Mes enfants n’arrêtent pas de se disputer quand on part en vacances… que faire ?

Mes enfants n’arrêtent pas de se disputer quand on part en vacances… que faire ?

vacances en famille et dispute de fratrie

Ah…le temps de vacances…le soleil, la mer ou la montagne, le farniente… Vous attendez cela depuis des mois ! Mais avant de goûter à tous ces plaisirs, il y a l’épreuve du trajet avec vos enfants jusqu’à votre lieu de vacances. Un moment que vous redoutez car vous ne savez pas comment les enfants vont se comporter. Vous avez pourtant tout prévu : films à regarder, jeux, goûter, etc. mais vous savez aussi qu’un trajet long peut être l’occasion de disputes entre vos enfants sur le chemin des vacances.

 

Vos enfants sont prévenus, mais cela ne se passe pas toujours comme vous l’aviez prévu. Lorsque les enfants commencent à chahuter et à se disputer à l’arrière du véhicule, les parents s’agacent à l’avant, et le voyage n’est plus du tout une partie de plaisir. A tel point que certains parents renoncent même à certains projets de voyage. Quelles astuces et solution pour gérer ces situations de conflits et rendre le voyage agréable pour tous ?

Pourquoi les enfants se disputent ils ?

De manière générale, les disputes sont souvent liées au mode de fonctionnement des uns et des autres et à leurs tempéraments. Elles sont souvent en lien avec une insatisfaction des besoins primaires des individus (fatigue, ennui, faim, etc.). Ainsi, l’enfant peut éprouver une sensation de malaise qu’il ne peut expliquer, ce qui génère du stress. De ce fait, se disputer avec sa sœur ou son frère devient un divertissement au final ! S’opposer à l’autre l’occupe et permet d’attirer l’attention de ses parents, mais aussi d’obliger la famille à faire une pause, mais qui au final ne fera que repousser l’heure d’arrivée à destination.

De plus, dans certaines familles, se disputer est en fait devenu une façon de communiquer entre les enfants voir même entre tous les membres de la famille. Et si, en plus, la famille décide de faire un road trip pour les vacances, le temps passé tous ensemble s’accumule avec une promiscuité de tous les instants. Ces éléments vont alors accentuer certains comportements des enfants et, plus largement, remettre en question le mode de fonctionnement familial et les attentes de ses membres.

Par exemple, un enfant qui a l’habitude de s’exprimer par le conflit a peu de chance de changer son comportement d’un coup, comme par magie ! A moins que ses parents n’apportent du sens à son mode d’expression.

L’intervention précoce des parents comme solution aux disputes des enfants

Parents : prenez du recul ! C’est la première chose à faire lorsqu’une dispute se produit. Soyez créatifs dans la réponse que vous donnerez aux situations conflictuelles en les considérant comme normales et finalement assez banales : ces disputes ne sont pas dirigées contre vous, ni même totalement contre la sœur ou le frère. Elles ont un sens qu’il vous faut comprendre.

Observez attentivement l’élément déclencheur de la dispute et à quel moment elle se produit. Répondre à l’objet du conflit ne suffira pas toujours à calmer les choses. En revanche, apporter du sens au conflit va davantage vous aider.

Prenons l’exemple de vacances sous la forme d’un road-trip de plusieurs jours voir même de plusieurs semaines. La maman de Malo et Quentin avait remarqué que ses enfants commençaient à se disputer de façon systématique 2 heures après le déjeuner. La solution : avoir toujours de quoi goûter et proposer un encas à ses garçons dès que le ton commençait à monter. Et cela a fonctionné ! Le goûter était certes un peu tôt mais elle avait compris que le métabolisme de ses enfants exprimait son besoin dans la dispute et ce, sans élément déclencheur apparent.

Pour cela, n’hésitez pas à intervenir au plus tôt avant que la situation ne dégénère et devienne impossible à calmer.

Dans cet exemple, le conflit était provoqué par un besoin physiologique des enfants. Mais de manière générale, pour calmer les conflits, il convient d’adapter vos réponses, non pas à l’événement, mais à ce qui le provoque. Par exemple : au lieu de dire « Laisse ton frère tranquille ! » (ici le sujet de la dispute), il vaut mieux dire « Je pense que tu embêtes ton frère car tu as soif/tu es pressé d’arriver/tu as faim …  » (ici le motif de la dispute) et compte tenu du motif,  proposer la solution adaptée. Par exemple « Dans ce cas, bois un peu d’eau/prends ton goûter/repose toi »…

L’important est que vous interveniez suffisamment tôt dans la dispute afin que, ce qui était peut-être au départ une provocation, ne devienne pas une situation impossible à gérer !

 

Il existe une autre catégorie de conflits, qui peuvent être attribués à des besoins psychologiques : les disputes liées à la jalousie par exemple. En effet, la situation d’un voyage long peut parfois entraîner une crainte de perdre son identité :

L’enfant peut se poser ce type de questions :

  • « Est-ce que ma différence par rapport à mes frères ou sœurs est bien prise en considération ? »
  • « Ai-je bien toute ma place dans la famille ? »

Le piège serait de croire que vous pouvez donner la même chose à chacun de vos enfants et que l’apaisement du conflit va résider dans cette équité. Déjà, il faut savoir que les enfants évaluent ce qui se passe de façon totalement subjective. De plus, les besoins de chacun de vos enfants sont différents. Votre stratégie doit s’inscrire dans la durée : vous ne révolutionnerez pas les ressentis de vos enfants au cours d’un trajet qui est lui-même source de tensions.

Responsabilisez les enfants entre eux : chacun se sentira important à sa manière. Oubliez l’idée que vous êtes la seule personne en capacité de résoudre une difficulté que les enfants sont les seuls à poser. Pour être équitable, adaptez les offres faites à chacun des enfants selon leur âge et leur tempérament. Félicitez-les et remerciez-les lorsque l’un d’eux fait quelque chose de bien pour un autre.  Vous pouvez tout à fait confier une tâche à votre aîné pour son petit frère, mais aussi du petit frère vers son aîné.

 

Sachez également que les tensions psychologiques peuvent aussi naître du fait d’éléments extérieurs à la relation entre frères et sœurs, même si elles s’expriment, dans ce moment précis du trajet sous la forme d’une dispute entre les enfants.

