Les individus en souffrance ont souvent beaucoup de difficultés à accepter de se faire accompagner et à faire le premier pas vers un thérapeute. Les personnes de l’entourage proche de l’individu en souffrance peuvent également se sentir à la fois désemparées et responsables de cette situation, ne sachant pas comment aider et conseiller la personne qui va mal de se faire accompagner par un thérapeute.
L’entourage peut apporter son aide qui peut prendre la forme d’un soutien de la personne au quotidien. Mais ce soutien peut aller plus loin, en l’amenant avec douceur à l’idée qu’il lui serait bénéfique de consulter un thérapeute qui pourra lui proposer un accompagnement adapté et personnalisé.
Mais alors, comme faire pour amener une personne en souffrance à prendre la décision de se faire accompagner par un thérapeute et lui démontrer tous les bienfaits qu’elle pourrait retirer d’un accompagnement thérapeutique ?
Les peurs qui empêchent d’aller consulter
Souvent les personnes qui vont mal ont tendance à rejeter d’emblée toute aide extérieure et à penser :
- que ce mal-être va passer,
- qu’elles vont aller mieux seules,
- qu’elles n’ont pas besoin de recourir à un accompagnement extérieur.
Ces personnes peuvent également rencontrer des difficultés à prendre soin d’elles-mêmes. Elles sous-estiment leur valeur et pensent qu’il n’est pas nécessaire d’investir du temps ou de l’argent pour leur mieux-être.
De ce fait, elles se disent qu’un thérapeute ne leur apportera rien de plus pour qu’elles aillent mieux et qu’il est donc inutile qu’elles se fassent accompagner.
L’entourage comme aide à la prise de décision de consulter un thérapeute
L’entourage de ces personnes peut également se dire qu’il n’est pas nécessaire de se mêler de leurs problèmes. Il estime que c’est à elles de décider de ce qui est bon pour elles et si elles ont envie de se faire aider en bénéficiant d’un accompagnement thérapeutique.
Or, l’impact de l’entourage dans la prise de décision n’est pas à négliger, bien au contraire !
L’entourage peut être un déclencheur dans la prise de décision de la personne en souffrance de se faire accompagner par un thérapeute, et ce :
- en mettant l’accent sur les bénéfices que pourraient tirer la personne d’un accompagnement,
- en énumérant tous les bienfaits qu’un soutien thérapeutique pourrait leur apporter.
Pour cela, des propos tels que :
« Cela pourrait te faire du bien.»,
« Tu te sentiras aidé et soutenu pour avancer dans ta vie.»,
« Tu sais, consultez un thérapeute n’est pas un luxe.»,
« Ne crois pas que c’est grave d’aller consulter un thérapeute.»
« Tu sais, un suivi thérapeutique ne dure pas forcément plusieurs mois ou plusieurs années.»
peuvent être des phrases à la fois rassurantes, qui vont faire cheminer la personne en souffrance dans sa prise de décision à se faire accompagner, voire même déclencher un déclic pour passer à l’action.
Elles véhiculent aussi l’idée que l’entourage estime que la personne qui ne va pas bien mérite d’être aidée et que cela ne va pas forcément prendre beaucoup de temps ou mobiliser beaucoup de moyens financiers.
Le principal est que la personne en souffrance comprenne que des enjeux essentiels se jouent pour elle et que ce qu’elle vit n’est que transitoire et que cela peut s’améliorer. Pour arriver à cette prise de conscience, il est important de pouvoir par exemple :
- dialoguer régulièrement avec la personne concernée,
- lui recommander le témoignage d’une personne qui a été dans la même situation qu’elle et qui s’en est sortie,
- partager avec elle des ouvrages/des articles sur le sujet qui la concerne.
En conseillant à une personne qui souffre de se faire accompagner, vous mettrez l’accent sur sa valeur en tant qu’individu et sur le droit qu’elle possède de prendre soin de sa souffrance.
Quelle attitude adopter lorsque votre proche a entamé une démarche auprès d’un psychologue
Se tenir à l’écart.
Ne demandez pas systématiquement « comment ça s’est passé », « est-ce que tu veux en parler ».
Si vous avez joué un rôle primordial pour que votre proche aille voir un professionnel, à vous d’accepter de vous retirer sur la point des pieds.
Votre rôle amical ne peut se substituer à celui du professionnel.
En acceptant de vous mettre de côté, vous signifier à la personne qui vous aviez aidée dans sa prise de décision que votre rôle s’arrête là.
Vous ne remplacerez pas le professionnel, en quelque sorte vous avez fait votre partie du chemin, vous avez peut-être fait plus que la moitié du chemin pour que la personne sorte de son impasse. Aujourd’hui elle doit reprendre sa part et sa responsabilité.
C’est notamment à ce prix à que ce travail avec une tierce personne sera utile.
C’est aussi à ce prix là que vous garderez une relation saine avec elle, que ce soit une relation de couple, d’ami, ou de parent.
C’est essentiel à admettre quelque soit la frustration que cela vous fait vivre. Nous pouvons ajouter que ressentir une frustration serait bien le signe que votre aide n’était pas totalement désintéressé.
Encourage-t-on quelqu’un à commencer une psychothérapeute pour soi ? Et ne plus avoir à porter la souffrance de la personne. Si cette motivation est discutable, elle renforce malgré tout le fait que la posture juste est alors de se tenir en dehors de ce qui se passe entre le thérapeute et le patient.
Encourage-t-on a personne pour elle ? Pour qu’elle aille mieux ? Dans ce cas nous avons été un facilitateur qui doit s’éclipser.
Si nous continuons à nous interroger que ce qu’il se passe dans le secret de la thérapie, cela révèle que nous avons probablement un rapport à l’autre, des attentes, qui ont à être éclaircies pour que la relation s’équilibre.
Pour mieux comprendre ce qui se joue pendant une thérapie
Exprimer ses peurs et ses blocages en thérapie permet d’avancer.
Solliciter un accompagnement auprès d’un thérapeute de sa connaissance. Bonne ou mauvaise idée ?
Parcours de thérapie : pour un « lendemain de séance » serein et constructif
Au fil de ses15 années d’exercice libéral, Aude a fait évoluer ses propositions thérapeutiques.
Le fil directeur en est, et a toujours été, une approche humaniste, basée sur les besoins de la personne dans une dynamique interactive.
Progressivement Aude a développé la méthode de Relaxation Profonde Active. Basée sur l’exploration des sensations du corps comme vecteur d’information de ce qui se joue pour le patient, suivi d’un protocole de réparation, de consolation ou d’acceptation selon les situations rencontrées. Cette méthode permet d’aller beaucoup plus loin dans la compréhension historique du patient, que ce qu’il sait en conscience. L’exploration psychocorporelle est devenue incontournable pour celui qui veut voir évoluer sa situation psychique et émotionnelle.
La Relaxation Profonde Active permet aussi d’avancer sur la consolidation de la conscience de soi et de la confiance en soi, à travers des
Chacun de ces protocoles est explique et illustré dans les articles du blog « Expériences thérapeutiques et Outils ».
Ces outils sont conçus pour être intégrés à une clinique traditionnelle intégrative.