ qui existait entre le praticien et son client ne sera plus la même, au moins le temps de l’accompagnement thérapeutique.

Le prix à payer pour la psy est un peu lourd, perdre ses amitiés dans la communauté où l’on habite est franchement lassant. L’impression d’avoir une double identité aussi.

Aujourd’hui, je conseille aux psychologues que je supervise de systématiquement refuser ces demandes, pour se protéger et faciliter leur travail.

La personne qui vous a sollicitée pourrait ressentir un sentiment d’abandon. Il est important de bien expliquer votre décision, et de recommander à la personne un autre professionnel.

Il y a une situation très différente, où il arrive que l’on réalise qu’un proche est en difficulté, et qu’il ne trouve par les aides dont il a besoin, alors que l’on sait pouvoir l’aider. Nous sommes des professionnels, mais des professionnels de cœur ! La réponse théorique simpliste « Cela ne se fait pas d’accompagner quelqu’un que l’on connait par ailleurs » n’est alors pas suffisante. Dans ce cas particulier, le thérapeute est celui qui propose son aide, et non celui à qui on la demande, les questionnements sont donc un peu différents.

Quoiqu’il en soit, si pour une raison ou pour une autre, vous êtes accompagné, ou vous acceptez d’accompagner des personnes que vous connaissez dans un cadre différent de la thérapie, il existe trois questionnements à bien éclairer avant de commencer la thérapie.

 

Pourquoi être tenté de consulter un thérapeute de sa connaissance ?

Il peut arriver que l’on ait envie de solliciter un thérapeute de son entourage pour être accompagné et atteindre nos objectifs de mieux-être. Pourquoi cela ? Cela peut être lié au fait que ce thérapeute présente souvent une posture d’écoute qui est présente aussi bien dans sa sphère personnelle que professionnelle.

Ainsi, on peut facilement reconnaître les qualités de ce professionnel et lui accorder facilement notre confiance.

Enfin, dans le cas d’expatriation, il est souvent difficile de trouver un professionnel avec lequel on se sent à l’aise qui soit aussi de sa langue et de sa culture.

 

Adopter des postures claires de patient et de professionnel

Il faut garder à l’esprit que tout accompagnement thérapeutique a pour but de permettre aux personnes accompagnées de se sentir mieux et d’atteindre leurs objectifs.

Aussi, avant de prendre sa décision d’accompagner ou non une personne de son entourage, le thérapeute et son client doivent bien avoir en tête l’importance de travailler sur :

  • la posture personnelle/intérieure du thérapeute, qui ne se positionnera plus comme un membre de la famille/une connaissance/un ami mais bien comme  un professionnel à  part entière. Si ce changement de posture s’avère être trop difficile, il est préférable de ne pas accepter d’accompagner la personne qui le sollicite
  • la posture du client, la personne accompagnée sera désormais un client qui bénéficie d’un service, et non plus le membre de la famille/la connaissance/l’ami connu du thérapeute. Sa posture doit donc aussi évoluer dans ce nouveau cadre d’échanges.

Le coût est aussi pour le patient amené à livrer sa sphère privée, à une personne avec qui il va peut-être diner le lendemain chez des amis communs, voire chez lui. Les choses sont dites, le cadre est pesé, posé et respecté, mais la réalité émotionnelle est là.

La confidentialité, cela va mieux en le disant. La confidentialité est inhérente à notre activité de psychothérapeute. Dans le cadre particulier d’une communauté d’expatriés où beaucoup de personnes se connaissent, rappelons bien au moment de poser le cadre, que nous ne répèterons pas ce qui se dit, que nous ne dirons à personnes que nous voyons un tel ou un tel .Si le patient souhaite partagé ce qu’il vit en thérapie avec des proches, cela lui appartient.

Posons aussi, que dans la mesure où nous pouvons nous rencontrer dans des lieux différents de celui du cabinet, nous n’y évoquerons jamais le travail thérapeutique, voire nous nous contenterons de nous saluer de loin.

 

En acceptant de recevoir une personne que l’on connait par ailleurs, nous prenons la responsabilité de l’accompagner vers son mieux être.

Généralement, tant qu’il s’agit d’enfant la thérapie peut avoir lieu : les enfants ne se posent pas trop de question sur les liens entre les adultes qui les entourent, tant que la confidentialité est effectivement préservée. Les enfants vont souvent poser directement la question.

