Déterminer vos objectifs pour développer votre cabinet de psychologue et pouvoir en vivre

Déterminer vos objectifs pour développer votre cabinet de psychologue et pouvoir en vivre

cabinet de psychologue en vivre

Profession libérale, thérapeute, psychologue, psychothérapeute… Vous exercez votre métier avec passion.

Dans cette intervention, vous apprendrez l’important de définir des objectifs dans l’exercice de votre métier. Des objectifs financiers, mais aussi des objectifs en terme de projets, de communication, d’équilibre personnel.

Avec méthodologie, et au plus prêt de votre réalité pour vous challenger, sans vous épuiser.

 

 

Accéder à l’enregistrement complet de l’intervention (vidéo YouTube)

Cette intervention a été enregistrée dans le cadre des formations business proposées par Aude lorsqu’elle animait le réseau Soignants Dans Le Monde.

 

 

1- Pourquoi est-il nécessaire de définir des objectifs ?

Définir ses objectifs, c’est tout d’abord créer un cadre motivationnel. En tant que professionnel libéral ou indépendant, vous êtes souvent amenés à travailler seul, parfois depuis votre domicile. Un cadre qui peut tout aussi bien être rassurant et confortable par moment, mais qui peut aussi susciter de la solitude et de la démotivation.

Ainsi, définir vos objectifs vous permettra :

– de relativiser et de mettre de la distance avec votre activité dans ces moments de « moins bien » que vous serez amenés à vivre,

– de mettre en perspective d’autres moments dans le mois ou le trimestre où vous aurez eu le sentiment d’avancer et de progresser.

– d’être au clair sur votre « Big Why », c’est-à-dire la raison profonde qui vous a amené à vouloir exercer votre activité,

– de formaliser les contraintes budgétaires liées à l’exercice de votre activité,

– de choisir les actions concrètes à mettre en place pour avancer,

– d’identifier vos avancées,

– de savoir vous féliciter de vos réussites,

– de ne pas culpabiliser lorsque vous avez l’impression de ne pas en avoir fait assez et d’ajuster vos actions par rapport à ce que vous espérez obtenir,

– de définir la taille de la communauté que vous souhaitez mobiliser pour développer votre activité,

– de formaliser l’équilibre que vous souhaitez atteindre entre votre vie personnelle et votre vie professionnelle.

 

2- Définir ses objectifs de communauté ou « follower ».

Par « communauté », on entend un groupe de personnes rassemblées autour de valeurs communes. La communication que vous mettrez en œuvre va vous permettre, en quelque sorte, « d’éduquer » le public qui vous prêtera attention, à votre métier et à votre activité. Rassembler une communauté autour de vos sujets peut en effet constituer une preuve sociale. Le nombre de personnes qui vous suivent sur les réseaux sociaux, peut être une donnée significative qui prouve leur intérêt pour ce que vous faites. Cela ne signifie par forcément que vous allez transformer tous ces contacts en clients, mais cela démontre un intérêt partagé par un certain nombre de personnes.

 

Il est difficile de donner un objectif global autour de la construction de sa communauté.  En revanche, on peut fixer raisonnablement des tendances, telles que :

– avoir plus 500 contacts sur LinkedIn,

– avoir plus de 1000 abonnés  sur sa page Facebook,

– avoir plus de 1000 puis idéalement 5000 participants dans un groupe Facebook.

Vos objectifs liés à votre communauté doivent surtout être qualifiés. En effet, l’essentiel est bien de définir le nombre de clients dont vous avez besoin pour ensuite poser vos actions en fonction de cela.

 

Vous pouvez lister les possibilités d’actions à réaliser et ce que chaque action peut vous permettre d’atteindre, comme par exemple :

-Vous inscrire sur Doctolib, est souvent la première option choisie par les professionnels qui s’installent. Si ce support a largement prouvé son efficacité, les témoignages indiquent cependant que la clientèle y est facilement volatile, et pas toujours très ciblée, a moins de bien préciser ses spécialités, au risque de réduire le nombre de contact. Cette solution payante, a le mérite de ne pas être chronophage : La réputation du site, et son placement dans les moteurs de recherche garantissant une certaine visibilité.

-Il en est de même pour la création, gratuite de votre profil Google, qui vous situera en première page à la recherche « psychologue – ville recherchée »

-Installer une plaque professionnelle à l’entrée de votre cabinet est aussi un passage fortement conseillé pour un développement d’activité locale.

En revanche ces supports ne remplacent pas une communauté avec laquelle vous pouvez échanger en direct, faire part d’un nouvel article ou d’un nouveau projet.

Cette communauté qui par voie de conséquence favorise le développement de votre patientèle a aussi comme avantage très précieux dans la solitude d’un cabinet libéral de vous mettre en lien direct avec votre public.

Vous pouvez également organiser des actions en ligne comme un webinaire par exemple ; veillez toutefois à le rendre riche en contenus afin de susciter l’intérêt des participants pour d’autres manifestations que vous organiseriez à l’avenir.

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Mais au préalable, définissez votre cible,

La cible, c’est-à-dire les personnes que vous voulez toucher. Inutile d’écrire un article sur l’éducation, si vous ne souhaitez pas travailler avec des enfants. Cela peut paraitre évident, mais il vaut mle dire. Les Psychologues ont rarement des reflexe de communicant, et encore plus souvent des résistance à l’idée d’avoir une communication associée à du « marketing ». Il est important que vous vous demandiez à quel besoin vous pourriez répondre et comment la réponse que vous proposez vous permettrait d’acquérir des clients supplémentaires ? Prenons l’exemple d’un thérapeute spécialisé dans le conseil conjugal. Il sait que la clientèle avec laquelle il travaille le plus sont des couples séparés et concernés par la problématique de la garde alternée à distance. Dans ce cas, il peut tout à fait communiquer ou proposer d’intervenir sur cette thématique, qui pourra toucher de potentiels futurs clients. C’est bien en identifiant un besoin potentiel auquel vous êtes en mesure de répondre que vous pourrez acquérir de nouveaux clients.

