Grandir, c’est apprendre à se séparer en restant entier

Grandir, c’est apprendre à se séparer en restant entier

Dans son ouvrage « Le Courage d’être soi », son auteur Jacques Salomé dit : « Grandir, c’est se séparer en restant entier ». Il fait ici référence aux situations de séparations qui peuvent exister entre les parents et leurs enfants mais aussi à des situations de séparation que l’on peut vivre à l’âge adulte. Alors comment vivre ces situations difficiles et les dépasser pour en faire des forces qui nous permettent d’avancer dans nos vies ?

La séparation comme différenciation des autres

Le fait de se séparer de quelqu’un ou de quelque chose signifie souvent se différencier des êtres prochesrenoncer à des situations acquises, à des croyances, à des certitudes. Dans le cas de situations de séparation entre les parents et leurs enfants (sorties, vacances, école, etc.), il s’agit pour les uns de supporter d’être séparés des autres. Plus l’enfant est jeune, plus la séparation atteint les parents et l’enfant « dans leurs tripes ». Qui n’a pas eu mal au ventre au moment où le train ou le bus s’éloignaient ? Ou quand la porte de l’école se fermait ?

Cette séparation n’est pas seulement physique. Il s’agit également d’une séparation de différenciation. Cette différenciation va parfois porter sur :

  • les projets de vie,
  • les choix amicaux, amoureux, professionnels,
  • les relations.

Se différencier signifie aussi oser vouloir la différence et, dans cette différenciation, accepter de supporter une nouvelle solitude sans la combler obligatoirement le plus vite possible. C’est se donner le temps de se construire intérieurement afin que cette solitude se transforme en une certaine complétude, en étant « soi avec soi-même » et en devenant plus solide.

Certaines personnes peuvent ressentir de la difficulté à se trouver dans cette solidité intérieure. C’est là que surviennent des associations amicales hasardeuses, des relations amoureuses malheureuses et synonymes de blessures intérieures. Généralement, ce sont des personnes qui, inconsciemment, s’en remettent à l’autre pour être comblées et être elles-mêmes. Cette posture est une contradiction :  s’en remettre à l’autre pour être soi ? Cela ne sonne pas juste. 

Comment rester entier et avancer dans ces moments de séparation ?

Rester entier en se séparant, c’est :

  • accepter de vivre l’instant présent tel qu’il est,
  • ne pas s’inquiéter de ce que sera demain,
  • ne pas avoir l’impression que notre monde s’effondre car on s’est éloigné de telle ou telle personne.

Ce principe est vrai pour les personnes qui se séparent comme pour celles qui vont subir la séparation. La différenciation revendiquée par l’autre va créer chez ces personnes une remise en question de leur propre unité et identité dans leurs relations avec les autres.

Prenons l’exemple d’un bébé qui vit ses premiers moments de séparation avec ses parents. Souvent, les parents qui s’éloignent de leur enfant ont du mal à mesurer ce que vit leur bébé qui peut s’apparenter à du désespoir. Un terme certes assez fort mais qui traduit bien l’idée de ce que l’enfant peut ressentir : son monde s’arrête, il n’y a pas d’après, la séparation est vécue comme sans retour. De plus l’échelle de ressenti de l’enfant n’est pas identique à celle de ses parents : quelques instants pour l’un peuvent représenter une éternité pour l’autre.

La séparation : un petit deuil à accepter comme une opportunité de mieux se connaître

Une séparation mal vécue peut donner le sentiment d’un vide intérieur complétement insupportable. En effet, chaque séparation peut être vécue comme un « petit » deuil :

  • deuil du confort d’une maison,
  • deuil du confort d’un lieu de vie (c’est notamment le cas pour de nombreux expatriés qui doivent recréer un nouveau confort intérieur à chaque déménagement),
  • deuil du confort d’un couple.

C’est dans ces instants que les personnes essaient de combler ce vide par tous les moyens, d’une manière qui finit même par les laisser un peu groggy au bout d’un moment. En choisissant prioritairement de combler cette souffrance intérieure, ces personnes finissent par se rendre compte qu’elles n’arrivent pas là où elles avaient envie d’aller car elles n’ont pas pris le temps de s’interroger sur leurs envies réelles.

C’est dans notre identité, dans la capacité qui nous est propre de vivre comme des êtres « qui sont », que l’on va trouver une porte de sortie pour continuer à avancer dans sa vie sans inquiétude et sans avoir l’impression d’être totalement dispersé par les circonstances de ce que l’on vit. On va ainsi construire notre propre sécurité intérieure.