Mais dans certains cas, notamment les adultes, cela peut être plus délicat. En effet il est parfois difficile en tant que thérapeute de dire ce que l’on pense d’une situation, ou de souligner le comportement inapproprié d’un patient. Ceci est bien évidemment encore plus difficile quand il s’agit « d’amis ». Il ne s’agirait pas sous prétexte « d’aider » de faire perde un temps et une énergie précieuse à la personne qui entame une démarche thérapeutique, parfois pour des symptômes très envahissants.

A nous d’avoir l’éthique de continuer à accepter ces suivis si nous sommes convaincus de pouvoir proposer une expérience thérapeutique de qualité. Des expériences « suffisamment bonnes », comme dirait Winnicott, mais en parlant de mère « suffisamment bonnes pour leurs enfants ». C’est donc bien au prix d’un renoncement à une forme de lien de réciprocité entre le patient et le thérapeute. Les expériences suffisamment bonnes car le patient a malgré tout été accompagné, et ses symptômes ont été entendus et soulagés.

 

>>> Accéder à l’enregistrement effectué dans le cadre de Soignants Dans Le Monde, structure créée par Aude pendant son expatriation aux Etats-Unis.

psychologue psychocorporel supervision adultes professionnelsAu fil de ses 15 années d’exercice libéral, Aude a fait évoluer ses propositions thérapeutiques. Le fil directeur est une approche humaniste, basée sur les besoins de la personne, dans une dynamique interactive.

Progressivement Aude a développé la méthode de Relaxation Profonde Active. Basée sur l’exploration des sensations du corps comme vecteur d’information, suivi d’un protocole de réparation, de consolation ou d’acceptation selon les situations rencontrées. Cette méthode permet d’aller beaucoup plus loin dans la compréhension historique du patient, que ce qu’il sait en conscience.

Ces outils sont conçus pour être intégrés à une clinique traditionnelle intégrative.

Se parler sans crier en famille

Se parler sans crier en famille

cris en famille baisser d'un tonAvez-vous déjà prêté attention au ton de la voix que vous utilisez pour communiquer en famille ?

Il peut arriver que les membres d’une famille ne soient pas d’accord sur telle ou telle chose et que la discussion dérape et s’envenime. Chacun hausse alors le ton pour se faire entendre et être écouté. Mais arrive un moment où ces échanges criards et désagréables ne permettent plus d’entendre personne ! De plus, ces échanges sont généralement générateurs de montée en pression et de stress pour tout le monde. Alors comment faire pour discuter calmement, se parler sans crier en famille et parvenir à communiquer sans avoir à hausser le ton ?

 

En effet, par le fait de demander à l’autre de parler plus calmement, vous allez déjà lui renvoyer la réalité que vous avez perçue. Il va ainsi réaliser qu’il parlait très fort par exemple et qu’il était dans l’excès ou l’exagération. L’inviter à reformuler sa demande un ton en-dessous, en plusieurs fois si cela est nécessaire, va participer à apaiser la discussion et à normaliser le ton des échanges et la façon dont les demandes sont formulées.

En utilisant cette simple phrase « Répète la même chose, mais sur un ton en dessous », vous allez créer un effet de surprise chez votre interlocuteur, et s’il s’agit d’un adolescent, un certain agacement. Toutefois, ce sera un agacement bénéfique.  En effet, votre réaction, qui n’est pas du tout celle qu’il attendait, va lui « remettre les pieds sur Terre » et le faire revenir dans une certaine réalité. Un temps d’arrêt qui est très utile pour empêcher qu’une discussion ne s’envenime. L’un des problèmes que l’on rencontre lorsque l’on parle à son enfant devenu adolescent, est généralement le manque de communication : personne n’écoute l’autre et personne ne s’écoute parler non plus.

D’autre part, c’est un processus connu et utilisé dans des sphères autres que familiales de savoir que les interlocuteurs s’adaptent inconsciemment au mode de communication les uns des autres. Si vous demandez d’une voix calme à votre enfant ou votre adolescent ou même à votre conjoint de répéter ce qu’il vient de vous demander d’une voix plus calme, il va de fait adapter sa réponse, peut-être progressivement.