Vous ne pourrez pas toujours quantifier quelle action a généré quel événement ou quel retour mais dans tous les cas, c’est en posant des actions qu’il se passera des choses et que vous pourrez avancer. Ces actions mises bout à bout vont créer un effet de bruissement supplémentaire et vont vous permettre de parler de votre activité et de vous faire connaître.

Dans tous les cas, gardez à l’esprit que l’objectif global est bien de développer une activité rémunérée, objectif qui qui passe par des objectifs intermédiaires, tels que :

La communication autour de votre activité,

L’augmentation de votre communauté c’est-à-dire de vos contacts.

La prise en compte de votre désir : quel investissement en temps souhaitez-vous dédié à cela ? Quelles sont vos priorités ?

Vous pourrez ainsi poser vos objectifs tout en étant dans la réalité et ne pas vous décourager.

 

Considérez qu’une action qui vous amène immédiatement 1 patient est déjà un score tout à fait satisfaisant.

Une action qui vous permet d’augmenter votre liste de 50 contacts est-elle aussi une réussite..

Cette communauté, qui peut vous paraitre virtuelle, est pourtant celle qui va créer une belle base pour le développement de votre patientèle.

 

3- Se fixer des objectifs de communauté et de patientèle, réalistes, en adéquation avec ses disponibilités

Il peut être opportun de poser sur un planning papier ou en ligne tous les empêchements, les sollicitations/rendez-vous extérieurs qui vont créer une occupation autre que celle de l’exercice de votre activité ou de la réalisation de votre projet de développement.

Cela peut être, par exemple :

– les vacances scolaires des enfants dont vous devrez alors vous occuper,

– les activités extrascolaires,

– des déplacements pour aller rendre visite à la famille,

– des rendez-vous médicaux,

– etc.

En formalisant ces moments, vous aurez une meilleure visibilité sur votre organisation et gagnerez en sérénité en réduisant votre charge mentale sur l’ensemble des sujets qui composent votre vie. Cette étape est importante avant de pouvoir fixer vos objectifs : elle permet de s’ajuster à la réalité et de ne pas générer un stress inutile qui vous ralentirait dans votre progression. En tant qu’entrepreneur, il est important de vous créer un challenge qui reste atteignable, car à trop en faire, le risque est grand de se voir craquer à un moment donné.

Voici une méthode efficace pour établir votre planning avec le plus de réalité possible :

Dans votre planning de la semaine, réservez des blocs de temps (en nombre d’heures) dédiés à des tâches pour le développement de votre activité (création de contenus de communication, marketing/réseautage, comptabilité, etc.)

En parallèle, prévoyez le nombre de consultations maximum que vous pouvez réaliser sans empiéter sur les tâches liées au développement de votre activité thérapeutique, ou que vous souhaitez réaliser pour atteindre votre objectif de chiffre d’affaires.

Définir le nombre de consultations que vous souhaitez/pouvez réaliser va vous permettre de formaliser le nombre de clients dont vous avez besoin par mois pour atteindre vos objectifs financiers.

En effet, si vous avez besoin de 5 clients par mois, il n’est pas nécessaire de dédier énormément de temps au développement de votre activité en communication, en prospection, etc.

 

 

4- Poser ses besoins financiers afin de définir votre objectif de Chiffre d’Affaire

Cette étape va vous permettre de définir le niveau de rémunération que vous souhaitez atteindre de par votre activité. Pour cela, il est fortement conseillé de réaliser un suivi comptable, même simple mais régulier, afin d’être le plus possible dans l’anticipation.

Pour identifier le chiffre d’affaires qu’il vous est nécessaire d’atteindre, il faut prendre en compte :

– vos dépenses obligatoires,

– le niveau minimum de la rémunération dont vous avez besoin pour ne pas être déficitaire, mais également l’idéal de rémunération que vous souhaiteriez atteindre,

– le nombre d’heures rémunérées qu’il vous est possible de réaliser,

– votre tarif horaire, qui doit couvrir vos charges et être en adéquation avec le nombre d’heures rémunérées que vous pouvez réaliser.

Votre objectif est donc définir clairement :

le nombre d’heures que vous devez facturer X le montant facturé

=

chiffre d’affaires global nécessaire pour être rentable et générer un revenu qui vous convienne.

Vous devez également définir votre seuil de rentabilité, c’est-à-dire le montant de chiffres d’affaires nécessaire pour couvrir vos frais et pour vous rémunérer.

Il est important de ne pas oublier qu’une période d’investissement est souvent nécessaire lorsqu’on démarre son activité et qu’il est possible qu’on ne se rémunère pas tout de suite. Mais il est important de garder à l’esprit que c’est en posant des actions que les choses se produisent et qu’elles nous amènent vers ce que l’on souhaite atteindre.

5- Faire le bilan de l’année écoulée pour établir les objectifs de l’année suivante

Ce bilan va consister à identifier :

– ce que vous aurez le plus vendu, ce qui a fonctionné (les consultations, une formule plutôt qu’une autre, etc.)