Par exemple, vos enfants peuvent être très heureux de retrouver leurs grands-parents, tout en ayant peur de la façon dont cela va se passer :

  • votre enfant est content d’être en vacances mais il redoute de ne plus voir ses copains pendant plusieurs mois,
  • votre enfant veut ci mais il a peur de cela…

Il existe de nombreux exemples. Avoir en tête ces ambivalences vous permettra de leur apporter la réponse adéquate, celle qui dépasse le « Laisse ton frère tranquille ! », au profit, de « Que dirais-tu de voir un tel ? », « Es-tu heureux de voir la mer, retrouver ton vélo ? » ….

Un exemple qui complète l’idée que communiquer est essentiel et que même la « méta-communication », c’est-à-dire de ne pas forcément discuter de la situation mais de ce qui la provoque, est importante.

 

 

Communiquer et discuter pour apaiser les tensions

Dans les différents exemples donnés, on retient que ce qui est important est d’établir une relation dans les deux sens, entre vous et vos enfants ou entre les enfants eux-mêmes. Cela va permettre :

  • d’apporter du sens,
  • d’exprimer ses émotions, ses joies, ses peurs,
  • de calmer les tensions,
  • de discuter calmement et librement des activités des uns et des autres,
  • que chacun soit partie prenante d’un projet familial et pas seulement en posture de consommation.

Au quotidien, quoi qu’il en soit, il est plus constructif d’accompagner ses enfants à prendre conscience de ce qui créé des disputes et de quelle façon les résoudre plutôt que de leur reprocher de se chamailler sans en comprendre les motifs. Ainsi, les enfants une fois adultes sauront mieux communiquer et gérer leurs désaccords potentiels.

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Au fil de sa pratique thérapeutique, Aude a développé des outils qui lui permettent d’accompagner les personnes vers plus de sérénité et d’autonomie dans leurs choix de vie.

Au moment d’une « crise » comme un changement de vie, maladie, accident, séparation, départ des enfants, deuil, vieillissement parentale, ménopause, mal-être non identifié, expatriation

Nos capacités de réactions peuvent être débordées. Engendrant dépression, burn-out, agressivité, sentiment de solitude et de perplexité, réveil de vielles blessures, perte de confiance en soi.

Aude vous accompagne pour une meilleure connaissance de vous, un éclaircissement de ce que vous vivez : nommer permet de prendre de la distance et d’agir, et le choix et de mode de résolutions.

Son approche est dynamique, basée sur des entretiens interactifs et l’exploration psychocorporelle.

 

 

Responsabiliser les enfants équitablement en prenant en considération leurs années de vie

Responsabiliser les enfants équitablement en prenant en considération leurs années de vie

responsabiliser ses enfants selon leur ageQu’entend-on exactement par responsabiliser ses enfants en prenant en compte leurs années de vie ? Commençons par une histoire !

Une maman discute avec une amie et lui donne des nouvelles de son enfant : « Eh bien tu sais que maintenant mon grand va à l’école ! » Un peu plus loin, cette amie rencontre quant à elle son cousin qui lui dit « Alors, comment vont tes petits ? »

Dans le premier cas, la maman parle de son « grand » qui a en réalité 4 ans. Dans le second cas, le cousin fait référence à des « petits » qui ont respectivement 14 et 12 ans. Cela vous fait sourire n’est-ce pas ?

La question se pose alors : à quel moment nos enfants cesseront ils d’être « petits » ? Et quand nos aînés cesseront ils d’être les « grands », habillés d’une si grande maturité ?

Le statut d’aîné : une position sur-responsabilisée dans la fratrie

Quand un enfant de 7 ans est l’aîné d’une fratrie de 4 enfants par exemple, il est courant que dès ses 2 ans et demi il soit sollicité pour aller chercher un biberon, ramasser un doudou, ou aider à la réalisation d’autres micro tâches. Bien entendu, rien de grave à cela, bien au contraire !  Avoir un frère ou une sœur plus jeune aide souvent l’aîné à grandir.

Là où la situation se complique, c’est lorsqu’on demande à l’aîné d’agir « comme un grand » alors qu’il n’a que 3 ans. On lui demande d’avoir une maturité qu’il ne nous viendrait pas à l’idée d’exiger d’un enfant de 3 ans placé en dehors de ce contexte d’aîné. Il est courant de voir en consultation des enfants âgés de 9/10 ans qui pleurent beaucoup,  qui ont peur du noir, ou qui ont d’autres « petits » soucis d’enfants. Seulement leurs parents ne les considèrent pas comme tels les parents car l’enfant en question est l’aîné de la fratrie. Il n’y a aucune malveillance de la part des parents par rapport à ces situations, mais leur œil est juste modifié par la notion de « l’âge subjectif des enfants ».

Derrière ce terme d’âge subjectif, on entend le niveau de responsabilité qu’un parent attend d’un enfant, quand bien même il est encore objectivement jeune. Généralement, la prise de conscience se fait chez les parents quand leur dernier enfant a l’âge que l’aîné avait au moment de la naissance du second. Tout est question de comparatif. On peut alors entendre une mère s’exclamer et dire que « Quand mon premier enfant avait 5 ans, je lui demandais d’aller chercher son petit frère à la sortie de sa classe ! Il ne me viendrait plus aujourd’hui à l’idée de demander ce service à mon enfant de 5 ans ». Ou encore « Ma fille qui a 7 ans n’a jamais vidé le lave-vaisselle, pourtant au même âge il semblait normal que sa sœur aînée le fasse ». Cela ne se produit pas seulement dans les familles où les enfants ont des âges rapprochés, ni dans les familles nombreuses mais dans toutes les familles où l’enfant aîné va immanquablement faire figure de « grand », et ce, en dépit de son âge biologique.

 

Prendre conscience de cette attente trop importante qu’un parent peut avoir sur l’aîné ou les aînés en général, peut permettre de prévenir bien des frustrations, des larmes, des agacements, voire des colères de la part des enfants concernés. Cela permet d’accompagner au plus juste le développement de son enfant, sans lui prêter d’intentions malveillantes là où il n’en a pas. « Tu es grand, tu pourrais faire attention ! », voire « Tu fais exprès de ne pas mettre tes chaussures alors qu’on est en retard pour l’école ? » sont des interprétations de comportements attendus de la part de l’enfant, qui ne prennent pas en compte l’âge biologique de l’enfant/ses aptitudes selon son âge, mais uniquement son statut de « grand » par rapport aux autres enfants plus « petits » de la fratrie.  En effet, être « LE grand » ne veut pas dire « être grand ».