 

Une technique simple pour se parler sans crier et revenir à une communication apaisée

Il existe une technique qui permet à tous les membres de la famille, quelque soit leur âge, de pouvoir communiquer efficacement et dans le calme les uns avec les autres, et de se parler sans crier en famille. En effet, il arrive parfois qu’une demande faite par un membre de la famille (adulte, ado, enfant) ne soit pas recevable car elle est formulée sur un ton qui créé une surenchère.

Par exemple, si quelqu’un s’adresse à vous avec un ton de voix très élevé, vous allez automatiquement lui répondre avec un ton de voix encore plus élevé. Alors que si la demande initiale est formulée sur un ton de voix normal et calme, vous pourrez sûrement constater que la réponse de votre interlocuteur risque d’être sur la même tonalité de voix.

Cette technique peut être utilisée en réponse à une demande que vous jugez trop forte et qui dépasse votre seuil de tolérance, et ce, à tous les âges :

  • avec votre ado qui ne veut pas poser son téléphone et venir à table,
  • avec votre enfant en bas-âge qui tape des pieds car il ne veut pas aller se coucher,
  • en réaction à la façon dont deux enfants se parlent ensemble.

Pour cela, je vous invite à dire à votre interlocuteur : « Répète la même chose mais un ton plus bas. » Évidemment, si la première demande ou le premier propos a été formulé d’une manière très forte, en criant par exemple, ne vous attendez pas à ce que sa reformulation soit douce et apaisée du premier coup.

Généralement, il faudra répéter la technique environ 3 fois pour arriver à un ton de voix plus normal.

En effet, par le fait de demander à l’autre de parler plus calmement, vous allez déjà lui renvoyer la réalité que vous avez perçue. Il va ainsi réaliser qu’il parlait très fort par exemple et qu’il était dans l’excès ou l’exagération. L’inviter à reformuler sa demande un ton en-dessous, en plusieurs fois si cela est nécessaire, va participer à apaiser la discussion et à normaliser le ton des échanges et la façon dont les demandes sont formulées.

En utilisant cette simple phrase « Répète la même chose, mais sur un ton en dessous », vous allez créer un effet de surprise chez votre interlocuteur, et s’il s’agit d’un adolescent, un certain agacement. Toutefois, ce sera un agacement bénéfique.  En effet, votre réaction, qui n’est pas du tout celle qu’il attendait, va lui « remettre les pieds sur Terre » et le faire revenir dans une certaine réalité. Un temps d’arrêt qui est très utile pour empêcher qu’une discussion ne s’envenime. L’un des problèmes que l’on rencontre lorsque l’on parle à son enfant devenu adolescent, est généralement le manque de communication : personne n’écoute l’autre et personne ne s’écoute parler non plus.

D’autre part, c’est un processus connu et utilisé dans des sphères autres que familiales de savoir que les interlocuteurs s’adaptent inconsciemment au mode de communication les uns des autres. Si vous demandez d’une voix calme à votre enfant ou votre adolescent ou même à votre conjoint de répéter ce qu’il vient de vous demander d’une voix plus calme, il va de fait adapter sa réponse, peut-être progressivement.

En effet, beaucoup de personnes ne se rendent pas du tout compte de leur niveau de communication, de l’agressivité qu’elles dégagent. Le ton de voix sera consciemment modifié, mais de fait les termes utilisés le seront aussi.

Finalement cette technique ultra simple va avoir un impact très positif et important sur le mode de communication de chacun. La puissance de ces simples mots est qu’ils ne remettent pas en cause la demande de l’autre. En invitant l’autre à formuler sa demande avec un ton de voix mois élevé, la communication est moins brutale, plus entendable et favorise le dialogue.

>>> Accéder à l’enregistrement effectué dans le cadre de Soignants Dans Le Monde, structure créée par Aude pendant son expatriation aux Etats-Unis.

psychologue psychocorporel supervision adultes professionnels

Au fil de sa pratique thérapeutique, Aude a développé des outils qui lui permettent d’accompagner les personnes vers plus de sérénité et d’autonomie dans leurs choix de vie.

Au moment d’une « crise » comme un changement de vie, maladie, accident, séparation, départ des enfants, deuil, vieillissement parentale, ménopause, mal-être non identifié, expatriation

Nos capacités de réactions peuvent être débordées. Engendrant dépression, burn-out, agressivité, sentiment de solitude et de perplexité, réveil de vielles blessures, perte de confiance en soi.