– ce qui n’a pas fonctionné,

– ce qui fonctionne mais ne rapporte rien, c’est-à-dire de vous demander à quelle action non rentable vous êtes prêts à renoncer malgré votre passion.

Ce sera également l’occasion de vous interroger sur les questions suivantes :

– avez-vous le moyen de consacrer plus de temps à ce qui vous a rapporté ?

– avez-vous d’autres projets qui pourraient, a priori, être monétisables ? Si oui, pouvez-vous les ajouter à vos objectifs ?

– quelles actions devez-vous mettre en œuvre pour obtenir vos résultats : on parle alors de communication et de communauté.

psychologue psychocorporel supervision adultes professionnelsProfessionnelle en libérale depuis 15 ans, Aude a dû recréer sa patientèle au fil des déménagements. Chacun de ces changements de lieu d’exercice a été de repenser sa pratique et de la faire évoluer.

Faire évoluer une pratique de psychologue, consiste à réinterroger notre façon de travailler, le public auquel on souhaite s’adresser en fonction des possibilités à notre disposition.

En effet dans sa première pratique professionnelle, Aude avait installé une plaque dans la rue. Le bouche à oreille a bien fonctionné, et lorsqu’elle est partie aux Etats-Unis elle a dû laisser à regret son activité.

Aux Etats-Unis, après avoir pu trouver une solution pour continuer à exercer, elle a été recontactée par d’anciens patients, l’occasion de développer la téléconsultation qui n’était pas encore répandue. Puis de créer le réseau Soignants Dans Le Monde pour aider d’autres professionnels expatriés à s’installer.

Retour en France, l’épidémie de Covid a fait exploser les propositions de consultations en ligne. Doctolib est très implanté dans le paysage de la santé et du paramédicale. Les moyens pour développer une patientèle ne sont plus les même. Aude choisit de fermer le Réseau Soignants Dans Le Monde qui dans ce contexte perd de l’intérêt.

En 2021, Aude reprend une activité classique de thérapeute, et rajoute une offre de supervision auprès de ses pairs.

 

Identifier sa relation à soi et aux autres afin de mieux se comprendre et mieux comprendre son rapport aux autres et gagner de la liberté

Identifier sa relation à soi et aux autres afin de mieux se comprendre et mieux comprendre son rapport aux autres et gagner de la liberté

La visualisation d’un cercle par le patient est un outil thérapeutique que j’utilise systématiquement dans mes accompagnements thérapeutiques. Sa puissance est chaque fois confirmée ; c’est pourquoi j’ai choisi de vous le partager ici, afin que vous puissiez à votre tour l’expérimenter et l’utiliser.

Il permet au thérapeute d’accompagner ses patients à prendre conscience de leur positionnement en tant qu’individu et ainsi de faire évoluer leur état psychologique et leur situation personnelle ou professionnelle.

Accompagner le patient à la prise de conscience pour faire évoluer sa situation

Cet outil d’accompagnement psychologique est un outil de visualisation facile à utiliser et qui permet de mettre en place des prises de conscience par le patient.

Dans un premier temps, il convient de placer le patient en position de relaxation profonde, de lui demander de fermer les yeux et d’imaginer un cercle autour de lui. Ensuite, de faire exprimer librement le patient sur la dimension qu’il donne à ce cercle et sur ce à quoi ressemble sa bordure.

La représentation du cercle exprimée par le patient peut déjà en dire beaucoup sur sa position personnelle vis-à-vis de la vie. En réalité cette représentation symbolise la position du patient par rapport à son aura, cette atmosphère immatérielle qui semble émaner d’une personne.

Il est essentiel de prendre en compte ce qu’exprime patient sur les éléments suivants :

  • la taille du cercle,
  • la délimitation du cercle représenté.

Déroulement du protocole

Dans un premier temps, il convient de placer le patient en position de relaxation profonde, de lui demander de fermer les yeux et d’imaginer un cercle autour de lui. Ensuite, de faire exprimer librement le patient sur la dimension qu’il donne à ce cercle et sur ce à quoi ressemble sa bordure.

La représentation du cercle exprimée par le patient peut déjà en dire beaucoup sur sa position personnelle vis-à-vis de la vie. En réalité cette représentation symbolise la position du patient par rapport à son aura, cette atmosphère immatérielle qui semble émaner d’une personne.

Il est essentiel de prendre en compte ce qu’exprime patient sur les éléments suivants :

  • la taille du cercle,
  • la délimitation du cercle représenté.

Complément : La position du patient par rapport à ses proches

Dans un second temps, il est demandé au patient d’imaginer ses proches (un parent, son conjoint ou son enfant par exemple) dans leurs cercles et d’exprimer à quelle distance du sien ils se situent. Cette visualisation permet de traduire la vision qu’a le patient de lui-même et de mieux comprendre sa position par rapport aux autres.

Cette technique permet à la fois de discuter de la position du patient par rapport aux autres dans sa sphère familiale (avec ses parents par exemple) ou de couple (avec son conjoint). Elle permet de révéler au patient des aspects de protection, de domination ou d’éloignement par exemple, d’en prendre conscience et de mettre des mots sur ce qu’il ressent.

Cet outil thérapeutique de visualisation peut également être utilisé dans le cadre de l’accompagnement psychologique des patients en souffrance dans leur cadre professionnel (dans des liés à de la frustration au travail, des difficultés liées au management ou bien encore de harcèlement moral, par exemple).