Etre entier : pouvoir vivre en autonomie sans se perdre

Tant que cette sécurité intérieure ne sera pas acquise, les choix de la personne sur qui elle est et sur ce qu’elle souhaite construire dans sa vie resteront inaccessibles.

Etre entier, se connaître soi-même, avoir conscience de qui l’on est (voir l’article à venir sur l’identité et la conscience de soi), c’est identifier ce qui nous constitue, c’est-à-dire :

  • ce que nous aimons,
  • ce que nous n’aimons pas,
  • ce que nous savons faire,
  • ce qui nous caractérise.

C’es aussi réaliser notre façon d’être au monde :

  • la place que nous prenons ou non dans le monde (voir l’article visualisation d’un cercle)
  • la proximité ou non avec nos proches,
  • notre façon d’aborder le monde (ouverture, défense, etc.).

La méditation en pleine conscience peut être un outil aidant en permettant aux individus qui la pratiquent d’avoir pleine conscience de leur cœur et de leur corps. Elle va leur permettre de :

  • savoir s’écouter,
  • savoir repérer leurs failles,
  • savoir se connaître.

Être entier, c’est aussi être soi sans le regard des autres. En effet, des changements tels qu’un déménagement, une séparation de couple, une séparation avec des amis qui partent vivre ailleurs, peuvent donner ce sentiment de vide intérieur de par l’absence du regard des autres.

Mais cette « éprouvance du manque » doit plutôt être vécue comme une opportunité de :

  • découvrir ses souffrances et le besoin qu’elle soient prises en compte et soignées avec bienveillance,
  • se construire à l’intérieur de soi.

Différentes techniques permettent de consolider énergétiquement, et pas seulement intellectuellement, cette conscience de soi :

  • la relaxation profonde active,
  • l’hypnose,
  • la sophrologie.

En effet si le contexte de votre enfance vous a permis de construire suffisamment cette conscience de vous-même, ce n’est malheureusement pas le cas pour tout le monde. Je constate en tant que thérapeute que créer cette sécurité intérieure, cette sensation d’être entier est le préalable à la résolution des différents sujets pour lesquels je suis consultée.

Prendre soin de soi, avoir conscience de soi, de ses réussites et de ses réalisations n’est pas de l’orgueil, mais une attitude responsable pour agir dans son environnement et donc se décentrer sereinement.

 

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Exprimer ses peurs et ses blocages en thérapie pour aller mieux

Exprimer ses peurs et ses blocages en thérapie pour aller mieux

Les difficultés que vous pouvez parfois rencontrer dans votre vie personnelle et/ou professionnelle peuvent vous amener à ressentir un mal-être, à avoir le sentiment que vous ne trouverez pas de solution ou de solution suffisamment satisfaisante pour vous sentir mieux. Votre réflexion va peut-être vous amener vers l’idée d’être accompagné pour aller mieux et résoudre vos problèmes. Vous allez alors faire le pas de rechercher un praticien qui pourra répondre à votre demande, vous apporter son expertise et son soutien au travers d’un accompagnement thérapeutique personnalisé. Mais l’entrée en thérapie peut parfois susciter des peurs et des blocages.

 

Le thérapeute : un allier pour comprendre vos peurs et vos blocages

Votre nouvelle position de « personne qui va consulter (ou consultant) » peut être génératrice d’inquiétudes, voire de peurs et/ou de blocages, ce qui est tout à fait normal ! Tout au long du parcours d’accompagnement thérapeutique dans lequel vous vous engagez, il est essentiel d’exprimer vos appréhensions au thérapeute qui va vous suivre à plus ou moins long terme. Au-delà du fait d’en être informé, il pourra sûrement les décrypter et vous apporter des explications éclairantes.

En tant que thérapeute, son rôle est aussi de :

  • vous aider à surmonter ces inquiétudes,
  • vous amener à les comprendre et à comprendre ce qu’elles vous font vivre.

En effet, votre thérapeute est là pour vous proposer un cadre d’expression sans jugement avec comme objectif d’alléger vos préoccupations et de vous aider à vous connecter à vos ressources pour atteindre vos objectifs de mieux-être.

Les craintes que vous pouvez ressentir au cours de votre parcours de thérapie ne doivent pas être négligées : il est essentiel que vous puissiez les exprimer car elles vont permettre de renforcer la relation thérapeutique avec le praticien qui vous accompagne. Avec le temps, les peurs finissent par s’atténuer. Mais pour y parvenir, il est important que vous soyez dans une relation de confiance et d’écoute mutuelle avec votre thérapeute.