 

Ainsi, il convient aux parents de considérer que l’enfant qui est à l’école primaire est petit, qu’il peut donc agir « en petit », et être accompagné selon son âge et non par rapport à la différence d’âge qu’il a par rapport aux autres. Il est inutile pour les parents de s’agacer de ce qui semblerait normal qu’il fasse s’il avait un frère/une sœur plus âgé(e) que lui et de se rappeler que les enfants aussi grands qu’ils paraissent, sont petits.

L’aîné : la pression d’être le premier enfant du couple

Prenons un exemple : l’enfant aîné peut être amené à remplir des obligations et, flatté du rôle qui lui est implicitement donné, à avoir tendance à en prendre davantage à sa charge. Le parent, ravi d’être secondé, ne prend pas garde aux conséquences pour son enfant. Il ne réalise pas combien cet adolescent âgé de 16 ans, certes responsable et ayant accessoirement son permis de conduire (aux Etats-Unis c’est très répandu) n’a derrière lui que 16 années de vie :

  • 16 années qui ne lui donnent pas encore l’expertise qu’un adulte peut avoir,
  • 16 années qui ne lui permettent pas toujours d’avoir le recul suffisant dans des situations stressantes par exemple,
  • 16 années qui n’en sont pas 25, mais qui, au regard des plus jeunes de 5 ou 6 ans paraissent représenter beaucoup de temps.

D’autre part, l’aîné est le premier enfant qui a transformé un couple en parents. Il a ouvert la voie à un nouveau statut ; il a aussi à ce moment-là cristallisé toutes les espérances et tous les rêves de ses parents. « Je t’apprendrai le foot, la musique, la gaieté, tu seras brillant à l’école, tu représenteras notre nom, notre histoire… ».

La pression est généralement beaucoup moins forte pour les enfants qui suivent. Le parent en sait un peu plus sur son rôle de parent. Il a peut-être abandonné certains idéaux en se confrontant à la réalité de l’esprit et de la personnalité en développement de son premier enfant. Les aînés se mettent parfois de façon très inconsciente une sacrée exigence pour être à l’image de la projection que leur parent a d’eux.

 

Dans les cas de séparation précoce des parents, l’enfant se retrouve presque considéré comme l’égal de l’adulte dans une relation de dualité qui engendre nécessairement des décisions communes ; là ou face à un couple parental uni, l’enfant aurait gardé son statut d’enfant. Une connivence toute spéciale se met alors en place, au risque de gommer les 25 ou 30 ans qui séparent l’enfant de son parent.

Avoir déjà conscience de cela est le premier pas pour rétablir certains équilibres entre les uns et les autres.

Les bonnes pratiques pour rester objectifs selon l’âge des enfants

Voici quelques astuces qui pourront vous redonner de l’objectivité pour considérer l’âge de vos enfants :

  • rappelez-vous de l’âge auquel vous avez confié telle tâche à votre aîné, et faites la même chose pour les autres enfants.
  • bannissez de votre vocabulaire : « Tu es l’aîné, à toi de faire attention », « Un grand ne pleure pas », et pire encore « Tu n’as pas honte d’avoir peur, ta petite sœur, elle, n’a pas peur »
  • sortez du mauvais réflexe de culpabiliser votre enfant aîné si son frère/sa sœur plus jeune pleure et de l’en rendre responsable (les petits derniers sont très forts pour cela).*
  • responsabilisez chaque enfant à la hauteur de son âge.
  • demandez à chacun de participer aux services du foyer, même si c’est plus lent avec l’un qu’avec l’autre.
  • octroyez au plus grand de vos enfants un temps spécial plus long : aller ensemble à un spectacle, partager un moment de lecture, faire un jeu de société. Etre l’aîné doit présenter des avantages et pas seulement des inconvénients !
  • si vous avez un doute sur ce qu’il convient de demander à votre aîné, regardez comment cela se passe dans une autre fratrie avec un enfant du même âge qui se situe au milieu ou qui est le plus jeune. C’est en général un très bon moyen de prendre conscience des choses. Si vous avez un doute sur ce qu’il convient de demander à votre plus jeune enfant, faites la même chose !
  • regardez vos albums photos de « quand ils étaient petits », et vous verrez que votre aîné responsable de l’époque était en fait haut comme 3 pommes.
  • remplacez le « il a 15 ans » par « il a 15 années de vie derrière lui », vous réaliserez que ce n’est pas tant que ça.
  • lorsqu’il y a un groupe d’enfants (amis, cousins), parlez des « plus âgés» et des « plus jeunes » et non des « grands » et des « petits ».

L’important est d’être conscient de sa subjectivité, pour la modérer, et ajuster ses réactions face au comportement d’un enfant. Pour vous y aider, pensez à votre place dans votre fratrie et comment vous avez vécu la place qui était la vôtre et les conséquences que cela avait sur votre vie d’alors et sur votre vie actuelle.

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Au moment d’une « crise » : Changement de vie, maladie, accident, séparation, départ des enfants, deuil, vieillissement parentale, ménopause, mal-être non identifié, expatriation, etc .

Nos capacités de réactions peuvent être débordées. Engendrant dépression, burn-out, agressivité, sentiment de solitude et de perplexité, réveil de vielles blessures, perte de confiance en soi.

Aude vous accompagne pour une meilleure connaissance de vous, un éclaircissement de ce que vous vivez : nommer permet de prendre de la distance et d’agir, et le choix et de mode de résolutions.

Son approche est dynamique, basée sur des entretiens interactifs et l’exploration psychocorporelle.

 

 

Définir clairement les limites à respecter pour accorder votre confiance à votre adolescent

Définir clairement les limites à respecter pour accorder votre confiance à votre adolescent

Donner des limites a un adolescent et lui laisser de l autonomieLa question de la confiance que l’on peut accorder à ses enfants qui grandissent est un vrai sujet de préoccupation des parents. En effet, certains parents peuvent être déçus car, en accordant leur confiance à leur adolescent, ils pensaient que les choses allaient se passer d’une certaine façon qu’ils avaient imaginée…alors que la réalité peut être toute autre ! Alors quelle est la posture à adopter pour que cette situation ne se produise pas ? Comment définir les limites à respecter par votre adolescent ?

 

 

Parents : formalisez clairement et précisément vos attendus

En tant que parents, il est important de faire confiance à son enfant pour lui permettre :

  • de devenir autonome en apprenant à se débrouiller seul,
  • de réaliser des choses dans sa vie,
  • de se lancer dans la réalisation de nouvelles expériences.

Plus que cela, la confiance accordée est un élément nécessaire à la bonne entente parents/enfant, à la prise de risques, et plus généralement nécessaire au fait de grandir.