Aude vous accompagne pour une meilleure connaissance de vous, un éclaircissement de ce que vous vivez : nommer permet de prendre de la distance et d’agir, et le choix et de mode de résolutions.

Son approche est dynamique, basée sur des entretiens interactifs et l’exploration psychocorporelle.

 

 

Quatre étapes incontournables pour aider des personnes victimes de harcèlement

Quatre étapes incontournables pour aider des personnes victimes de harcèlement

Le harcèlement est un thème récurrent d’articles et de discussions. Il est à prendre au sérieux au même titre que de la maltraitance.
Sa gravité n’est pas liée à la gravité des actes posés. Ceux-ci sont généralement anodins, mais à leur fréquence et à leur répétition dans la durée. C’est parce que ces actes sont anodins qu’il est difficile de les arrêter car difficile de les punir quand ils sont pris isolément.

 

Lorsque je travaille avec des personnes victimes de harcèlement, il y a plusieurs étapes incontournables :

1. Identifier en quoi ces actions apparemment bénignes sont du harcèlement.
2. Assurer la sécurité de la personne ; en l’invitant à s’écarter des personnes toxiques, ou en faisant intervenir des adultes lorsque les actions se passent dans le cadre scolaire.
3. Apprendre à la personne à se faire respecter en posant des limites et en les affirmer ces limites.
4. Aider à reconstruire son estime d’elle-même, en reprenant conscience de ce qu’elle est , de ce qu’elle aime faire, de ses talents propres, afin de pouvoir de présenter à l’autre consolidée par cette assurance intime.

Aucune de ces étapes n’est simple à mettre en œuvre, et chacune présente une urgence propre.

1- Identifier

Identifier qu’il s’agit bien de harcèlement, c’est aussi prendre conscience de sa propre vulnérabilité. Admettre que l’autre peut ne pas vous aimer, quand bien même rien de concret ne le justifie.
Le risque est alors d’atteindre plus profondément la confiance en soi. Ou bien de bloquer la personne dans une situation de victime.

2. Assurer la sécurité des personnes

Assurer la sécurité des personnes en intervenant est délicat. Un harceleur ne souhaite pas se reconnaitre comme tel. Il est pris dans un système pervers de négation des souffrances de sa victime. Se reconnaitre lui-même comme harceleur revient à voir en lui son côté noir, et à atteindre sa propre confiance en lui-même, voire à se confronter à ce qu’il n’aime pas en lui. Impossible.

Il va donc réagir non pas par l’excuse, mais par la négation des faits, voire par la surenchère. Il va donc reprocher à la victime sa « susceptibilité », le fait de l’avoir « dénoncé » le fait d’être « faible » etc…

  • Dans le cas de harcèlement au collège ou au lycée, seule la fermeté des adultes peut faire stopper le harcèlement.
  • Dans le cas d’un harcèlement au travail, la situation est encore plus délicate car il y a des enjeux de management, de carrière, ou juste de possibilité de maintenir une activité professionnelle.
  • Il existe aussi des situations de harcèlement dans le cas de la séparation de couples. Il y a un harcèlement direct : envoi de messages, d’insultes, multiplication des procédures juridiques… Il y a aussi un harcèlement plus subtil, mais tout autant dévastateur, en accusant l’autre de ce que l’on fait soi-même, en diffamant son ex-conjoint, il y a création d’un vide autour de lui, qui constitue une forme subtile de harcèlement.

>> Dans le cas d’un harcèlement au collège il n’est pas rare que ce soit la victime qui finisse par quitter l’établissement. Notamment si l’autorité représentée par les adultes n’a pas mis les limites nécessaires. Un enfant ou un jeune en construction est a priori capable de modifier son comportement si les limites sont posées.

> Dans les deux autres cas c’est aussi une autorité supérieure qui devrait intervenir, bien qu’elle soit plus difficile à définir ou à mettre en œuvre que dans l’exemple du collège (supérieur hiérarchique, ressources humaines, ou bien justice).

Cependant, le harceleur étant souvent le plus habile verbalement, c’est souvent une fois de plus la victime qui s’efface. D’où l’importance d’accompagner la personne à se faire respecter par elle-même.