En résumé, il s’agit d’un outil d’une grande puissance que le thérapeute peut, dans un premier temps, expérimenter sur lui afin de mieux le percevoir. Il permet de travailler à la fois sur le ressenti et le besoin du patient et de mener à l’action pour faire évoluer sa situation.

psychologue psychocorporel supervision adultes professionnelsAu fil de ses 15 années d’exercice libéral, Aude a fait évoluer ses propositions thérapeutiques. Le fil directeur est une approche humaniste, basée sur les besoins de la personne, dans une dynamique interactive.

Progressivement Aude a développé la méthode de Relaxation Profonde Active. Basée sur l’exploration des sensations du corps comme vecteur d’information, suivi d’un protocole de réparation, de consolation ou d’acceptation selon les situations rencontrées. Cette méthode permet d’aller beaucoup plus loin dans la compréhension historique du patient, que ce qu’il sait en conscience.

Ces outils sont conçus pour être intégrés à une clinique traditionnelle intégrative.

Mes enfants n’arrêtent pas de se disputer quand on part en vacances… que faire ?

Mes enfants n’arrêtent pas de se disputer quand on part en vacances… que faire ?

vacances en famille et dispute de fratrie

Ah…le temps de vacances…le soleil, la mer ou la montagne, le farniente… Vous attendez cela depuis des mois ! Mais avant de goûter à tous ces plaisirs, il y a l’épreuve du trajet avec vos enfants jusqu’à votre lieu de vacances. Un moment que vous redoutez car vous ne savez pas comment les enfants vont se comporter. Vous avez pourtant tout prévu : films à regarder, jeux, goûter, etc. mais vous savez aussi qu’un trajet long peut être l’occasion de disputes entre vos enfants sur le chemin des vacances.

 

Vos enfants sont prévenus, mais cela ne se passe pas toujours comme vous l’aviez prévu. Lorsque les enfants commencent à chahuter et à se disputer à l’arrière du véhicule, les parents s’agacent à l’avant, et le voyage n’est plus du tout une partie de plaisir. A tel point que certains parents renoncent même à certains projets de voyage. Quelles astuces et solution pour gérer ces situations de conflits et rendre le voyage agréable pour tous ?

Pourquoi les enfants se disputent ils ?

De manière générale, les disputes sont souvent liées au mode de fonctionnement des uns et des autres et à leurs tempéraments. Elles sont souvent en lien avec une insatisfaction des besoins primaires des individus (fatigue, ennui, faim, etc.). Ainsi, l’enfant peut éprouver une sensation de malaise qu’il ne peut expliquer, ce qui génère du stress. De ce fait, se disputer avec sa sœur ou son frère devient un divertissement au final ! S’opposer à l’autre l’occupe et permet d’attirer l’attention de ses parents, mais aussi d’obliger la famille à faire une pause, mais qui au final ne fera que repousser l’heure d’arrivée à destination.

De plus, dans certaines familles, se disputer est en fait devenu une façon de communiquer entre les enfants voir même entre tous les membres de la famille. Et si, en plus, la famille décide de faire un road trip pour les vacances, le temps passé tous ensemble s’accumule avec une promiscuité de tous les instants. Ces éléments vont alors accentuer certains comportements des enfants et, plus largement, remettre en question le mode de fonctionnement familial et les attentes de ses membres.

Par exemple, un enfant qui a l’habitude de s’exprimer par le conflit a peu de chance de changer son comportement d’un coup, comme par magie ! A moins que ses parents n’apportent du sens à son mode d’expression.

L’intervention précoce des parents comme solution aux disputes des enfants

Parents : prenez du recul ! C’est la première chose à faire lorsqu’une dispute se produit. Soyez créatifs dans la réponse que vous donnerez aux situations conflictuelles en les considérant comme normales et finalement assez banales : ces disputes ne sont pas dirigées contre vous, ni même totalement contre la sœur ou le frère. Elles ont un sens qu’il vous faut comprendre.

Observez attentivement l’élément déclencheur de la dispute et à quel moment elle se produit. Répondre à l’objet du conflit ne suffira pas toujours à calmer les choses. En revanche, apporter du sens au conflit va davantage vous aider.

Prenons l’exemple de vacances sous la forme d’un road-trip de plusieurs jours voir même de plusieurs semaines. La maman de Malo et Quentin avait remarqué que ses enfants commençaient à se disputer de façon systématique 2 heures après le déjeuner. La solution : avoir toujours de quoi goûter et proposer un encas à ses garçons dès que le ton commençait à monter. Et cela a fonctionné ! Le goûter était certes un peu tôt mais elle avait compris que le métabolisme de ses enfants exprimait son besoin dans la dispute et ce, sans élément déclencheur apparent.

Pour cela, n’hésitez pas à intervenir au plus tôt avant que la situation ne dégénère et devienne impossible à calmer.

Dans cet exemple, le conflit était provoqué par un besoin physiologique des enfants. Mais de manière générale, pour calmer les conflits, il convient d’adapter vos réponses, non pas à l’événement, mais à ce qui le provoque. Par exemple : au lieu de dire « Laisse ton frère tranquille ! » (ici le sujet de la dispute), il vaut mieux dire « Je pense que tu embêtes ton frère car tu as soif/tu es pressé d’arriver/tu as faim …  » (ici le motif de la dispute) et compte tenu du motif,  proposer la solution adaptée. Par exemple « Dans ce cas, bois un peu d’eau/prends ton goûter/repose toi »…

L’important est que vous interveniez suffisamment tôt dans la dispute afin que, ce qui était peut-être au départ une provocation, ne devienne pas une situation impossible à gérer !