Toutefois, lorsque l’enfant grandit et devient un adolescent, il faut avoir en tête qu’il ne sait pas forcément toujours ce que ses parents attendent de lui en lui accordant leur confiance. De ce fait, il peut être amené à enfreindre des limites dont il n’aura pas vraiment conscience, n’ayant pas été formalisées par ses parents.

Parfois, les parents eux-mêmes ne savent pas formaliser leurs attendus lorsqu’ils font confiance à leur ado. De manière générale, ils espèrent que leur enfant ne fera pas de bêtise, que la situation dans laquelle il se trouve ne débordera pas mais sans en énoncer les contours :

  • quelles sont précisément les limites accordées ?
  • qu’entend-on exactement par « faire une bêtise » ?

Pour certains parents, la bêtise pourra être que leur enfant sorte après une certaine heure, pour d’autres ce sera de boire de l’alcool ou d’en boire beaucoup, de faire telle ou telle activité avec ses amis, etc.

Ainsi, le premier risque ne réside pas tant dans le fait que l’enfant cherche à déjouer la confiance de ses parents, mais plutôt qu’il ne sache pas :

  • où se situent les attentes de ses parents,
  • où se situe leur seuil de leur confiance et de l’action qu’ils acceptent qu’il mène.

Voilà pourquoi il est essentiel pour les parents de définir les limites à leur adolescent et de lui expliquer quels sont leurs attendus : « Je suis d’accord pour que tu ailles à [tel endroit], avec [telle ou telle conditions], avec [tel accès à tel produit]. » Il est important de prendre le temps de discuter avec son enfant mais aussi de prendre en compte le contexte dans lequel il se trouve en tant qu’adolescent. Un contexte qui prend en compte :

  • les critères de l’adolescent,
  • les critères de ses parents,
  • les critères des parents des amis de votre enfant.

Cela leur permet aux parents de prendre des décisions de manière éclairée et à l’ado de se positionner de manière éclairée.

ation et à être dans un respect de limites qu’ils supposent être celles que leurs parents leur imposeraient s’ils leur posaient la question. De ce fait, ils ne se permettent pas prendre le risque de dépasser ces limites et ils ne s’autorisent pas non plus à discuter avec leurs parents et à leur poser des questions. Un comportement qui peut paraître rassurant pour les parents qui y voit des marques de sagesse et de raison. Toutefois, on peut questionner cette posture sur le long terme. En effet, en s’auto-censurant de la sorte, l’enfant se prive de certaines expériences, d’une expérimentation de la vie en société, qui pourra être formatrice pour lui, en lui permettant de se positionner :

  • par rapport aux autres,
  • différemment des autres,
  • face aux attitudes des autres, qui peuvent lui convenir ou pas.

 

Aussi, en tant que parents, il est essentiel de prendre le temps de définir les limites à votre adolescent :

  • définir où se situe le seuil de votre tolérance, ce que vous acceptez ou non,
  • discuter avec votre enfant, voire de faire évoluer des limites posées initialement,

afin de formaliser votre confiance par rapport à une exigence qui aura été clairement énoncée et définie. Cela vous évitera la déconvenue d’avoir l’impression que votre confiance a été trahie ou de découvrir que votre enfant n’a pas agi conformément à vos souhaits.

L’importance de ne pas laisser l’adolescent imaginer des limites à respecter

Certains adolescents ont tendance à rester dans l’imagination et à être dans un respect de limites qu’ils supposent être celles que leurs parents leur imposeraient s’ils leur posaient la question. De ce fait, ils ne se permettent pas prendre le risque de dépasser ces limites et ils ne s’autorisent pas non plus à discuter avec leurs parents et à leur poser des questions. Un comportement qui peut paraître rassurant pour les parents qui y voit des marques de sagesse et de raison. Toutefois, on peut questionner cette posture sur le long terme. En effet, en s’auto-censurant de la sorte, l’enfant se prive de certaines expériences, d’une expérimentation de la vie en société, qui pourra être formatrice pour lui, en lui permettant de se positionner :

  • par rapport aux autres,
  • différemment des autres,
  • face aux attitudes des autres, qui peuvent lui convenir ou pas.

 

Aussi, en tant que parents, il est essentiel de prendre le temps de définir les limites à votre adolescent :

  • définir où se situe le seuil de votre tolérance, ce que vous acceptez ou non,
  • discuter avec votre enfant, voire de faire évoluer des limites posées initialement,

afin de formaliser votre confiance par rapport à une exigence qui aura été clairement énoncée et définie. Cela vous évitera la déconvenue d’avoir l’impression que votre confiance a été trahie ou de découvrir que votre enfant n’a pas agi conformément à vos souhaits.

 

 

>>> Accéder à l’enregistrement effectué dans le cadre de Soignants Dans Le Monde, structure créée par Aude pendant son expatriation aux Etats-Unis.

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Au moment d’une « crise » comme un changement de vie, maladie, accident, séparation, départ des enfants, deuil, vieillissement parentale, ménopause, mal-être non identifié, expatriation

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Aude vous accompagne pour une meilleure connaissance de vous, un éclaircissement de ce que vous vivez : nommer permet de prendre de la distance et d’agir, et le choix et de mode de résolutions.

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Une méthode pour faire baisser les décibels dans la famille, y compris dans les situations de conflits

Une méthode pour faire baisser les décibels dans la famille, y compris dans les situations de conflits

Eduquer et rassurer un enfant. Se faire confiance comme parentOn aime ses enfants plus que tout et pourtant, d’une façon que l’on pourrait qualifier d’antinomique, c’est parfois contre eux que l’on crie le plus !

Nos enfants sont notre proximité, notre amour, notre vie , nos joies. Nos enfants sont des promesses d’avenir.

Mais nos enfants sont aussi nos challenges. et nos enfants nous rappellent toujours qu’ils ne sont pas nous . Ils nous invitent à nous mettre à leur portée à leur manière. Ils nous renvoient nos faiblesses, et nous font nous heurter à leur réalité et à leur rythme.

Se reconnecter à la réalité des enfants et de leur rythme sans ajouter des enjeux personnels

Il y aurait beaucoup à en dire sur tout ce que représentent nos enfants pour nous. Je vais me contenter aujourd’hui de vous partager quelques trucs et astuces pour éviter de crier chez soi.

Un truc simple et à la fois tellement évident : pour éviter de crier chez vous : Commencez par décider que vous ne crierez pas. Déjà intérieurement, vous adopterez une posture, et vous développerez d’autres stratégies pour être entendue.