 

Les peurs en thérapie

Les peurs que les personnes qui s’engagent dans un accompagnement thérapeutique peuvent ressentir sont :

  • la peur de perdre le contact avec leur vie (« Ne vais-je pas perdre la maîtrise de ce que je vis en mettant en place des aménagements pour résoudre mes difficultés ? »),
  • la peur de perdre le contrôle : l’accompagnement thérapeutique peut engendrer un sentiment d’être dépossédé de son rôle (d’une maman avec son enfant) par exemple,
  • la peur du changement (« Qui vais-je devenir après cet accompagnement thérapeutique ?»),
  • la peur de perdre le contact avec ce que l’on connaissait auparavant (« Qu’est-ce qui m’attend dans cet inconnu que représente le futur ? »),
  • la peur de perdre leur temps,
  • la peur de perdre leur loyauté familiale, lorsque le fait d’avoir des difficultés les protège de leur entourage et que leur résolution peut avoir des conséquences qu’on estime inquiétantes,
  • la peur de perdre un bénéfice secondaire qu’elles avaient en étant en difficulté et de perdre l’attention que peut y porter leur entourage (il faut s’assumer quand on va bien et que l’on ne génère plus de la pitié),
  • la peur de découvrir des choses d’elles qu’elles n’ont pas envie de voir (« Finalement, je suis moins fort/généreux/désintéressé/sûr de moi que ce que je pensais. »),
  • la peur d’être jugées,
  • la peur de se livrer en parlant d’elles à une personne qu’elles ne connaissent pas.

 

De quelles façons s’expriment les peurs en thérapie ?

Les peurs en thérapies peuvent s’exprimer à de plusieurs manières :

  • par l’annulation d’un rendez-vous avec son thérapeute à la dernière minute,
  • par le sabotage du temps de séance, en changeant de sujet ou en se mettant à parler sans s’interrompre lorsque le thérapeute aborde un sujet qui touche la personne ou la fait souffrir,
  • par la remise en cause de l’expertise ou des propositions du thérapeute,
  • par la critique de ses tarifs (« Vous êtes cher ! » ; « Comment peut-on s’arranger pour que je paye mes séances moins cher ? ». Cette forme de résistance peut être liée à l’égo (« Je n’ai pas envie de payer pour aller mieux. »), à la confiance en soi (« Je n’en vaut pas la peine de payer ce tarif là. ») et peut s’exprimer de manière directe en la verbalisant, ou de manière indirecte (en reportant sans cesse le paiement par exemple).

En tant que consultant, vous n’avez pas toujours conscience de ces comportements. C’est votre thérapeute, qui, par son expertise va pourvoir les identifier et les nommer. Vous pourrez en parler avec lui afin de débloquer la situation dans un climat de confiance établie.

Vous serez alors libre de :

  • rebondir sur ses propos,
  • exprimer votre accord ou votre désaccord sur son interprétation,
  • ou simplement prendre conscience de ce que vous ressentez et de ce que vous renvoyez.

 

La respiration et la Relaxation Profonde Active pour aider à lâcher-prise

Pour vous aider à dépasser vos peurs et vos blocages, votre thérapeute pourra éventuellement vous proposer un temps dédié à la respiration en début de séance. Cela vous permettra :

  • de vous détendre,
  • de lâcher-prise,
  • d’entrer dans votre séance en toute sérénité.

Cette phase de détente peut être complétée par un temps de Relaxation Profonde Active au cours duquel vous allez vous concentrer sur les ressentis dans votre corps.

Cette phase de relaxation permet de multiplier par 100 votre disponibilité à ce qui va se passer pendant votre séance.

Le travail sur les ressentis dans le corps peut aussi exprimer des blocages. En effet, le corps ne ment pas, il s’exprime. Peut-être avez-vous déjà remarqué que vous ressentez des tensions dans telle ou telle partie de votre corps à certains moments ? N’hésitez pas à en faire part à votre thérapeute ayant une approche psychocorporelle, il pourra vous aider à leur donner du sens.

 

Dans tous les cas, gardez à l’esprit qu’il est important de comprendre qu’il est normal d’avoir des craintes, votre thérapeute est là pour vous aider à les dépasser afin d’aller mieux. Vous vous rendrez compte que, peu à peu, vous vous libérez dans un climat de non jugement et de confiance. C’est ainsi que vous pourrez avancer sereinement et efficacement ensemble pour atteindre vos objectifs et vous sentir mieux dans votre vie.

 

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Comment aider une personne en souffrance à se décider à se faire accompagner par un thérapeute ?