 

3. Apprendre à la personne à se faire respecter

Apprendre à la personne harcelée à se faire respecter, et retrouver l’estime de soi, relève généralement d’un travail psychothérapeutique, mais le rôle des proches est essentiel.
Pour mettre des limites il faut reconnaître où sont ses limites. Et ce qui généralement est une des plus grandes difficultés des victimes de harcèlement. Soit par manque initial de confiance en elle, soir par ignorance, soit parce que leur naturel aimable et ouvert les empêche de discerner l’excès, elles se laissent emmener à une sorte de point de non-retour où il devient extrêmement difficile pour elles de poser le stop qu’il est nécessaire de poser.

Au-delà de l’accompagnement psychologique, la personne a besoin de ses proches pour l’aider à discerner qui elle est, et en quoi son avis est important.La force des harceleurs est puisée dans la faiblesse de la victime. Bien souvent ils s’emparent de la place que la victime leur laisse, à son insu.Il s’emparent aussi de la tendance de la victime à vouloir faire plaisir, ou bien à rechercher la paix par le silence, hors « qui ne dit mot consent ». La seule réponse possible est une affirmation de soi, qui vient de sa propre légitimité retrouvée à ne pas se laisser faire, et à comprendre que sans cela, l’autre ne s’arrêtera pas. On est pas harcelé car on n’a pas de valeur, on est harcelé car l’autre est dans la recherche de pouvoir, et d’estime de lui-même puisée dans l’écrasement d’autrui et l’affirmation d’une fausse identité, mais reconnue par le groupe.

Plus la personne se démarque du groupe, en revanche, plus elle risque de se faire ennuyée par celui qui est déstabilisé par son originalité, et la force de caractère que présuppose cette autonomie. Généralement les personnes qui se font harcelées ignorent que leur force, leur identité propre est la source de cette agressivité, et croient au contraire qu’elles ne sont pas à la hauteur, et recherchent donc une reconnaissance que l’autre n’a pas l’intention de leur donner. Il faut apprendre à s’aimer soi-même…

Accepter d’interroger les processus de harcèlement est accepter que tout le monde n’est pas dans la bienveillance et dans le respect des identités de chacun, c’est aussi accepter le vide identitaire de personnes qui ne survivent psychiquement que dans des relations de conflits. La victime doit alors accepter l’idée, je devrai dire en premier lieu, concevoir, que le conflit généré par l’autre n’est en aucun cas lié à elles-même, mais est juste le besoin vital de l’autre d’exister par et pour le conflit, voire la victimisation.Elles sont la cibles d’une antipathie créée de toute pièce par une personne frustrée , et généralement frustrée d’elle-même. D’où la complexité pour mettre fin à ce conflit.

Le travail thérapeutique consiste à éclairer les enjeux psychiques des uns et des autres, à faire accepter à la personne harcelée qu’elle n’est pas responsable de l’agressivité de l’autre, qu’elle ne doit pas en attendre un changement d’attitude pour que le choses bougent, mais mettre en place les réponses adaptée qui feront bouger les choses : Désintérêt pour l’autre, capacité à ne pas se laisser envahir et à ruminer face à chaque attaque, création d’une distance émotionnelle, et d’une distance émotionnelle énoncée (voir par exemple la vidéo « Ces mots là je te le rends« ). Refuser de prendre à sa charge les collages identitaires négatifs que l’autre assigne (« tu es nul », « tu es moche », « personne ne s’intéresse à toi », « tout mon malheur vient de toi », « tu ne t’y prends pas bien », « tu ne sais rien faire »…. )

Se faire respecter de l’autre, passe par se respecter soi-même, identifier que l’on est digne de respect.

4. Aider à reconstruire

Pour aider votre enfant à retrouver sa légitimité, il y a une posture à prendre : Dans le moindre des actions de la vie, poser la question « qu’en penses-tu » « quel est ton avis » « que préfères-tu ? » tous ces petits moments réapprennent à la personne à se réaffirmer. C’est parfois très laborieux car justement la confiance en son identité est mise à mal, mais c’est nécessaire.

Poser un stop pour la personne harcelée, c’est aussi prendre le risque dans un premier temps d’une agressivité plus forte. Il n’y a pas de règle immuable car cela dépend des personnes en jeu. Généralement le harceleur va venir tester la solidité de celui qui « ose » d’un seul coup de rebiffer.