L’une de ces stratégies avec votre enfant : assurez vous que votre enfant vous entende, en établissant un contact visuel avec lui,
En le regardant dans les yeux,
Ou bien en l’interpellant « regarde moi, Untel (le prénom est le signe particulier que vous vous adressez bien à lui, à utiliser sans modération),
Aussi bien en vous mettant à sa hauteur et en face de lui.

Une fois que vous avez son attention, vous lui dites sans crier même, si c’est la xième fois,
« Maintenant c’est l’heure de faire ce ci ou cela »

« Je vois que tu es fatigué, mais il faut quand même… »

Choisissez des formules qui Intègrent l’humour pour désamorcer les situations, avant que vous ne perdiez patience.

Prévenez votre enfant de ce qui va se passer dans tel ou tel moment, il pourra s’y préparer mentalement, et sera davantage disponible quand vous l’appellerez.

Établissez un contrat avec lui qui le rende responsable de ce qu’il y a à faire « Comment peut-on s’organiser pour que ce soir tu aies le temps de jouer, de faire ton travail et de prendre ton bain. »

Prévoyez le temps nécessaire pour faire les choses, et ne pas être en tension à cause d’un planning trop serré;

Ajustez vos exigences aux capacités réelles de votre enfant, mais aussi conjoncturelles :son  état de fatigue, sa déception pour telle ou telle raison, et votre propre fatigue.

Soyez vigilante à la cause de votre agacement, « Est-ce parce que le cartable a été oublié que vous êtes aussi énervée, ou parce que vous avez eu une dure journée ? »

Utilisez un tiers, comme son doudou pour faire une demande « et si on demandait à ton doudou ce qu’il en pense »

Si vous sentez que votre colère monte

Essayez de faire mentalement un pas de côté, pour comprendre ce qui vous mets en colère. Généralement la situation avec l’enfant est le déclencheur d’une situation de tension personnelle, qui couvait déjà. Il n’est donc pas réellement responsable de votre colère.

S’il est difficile de prendre mentalement du recul, vous pouvez quitter la pièce un instant, prendre le temps de vous calmer, par exemple par une respiration très lente, et utiliser ces secondes pour bien décider intérieurement que vous ne souhaitez pas crier.

Reprenez le contact avec l’enfant, indiquez lui ce que vous croyez qu’il ressent pour être si nerveux, colérique, tendu.

En accueillant la fatigue de l’enfant, en lui signifiant le fait qu’il a peut-être du mal à gérer ses émotions qu’elles soient positives (maman est enfin rentrée !) ou négative (je me sens mal parce que j’ai faim), et en lui proposant la douceur d’un câlin pour se ressourcer, sa tension baissera.

Il y a parfois des colères qui s’expriment lorsque l’on est chez une tierce personne : Cela peut correspondre à notre désir inconscient de montrer que nus sommes de bons parents, avec un enfant qui obéit au doigt et à l’oeil.

A l’extérieur de la maison

Il y a parfois des colères qui s’expriment lorsque l’on est chez une tierce personne : Cela peut correspondre à notre désir inconscient de montrer que nus sommes de bons parents, avec un enfant qui obéit au doigt et à l’oeil. Hors cette pression que l’on se met va insécuriser votre enfant, qui va justement s’énerver encore plus !

Les passants se mêlent parfois de ce qui ne les regardent pas. Deux stratégies, si vous savez que votre enfant est fatigué, essayez de reporter une sortie qui risque de finir de façon cacophonique.

Si vous devez sortir malgré tout, connectez vous à votre conscience d’être le bon parent pour votre enfant, et de savoir ce qu’il lui faut. dans ce cas la remarque ou le regard d’une personne de passage, que vous ne connaissez pas et ne reverrez pas, ne peut pas prendre tellement de pouvoir sur vous, que vous en grondez votre enfant à mauvais escient !

Protéger son enfant c’est aussi apprendre à se connecter à sa confiance en soi, et à lui apprendre à se connecter à la confiance en lui, pour trouver une solution avant la colère.

Vos propres parents peuvent générer de l’anxiété sur vous et votre façon d’élever votre enfant. On peut très bien enseigner à son enfant que certaines choses sont admises dans certains lieux et pas dans d’autres. Mais on peut aussi replacer gentiment une maman envahissante à sa place. Si vous apprenez à être maman , elle apprend à être grand-mère ou mamie, et non maman bis.

Si finalement, malgré vos essais les cris ont fusé.

Une fois la tempête passée prenez le temps de comprendre les facteur qui l’ont déclenchée, afin de modifier ce qui est modifiable pour que l’événement ne se reproduise pas.

Si vos mots ont dépassé vos pensées, ou vos cris ont été trop forts, considérez qu’il est important de partager vos regrets (pas votre culpabilité), avec vos enfants. Cela fait partie de ce que vous pouvez leur transmettre, la connaissance de soi, la capacité à se remettre en cause, sans se sentir humilié. La relation s’en trouvera plus qualitative et égalitaire.

Reparler d’un moment de crise est aussi un moyen de renforcer les capacités humaines de l’enfant et renforcer sa confiance en lui. Si des enfants ont été très déstabilisés, partager avec eux que cela n’aurait pas dû être aussi fort, revient à leur transmettre qu’ils ne sont pas définitivement horribles, ingérables et invivables …

Ne pas partager une culpabilité, permet d’assainir la situation, un enfant se croit mécaniquement et quasiment toujours responsable de ce qui se passe et de ce qui lui arrive. Il croit aussi avoir une toute puissance à rendre heureux ou heureuse papa ou maman, au risque de se sentir responsable et d’en tirer une très mauvaise image de lui, lorsque ces derniers ne viennent pas démystifier cette croyance, en prenant leur part de responsabilité. Expliquer n’est pas se déresponsabiliser, expliquer vise à s’excuser et à reconnaitre ses torts.

Ajoutons à cela que derrière une colère d’enfant, se cache très souvent de l’anxiété. Ce que les parents ne devinent que rarement. Hors on ne peut pas répondre de la même façon à un enfant instable et à un enfant anxieux.

Enfin, Félicitez votre enfant pour ce qui est bien ! La tendance française est malheureusement de toujours voir ce qui reste à parcourir, et non ce qui a été parcouru.

Continuez à chercher des solutions pour que le quotidien se passe dans le calme. En tant su’adulte il vous appartient de trouver des stratégies d’évitement avec des enfants petits, et de combler leur sécurité pour qu’ils puissent faire face à leurs émotions, ou savoir vous demander d l’aide sans drame. 

psychologue psychocorporel supervision adultes professionnels

Au fil de sa pratique thérapeutique, Aude a développé des outils qui lui permettent d’accompagner les personnes vers plus de sérénité et d’autonomie dans leurs choix de vie.