Comment aider une personne en souffrance à se décider à se faire accompagner par un thérapeute ?

Les individus en souffrance ont souvent beaucoup de difficultés à accepter de se faire accompagner et à faire le premier pas vers un thérapeute. Les personnes de l’entourage proche de l’individu en souffrance peuvent également se sentir à la fois désemparées et responsables de cette situation, ne sachant pas comment aider et conseiller la personne qui va mal de se faire accompagner par un thérapeute.

L’entourage peut apporter son aide qui peut prendre la forme d’un soutien de la personne au quotidien. Mais ce soutien peut aller plus loin, en l’amenant avec douceur à l’idée qu’il lui serait bénéfique de consulter un thérapeute qui pourra lui proposer un accompagnement adapté et personnalisé.

Mais alors, comme faire pour amener une personne en souffrance à prendre la décision de se faire accompagner par un thérapeute et lui démontrer tous les bienfaits qu’elle pourrait retirer d’un accompagnement thérapeutique ?

 

Le rejet de la thérapie comme solution au mieux-être

Souvent les personnes qui vont mal ont tendance à rejeter d’emblée toute aide extérieure et à penser :

  • que ce mal-être va passer,
  • qu’elles vont aller mieux seules,
  • qu’elles n’ont pas besoin de recourir à un accompagnement extérieur.

Ces personnes peuvent également rencontrer des difficultés à prendre soin d’elles-mêmes. Elles sous-estiment leur valeur et pensent qu’il n’est pas nécessaire d’investir du temps ou de l’argent pour leur mieux-être.

De ce fait, elles se disent qu’un thérapeute ne leur apportera rien de plus pour qu’elles aillent mieux et qu’il est donc inutile qu’elles se fassent accompagner.

 

L’entourage comme aide à la prise de décision de consulter un thérapeute

L’entourage de ces personnes peut également se dire qu’il n’est pas nécessaire de se mêler de leurs problèmes. Il estime que c’est à elles de décider de ce qui est bon pour elles et si elles ont envie de se faire aider en bénéficiant d’un accompagnement thérapeutique.

Or, l’impact de l’entourage dans la prise de décision n’est pas à négliger, bien au contraire !

L’entourage peut être un déclencheur dans la prise de décision de la personne en souffrance de se faire accompagner par un thérapeute, et ce :

  • en mettant l’accent sur les bénéfices que pourraient tirer la personne d’un accompagnement,
  • en énumérant tous les bienfaits qu’un soutien thérapeutique pourrait leur apporter.

Pour cela, des propos tels que :

  • « Cela pourrait te faire du bien.»,
  • « Tu te sentiras aidé et soutenu pour avancer dans ta vie.»,
  • « Tu sais, consultez un thérapeute n’est pas un luxe.»,
  • « Ne crois pas que c’est grave d’aller consulter un thérapeute.»
  • « Tu sais, un suivi thérapeutique ne dure pas forcément plusieurs mois ou plusieurs années.»

peuvent être des phrases à la fois rassurantes, qui vont faire cheminer la personne en souffrance dans sa prise de décision à se faire accompagner, voire même déclencher un déclic pour passer à l’action.

Elles véhiculent aussi l’idée que l’entourage estime que la personne qui ne va pas bien mérite d’être aidée et que cela ne va pas forcément prendre beaucoup de temps ou mobiliser beaucoup de moyens financiers.

Le principal est que la personne en souffrance comprenne que des enjeux essentiels se jouent pour elle et que ce qu’elle vit n’est que transitoire et que cela peut s’améliorer. Pour arriver à cette prise de conscience, il est important de pouvoir par exemple :

  • dialoguer régulièrement avec la personne concernée,
  • lui recommander le témoignage d’une personne qui a été dans la même situation qu’elle et qui s’en est sortie,
  • partager avec elle des ouvrages/des articles sur le sujet qui la concerne.

En conseillant à une personne qui souffre de se faire accompagner, vous mettrez l’accent sur sa valeur en tant qu’individu et sur le droit qu’elle possède de prendre soin de sa souffrance.

 

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Identifier son identité pour améliorer la conscience de soi et la confiance en soi

Identifier son identité pour améliorer la conscience de soi et la confiance en soi

Au travers de cet article, je souhaite partager avec vous les outils que j’utilise afin d’aider les personnes qui viennent me consulter à identifier leur propre identité. Par identité, j’entends la conscience et la création de soi de la personne en consultation, et non sa personnalité.