 

Il existe une autre catégorie de conflits, qui peuvent être attribués à des besoins psychologiques : les disputes liées à la jalousie par exemple. En effet, la situation d’un voyage long peut parfois entraîner une crainte de perdre son identité :

L’enfant peut se poser ce type de questions :

  • « Est-ce que ma différence par rapport à mes frères ou sœurs est bien prise en considération ? »
  • « Ai-je bien toute ma place dans la famille ? »

Le piège serait de croire que vous pouvez donner la même chose à chacun de vos enfants et que l’apaisement du conflit va résider dans cette équité. Déjà, il faut savoir que les enfants évaluent ce qui se passe de façon totalement subjective. De plus, les besoins de chacun de vos enfants sont différents. Votre stratégie doit s’inscrire dans la durée : vous ne révolutionnerez pas les ressentis de vos enfants au cours d’un trajet qui est lui-même source de tensions.

Responsabilisez les enfants entre eux : chacun se sentira important à sa manière. Oubliez l’idée que vous êtes la seule personne en capacité de résoudre une difficulté que les enfants sont les seuls à poser. Pour être équitable, adaptez les offres faites à chacun des enfants selon leur âge et leur tempérament. Félicitez-les et remerciez-les lorsque l’un d’eux fait quelque chose de bien pour un autre.  Vous pouvez tout à fait confier une tâche à votre aîné pour son petit frère, mais aussi du petit frère vers son aîné.

 

Sachez également que les tensions psychologiques peuvent aussi naître du fait d’éléments extérieurs à la relation entre frères et sœurs, même si elles s’expriment, dans ce moment précis du trajet sous la forme d’une dispute entre les enfants.

Par exemple, vos enfants peuvent être très heureux de retrouver leurs grands-parents, tout en ayant peur de la façon dont cela va se passer :

  • votre enfant est content d’être en vacances mais il redoute de ne plus voir ses copains pendant plusieurs mois,
  • votre enfant veut ci mais il a peur de cela…

Il existe de nombreux exemples. Avoir en tête ces ambivalences vous permettra de leur apporter la réponse adéquate, celle qui dépasse le « Laisse ton frère tranquille ! », au profit, de « Que dirais-tu de voir un tel ? », « Es-tu heureux de voir la mer, retrouver ton vélo ? » ….

Un exemple qui complète l’idée que communiquer est essentiel et que même la « méta-communication », c’est-à-dire de ne pas forcément discuter de la situation mais de ce qui la provoque, est importante.

 

 

Communiquer et discuter pour apaiser les tensions

Dans les différents exemples donnés, on retient que ce qui est important est d’établir une relation dans les deux sens, entre vous et vos enfants ou entre les enfants eux-mêmes. Cela va permettre :

  • d’apporter du sens,
  • d’exprimer ses émotions, ses joies, ses peurs,
  • de calmer les tensions,
  • de discuter calmement et librement des activités des uns et des autres,
  • que chacun soit partie prenante d’un projet familial et pas seulement en posture de consommation.

Au quotidien, quoi qu’il en soit, il est plus constructif d’accompagner ses enfants à prendre conscience de ce qui créé des disputes et de quelle façon les résoudre plutôt que de leur reprocher de se chamailler sans en comprendre les motifs. Ainsi, les enfants une fois adultes sauront mieux communiquer et gérer leurs désaccords potentiels.

psychologue psychocorporel supervision adultes professionnels

Au fil de sa pratique thérapeutique, Aude a développé des outils qui lui permettent d’accompagner les personnes vers plus de sérénité et d’autonomie dans leurs choix de vie.

Au moment d’une « crise » comme un changement de vie, maladie, accident, séparation, départ des enfants, deuil, vieillissement parentale, ménopause, mal-être non identifié, expatriation

Nos capacités de réactions peuvent être débordées. Engendrant dépression, burn-out, agressivité, sentiment de solitude et de perplexité, réveil de vielles blessures, perte de confiance en soi.

Aude vous accompagne pour une meilleure connaissance de vous, un éclaircissement de ce que vous vivez : nommer permet de prendre de la distance et d’agir, et le choix et de mode de résolutions.

Son approche est dynamique, basée sur des entretiens interactifs et l’exploration psychocorporelle.

 

 

Supervision de psychologue et psychothérapeute : déroulement et résultats

Supervision de psychologue et psychothérapeute : déroulement et résultats

formation continue psychologue analyse des pratiques

 

Une Supervision est une séance de travail entre deux professionnels psychologues, dont l’un plus expérimenté, intervient comme superviseure. Ils travaillent ensemble sur la relecture de situations professionnelles rencontrée dans sa pratique par la psychologue « supervisée ».

 

 

 

 

Déroulement des supervisions

Commençons par faire un point général sur comment vous allez au sens fort du terme. nous commencerons ainsi la réunion par un précieux moment de soutien.
D’autre part ce point permet au superviseur de repérer des éléments à retravailler au cours de la séance.
Enfin au cours de l’identification des sujets à aborder, nous commençons déjà à mettre une distance entre nous et ce qui nous préoccupe. De premiers liens s’établissent entre l’un et l’autre. Le rôle du superviseur est notamment de garantir un espace de parole.