Au moment d’une « crise » comme un changement de vie, maladie, accident, séparation, départ des enfants, deuil, vieillissement parentale, ménopause, mal-être non identifié, expatriation

Nos capacités de réactions peuvent être débordées. Engendrant dépression, burn-out, agressivité, sentiment de solitude et de perplexité, réveil de vielles blessures, perte de confiance en soi.

Aude vous accompagne pour une meilleure connaissance de vous, un éclaircissement de ce que vous vivez : nommer permet de prendre de la distance et d’agir, et le choix et de mode de résolutions.

Son approche est dynamique, basée sur des entretiens interactifs et l’exploration psychocorporelle.

 

 

La cahier des choses chouettes, pour aider un enfant à gagner confiance en lui

La cahier des choses chouettes, pour aider un enfant à gagner confiance en lui

Muscler la confiance en soi éprouver de la gratitudeUn enfant ne nait pas avec de la confiance en soi.

Cette confiance se construit au fil des ses expériences de vie, de ses apprentissages et des encouragements qu’il reçoit.

Seulement, sur cette capacité à muscler la confiance en soi, nous ne sommes pas tous logés à la même enseigne. Un coup de pouce est souvent nécessaire.

Nous proposons ici un outil pour gagner de la confiance en soi et apprendre à regarder les événements de sa vie positivement. En effet, l’enfant peut parfois avoir tendance à voir le verre à moitié vide plutôt qu’à moitié plein.

En remplissant son cahier des choses chouettes, l’enfant comme l’adolescent ou l’adulte va progressivement modifier son regard sur ce qu’il est.

Le principe du « cahier des choses chouettes ».

« Le cahier des choses chouettes » est un outil qui est particulièrement adapté auprès de jeunes enfants âgés de 6/7 ans et qui va leur permettre à l’enfant de gagner en confiance en soi.

Cet outil est construit autour des choses positives qui peuvent se dérouler dans la journée de l’enfant. Le principe est le suivant : dans un cahier ou un carnet, il s’agit de noter chaque jour 3 choses positives qui se sont passées dans la vie de l’enfant.

 

L’intérêt de cet outil est multiple.

Il permet :

  • aux adultes de savoir quelles sont les événements positifs dans la vie de l’enfant,
  • à l’enfant, d’avoir un regard sur ce qui se passe de bien dans sa vie,
  • de renforcer l’estime de soi de l’enfant.

 

Un outil pour se concentrer sur les éléments positifs de la vie

Souvent en tant qu’adultes, on a tendance à se concentrer sur les éléments négatifs qui peuvent être vécus :

  • les difficultés rencontrées,
  • ce qui nous a paru compliqué à vivre dans une journée,
  • ce qui a mobilisé le plus d’énergie,
  • ce qui nous a déçu.

Il en est de même pour un enfant qui pourra garder en mémoire le mot de trop, le discours prononcé sur un ton qui lui aura été désagréable, prononcé par ses parents, son instituteur ou son ami.

Le « Cahier des choses chouettes » va ainsi lui permettre de porter un regard différent sur ce qu’il a vécu et de faire du tri. En effet, pour renforcer l’estime de soi, il est préférable de se concentrer sur le positif, sur ce qui s’est bien passé, plutôt que de retenir ce qui s’est mal passé. Cet outil peut donc être utilisé à la fois :

  • pour répondre au besoin d’expression de l’enfant,
  • pour créer un dialogue différent avec lui

En regardant les aspects positifs de sa vie au fil des jours, l’enfant pourra ainsi acquérir une posture qui l’aidera également plus tard dans sa vie d’adulte.

>>> Accéder à l’enregistrement effectué dans le cadre de Soignants Dans Le Monde, structure créée par Aude pendant son expatriation aux Etats-Unis.

psychologue psychocorporel supervision adultes professionnels

Au fil de sa pratique thérapeutique, Aude a développé des outils qui lui permettent d’accompagner les personnes vers plus de sérénité et d’autonomie dans leurs choix de vie.

Au moment d’une « crise » comme un changement de vie, maladie, accident, séparation, départ des enfants, deuil, vieillissement parentale, ménopause, mal-être non identifié, expatriation

Nos capacités de réactions peuvent être débordées. Engendrant dépression, burn-out, agressivité, sentiment de solitude et de perplexité, réveil de vielles blessures, perte de confiance en soi.

Aude vous accompagne pour une meilleure connaissance de vous, un éclaircissement de ce que vous vivez : nommer permet de prendre de la distance et d’agir, et le choix et de mode de résolutions.

Son approche est dynamique, basée sur des entretiens interactifs et l’exploration psychocorporelle.

 

 

Etre parents : quels enjeux et quelles ressources pour améliorer les relations avec vos enfants et les aider à se déployer en adultes responsables ?

Etre parents : quels enjeux et quelles ressources pour améliorer les relations avec vos enfants et les aider à se déployer en adultes responsables ?

Pour comprendre les mécanismes qui amènent à améliorer les relations parents/enfants.

Voici l’histoire de Gabriel…

 

 

Comme tous les soirs, Gabriel, 10 ans, demande à sa mère s’il peut regarder son émission préférée à la télévision. Sa mère lui demande s’il a fait ses devoirs. La réponse de l’enfant est : « Non ». « Alors non, tu ne regarderas pas la télévision tant que tes devoirs ne seront pas faits. », lui répond sa maman. Gabriel hurle et tape du pied.

Gabriel a maintenant 14 ans. Il veut regarder une vidéo sur sa tablette. Mais il n’a pas fait ce que son père lui avait demandé alors son père refuse sa demande. Gabriel quitte la pièce, énervé, et claque la porte de sa chambre.

Gabriel a grandi. Il a 25 ans, il travaille et souhaite changer de poste dans l’entreprise qui l’emploie. Son supérieur hiérarchique refuse. Gabriel se résigne et renonce à insister.

Aujourd’hui, Gabriel a 45 ans. Il est papa d’une petite fille. Cette dernière lui demande si elle peut regarder la télévision. Gabriel lui demande si elle a fait ses devoirs. La réponse est non. Gabriel lui propose de discuter afin de trouver un compromis.