Dans mon quotidien de psychologue, j’ai en effet pu remarquer que les personnes qui viennent me consulter n’ont pas toujours conscience d’elles-mêmes. Parfois même, elles ont développé une blessure de la conscience de soi. Il s’agit de personnes qui peuvent poser ce genre de questions :

  • « Quelle est la solution magique pour résoudre mon problème ? »
  • « Que pourrais-je bien faire dans ma situation ? »

On peut remarquer qu’au travers de ces questions, ces personnes pensent que la solution à leurs problèmes vient forcément de l’extérieur. Dans le cadre de l’accompagnement thérapeutique que je propose, j’utilise certains outils qui vont servir à :

  • aider ces personnes à trouver elles-mêmes des solutions à leurs problèmes,
  • les amener à se reconnecter à leur identité.

 

Quels sont les outils pour identifier son identité ?

Il s’agit d’outils concrets qui sont utilisés auprès de personnes adultes comme d’enfants, sous la forme d’exercices qui leur permettent de conforter leur conscience d’eux-mêmes.

Ces outils balayent 4 aspects :

  • l’ancrage à l’intérieur de soi,
  • la dimension de l’aura et ce qu’elle signifie sur notre position dans le monde,
  • notre propre position vis-à-vis des autres
  • l’identification de ce qui fait notre identité.

 

L’ancrage à l’intérieur de soi

L’ancrage, c’est avoir conscience de son corps, du sol sous nos pieds et de la nécessité d’agir dans l’instant.

Ainsi, des signes d’absence ou de blessure de conscience de soi peuvent être :

  • un enfant qui va dessiner sa famille avec un sol placé très haut dans la page,
  • une personne qui se noie et qui noie son interlocuteur dans ses paroles,
  • une personne qui pense que tout vient des autres et qui ne se situe jamais comme un sujet dans son discours,
  • etc…

Avant de réaliser cet exercice, il peut être utile de se recentrer en début de séance, grâce à deux pratiques complémentaires :

  • la respiration, en fermant les yeux pour commencer à se détendre, puis à inspirer/expirer sur 6 temps énoncés à voix haute ; un exercice à répéter à 2 reprises,
  • la relaxation, par la détente de toutes les parties du corps, en décomposant l’exercice par exemple, en commençant par le visage, puis l’arrière de la tête, puis le cou, la nuque, les épaules, etc. jusqu’à la plante des pieds.

 Il s’agit là d’un exercice qui permet de renforcer l’ancrage, dans la présence à soi, de ce qu’on ressent et dont les procédés thérapeutiques sont précisés dans l’article sur les 7 étapes clés dans l’utilisation de la méthode de Relaxation Profonde Active.

 

La dimension de l’aura et ce qu’elle signifie de sa relation au monde

Après ce temps de relaxation, un autre exercice peut être utilisé qui consiste à imaginer un cercle autour de soi qui symbolise l’énergie qu’on a autour de soi, son aura. Certaines personnes décrivent un cercle très étroit (qui peut signifier des peurs ou un manque de confiance en soi), d’autres vont définir le cercle comme étant très large (et en fait trop large) qui peut mettre en avant des limites à l’autre non définies, un besoin de puissance et de contrôle sur l’autre ou bien encire une différenciation complexe.

Cette représentation peut apporter beaucoup d’informations qui concernent :

  • ses aspirations,
  • son niveau de confiance en soi ,
  • son envie d’occuper une place dans son environnement,

La qualité des bords du cercle peut également révéler de nombreuses caractéristiques de sa relation aux autres, par exemple :

  • si les bords du cercle sont rigides, cela peut signifier une rigidité à la conscience de soi voire une fermeture défensive,
  • si les bords du cercle sont décrits comme souples, cela peut représenter une facilité d’adaptation mais aussi un manque de discernement.

Il est également possible de mettre des choses dans le cercle.  Il est important qu’il ne s’agisse pas de personnes mais bien de choses qui nous sont liées, à nos goûts, à ce à quoi on tient. Cet exercice permet d’exprimer ce qu’on possède et quelles sont nos singularités, telles que :

  • un vélo, qui représente une passion pour le cyclisme,
  • le logo d’un parti politique auquel on est affilié,
  • un livre en italien, car on maîtrise cette langue,
  • un chiffon rouge, qui va symboliser la colère,
  • un tube de rouge à lèvre parce qu’on fait particulièrement attention à son apparence physique,
  • etc.

On peut ajouter autant de choses que l’on désire dans son cercle. Cela donne l’occasion de se livrer de plus en plus et d’intégrer des centres d’intérêt auxquelles on n’osait peut-être pas accorder trop de place jusqu’alors. De cette façon, on parvient à se définir et à définir ses intentions et ses envies.