Elaboration de la réflexion

  1. Demandons nous en quoi le sujet X ou Y vous préoccupe, les points d’achoppement, ce que vous pouvez en dire, probablement là où ce sujet vient vous chercher.
  2. Elaborons ensemble, posons nous des questions, et ajoutons des observations, comme dans un travail thérapeutique que vous mèneriez avec un patient. Toujours tourné vers vous et votre pratique. La lecture d’une situation n’est pas théorique, elle est tournée vers votre réel, votre perception et votre expertise du patient concerné.
  3. Proposons de nouvelles pistes de réflexions, un partage d’expérience et de compétences. Des outils que vous pourriez utiliser, éventuellement vous les expérimenterez en situation avec moi.
  4. Identifions nos limites : Il y a souvent derrière les problématiques apportées, vos propres blessures qui entrainent un manque de confiance en vous, pour oser poser auprès du patient ce dont il a besoin. Nous travaillerons alors sur ce qui vient achopper, voire sur votre culpabilité sous-jacente qui vous empêcherait de pousser un patient dans ses retranchements pour le faire avancer, voire de l’orienter vers une personne plus appropriée.
  5. Gagnons en confiance, ce travail en binôme ou en groupe, vous permettra d’avancer et de mieux équilibrer l’énergie que vous donnez à vos patients, versus leurs attentes, que mes supervisées imaginent très souvent bien supérieur à la réalité. Cela s’appelle se mettre la pression sur les résultats… Encore faut-il identifier en quoi un résultat est un résultat.

Le rôle du superviseur

En revanche vous êtes tous et toutes experts de l’accompagnement de l’autre, un pas avant lui vos réactions et vos suggestions le guident et le soutiennent.
Comme un pas avant vous, le rôle du superviseur est de vous donner des pistes. Ses interventions visent à vous conforter, afin qu’une tierce personne intervienne par ricochet dans vos accompagnements individuels.

Nous sommes tous différents avec nos valeurs, nos échelles, nos attentes.

Le travail de psychologue en libéral est absolument passionnant, il peut cependant être vertigineux. La relecture des situations vient renforcer vos compétences, et fait émerger des pistes de travail sur vous.
Il n’est pas possible d’emmener le patient au-delà des chemins que nous avons nous-même exploré. C’est pourquoi souvent, nous bloquons avec les patients sur des points qui sont à l’orée de nos propres explorations.
Ceci ne signifie pas que nous devons être passés par toutes les difficultés de nos patients pour les aider, mais nous devons savoir poser les questions des Pour quoi ? Pour en faire quoi ? Comment ? Avec quels événements sous-jacents ? Quels liens avec son passé, ses peurs ses croyances ? etc

 
 

Créer un espace de supervision de progression professionnelle et de soutien personnel

Nous proposons dans la discrétion de nos cabinets, un lieu de sécurité, un lieu où le patient parlera s’il ressent notre propre sécurité. Une supervision a aussi comme objectif de vous sécuriser.
Nous proposons un lieu où tout devrait pouvoir être dit, toujours dans le respect du rythme du patient et de ses besoins.

Rien ne sera jugé, tout sera accueilli.

La bienveillance est essentielle, nos patient ont souvent comme premier problème une grande solitude intérieure. En effet, cela les rend très vulnérables à des vécus, des pensées et ressentis qu’ils ne savent pas avec qui partager.
Nous représentons alors le point d’ancrage, la « safe place », où les pires chagrins, comme les plus grandes hontes peuvent être déposés.
Si cette dépose est suffisante pour dédramatiser, elle est généralement insuffisante car les traumatismes sont envahissants. Notre rôle de thérapeute va alors de les aider à énoncer, donner du sens et inscrire dans leur histoire en gagnant de la cohérence.

L’élaboration à laquelle nous sommes formés et nous formons nos patients est la première étape de la résolution.
Ne nous n’y trompons pas, la résolution n’est pas toujours la guérison, elle se doit cependant d’être le débute d’un apaisement.
Le processus est le même en Intervision et en Supervision. Nos échanges ne sont pas des évaluations, mais l’accueil de vos questionnements. Activement étayés par les réactions des autres professionnels, et/ou l’expertise du superviseur, notre approche des situations cliniques apportées progresse.
Comme en thérapie, la relation de confiance est primordiale. Le groupe s’engage à respecter la confidentialité.

Illustration avec un cas réel : Le « lapin » ou rendez-vous non honoré par un patient.

Ce qui est passionnant dans un travail d’intervision est la façon dont les questions posées en amènent d’autres.
Tel un oignon qui nous pique un peu les yeux nous déployons les épaisseurs, pour arriver au cœur du sujet, qui lui généralement pique vraiment !
Par « piquer » je veux dire interroger, puis toucher et enfin nous révéler à nous, professionnelles, ce qui est en jeu dans la situation.
 
 
Mr K a annulé un rdv au dernier moment -> en tant que psy cela vous énerve : la question peut donc être posée en intervision : Que faire avec les rdv annulés?
 
Premier niveau d’échanges : Après une première réflexion autour du cadre, du fait de se faire régler ou non une séance programmée. Nous pouvons comprendre qu’il s’agit de mettre ou non l’énergie nécessaire au respect de notre cadre.
 
Le deuxième niveau pourrait être le suivant : de quel énergie parle-t-on si l’on a considéré que notre demande était légitime ?
Mr K, on lui faisait, confiance, et on avait confiance en son investissement.
OK, dans ce cas en quoi cela coince ?
Se sent on respecté dans son travail ?
A-t-on vraiment envie de se battre ? Car finalement Mr K , on le porte déjà beaucoup dans nos entretiens.
Alors que représente réclamer un règlement ?
Est-ce que cela représente juste une question d’argent ? Généralement non, donc
 
Troisième niveau : Où est vraiment le problème?
En refusant de reconnaitre ce qu’il nous doit, Mr K rejoue-t-il quelque chose de sa façon d’être au monde ? Très tourné sur lui, a-t-il envie d’intégrer dans ses choix et comportements que chacun a des droits, des rêves, mais que quelque part chacun a aussi des responsabilités vis à vis des autres ?
 