Utiliser un vocabulaire fort, parler fortement, accompagner son « ça suffit » d’une posture physique qui affirme et non qui quémande le respect nécessite d’apprendre à le faire, mais aussi de se sentir légitime pour le faire.

Ce qui est compliqué c’est aussi que cette affirmation de soi entraîne un risque de solitude encore plus fort.

Finalement le groupe a peur du faible, car le faible renvoie à chaque membre du groupe sa propre faiblesse. Alors le groupe laisse le harcelé seul, et n’aime pas quand celui-ci en dénonçant les faits dont il est victime induit qu’il n’a pas été aidé par les autres. C’est en cela qu’il y a une perversion des réactions de chacun et finalement un avilissement à celui qui semble le plus fort, même s’il tient sa force d’actes objectivement répréhensibles. Hors dans une situation de harcèlement ce n’est pas du tout l’objectivité qui domine mais la subjectivité et l’émotion.

Le rôle des proches est aussi d’être un soutien sans faille dans ce stress que la personne vit, dans la reconnaissance de sa détresse et dans la reconnaissance de sa légitimité à vivre autre chose.

>> Les femmes battues décrivent bien leur impossibilité à penser qu’elles ne devraient pas vivre autre chose, lorsqu’elles expliquent que si elles ont subi telle ou telle violence, elles en étaient certainement responsables d’une manière ou d’une autre.

>> Les lycéens victimes de harcèlement sont capables de tenir le même genre de discours.

>> Les séparations de couple, il faut parfois une dose immense d’agressivité du conjoint dominateur pour que le conjoint dominé finisse par réagir. Et même dans ce cas là ce n’est pas toujours très évident, sa réaction peut prendre des moyens détournés qui permettent encore au conjoint dominateur d’affirmer son bon droit. Et d’être approuvé pour cela par le groupe.

Les effets du harcèlement sont terribles et profonds sur l’estime de soi, et créent une véritable vulnérabilité. Je pense en écrivant ces lignes à une jeune personne qui était prise dans une relation amoureuse déséquilibrée. Elle n’a pu retrouver de la distance dans cette relation, qu’après une séance extrêmement éprouvante durant laquelle nous sommes revenues sur le harcèlement dont elle avait été victime 3 ans auparavant. En réalité elle en avait gardé inconsciemment l’idée qu’elle devait se soumettre au désir de l’autre, car elle n’était pas intéressante, l’autre lui faisait donc un cadeau inestimable en s’intéressant à elle. Dans cette situation qui s’est heureusement bien finie, cette personne se mettait à la merci de l’autre dans la relation.Son ami n’était pas malhonnêtes, et n’a donc pas été malhonnête avec elle. En tant que thérapeute je ne comprenais pas pourquoi malgré un travail assez poussé, la situation sur cette relation pourtant terminée restait bloquée, je ne comprenais pas pour quoi cette personne n’arrivait pas à se considérer par elle-même dans ce couple, et dans toutes ses projections sur le « couple idéal ». C’est à partir du moment où par un travail psycho-corporel elle a symboliquement rendu à ses anciens harceleurs leurs remarques dévalorisantes, qu’elle a pu restaurer son estime d’elle-même et rétablir un équilibre satisfaisant dans ses attentes vis-à-vis des autres.

Le meilleur service que l’on peut rendre à ses enfants pour les prémunir de ce type de prise de pouvoir pour eux est de renforcer leur légitimité d’êtres pensants, existants, ayant le droit à leur place dans le monde. Cela va à l’encontre des injonctions telles de « sois sage », « fais toi oublier », au profit de « quelle est ton opinion » « qu’est ce qui compte pour toi »…

psychologue psychocorporel supervision adultes professionnelsAu fil de ses 15 années d’exercice libéral, Aude a fait évoluer ses propositions thérapeutiques. Le fil directeur est une approche humaniste, basée sur les besoins de la personne, dans une dynamique interactive.

Progressivement Aude a développé la méthode de Relaxation Profonde Active. Basée sur l’exploration des sensations du corps comme vecteur d’information, suivi d’un protocole de réparation, de consolation ou d’acceptation selon les situations rencontrées. Cette méthode permet d’aller beaucoup plus loin dans la compréhension historique du patient, que ce qu’il sait en conscience.

Ces outils sont conçus pour être intégrés à une clinique traditionnelle intégrative.

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