A travers le parcours de vie de Gabriel, on peut constater l’évolution de son comportement entre l’enfant qu’il était et l’adulte/le parent qu’il est devenu. Tout au long de ces années, Gabriel a changé, il a évolué. Mais comment cette évolution se met-elle en place ? Comment, en tant que parents, pouvez-vous aider vos enfants à changer, à évoluer eux aussi et à améliorer les relations parents/enfants ?

 

Pour vous donner un exemple concret : au lieu de dire « Arrête de crier ! », demandez lui calmement pourquoi il crie ou bien demandez lui de dire la même chose en utilisant un ton de voix inférieur jusqu’à arriver à une intonation de voix qui permette le dialogue.

Sachez aussi reconnaitre ce qui tient de la situation présente ou ce qui est le reflet d’événements passés (« Je crois que tu es très énervé car tu es déçu par le score du matche de foot »).  Donnez alors du sens à ces émotions.  Il s’agit là du méta langage : parler sur la situation au lieu de répondre au premier degré. Vous donnerez à votre enfant l’occasion d’une prise de conscience et ouvrirez un dialogue salvateur.

Enfin, si vous vous sentez à bout, que vous allez perdre patience, quittez la pièce le temps de prendre du recul.

Trouver un équilibre entre la confiance en soi et l’autorité parentale pour améliorer les relations parents/enfants

On peut partir du principe que, si l’on souhaite changer les effets d’une situation, il faut d’abord en changer les causes [CQFD].

Cette possibilité est dans les mains de l’adulte. A lui de proposer de nouveaux modes de relation.

Mais pour enclencher ce changement l’adulte doit le vouloir, le pouvoir, le comprendre, l’accepter ; tout cela demande de la capacité d’adaptation. Il peut alors être confronté à une dichotomie. En effet, pour pouvoir accepter de changer, il faut trouver un équilibre entre le fait :

  • d’avoir confiance en soi, car aucun individu n’accepterait de changer quelque chose de sa vie s’il avait une défaillance identitaire tellement forte qu’il aurait peur de se perdre en acceptant un compromis,
  • de ne pas trop avoir confiance en soi ; en effet, personne n’accepterait de s’abaisser à adapter son attitude à celle d’autrui, en considérant que cet autrui « inférieur » en sait moins que nous.

Pour pouvoir s’adapter il faut aussi abandonner le fantasme de pouvoir agir pour l’autre. Si un enfant exprime toujours la même demande et que vous lui imposez toujours la même réponse, il n’y a pas beaucoup d’évolution possible !

Trop d’autorité peut brider son énergie vitale, son élan, ce qui lui permet d’être créateur de sa propre vie, ou encore entraîner une baisse de confiance en soi (illustrée dans l’exemple de Gabriel, à l’âge adulte, qui se résigne à un changement professionnel pourtant désiré).

Toutefois, un manque de fermeté peut créer un espace de liberté où tout devient possible, certes, mais comporte aussi le risque d’être anxiogène.

Alors que faire ?

Pour améliorer les relations parents/enfants, sachez que l’enfant a fondamentalement besoin de la confiance de ses parents dans leurs propres choix : cela lui permet de les percevoir comme sécurisants. En tant que parents, chaque fois que vous perdez patience, vous engendrez, à votre corps défendant, de l’insécurité, avec comme effet délétère, un comportement encore plus capricieux et provocateur de votre enfant. Celui-ci est en recherche de sécurité et le meilleur moyen de tester la sécurité est de tester la fermeté bienveillante des parents.

Cela peut paraitre complexe et contradictoire, pourtant c’est assez logique : en testant les limites que vous lui posez, l’enfant (ou l’adolescent) teste votre assurance et votre confiance dans ces limites. Il expérimente donc votre solidité, cette fameuse solidité sur laquelle il pourra s’appuyer en cas de difficulté majeure. L’effet sera d’autant plus bénéfique si la fermeté est exprimée dans le calme.

  • sable,
  • acceptez qu’il exerce son esprit critique à l’égard de ce que vous lui demandez de faire, si vous voulez qu’il le développe de manière générale,
  • laissez lui l’espace pour être créatif si vous voulez qu’il le soit.

Attention toutefois à ne pas tomber dans l’excès d’exigences envers votre enfant. Interrogez vous également si vous ne voulez pas un peu trop de choses et si vous n’êtes pas en train de trop projeter vos envies sur votre enfant. Comme je l’ai écrit dans d’autres articles de ce blog, je connais bien la pression que notre système scolaire et étudiant français crée sur chacun ; pression qui peut également accentuer les difficultés à trouver un équilibre entre le respect du rythme de l’enfant et la réalité sociale.

Mettre de côté ses propres peurs et exigences de parents pour dialoguer avec son enfant

Pour améliorer les relations parents/enfants, il incombe aux parents de mêler à leurs exigences une capacité à entendre les besoins de l’enfant, et à être créateurs de réponses différentes de celles habituellement données (en sortant de schémas trop simplistes et répétitifs).

Il en est de même pour tous les aspects de la vie. Chacune de vos attitudes est enregistrée inconsciemment dans le « disque dur » qui constitue la base de réactions à ce que la vie vous renverra. Si vous avez l’habitude de perdre patience devant les contrariétés de la vie, votre enfant emmagasinera que l’énervement est une réponse adéquate à la frustration.

Par exemple, si vous lui dites que ses résultats sont insuffisants il en déduira que lui-même est insuffisant.

En réalité ces insuffisances que vous voyez chez lui sont le reflet de vos peurs, mais l’enfant ou l’adolescent n’est pas capable de le comprendre. Ainsi, plutôt que de lui faire remarquer ses faiblesses ou des défaillances, entrez en dialogue avec lui. Vos paroles ont beaucoup plus d’impact sur lui qu’il ne vous le montre, et sa sensibilité à votre regard sur lui est juste immense (quoiqu’il en dise).  Changez vos réponses pour sortir du jugement, pour arriver au « pourquoi » et au « comment », c’est-à-dire à la création d’une nouvelle voie. Abandonnez la colère, au profit de la recherche de sens :

  • demandez-lui de quoi il aurait besoin pour améliorer ses résultats scolaires si vous les trouvez insuffisants,
  • montrez-lui ce qu’est une conciliation si vous souhaitez que votre enfant apprenne la conciliation,
  • apprenez-lui à prendre des responsabilités à la hauteur de son âge si vous voulez qu’il devienne un adulte responsable,
  • acceptez qu’il exerce son esprit critique à l’égard de ce que vous lui demandez de faire, si vous voulez qu’il le développe de manière générale,
  • laissez-lui l’espace pour être créatif si vous voulez qu’il le soit.