Quatrième niveau, un pas dans notre intimité : 
Il faut alors beaucoup de connaissance de soi et de sa pratique professionnelle pour reconnaitre que là est notre limite. Si nous n’avons pas jugé Mr K dans l’accompagnement que nous lui avons proposé, notre limite est là. Au moment où à travers cette histoire de séance non réglée, nous n’avons plus eu envie de le prendre par la main pour le faire murir dans sa relation à l’autre.
Ce sentiment qu’il aurait fallut le materner jusque là.
Faire plus de 50% du chemin pour qu’il fasse enfin un chemin vers son âge adulte, l’âge où l’on accepte frustration et responsabilité, sans le faire peser sur les autres. L’important n’est pas seulement dans la valeur pécuniaire d’une séance, elle est aussi ce qu’elle dit de la relation du patient à autrui.
 
La supervision aura permis de passer du niveau un, du constat factuel, au niveau du sens symbolique de la situation, et enfin de l’identification de la limite que l’on se reconnait ne pas avoir eu envie de franchir.
 
Il existe un niveau cinq : Le professionnel va se réinterroger sur la justesse de sa posture.
 
(Ceci n’empêche pas que les séances réservées mais non réglées ne sont jamais anodines pour les psychologues qui exercent en libéral. Elles ont peut-être refusé un autre patient et que vous soyez venu ou non ont leurs charges à payer en fin de mois.)
La force de cet espace réservé est de permettre d’élaborer le sens au-delà des faits.
La supervision permet d’abaisser le niveau émotionnel de nos réactions, et de retrouver un agir constructif
Notre sécurité intérieure, sécurise nos patients.

psychologue psychocorporel supervision adultes professionnelsProfessionnelle en libérale depuis 15 ans, Aude a dû recréer sa patientèle au fil des déménagements. Chacun de ces changements de lieu d’exercice a été de repenser sa pratique et de la faire évoluer.

Faire évoluer une pratique de psychologue, consiste à réinterroger notre façon de travailler, le public auquel on souhaite s’adresser en fonction des possibilités à notre disposition.

En effet dans sa première pratique professionnelle, Aude avait installé une plaque dans la rue. Le bouche à oreille a bien fonctionné, et lorsqu’elle est partie aux Etats-Unis elle a dû laisser à regret son activité.

Aux Etats-Unis, après avoir pu trouver une solution pour continuer à exercer, elle a été recontactée par d’anciens patients, l’occasion de développer la téléconsultation qui n’était pas encore répandue. Puis de créer le réseau Soignants Dans Le Monde pour aider d’autres professionnels expatriés à s’installer.

Retour en France, l’épidémie de Covid a fait exploser les propositions de consultations en ligne. Doctolib est très implanté dans le paysage de la santé et du paramédicale. Les moyens pour développer une patientèle ne sont plus les même. Aude choisit de fermer le Réseau Soignants Dans Le Monde qui dans ce contexte perd de l’intérêt.

En 2021, Aude reprend une activité classique de thérapeute, et rajoute une offre de supervision auprès de ses pairs.

 

Grandir, c’est se séparer en restant entier : de l’effroi de la séparation à la réassurance personnelle

Grandir, c’est se séparer en restant entier : de l’effroi de la séparation à la réassurance personnelle

Aude de Villeroché propose une thérapie qui vous permet de retrouver confiance en vous et de voir plus clair sur ce que vous vivezDans son ouvrage « Le Courage d’être soi », son auteur Jacques Salomé dit : « Grandir, c’est se séparer en restant entier ». Il fait ici référence aux situations de séparations qui peuvent exister entre les parents et leurs enfants mais aussi à des situations de séparation que l’on peut vivre à l’âge adulte.

Comment vivre avoir une conscience de soi suffisamment forte pour se laisser la possibilité d’être maitre de sa vie.

Accepter qu’être soi n’est pas être contre les autres, et le leur faire accepter. Comment peut-on assumer de vivre des chemins différents, ne fait pas de soi une personne égoïste?

S’éloigner n’est pas délaisser. S’éloigner est se consolider.

La séparation comme différenciation des autres

Le fait de se séparer de quelqu’un ou de quelque chose signifie souvent se différencier des êtres prochesrenoncer à des situations acquises, à des croyances, à des certitudes. Dans le cas de situations de séparation entre les parents et leurs enfants (sorties, vacances, école, etc.), il s’agit pour les uns de supporter d’être séparés des autres. Plus l’enfant est jeune, plus la séparation atteint les parents et l’enfant « dans leurs tripes ». Qui n’a pas eu mal au ventre au moment où le train ou le bus s’éloignaient ? Ou quand la porte de l’école se fermait ?

Cette séparation n’est pas seulement physique. Il s’agit également d’une séparation de différenciation. Cette différenciation va parfois porter sur :

  • les projets de vie,
  • les choix amicaux, amoureux, professionnels,
  • les relations.

Se différencier signifie aussi oser vouloir la différence et, dans cette différenciation, accepter de supporter une nouvelle solitude sans la combler obligatoirement le plus vite possible. C’est se donner le temps de se construire intérieurement afin que cette solitude se transforme en une certaine complétude, en étant « soi avec soi-même » et en devenant plus solide.