Pour un enfant, l’exercice peut être réalisé par un dessin sur une feuille de papier. L’enfant pourra se dessiner puis dessiner/écrire les termes des choses qu’il souhaite mettre dans son cercle.

Au final, qu’il s’agisse d’un enfant ou d’un adulte, celui-ci va peu à peu prendre conscience :

  • de tout ce qu’il possède en lui,
  • de qui il est,
  • de ses passions,
  • de ses compétences,
  • de ses émotions.

Cela va non seulement lui de restaurer sa conscience de soi, mais aussi de se rendre compte de ses talents et de ses richesses, de développer son autonomie, d’identifier ses forces et ses ressources et du potentiel d’actions qu’on porte.

L’exercice permet aussi de travailler sur son image, de la façon dont on se voit et perçoit ses réalisations. Il permet de prendre conscience de sa capacité à faire face aux difficultés et à prendre des décisions favorables.

Certaines personnes pourront avoir peur d’être perçues comme orgueilleuses, en mettant en avant telle ou telle compétences et en ayant le sentiment de s’en vanter. Ce n’est absolument pas le cas, car reconnaître ses réalisations ou ses goûts n’est pas synonyme d’orgueil ; c’est l’attitude que l’on peut avoir face à elles qui crée de l’orgueil. En ayant conscience de cela, on pourra se détacher de la peur du jugement des autres, une notion qui est souvent en lien avec l’éducation qu’on a pu recevoir. Il est courant d’entendre dire qu’il ne faut pas se vanter ou se prendre au sérieux dans la vie. Malheureusement, cela se fait parfois au détriment de la confiance en soi.

Ces exercices permettent d’avancer dans sa réflexion et peut-être trouver des solutions pour se sentir mieux avec soi-même et avec les autres.

 

La position vis-à-vis des autres

Elle est caractéristique de notre identité et, en la visualisant, elle permet une action représentée et pas seulement intellectuelle. Par exemple, un enfant pourra situer sa mère loin de lui et son père proche de son cercle.

Ces informations permettront de nous inciter à réfléchir à des pistes de prise de conscience et d’actions possibles à mettre en place.

Ces prises de conscience permettent à la fois d’évoluer à l’intérieur de soi, voire de faire évoluer sa relation aux autres. Prenons l’exemple d’une situation dans laquelle une mère et son enfant seraient trop proches. Au final, cet excès de proximité risque de déséquilibrer la relation parentale et finalement fausser l’image que l’enfant a de lui-même, en se croyant plus grand qu’il ne l’est, ce qui peut s’avérer mauvais pour lui à long terme.

En savoir plus sur sa position du consultant vis-à-vis des autres va également permettre d’identifier ses fragilités et ce vers quoi il faudra tendre pour regagner son bien-être.  Pour cela, il est important de se concentrer sur l’émergence de sensations qui pourraient être significatives.

Cette démarche de visualisation peut tout à fait être adaptée aux enfants, en :

  • utilisant des petites figurines (dinosaures, poupées, etc.) pour représenter les personnes,
  • utilisant des ronds en papier ou des Post It, sur lesquels sont inscrits le nom de chacune des personnes qui constituent l’environnement familial. L’enfant pourra ensuite les déplacer pour définir la position de chaque membre, l’organisation de la famille…

Ainsi, au travers de tout ce que nous avons pu voir dans cet article, on peut dire que l’identification de son identité va permettre de trouver le chemin vers :

  • une restauration de la confiance en soi,
  • une meilleure conscience de soi,
  • le droit d’exister en dehors de certaines normes ou d’une certaine image que l’entourage nous a associée,
  • sa capacité à agir et à se servir de ses talents dans la société.
  • son indépendance vis-à-vis de certains modèles,

et être ainsi  davantage ancré dans le réel, mieux comprendre sa relation aux autres, mieux se connaître, renforcer progressivement sa capacité à conduire sa vie.

On dit qu’une personne qui va bien est une personne dont l’entourage ira mieux. En ayant une meilleure conscience de soi et de ce qui nous mobilise, nous n’aurons plus le besoin inconscient d’être injuste ou colérique, et finalement de se déstabiliser soi-même et de déstabiliser es proches.

Une belle façon de trouver une paix en soi suffisamment solide en eux et de fonctionner aisément dans sa vie et auprès de son entourage familial. Une paix qui passe par une vraie conscience de son identité, de ses atouts et de son droit à exister.

