Qu’est-ce que le TDAH ?
Le TDAH ou Trouble Déficit de l’Attention / Hyperactivité est un trouble neurodéveloppemental chronique développé chez les enfants et qui se caractérise par la difficulté à moduler :
- son attention,
- ses mouvements,
- ses émotions,
- son comportement.
Ce trouble touche environ 6% des enfants en âge scolaire et 3% des adultes.
En réalité, nous naissons tous avec un TDAH. Mais en grandissant, nous évoluons avec lui. Nous n’en guérissons pas : nous le compensons.
Ce trouble est héréditaire à 76%. Les garçons sont plus touchés par ce trouble que les filles (3 garçons pour 1 fille) et, lorsque les filles sont touchées, elles présentent en majorité une prédominance inattentionnelle, c’est-à-dire des difficultés à auto-moduler leur attention.
Le DSM 5 (Diagnostic and Statistical Manual of Mental Disorders ou Manuel Diagnostique et Statistique des Troubles Mentaux 5ème édition) met en évidence 3 types de présentation clinique :
- Type 1 : hyperactivité – impulsivité,
- Type 2 : inattention
- Type 3 : mixte, qui intègre les Type 1 et 2.
Parmi les enfants qui auront développé un TDAH, 60% développeront un Trouble Oppositionnel avec Provocation (TOP).
Qu’est-ce que le Trouble Oppositionnel avec Provocation (TOP) ?
Le TOP est un trouble neuropsychiatrique qui débute dans l’enfance (entre 2-6 ans) et qui va persister au-delà des phases normales du développement de l’enfant (comme la phase d’opposition qui apparaît autour de 2 ans et qui va s’estomper avant 5 ans).
Le TOP se caractérise par :
- des colères fréquentes, des humeurs susceptibles,
- de l’opposition active (argumentation, fuite, frappe…),
- des comportements vindicatifs, (rancœur, désir de vengeance en abîmant volontairement des choses, en tapant, en faisant une crise de colère…)
Le quotidien de parents d’enfants atteints de TDAH/ TOP
Voici quelques exemples de situations que peuvent vivre les parents d’enfants atteints par ces troubles.
Violette a 8 ans. C’est une enfant agréable, joyeuse, empathique. Sociable, elle a un nombre incalculable d’amis mais ils sont tous imaginaires. Elle s’occupe toute seule très facilement. Tellement facilement qu’elle est constamment dans son monde. Ses amis imaginaires accaparent toutes les minutes de son temps, si bien qu’elle en oublie très rapidement les routines de la journée (se brosser les dents, s’habiller, prendre le petit-déjeuner), les consignes données par ses parents, son cartable, son agenda, son manteau…et même la présence de ses parents !
Les parents d’Adrien sont inquiets : Adrien a 10 ans et il fait sa rentrée au collège aujourd’hui. Cependant, il n’est toujours pas suffisamment autonome pour s’organiser dans ses leçons et son travail scolaire. Au quotidien à la maison, Adrien fuit les tâches ménagères et après avoir bataillé dur avec lui, ses parents préfèrent faire les choses demandées à sa place.
Jade a 7 ans. Bien qu’elle soit une petite fille formidable, elle est la terreur de sa famille qui redoute ses crises. À la moindre petite frustration, elle se transforme en une tornade qui détruit tout sur son passage : ses affaires volent, les cris fusent et les coups partent si on s’approche d’elle. A l’école, Jade a des difficultés pour lire mais les moindres remarques de son enseignante sont vécues comme des reproches et Jade refuse de suivre les conseils et consignes qui lui sont demandés. Elle n’a presque plus d’amis car elle se fâche tout le temps avec eux.
Sofiane a 6 ans et depuis tout petit, c’est un enfant dit « moteur » car il bouge beaucoup. En classe, rester assis est très compliqué pour lui. Il se lève souvent, passe sous les tables pour ramasser une miette, parle à ses camarades même si l’enseignant le reprend souvent. Lors des activités scolaires, attendre son tour est un pur supplice pour lui.
L’ensemble de ces exemples laisse imaginer toutes les difficultés que peuvent rencontrer les parents de ces enfants atteints de TDAH/TOP.
Quelles possibilités de soutien pour les parents et les enfants ?
- Apprendre à gérer son stress et sa frustration
- Bien comprendre comment l’on fonctionne
- Soutenir son enfant à tous les âges de sa vie, notamment quand il devient jeune adulte.
- Favoriser la proximité pour son organisation.
- Mettre en place les outils concrets
- Bien Admettre que l’attitude de son enfant n’est pas intentionnelle.
- Se faire aider par un psychologue pour prendre du recul, et peut-être voir les point commun entre le fonctionnement de l’enfant et le sien pour l’accompagner au mieux.
- Faire aider son enfant par un psychologue, un sophrologue, une aide médicamenteuse pour les situations les plus critiques
Article écrit en collaboration avec Céline Zemanczyk
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