Certaines personnes peuvent ressentir de la difficulté à se trouver dans cette solidité intérieure. C’est là que surviennent des associations amicales hasardeuses, des relations amoureuses malheureuses et synonymes de blessures intérieures. Généralement, ce sont des personnes qui, inconsciemment, s’en remettent à l’autre pour être comblées et être elles-mêmes. Cette posture est une contradiction :  s’en remettre à l’autre pour être soi ? Cela ne sonne pas juste. 

Comment rester entier et avancer dans ces moments de séparation ?

Rester entier en se séparant, c’est :

  • accepter de vivre l’instant présent tel qu’il est,
  • ne pas s’inquiéter de ce que sera demain,
  • ne pas avoir l’impression que notre monde s’effondre car on s’est éloigné de telle ou telle personne.

Ce principe est vrai pour les personnes qui se séparent comme pour celles qui vont subir la séparation. La différenciation revendiquée par l’autre va créer chez ces personnes une remise en question de leur propre unité et identité dans leurs relations avec les autres.

Prenons l’exemple d’un bébé qui vit ses premiers moments de séparation avec ses parents. Souvent, les parents qui s’éloignent de leur enfant ont du mal à mesurer ce que vit leur bébé qui peut s’apparenter à du désespoir. Un terme certes assez fort mais qui traduit bien l’idée de ce que l’enfant peut ressentir : son monde s’arrête, il n’y a pas d’après, la séparation est vécue comme sans retour. De plus l’échelle de ressenti de l’enfant n’est pas identique à celle de ses parents : quelques instants pour l’un peuvent représenter une éternité pour l’autre.

La séparation : un petit deuil à accepter comme une opportunité de mieux se connaître

Une séparation mal vécue peut donner le sentiment d’un vide intérieur complétement insupportable. En effet, chaque séparation peut être vécue comme un « petit » deuil :

  • deuil du confort d’une maison,
  • deuil du confort d’un lieu de vie (c’est notamment le cas pour de nombreux expatriés qui doivent recréer un nouveau confort intérieur à chaque déménagement),
  • deuil du confort d’un couple.

C’est dans ces instants que les personnes essaient de combler ce vide par tous les moyens, d’une manière qui finit même par les laisser un peu groggy au bout d’un moment. En choisissant prioritairement de combler cette souffrance intérieure, ces personnes finissent par se rendre compte qu’elles n’arrivent pas là où elles avaient envie d’aller car elles n’ont pas pris le temps de s’interroger sur leurs envies réelles.

C’est dans notre identité, dans la capacité qui nous est propre de vivre comme des êtres « qui sont », que l’on va trouver une porte de sortie pour continuer à avancer dans sa vie sans inquiétude et sans avoir l’impression d’être totalement dispersé par les circonstances de ce que l’on vit.

On va ainsi construire notre propre sécurité intérieure.

Etre entier : pouvoir vivre en autonomie sans se perdre

Tant que cette sécurité intérieure ne sera pas acquise, les choix de la personne sur qui elle est et sur ce qu’elle souhaite construire dans sa vie resteront inaccessibles.

Etre entier, se connaître soi-même, avoir conscience de qui l’on est (voir l’article à venir sur l’identité et la conscience de soi), c’est identifier ce qui nous constitue, c’est-à-dire :

  • ce que nous aimons,
  • ce que nous n’aimons pas,
  • ce que nous savons faire,
  • ce qui nous caractérise.

C’est aussi réaliser notre façon d’être au monde :

  • la place que nous prenons ou non dans le monde (voir l’article visualisation d’un cercle)
  • la proximité ou non avec nos proches,
  • notre façon d’aborder le monde (ouverture, défense, etc.).

Il faut alors apprendre à s’écouter, reperer nos failles, se connaitre soi-même avec tolérance et bienveillance.

Être entier, c’est aussi être soi sans le regard des autres. En effet, des changements tels qu’un déménagement, une séparation de couple, une séparation avec des amis qui partent vivre ailleurs, peuvent donner ce sentiment de vide intérieur de par l’absence du regard des autres.

Cette « éprouvance » du manque est à vivre comme une opportunité découvrir ses souffrances, le besoin qu’elle soient prises en compte et soignées avec bienveillance, et se construire en tant qu’indivudu ayant une identité propre.

En effet si le contexte de votre enfance vous a permis de construire suffisamment cette conscience de vous-même, ce n’est malheureusement pas le cas pour tout le monde. Je constate en tant que thérapeute que créer cette sécurité intérieure, cette sensation d’être entier est le préalable à la résolution des différents sujets pour lesquels je suis consultée.

Prendre soin de soi, avoir conscience de soi, de ses réussites et de ses réalisations n’est pas de l’orgueil, mais une attitude responsable pour agir dans son environnement et donc se décentrer sereinement.

>>> Accéder à l’enregistrement effectué dans le cadre de Soignants Dans Le Monde, structure créée par Aude pendant son expatriation aux Etats-Unis.

psychologue psychocorporel supervision adultes professionnelsAu fil de ses 15 années d’exercice libéral, Aude a fait évoluer ses propositions thérapeutiques. Le fil directeur est une approche humaniste, basée sur les besoins de la personne, dans une dynamique interactive.

Progressivement Aude a développé la méthode de Relaxation Profonde Active. Basée sur l’exploration des sensations du corps comme vecteur d’information, suivi d’un protocole de réparation, de consolation ou d’acceptation selon les situations rencontrées. Cette méthode permet d’aller beaucoup plus loin dans la compréhension historique du patient, que ce qu’il sait en conscience.

Ces outils sont conçus pour être intégrés à une clinique traditionnelle intégrative.

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