Attention toutefois à ne pas tomber dans l’excès d’exigences envers votre enfant. Interrogez-vous également si vous ne voulez pas un peu trop de choses et si vous n’êtes pas en train de trop projeter vos envies sur votre enfant. Comme je l’ai écrit dans d’autres articles de ce blog, je connais bien la pression que notre système scolaire et étudiant français crée sur chacun ; pression qui peut également accentuer les difficultés à trouver un équilibre entre le respect du rythme de l’enfant et la réalité sociale.

 

Pour vous donner un exemple concret : au lieu de dire « Arrête de crier ! », demandez-lui calmement pourquoi il crie ou bien demandez-lui de dire la même chose en utilisant un ton de voix inférieur jusqu’à arriver à une intonation de voix qui permette le dialogue.

Sachez aussi reconnaitre ce qui tient de la situation présente ou ce qui est le reflet d’événements passés (« Je crois que tu es très énervé car tu es déçu par le score du matche de foot »).  Donnez alors du sens à ces émotions.  Il s’agit là du méta langage : parler sur la situation au lieu de répondre au premier degré. Vous donnerez à votre enfant l’occasion d’une prise de conscience et ouvrirez un dialogue salvateur.

Enfin, si vous vous sentez à bout, que vous allez perdre patience, quittez la pièce le temps de prendre du recul.

Les éléments de tension parents / enfants ou parents / ados

Le stress du parent

Votre stress est généralement le reflet de vos inquiétudes sur l’avenir, de votre ou de vos propres frustrations (de ne pas avoir été plus loin dans vos études, de ne pas avoir été aidé davantage par vos parents, d’être moins ouvert au monde, de ne pas avoir bénéficié d’une éducation musicale ou sportive, et que de fait votre enfant ne soit pas comme vous auriez aimé, ou comme vous avez été, etc.)

Pour améliorer les relations parents/enfants, soyez le plus créatif possible dans vos réponses à ses demandes, en admettant que votre enfant est un être différent de vous qui agira différemment. Une évidence que l’on oublie souvent.

 

La culpabilité parentale

Il y a un autre frein qui intervient dans les relations entre parents et enfants : la culpabilité. « Le pauvre on lui a imposé un petit frère ! [ou un déménagement, un saut de classe, une éducation mixte, un rythme imposé par nos vies professionnelles] ».  A ceci près que ces situations font partie de la vie !  Finalement, on peut aussi voir les choses sous un autre angle et se dire que cet enfant a eu la chance d’avoir une grande famille, du mouvement, une ouverture d’esprit. Le problème de cette culpabilité est qu’elle empêche le parent de jouer son rôle d’éclaireur.

Du point de vue de l’enfant, et qui plus est de l’adolescent, cette culpabilité va devenir un excellent prétexte à faire n’importe quoi. Si l’on va plus loin dans l’analyse, l’enfant peut en conclure qu’il est objectif de dire qu’il est le plus malheureux de tous et le plus brimé. Malheureusement, ce comportement ne permet ni la conciliation ni la maturité.

 

La léthargie de l’adolescent

Il y a un autre point qui est souvent source de difficultés parents-enfants, il s’agit de la léthargie de le plus souvent de l’adolescent. La cause de l’agacement est connue : votre enfant ne s’intéresse à rien et ne veut rien faire de ce que vous lui proposez. La réponse à y apporter est subtile, car cette léthargie fait partie du développement de l’adolescent. C’est une phase de latence, où le corps se transforme, mais aussi un moment de recréation personnelle : ce moment où l’on abandonne, voire on s’oppose, au modèle parental, pour créer son propre modèle d’adulte. Je vous conseille alors de choisir vos combats. Trop de tentatives d’autorité risquent alors de dégénérer en conflits systématiques et de couper la communication. Par exemple, forcer l’engagement de votre ado dans une activité afin de ne pas laisser cette léthargie présente 24h sur 24h durant l’année scolaire ou le forcer à participer à un camp de jeunes pendant les vacances. Ces deux options permettent à votre adolescent d’expérimenter quelque chose voire de se découvrir une passion. Pour le reste, faites confiance à ce que vous transmettez à travers vos propres engagements et votre mode de vie. Votre enfant va grandir, en voulant aller plus vite que lui, vous risquez de bloquer son autonomisation, ce qui est à l’encontre du résultat que vous espérez à long terme !

 

L’hyper-connexion aux écrans

Vous le savez, redire tous les jours « Fais autre chose que regarder ton téléphone », entraîne des crispations voire des conflits. Dites-vous que plus vous insisterez en exigeant que l’enfant modifie son comportement, plus vous risquez de bloquer la situation. La situation deviendra en effet un enjeu de prise d’indépendance, à travers l’occasion pour l’enfant de s’opposer à vous. Le problème de ces conflits répétitifs est qu’ils créent un climat de saturation, et lorsqu’il y a une raison plus sérieuse de s’opposer au comportement d’un enfant, les adultes ont perdu prise.

Je n’ai pas de solution miracle à vous proposer pour empêcher cette hyper-connexion aux écrans. Toutefois, je vous recommande, si vous le pouvez, de dicter des règles à vos enfants dès leur jeune âge. Plus ils auront compris tôt quelles sont les règles à respecter, plus il sera facile de les appliquer à l’avenir.

Même s’ils ne sont pas en bas âge, vous pouvez toute de même établir d’un commun d’accord des règles de fonctionnement en parlant de ce que vous ressentez :  « Je suis stressé de voir ton regard sur ton téléphone en permanence, j’ai l’impression que rien d’autre ne t’intéresse.» ou encore « Quelle autre activité que celle de regarder ton téléphone pourrait t’intéresser tout autant ? » ou bien « Je peux comprendre que ce soit une pause pour toi après les cours, mais peut-on convenir que tu n’y reste que 30 minutes maximum ? »

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Au moment d’une « crise » comme un changement de vie, maladie, accident, séparation, départ des enfants, deuil, vieillissement parentale, ménopause, mal-être non identifié, expatriation

Nos capacités de réactions peuvent être débordées. Engendrant dépression, burn-out, agressivité, sentiment de solitude et de perplexité, réveil de vielles blessures, perte de confiance en soi.

Aude vous accompagne pour une meilleure connaissance de vous, un éclaircissement de ce que vous vivez : nommer permet de prendre de la distance et d’agir, et le choix et de mode de résolutions.

Son approche est dynamique, basée sur des entretiens interactifs et l’exploration psychocorporelle.

 

 

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