 

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Parcours de thérapie : pour un « lendemain de séance » serein et constructif

Parcours de thérapie : pour un « lendemain de séance » serein et constructif

En tant que patients qui consultez des experts du mieux-être (sophrologue, psychologue, etc.), vous pourrez être amenés à vivre ce qu’on appelle le « lendemain de séance » d’une thérapie. Un moment important sur lequel il est important d’être informé et alerté. Plus de détails dans l’article ci-dessous.

La fatigue souvent présente le lendemain d’une séance de thérapie 

Lorsqu’une personne décide d’entrer dans un parcours de thérapie, cela implique un travail très approfondi sur elle-même. Ses émotions peuvent s’en trouver bousculées et une phase de réorganisation intérieure peut alors se produire. Cela induit souvent beaucoup de fatigue ressentie par le patient.

Afin d’en éviter tous les désagréments, il est préférable d’en être prévenu en amont par son thérapeute.

Vous pourrez ainsi :

  • ne pas vous sentir affolé par cette sensation,
  • y faire face le plus positivement possible,
  • vous l’approprier comme un temps de réadaptation intérieure

Être prévenu de cette potentielle fatigue pour mieux y faire face

En tant que patient, il est essentiel de communiquer avec votre thérapeute à propos de cette fatigue de « lendemain de séance ». En effet, cette sensation a une grande importance dans le sens où elle peut influer sur la poursuite du travail thérapeutique dans sa globalité, et initié au cours de la séance de la veille.

Sans en être prévenu ni préparé, vous allez peut-être réagir en force, en vous obligeant à poursuivre votre journée telle que vous l’aviez initialement prévue. En adoptant ce comportement, vous risquez de vous malmener et de vous sentir coupable si vous n’arrivez pas à faire tout ce que vous aviez prévu de réaliser. Un sentiment de culpabilité destructeur pour le travail thérapeutique que vous avez choisi d’initier.

En revanche, si vous avez anticipé cette phase et que vous y êtes préparé, vous serez alors en mesure de l’accueillir en y voyant un signe que quelque chose d’important est en train de se passer. Vous pourrez vous rassurer en vous disant que vous finirez par aller mieux dans peu de temps et qu’il ne s’agit que d’une phase de réajustement intérieur.

 

Dialoguez avec votre thérapeute

N’hésitez pas à aborder le sujet avec le praticien qui vous accompagne et à échanger avec lui tout au long de votre parcours de thérapie. Si vous en ressentez le besoin, contactez-le au lendemain d’une séance afin de lui faire part de votre état ou de votre inquiétude.

Ce sera l’occasion :

  • qu’il vous explique qui se passe, de revenir sur des éléments vu au cours de la séance de la veille,
  • qu’il vous donne les clés pour comprendre vos ressentis,
  • qu’il vous aide à traverser cette phase d’inconfort, qui finira par s’estomper.

Quoi qu’il en soit, ce moment d’échanges ne pourra être que bénéfique. Il vous permettra d’avancer dans votre parcours thérapeutique.

Il vous apportera des réponses afin de mieux appréhender une notion clé au cœur de la thérapie, à savoir, comment gérer le changement ?  En effet, il est essentiel de comprendre que lorsque vous consultez un spécialiste du mieux-être, vous souhaitez avant tout modifier des aspects de votre existence qui ne vous satisfont pas. Ces aspects vous les connaissez bien !

Mais pour aller mieux, il vous faut garder à l’esprit que vous allez certainement devoir vous confronter à l’inconnu, vivre des choses différentes de celles qui vous sont familières et qui vont peut-être vous inquiéter.

Aussi, en amont du démarrage de toute thérapie, il est primordial que vous ayez à l’esprit :

  • que vous allez vivre un certain nombre de changements,
  • que vous allez peut-être ressentir de la fatigue au lendemain d’une séance avec votre thérapeute,
  • que cela est parfaitement normal et que cela fait partie du chemin que vous allez parcourir pour atteindre un mieux-être intérieur,
  • que cette phase vous permettra d’accéder ce que vous souhaitez réellement réaliser dans votre vie.

N’hésitez pas à en parler avec votre praticien !

Bonne(s) séance(s).

 

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Solliciter un accompagnement auprès d’un thérapeute de sa connaissance. Bonne ou mauvaise idée ?

En tant qu’individus en quête d’un mieux-être, il peut être tentant de solliciter un thérapeute de sa connaissance (ami/membre la famille) pour démarrer un accompagnement thérapeutique. Mais est-ce une bonne idée que de consulter un thérapeute de sa connaissance et qui nous connaît déjà ? Comment faire en sorte que cet accompagnement soit une réussite ?

Vous pourrez être surpris de ce sujet, en réalité il y a des situations où il est très difficile de trouver le thérapeute qui vous convient. Le cadre particulier de l’expatriation en est un exemple avec peu de personnes de sa langue et de sa culture présentes dans un environnement géographique immédiat. Dans la mesure où cette situation se présente parfois, il est donc préférable de se poser les bonnes questions, avant d’accepter ou de refuser l’accompagnement à ce patient en demande.

D’autre part, il arrive que l’on réalise qu’un proche est en difficulté, et qu’il ne trouve par les aides dont il a besoin, alors que l’on sait pouvoir l’aider. Nous sommes des professionnels, mais des professionnels de cœur ! La réponse théorique simpliste « Cela ne se fait pas d’accompagner quelqu’un que l’on connait par ailleurs » n’est alors pas suffisante. Dans ce cas particulier, le thérapeute est celui qui propose son aide, et non celui à qui on la demande, les questionnements sont donc un peu différents.

 

Pourquoi consulter un thérapeute de sa connaissance ?

Il peut arriver que l’on ait envie de solliciter un thérapeute de son entourage pour être accompagné et atteindre nos objectifs de mieux-être. Pourquoi cela ? Cela peut être lié au fait que ce thérapeute présente souvent une posture d’écoute qui est présente aussi bien dans sa sphère personnelle que professionnelle.

Ainsi, on peut facilement reconnaître les qualités de ce professionnel et lui accorder facilement notre confiance.

Toutefois, on entend souvent dire qu’il n’est pas recommandé à un thérapeute d’accompagner des personnes de son entourage.

Cela n’est pas aussi simple que cela car il appartient avant tout au thérapeute de réfléchir et de prendre en compte :

  • que ses clients ont des spécificités qui leur sont propres,
  • que les sujets auxquels il pourra être exposé sont divers,

avant de prendre sa décision d’accompagner ou non une personne qu’il connaît déjà par ailleurs.

Consulter un thérapeute de sa connaissance : une définition claire des postures client/professionnel

Il faut garder à l’esprit que tout accompagnement thérapeutique a pour but de permettre aux personnes accompagnées de se sentir mieux et d’atteindre leurs objectifs.

Aussi, avant de prendre sa décision d’accompagner ou non une personne de son entourage, le thérapeute et son client doivent bien avoir en tête l’importance de travailler sur :

  • la posture personnelle/intérieure du thérapeute, qui ne se positionnera plus comme un membre de la famille/une connaissance/un ami mais bien comme  un professionnel à  part entière. Si ce changement de posture s’avère être trop difficile, il est préférable de ne pas accepter d’accompagner la personne qui le sollicite
  • la posture du client – la personne accompagnée sera désormais un client qui bénéficie d’un service, et non plus le membre de la famille/la connaissance/l’ami connu du thérapeute. Sa posture doit donc aussi évoluer dans ce nouveau cadre d’échanges.

Ainsi, il est évident que la relation de départ qui existait entre le praticien et son client ne sera plus la même, au moins le temps de l’accompagnement thérapeutique.

Définir les règles de la relation avec un thérapeute de sa connaissance

Afin que chacun puisse tenir sa posture et faire que l’accompagnement thérapeutique soit réussi, il est important de fixer les règles de base de cette nouvelle relation et avoir à l’esprit :

  • que la relation entre le client et son thérapeute va changer,
  • que les sujets évoqués lors des rendez-vous ne le seront que dans ce contexte précis, mais jamais à d’autres occasions,
  • que cette nouvelle relation sera basée sur un principe de discrétion et de confidentialité des échanges, aussi bien du côté du thérapeute que du côté du client, dans un soucis de préservation de sa sphère intime.

Le fait de fixer ces règles démontrera également le professionnalisme et le sérieux du thérapeute.

Il peut arriver que ces changements de postures soient trop compliqués à tenir pour l’une ou l’autre partie et que l’interruption de l’accompagnement devienne une évidence.

Le client pourrait alors ressentir un sentiment d’abandon face à cette situation. Il est donc préférable d’en être informé au plus tôt et d’en discuter dès le début de l’accompagnement avec son thérapeute. Celui-ci pourra alors recommander son client à un autre professionnel en vue d’établir un nouveau suivi.

Prendre un rendez-vous pour se faire aider

Pour aller plus loin :

Consultez « Recommander à quelqu’un de se faire aider »

Une alternative possible lorsque l’on ne connait pas de professionnel proche de chez soi : l’accompagnement en ligne 

Découvrez les offres d’accompagnement de Aude de Villeroché

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